Église Saint-Jean Baptiste

Origine de l'église

L’église de l’actuelle commune de Saint Jean dédiée à Saint Jean Baptiste dont on célèbre la fête patronale le 24 juin à l’occasion de sa naissance (1) est citée dans le pouillé du diocèse métropolitain de Toulouse, dans la liste des églises de l’archidiaconé de Villelongue, au début du XIIe siècle. Son nom est déjà Saint Jean de Kirie Eleison ; c’est « l’ecclesia de Garigasalen ». Tel est le nom du lieu où elle est implantée.
Ce nom évoluera ; c’est ainsi qu’au XIVe siècle, dans le compte de la décime, on trouvera « Belbeze-Escoulis : ecclesia de Pulcrovidere et Sancti Johannis de Garriga Lazenc (2) et enfin en 1538 « ecclesia Sancti Johannis de Lersens pro loco Bellovidere et Sancti Johannis de Kirieleison ».
Il apparaît probable qu’elle a pour origine un lieu de prière- oratoire ou chapelle- dédié à Saint Jean patron de leur Ordre, par les hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem - qui prirent en 1530 le titre de chevaliers de Malte - et qui exploitaient, des terres non loin, au lieu dit Estaquebiau.
L’église est donc au moment de la Révolution Française, très ancienne et de surcroît en état de vétusté avancée. Il semble bien qu’elle ait été construite en plusieurs étapes.

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Le clocher mur

De style roman, le clocher mur présente 5 arcades destinées à accueillir les cloches. Les 3 cloches de la partie supérieure furent volées.

Jusqu’en 2006 demeuraient Jeanne Marie, la plus petite qui sera restaurée, bénie en 1805 et Joséphine Prospérine bénie en 1841 trop abîmée mais restaurée, elle sera déposée pour être conservée à l’entrée au titre de patrimoine.

En 2006, la municipalité décide de doter l’église de nouvelles cloches. Ce sera chose faite le 1er octobre, à l’occasion d’une cérémonie durant laquelle Monseigneur Robert Le Gall, archevêque de Toulouse bénira et baptisera 7 cloches : Marie Magnificat, bienheureuse Mère Teresa, Sainte Cécile, Saint Jean Bosco, Saint Alexis, Sainte Édith Stein, et bienheureux Charles de Foucauld dont les poids s’échelonnent entre 40 et 130 kilos.

La disposition des ouvertures du clocher-mur donne une représentation symbolique de l’intérieur du lieu de culte : l’arcade la plus élevée correspond à l’emplacement de la nef alors que les 4 autres rappellent les bas-côtés.

Le portail de l’église Saint Jean de Kyrie Eleison comporte la statue en ronde bosse (se dit d’une œuvre sculptée en complet volume détachée du fond et autour de laquelle on peut tourner) du saint patron Jean Baptiste, surmonté d’un gâble (décoration en forme de pyramide, qui surmonte l’arc d’un portail gothique, et deux tympans trilobés ornés d’écussons, dont les linteaux sont décorés d’une frise d’épis de blé.

Ces ornementations d’influence vénitienne sont peut-être l’œuvre de Virebent, grand architecte toulousain du XIXe siècle. Elles ont probablement été façonnées avec l’argile de l’ancienne briqueterie de Saint Jean.

Saint Jean Baptiste (XIXe)

Il est traditionnellement vêtu tel un berger, couvert d’une laine de mouton, un agneau disposé à ses pieds. Il tient dans sa main gauche un bâton dont le fanion porte l’inscription suivante : « Ecce agnus Dei » (Voici l’Agneau de Dieu).

Dans l’histoire de la Bible, Jean Baptiste, fils de Zacharie et d’Elisabeth (la cousine de Marie), est l’homme qui a baptisé Jésus.

Une autre statue est placée à l’intérieur de l’église dans la chapelle sainte Germaine.

Le plafond à caissons fait partie des modifications apportées à l’intérieur de l’église lors des travaux de rénovation du XIXe siècle. La réparation du plafond effectuée en 1859, est la dernière étape d’une série d’ouvrages étendus sur 20 ans. Les peintures du plafond à caissons ont peut-être été réalisées par Cérony, un peintre italien auteur des fresques de l’église.

Les vitraux

Une série de 4 vitraux situés dans le chœur dédiés aux 4 évangélistes. Ils tiennent une plume dans une main et un parchemin dans l’autre, symboles de l’écriture. Ces vitraux portent la signature d’un grand maître verrier toulousain du XIXe siècle, Louis Victor Gesta.

La chapelle de la Vierge

La chapelle de la Vierge, décorée de peintures, est construite au XIV e siècle. Le retable comprend dans le panneau central une statue de la Vierge, drapée et couronnée, portant l’Enfant Jésus dans ses bras. Les panneaux latéraux comportent deux angelots portant un encensoir.

Sur le côté droit une fresque murale représente le mariage de Marie et Joseph, en présence de l’Archange Gabriel à genoux.

La chapelle de Sainte Germaine

Elle date du début du XVIe siècle sans qu’on ne puisse rien affirmer faute de documents.

L’autel et le retable sont signés Virebent (architecte toulousain néo-classique (1746-1831)

Sur l’autel, une statue représente sainte Germaine en bergère, tenant un panier de fleurs dans la main droite et un bâton dans la main gauche. Deux agneaux reposent au pied de la jeune fille.

Entre une croisée d’ogives rayonnantes s’inscrivent des fresques inspirées par la peinture byzantine : motifs géométriques sur les murs et arcades, et une belle voûte étoilée.

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Pendant la révolution de 1793, les deux communes de Belbèze et de la Cornaudric furent réunies en une seule et même commune sous le nom de l’Union et continuèrent comme auparavant à former la paroisse de Saint Jean de Kyrie Eleison.

Par ailleurs lors des guerres de religion, elle a aussi beaucoup souffert…

En effet, elle fut détruite en 1570 :

« …en février dernier, les ennemis ont brûlé l’église du lieu ainsi que la maison presbytérale et les dépendances et pillé les meubles ».

de Guiraud Faure, prêtre de Saint Jean de Kyrie Eleison.

La vétusté de l’église constitue un sujet de préoccupations. L’abbé Estrade (curé de l’Union de 1856 à 1871) relate dans ses mémoires :

« Vers l’an 1827, la voûte du sanctuaire menaçant ruine, il fut question de rebâtir un nouveau sanctuaire ou de bâtir une nouvelle église au centre de la paroisse sur la grand’route au quartier dit Planchon. »

En fait la question s’est posée bien avant 1827 et le conseil municipal de l’Union en a délibéré d’une façon précise en sa séance du 16 Avril 1823. Ainsi s’exprime le procès-verbal de cette séance :

« …M. le Maire (il s’agit de M. Gounon) a soumis au conseil le plan et devis relatifs aux réparations à faire à l’église de la commune. Le conseil considérant que les dépenses pour opérer les réparations que l’imminence du danger rendait urgentes seront considérables sans que néanmoins on puisse espérer une église qui puisse présenter tous les avantages exigés par les besoins des habitants ; que le presbytère n’offre pas un logement convenable et que le desservant avait raison d’exiger un accroissement d’habitation ; que l’église établie aux extrémités de la commune prive bien souvent les habitants de l’Union des services de la religion et qu’elle serait plus convenablement placée au centre de la commune. D’après ces motifs, le conseil a unanimement délibéré de ne point s’occuper dans la moment des réparations de ladite église et de prier Mr le Maire de vouloir faire dresser un projet d’édification d’église sur la même place que celle qui existe maintenant en l’allongeant de 2 mètres, d’y faire ajouter une sacristie ainsi qu’une salle pour servir de maison commune et de plus de presbytère ».

L’abbé Estrade précise qu’à cette époque :

« le santuaire fut plafonné et qu’il fut bâti dans une dimension plus grande que le premier »

et il ajoute qu’ :

« en 1834 la nef de l’église… reçut le décor d’un plafond en continuation de celui du sanctuaire .Le maître-autel fut placé a cette époque ».On peut donc estimer que vers 1834 l’église de Saint Jean de Kyrie Eleison était remise à neuf et qu’il importait désormais de la décorer et d’en compléter le mobilier.

Sur ce plan l’abbé Estrade s’exprime ainsi :

« En 1838, toute l’église fut peinte à la fresque par Mr Cerony, peintre italien distingué ; la tribune fut mise en amphithéâtre avec les deux colonnes qui la supportent et les deux cloisons en quart de rond qui cachent au fond de l’église, d’un côté l’escalier de la tribune et de l’autre la porte d’entrée chez Mr le Curé ».

Le curé occupant la charge à cette époque était :

Jean, Evremond, Marie Roques de 1834 à 1856.

« La même année, le Christ ancien qui, jusque là avait été placé dans un niche en bois, fut mis dans une niche faite dans le mur du clocher au fond de l’église ».

« En 1839, les fonts baptismaux furent construits au fond de l’église en face de la porte d’entrée et à la place de celle qui donnait entrée dans le cimetière. Ce fut donc alors que fut faite la nouvelle porte du cimetière donnant sur la place de l’église et longeant le sanctuaire ».

« Une balustrade en fer (appui de communion) - remarquable par son élégance, sa dorure et ses médaillons et due à la générosité de Mr Auguste Albert, propriétaire, a été placée et bénite en 1842 ».

« En 1833, le cimetière de la paroisse a été agrandi dans sa longueur d’environ 3 ares du côté du sud-est. Cette portion fut bénite par Mr le curé Roques ».

« La maison presbytérale qui est contigüe à l’église dessous le clocher avait autrefois un premier (étage) qui a été détruit pendant la révolution de 1793 ».

« En 1837, le chemin de la Croix fut érigé dans l’église Saint Jean à l’issue des vêpres et avec un grand concours de fidèles. Monsieur Piechaud, actuellement curé archiprêtre de la métropole présidait à la cérémonie. Monsieur l’abbé Castéra aumônier de l’hospice prêcha les stations ».

Ce chemin de croix fut peu apprécié, puisque l’abbé Estrade expose plus loin dans ses mémoires :

« …Mais les stations en étant petites et peu jolies, le conseil de fabrique en 1850 pensa à les remplacer par de beaux tableaux. Une quête extraordinaire fut faite à cette intention et le dimanche 29 Septembre de ladite année, après les vêpres, eut lieu la cérémonie de cette nouvelle érection du chemin de la Croix avec beaucoup de pompe et en présence de nombreux fidèles. Mr Piechaud, archiprêtre de la métropole, bénit et indulgencia les tableaux et Mr l’abbé Deoux, aumônier de l’hospice de St Jacques prêcha les stations. La bénédiction du Saint Sacrement termina cette touchante cérémonie ».

Le 4 novembre 1943 le Père Félix a érigé un chemin de croix destiné à remplacer l’ancien qui ne tenait plus debout.

Dans sa séance du 4 mai 1845, le conseil municipal rejette la demande de l’abbé Roques qui souhaitait le rétrécissement du porche de l’église en vue de la construction d’une autre chambre.

« Dans les mois d’août et septembre 1854, le carrelage du sanctuaire et de l’église fut renouvelé. Il fut taillé et mis en losanges. Ce fut alors aussi que l’on plaça, à l’entrée intérieure de l’église, les deux petits bénitiers en marbre et les deux appuis de communion en fer aux deux chapelles ».

« À l’occasion de ce carrelage de l’église, le sol de la nef fut abaissé de 18 cm environ pour donner plus d’élévation à l’église et établir en même temps deux marches au sanctuaire et une aux deux chapelles et aux fonts-baptismaux ».

« Cet ouvrage fit découvrir plusieurs tombeaux qui se trouvaient dans l’église ; il paraît qu’il en existe dans toute son étendue. Les fouilles que l’on voulut faire dans deux de ces tombeaux n’eurent d’autre résultat que la trouvaille d’une bague sans inscription, de quelques pièces de monnaie en cuivre du règne de Louis XIII et XIV et de plusieurs ossements, quelques uns assez bien conservés ».

(1) alors que L’église de L’Union fait mémoire de la mort de Jean Baptiste le 29 août

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Béatification de Sainte Germaine de Pibrac

Le dimanche 24 septembre 1854 la fête de la béatification de Germaine de Pibrac fut célébrée dans l’église de Saint Jean (1) avec une grande solennité. L’église et le sanctuaire surtout n’avaient jamais été peut-être décorés avec autant de richesses et de goût.(2)

L’office fut tenu par Mr Piechaud, archiprêtre de Saint Etienne, assisté d’un respectable clergé. Après les vêpres, le panégyrique (3) de la Bienheureuse Germaine fut prêché par Mr Noailhan, curé de Launaguet.

Après le sermon, on fut en procession, au bout de l’allée sur la grand’ route, bénir une croix de fer qui venait d’être élevée sur son piédestal. (Croix de Mission 1843).

L’église fut ce jour-là insuffisante à contenir tous ceux qui étaient accourus de la paroisse et des paroisses voisines.

Le matin, la Sainte Table avait été occupée par de nombreuses personnes qui, d’après les avis de Mr le Curé, avait cru devoir s’approcher de celui que la bienheureuse Germaine avait reçu si souvent et si dévotement.

Quand la nuit fut arrivée, les diverses maisons de la paroisse furent illuminées. L’illumination surtout de l’église et du presbytère se fit remarquer par le grand nombre de lampions qui éclairaient la place tandis que l’on y chantait des cantiques en l’honneur de la Bienheureuse.

La fête se termina par un beau feu de joie, l’ascension d’un ballon et quelques pièces de feu d’artifice qui furent tirées près de la grand’route au quartier dit Verdale.

Texte tiré des mémoires de l’abbé Jean Gratien Estrade (1857-1896)

(1) Saint Jean de Kyrie Eleison
(2) La chapelle à droite du portail est dédiée à Sainte Germaine ; c’est une chapelle gothique avec croisée d’ogives aux arcs chanfreinés avec des culs de lampes représentant une tête d’homme, une tête de femme et des écussons à bords roulés - une statue de Sainte Germaine est sur l’autel - une autre est posée sur un socle entre la chapelle et le portail de l’église.
(3) Parole, ou écrit à la louange de quelqu’un.

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EX-VOTO

Cette plaque gravée, placée au-dessus d’une stèle en pierre rend hommage à Jean Espenan, curé desservant de l’église Saint Jean de Kyrie Eleison du 9 août 1676 au 24 novembre 1712.

Jean Espenan apparaît pour la première fois sur le registre paroissial del’église, le 17 juin 1668, en qualité « d’escholier de Toulouse de la paroisse saint Etienne ». L’inscription, rédigée en latin est la suivante :

” Hic jacet d (ilectus) i (n) d (omino) Espenan hujus aeclesia recto p (er) ann (os) 37 dilexit decorum domus dei ob (iit) die 24 no (vembris) r (equiescat) i (n) p (ace) anno 1712” ; elle signifie :

« Ci-git le bien-aimé du Seigneur, Espenan, curé de cette église. Il aima la beauté de la maison de Dieu. Il mourut le 24 novembre. Qu’il repose en paix l’an 1712 ».

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FONDATIONS PIEUSES


Vers 1837 se forma dans la paroisse de Saint Jean de Kyrie Eleison la confrérie du Très Saint Rosaire ; une soixantaine de personnes y furent admises « recommandables par leur conduite et leur réputation » (article 4 des statuts) et inscrites sur le registre de la Confrérie.

Les enfants qui n’avaient pas fait la première communion pouvaient faire partie du Rosaire vivant.

Vers 1842, dit l’abbé Jean Estrade dans ses mémoires, se formèrent plusieurs dizaines d’associations de la propagation de la Foi, notamment le scapulaire du Mont Carmel comportait 22 personnes et celle de l’Immaculée Conception 37 personnes, se retrouvant en grande partie sur les deux listes "(archives paroissiales)

En 1845, d’après l’autorisation de Mgr l’archevêque, a été établie dans la paroisse une société de filles en l’honneur de la Sainte Vierge pour honorer son cœur immaculé et demander la conversion des pécheurs.

La cérémonie fut présidée par Mr Ferradou, curé doyen du Canton.

tiré des mémoires de l’abbé Jean Estrade

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Histoire du Très Saint Rosaire

En action de grâces de la décisive victoire remportée à Lépante par la flotte chrétienne sur la flotte turque, le premier dimanche d’octobre 1571, le saint Pape Pie V institua une fête annuelle sous le titre de Sainte Marie de la Victoire ; mais peu après, le Pape Grégoire XII changea le nom de cette fête en celui de Notre-Dame-du-Rosaire.

Le Rosaire avait été institué par saint Dominique au commencement du XIIIe siècle. Par le zèle des Papes, et aussi par les fruits abondants qu’il produisait dans l’église, il devenait de plus en plus populaire. Au XVe siècle, le bienheureux Alain de La Roche, Dominicain, fut suscité par Marie pour raviver cette dévotion si excellente.

Plus tard, dans les premières années du XVIIIe siècle, parut un homme extraordinaire appelé à bon droit le Dominique des temps modernes, et qui fut le grand propagateur, l’apôtre de la dévotion au saint Rosaire ; c’est saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Depuis saint Dominique, il n’y a pas eu d’homme plus zélé que ce grand missionnaire pour l’établissement de la confrérie du Rosaire : il l’érigeait dans tous les lieux où elle ne l’était pas ; c’est le moyen qu’il jugeait le plus puissant pour établir le règne de Dieu dans les âmes. Il composa lui-même une méthode de réciter le Rosaire, qui est restée la meilleure entre toutes, la plus facile à retenir, la plus instructive et la plus pieuse. L’Apôtre de l’Ouest récitait tous les jours son Rosaire en entier, suivant sa méthode, et le faisait de même réciter publiquement tous les jours dans ses missions, et il a fait un point de règle à ses disciples de suivre son exemple.

Par son Rosaire quotidien, Montfort convertissait les plus grands pécheurs et les faisait persévérer dans la grâce et la ferveur de leur conversion ; il pouvait dire : "Personne ne m’a résisté une fois que j’ai pu lui mettre la main au collet avec mon Rosaire !" Il avait mille industries pour propager et faire aimer le Rosaire : là, c’étaient quinze bannières représentant les quinze mystères du Rosaire ; ailleurs, d’immenses Rosaires qu’on récitait en marchant, dans les églises ou autour des églises, à la manière du chemin de la Croix. Il exaltait le Rosaire dans ses cantiques ; un tonnerre de voix répondait à la sienne, et tous les échos répétaient, de colline en colline, les gloires de cette dévotion bénie.
Son œuvre a continué après lui ; c’est le Rosaire à la main que la Vendée, en 1793, a défendu ses foyers et ses autels ; c’est aussi le Rosaire ou le chapelet à la main que les populations chrétiennes paraissent dans toutes les cérémonies religieuses.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

http://union.paroisses.free.fr/sek/spip.php?article487