Légendes urbaines de l’animation

Légendes urbaines de l’animation :
« Laisser des mineurs en autonomie est interdit. »

Bien que cela puisse paraitre logique au vu de l’obligation de surveillance et de la responsabilité qui pèse sur les animateurs, aucun texte n’interdit la possibilité de laisser des mineurs en autonomie. Qui plus est, le développement de l’autonomie est sans doute l’un des objectifs pédagogique que l’on retrouve le plus en ACM.

Toutefois, pour mettre en place une telle pratique, il sera nécessaire de prendre en compte l’âge des mineurs et les activités proposées, afin d’adapter le temps et la forme d’autonomie aux mineurs en question.

«En tant qu’animateur, je ne peux pas dormir dans la même chambre qu’un jeune. »

Aucun texte n’interdit le fait que des animateurs dorment dans la même pièce que des enfants. L’hébergement des animateurs est organisé de façon à permettre une sécurité optimale des enfants (cf. article 227-6 CASF). Dès lors la réponse pourra éventuellement se trouver dans le projet pédagogique ou le projet de fonctionnement du centre.

« En animation, le taux d’encadrement est toujours de 1 animateur pour 12 enfants pour les plus de 6 ans, et 1 pour 8 pour les moins de 6 ans. »

Il s’agit là d’un exemple illustrant parfaitement la mauvaise analyse qui est faite d’une règle, l’appliquant ainsi à toutes les sauces. En effet, si ce taux minimum réglementaire existe bien, il doit être analysé de manière globale et non pas au cas par cas. Autrement dit, peu importe qu’un animateur se retrouve avec un nombre d’enfants supérieur au taux réglementaire, si dans le même temps ce taux est respecté sur la totalité des enfants et des animateurs. C’est pourquoi il est possible qu’un animateur mène une activité avec 15 enfants, alors même que dans la pièce à côté son collègue se trouve avec un groupe de 7 enfants.

A noter :
Cela vaut également pour les sorties à l’extérieur du centre. Toutefois, il est vrai que la jurisprudence a tendance à demander au minimum l’application du taux réglementaire en cas de sortie, ainsi que la présence d’au moins deux animateurs.

« Un animateur stagiaire ou mineur n’a pas le droit d’encadrer seul un groupe d’enfants. »

Le statut de « stagiaire » ou de « mineur » n’implique en rien une diminution des responsabilités de l’animateur. Un animateur, qu’il soit stagiaire ou mineur, peut tout à fait encadrer seul un groupe d’enfants. La vraie question sera plutôt de savoir s’il en a les capacités !

« Il existe une liste noire de jeux interdits, appelés aussi Petit Jeux Cons. »

Encore un mythe qui dur et qui perdure. Pourtant, il n’existe aucune liste noire de jeux interdits. Les « PJC » comme on les appelle sont des jeux qui mettent en danger la sécurité physique, morale ou affective des enfants, notamment par l’intermédiaire de l’humiliation et de la moquerie. Pour autant, chaque jeu peut très vite devenir un PJC en fonction de la façon dont il est organisé (et inversement) ! De fait, il ne serait pas logique de faire une liste noire.

Les jeux dangeureux
Interdiction d'être seul avec un mineur

http://www.jurisanimation.fr/?p=223