Le Sambo

Le nom sambo est l’abréviation de SAMOZACHITA BEZ OROUGIA qui signifie «autodéfense sans armes». Cette technique de combat fut mise au point par Vasilii Sergeevich Oshchepkov, expert en Jùdô qui fut l'un des pionniers du Jùdô soviétique dans les années 1920. Né en 1892 sur Sakhaline, orphelin, Oshchepkov entra à 14 ans à la mission St Nicolas de Kyoto, au Japon, et s'y était initié au Jùdô. En 1911 il fut admis au Kôdôkan, le quartier général du Jùdô où enseignait alors son fondateur Jigorô Kanô, et en ressortit ceinture noire 2 dan. Revenu en URSS, Oshchepkov enseigna le Jùdô à Vladivostok et officia dans l'Armée Rouge. Il servit notamment dans les services secrets, ce qui lui donna l'opportunuité d'aller étudier en Chine les méthodes de poing du pays. Nommé à Novosibirsk, Vasilii continua à dispenser ses connaissances des sciences du combat aux militaires et miliciens du coin. Repéré par le général Kalpus qui avait entendu parler de son enseignement, il fut invité à Moscou pour y faire une démonstration de Jùdô remarquée, et participa ainsi à la diffusion de cet art en URSS.
Malgré ses origines européennes, le sambo est largement inspiré de certaines techniques de Jùdô japonais. Dés le début des années 60, les Japonais sont parmi les premiers à créer une Fédération de sambo dans leur pays.
La philosophie du sambo est très proche de celle du Jùdô : lors des entraînements (et des combats en championnat), il est interdit de faire mal à ses adversaires ! L’objectif à atteindre est uniquement d’immobiliser l’adversaire.
Une séance de sambo autorise toutes les techniques de luttes libre et Gréco-romaine, ainsi que toutes les techniques du jùdô (à l’exception des strangulations). En outre toutes les attaques aux jambes (ramassements, fauchages etc ...) sont encouragées. Toutes les techniques de clés de bras, jambes et écartèlements sont autorisées. Les samboïstes utilisent également les techniques de saisie, de déplacement, de déséquilibre et de projection en se servant de la ceinture.