Loyauté |
C'est le nom donné à la conduite consistant à rester dans
une certaines rectitude au respect
scrupuleux de règles éthiques
communes implicites et explicites régissant dans une relations sociale.
Utilisé couramment dans le monde du sport, ce terme recouvre à
la fois le respect de l’adversaire,
des règles, des décisions de l’arbitre. Elle constitue la
base de l'esprit sportif. La loyauté
à pour limite :
- la loi
- l'éthique
Synonyme : "fair-play", littéralement de "fair" : équitable et "play" jouer, aussi franc-jeu.
Les plus grand héros du sport ne sont pas toujours les vainqueurs. En 1984, le jùdôka Mohamed Rashwan a refusé d’exploiter les faiblesses de son adversaire, qu’il savait blessé. Son fair-play lui a coûté son rêve de médaille d’or, mais l’Égyptien a offert une leçon de sportivité qui est entrée dans l’histoire des Jeux olympiques. Mohamed Rashwan fait partie du panthéon du jùdô. Fort de nombreux titres dans sa discipline, l’Égyptien est pourtant plus connu pour sa défaite en finale aux JO de 1984. Cette année-là, il s'est rendu à Los Angeles en tant que candidat à la médaille d’or. Sûr de ses capacités, Rashwan ne doutait pas de ses chances de monter sur la plus haute marche du podium. Il a remporté ses premiers combats sans mal, jusqu'à se
hisser en finale. Là, il devait affronter le Japonais Yasuhiro
Yamashita, quadruple champion du monde (chez les lourds et
en toutes catégories) et invaincu depuis huit ans. Face à
un tel adversaire, Rashwan ne faisait évidemment pas figure de
favori. Sauf que… Au moment de la finale, Yamashita n’est pas en grande forme. En effet, ses combats préliminaires ne l’ont pas laissé indemne, puisqu’il a contracté une sérieuse déchirure au mollet droit. Malgré la douleur, le Japonais est parvenu à atteindre la finale, mais c’est quasiment sur une jambe qu’il se présente sur le tatami pour l’ultime combat. Rashwan était bien au courant de la situation. Face à un rival fortement amoindri, c’était sans doute la chance de sa vie de remporter la breloque olympique. D’ailleurs, c’est ce que plusieurs membres de son entourage lui ont glissé à l’oreille. En sachant où appuyer pour faire mal, l’Égyptien avait un immense avantage sur le Japonais. Mais Rashwan avait une autre vision des choses. Respectueux des nobles valeurs du jùdô, il a pris une incroyable décision à l’aune de son combat contre Yamashita: "J'ai appris sa blessure après mon match de demi-finale, et ma première pensée a été 'Je ne jouerai pas sur sa jambe droite’", a-t-il confié plus tard. "Quelques personnes étaient contre ma décision, parce que c'était là une très grande chance de gagner la médaille d’or. Mais la plupart des gens étaient d'accord avec mon choix. "Des prix plus importants que la médaille" Rashwan a tenu parole puisque, durant la finale, il a refusé toutes les opportunités d’attaquer sur le côté droit du Japonais. Au contraire, il a préféré axer sa stratégie sur le travail au sol. Les deux hommes ont ainsi livré un combat d’égal à égal, finalement remporté par Yamashita. "Je ne regrette rien", a répondu l’Égyptien par après. "Parce que ce que j'ai reçu en retour est bien plus beau que la médaille d’or". En effet, Rashwan a été gratifié d’une multitude de prix récompensant sa sportivité: International Fair Play Committee Award, United Nations fair play award, et deux prix du fair-play remis par le président égyptien. En outre, son incroyable geste lui a ouvert les portes du Hall of Fame de la Fédération internationale de Jùdô en 2013, soit près de vingt ans plus tard. "Pour moi, ces prix du fair-play sont bien plus importants", a indiqué Rashwan, qui a tout de même quitté Los Angeles avec une médaille d’argent. Depuis ce jour, Rashwan est considéré comme l’une des plus belles incarnations des valeurs du sport et des Jeux olympiques. Au Japon, le pays du jùdô, l’Égyptien est extrêmement populaire et est même cité dans les salles de classe comme un formidable exemple du comportement honorable. https://www.pickx.be/fr/2152695/les-folles-histoires-des-jo-le-fair-play-du-judoka-mohamed-rashwan |