| L'adrénaline | 
Le mot vient du latin ad renes (« près du rein »). Les Américains 
  utilisent un autre nom, epinephrine (« au-dessus du rein »).
  
  C'est une hormone appartenant à la famille des catécholamines 
  sécrétée par le système nerveux central (les neurones, 
  elle agit alors comme neuromédiateur) et les glandes surrénales 
  (les cellules chromaffines de la médullo-surrénale, adrénaline 
  libre) en se fixant sur les récepteurs adrénergiques des cellules 
  cibles, en réponse à une stimulation directe par les neurones 
  du système nerveux orthosympathique, en réponse à un besoin 
  d'énergie comme un état de stress (tension) ou en vue d'une activité 
  physique. La synthèse de l’adrénaline s’effectue à 
  partir d’une autre catécholamine, la noradrénaline, par 
  méthylation grâce à une enzyme, la phényléthanolamine 
  N-méthyltransférase. Elle entraîne une accélération 
  du rythme 
  cardiaque, une augmentation de la vitesse des contractions du cœur, une 
  hausse de la pression artérielle, une dilatation des bronches ainsi que 
  des pupilles.
Les conséquences de l’adrénaline dépendent fortement de la dose et de la répartition des récepteurs alpha et bêta sur les organes. Globalement, les récepteurs alpha sont en plus grand nombre que les récepteurs bêta, mais ces derniers ont une plus forte affinité pour l’adrénaline.
À faible dose (0,1 µg/kg/min), l’adrénaline est préférentiellement fixée sur les récepteurs bêta. La stimulation des récepteurs bêta-1 entraîne une augmentation de la force et de la fréquence de contraction du cœur (effet inotrope et chronotrope positif), une activation de la lipolyse dans le tissu adipeux (récepteur bêta-3). La fixation de l’adrénaline sur les récepteurs bêta-2 provoque une vasodilatation, une hypotension artérielle, une hypoglycémie, une bronchodilatation, et une relaxation des muscles de l’intestin (et plus généralement de la totalité du tractus digestif par une mise au repos des muscles lisses de ces organes et par l'arrêt de la sécrétion des glandes), de la vessie et de l’utérus.
À plus forte dose, l’adrénaline stimule à la fois les récepteurs alpha et bêta. Cependant, le cœur mis à part, les récepteurs alpha sont majoritaires sur les organes et leurs effets prédominent : il y a principalement une augmentation de la glycolyse dans le foie, une vasoconstriction (dominant la vasodilatation due aux récepteurs bêta-2), une hypertension artérielle. Le cœur ne possède que des récepteurs béta-1 et répond, quelle que soit la dose d’adrénaline, par une hausse de la force et de la fréquence des contractions.
Au niveau du métabolisme lipidique, l’adrénaline a une action identique à celle du glucagon, elle favorise l’hydrolyse des glycérides en libérant du glycérol et des acides gras.
L’adrénaline a une brève durée d’action (de l’ordre de 2 minutes) car elle est rapidement dégradée par deux enzymes, la catéchol-oxyméthyltransférase (COMT) et la monoamine oxydase (MAO).
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| besoin d'énergie comme un état de stress (de tension) ou en vue d'une activité physique | stimulation directe par les neurones du système nerveux orthosympathique | - système nerveux central (les neurones, elle agit alors comme 
      neuromédiateur) - glandes surrénales (les cellules chromaffines de la médullo-surrénale, adrénaline libre) | synthèse à partir de la noradrénaline, par méthylation grâce à une enzyme, la phényléthanolamine N-méthyltransférase. | fixation sur les récepteurs adrénergiques des cellules cibles | accélération du rythme cardiaque, augmentation de la vitesse des contractions du cœur, hausse de la pression artérielle, dilatation des bronches ainsi que des pupilles |