Passéisme |
Une étude publiée en 2016 indique que 46 % des Français interrogés pensent que « c’était mieux avant ».
Le passéisme est une attitude empreinte de nostalgie du passé, d'attachement aux mœurs et aux valeurs du passé, voire de repli sur celles-ci.
Cette qualification peut comporter une connotation péjorative si l'attachement est jugé excessif, en particulier lorsqu'une telle attitude est considérée en opposition au progrès. Cette vision est souvent définie par la phrase « C'était mieux avant ».
Le dictionnaire Le Petit Larousse définit le passéisme comme une « attitude de repli sur des valeurs du passé ». Le site du CNRTL définit le passéisme comme un « attachement excessif au passé. » et le passéiste comme une personne « excessivement attachée au passé », présentant donc le terme comme étant lié à une exagération du sentiment de nostalgie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Passéisme
Le mépris des jeunes,
une constante de l'histoire |
Le mépris envers les jeunes n'est pas nouveau. C'est
un fait empiriquement vérifiable que d’un ressort quasi intemporel
du conflit générationnel. Et cela dure depuis au moins 5000
ans c'est à dire le début de l'écriture. Cela veut
donc dire que soit :
- nos ancêtres étaient des demi-dieux et nous ne cessons
de régresser
- le niveau de chaque génération est inégale avec
des hautes et des bas
- il existe un biais cognitif de mauvaise comparaison de ce nous pensons
que nous étions par le passé et ce que nous pensons que
nous sommes aujourd'hui
Alors voici quelques commentaires de nos ancêtres sur le sujet :
Plus de 3000 ans
« La jeunesse d’aujourd’hui est pourrie jusqu’aux
tréfonds, mauvaise, irréligieuse et paresseuse. Elle ne sera
jamais comme la jeunesse du passé et sera incapable de préserver
notre civilisation. »
Trouvé sur une tablette d’argile babylonienne
3000 ans avant l’ère chrétienne.
« C’est la décadence, les enfants n’obéissent
plus, le langage s’abîme, les mœurs s’avachissent.
Puisse venir le jour où l’humanité coupable finira,
où les enfants ne naîtront plus, où tout bruit cessera
sur la terre, où il n’y aura plus à lutter contre toutes
les nuisances. »
Ipuwer de Gizeh. Sage de l’Égypte pharaonique
Milieu du Vllle siècle av. J.C.
« Ils manqueront d’égards et de respect pour leurs parents,
sitôt qu’ils vieilliront et durement, sans redouter la justice
divine, ils les accableront des plus cruels reproches au lieu de prendre
soin de leur vieillesse. Je n’ai plus aucun espoir en l’avenir
de notre pays si les jeunes d’aujourd’hui doivent être
les dirigeants de demain, car ils sont insupportables, inconscients voire
effrayants. Si l’avenir de notre peuple est entre les mains de la
jeunesse frivole d’aujourd’hui, il y a de quoi désespérer.
Cette jeunesse se conduit avec une suffisance vraiment intolérable.
Elle croit avoir la science infuse. Quand moi j’étais jeune,
on nous apprenait les bonnes manières et le respect que l’on
doit à ses parents. Mais la nouvelle génération n’a
de cesse de contester et elle veut avoir raison. Il est un fait certain
que les jeunes sont d’une extrême insouciance. »
Hésiode’ de Thèbes
470-399 av. J.C.
« Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe, méprisent
l’autorité et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent
plus lorsqu’un adulte pénètre dans la pièce où
ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société,
se hâtent à table d’engloutir les desserts, croisent
les jambes et tyrannisent leurs maîtres. Nos jeunes aiment le luxe,
ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité
et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque,
les enfants sont des tyrans. »
Socrate
Cers 427 – 348/347 av. J.C.
« Lorsque les pères s’habituent à laisser
faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et
préfèrent les flatter, lorsque les jeunes méprisent
les lois, parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux,
l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là,
en toute beauté et toute jeunesse, le début de la tyrannie.
»
Platon,
IVe siècle avant J-C
« Les jeunes ont l’âme élevée parce
qu’ils n’ont jamais été humiliés par les
misères de la vie, ni pressés par le besoin… Ils pensent
tout savoir, et soutiennent leur opinion avec force; ce qui vient aussi
de ce qu’ils font tout avec excès. »
Aristote
Vers 200-120 av. J.C.
« Les jeunes d’aujourd’hui aiment le confort, l’argent
et la paresse par-dessus le marché. Ils ne veulent plus se marier
ou, s’ils sont mariés, élever une famille. C’est
tout au plus s’ils consentent à avoir un ou deux enfants, afin
de mieux savourer le moment présent. »
Polybe
Ier siècle avant J-C
« Le jeune imberbe ne voit pas ce qui est important: il dilapide
tout son argent.»
« Que n’altère pas le temps destructeur ? Nos pères
étaient pires que leurs aïeux, nous sommes plus méchants
que nos pères, et notre postérité sera plus dépravée
encore. »
Horace
1771
« Où est passé la virilité et l’allure
athlétique de nos aïeux disparus ? Ces jeunes gens peuvent-ils
être leurs héritiers légitimes ? Certainement pas, cette
génération de fainéants efféminés, narcissiques
et émaciés ne pourrait pas descendre de la lignée des
héros de la bataille de Poitiers ou Azincourt. »
Extrait de lettre du magazine Town and Country réédité
dans le livre Paris Fashion: A Cultural History
1843
« Ce sont des sauvages ignorants et peureux… Les garçons
ont des chiens aux talons et se livrent à toute sorte d’habitudes
dissolues. Les filles, elles, conduisent des wagons à charbon, montent
les chevaux à califourchon, boivent, se battent, fument, sifflent
et ne se préoccupent de personne. La morale des jeunes est dix fois
pire qu’autrefois. »
Anthony Ashley Cooper
Années 1920
« L'attitude émanant de la part des jeunes ne peut
être décrite que comme irréfléchie, grossière
et purement égoïste, comme jamais auparavant. »
The Conduct of Young People, Hull Daily Mail, 1925.
Années 1950
« De nos jours, les jeunes sont tellement gâtés
qu’ils en oublient le simple fait que l’on puisse marcher pour
se rendre quelque part. »
Scottish Rights of Way: More Young People Should Use Them, Falkirk
Herald, 1951.
Années 1990
« Ce qui différencie cette génération
des précédentes c’est qu’elle est la première
génération de l’histoire américaine à
vivre aussi confortablement et à s’en plaindre aussi amèrement.
»
Washington Post, 1993
Années 2000
« Ils ont du mal à prendre des décisions. Ils
préféreraient gravir l’Himalaya plutôt que de
gravir les échelons de l'entreprise. Ils ont soif de divertissement,
mais leur capacité d’attention est aussi courte que le temps
qu'il faut pour zapper de chaîne télé. »
Time, 2001.
http://www.slate.fr/story/161134/jeunes-millennials-deteste-normal-2500-ans-critique
https://voir.ca/fabien-loszach/2012/04/21/5000-ans-denfants-rois/