Raymond Damblant |
Il a été membre de l'équipe française lors de trois rencontres internationales en Suède, Angleterre et Espagne avant de se diriger vers la Yougoslavie pour joindre une équipe d'enseignants et développer le jùdô dans ce pays.
« Malgré un programme d'entraînement sérieux, j'ai fait trois championnats de France sans mériter de titre, même pas de consolation ! Pourtant j'avais atteint deux fois les quarts de finale et une fois la demi-finale » souligne Raymond Damblant. Par contre, à une époque où les catégories de poids n'existaient pas, il a remporté la coupe nationale du printemps, compétition ouverte à tous sauf aux médaillés nationaux, et une bonne quinzaine de rencontres diverses.
En 1959, Raymond Damblant reçoit une offre et opte de venir au Canada. Il qualifie lui-même son départ pour le Canada d'aventure risquée, puisqu'il n'avait ni contrat ferme, ni garantie. Il remporte le championnat provincial et termine troisième au championnat canadien.
Ce ne sont pas ses exploits d'athlète qui lui permettent d'accéder au Temple de la renommée des sports du Québec, mais bien son implication et le rôle déterminant joué dans le développement du jùdô chez nous.
Huitième dan en jùdô, à titre de directeur technique du club de jùdô Hakudokan, il a formé plus de 210 ceintures noires sur trois continents.
Raymond Damblant est le président-fondateur de Jùdô Québec en 1966, poste qu'il conserve jusqu'en 1971 avant de devenir le directeur technique de l'organisme jusqu'en 1975. Responsable des sports de combat à Expo 67, il agit comme directeur de compétitions lors des Jeux olympiques de Montréal en 1976 et joue le même rôle lors des Jeux olympiques de Los Angeles en 1984.
En 1967, il devient le premier canadien à recevoir le titre d'arbitre international de niveau A, ce qui l'amène à devenir arbitre lors de cinq championnats du monde, de neuf Jeux panaméricains et être sélectionné comme arbitre pour deux Jeux olympiques, ceux de Munich en 1972 et de Moscou en 1980.
Il s'implique également à Jùdô Canada, assume d'abord la vice-présidence de 1963 à 1970, la présidence du comité des grades de 1972 à 1989 et celle du comité technique de 1982 à 1986. Par la suite, il devient secrétaire général de l'organisme de 1987 à 1996 avant d'être nommé membre à vie en 2000.
Raymond Damblant ajoute à son parcours déjà bien rempli la direction technique lors de trois Jeux du Canada en 1982, 1986 et 1990 et peut se réjouir d'avoir joué le rôle de chef de mission pour le Jùdô aux Jeux olympiques de Séoul et de Barcelone et lors de quatre Championnats du monde et deux Jeux panaméricains.