Contester l'arbitrage

Contester ouvertement un résultat ou la décision d'un arbitre (à moins qu'il ne s'agisse d'une méconnaissance du règlement d'un arbitre débutant) est la marque du non-respect des principes fondamentaux du jùdô. Les compétitions de jùdô ont pour but d'éduquer et non pas de hiérarchiser, de séparer les bons des mauvais. Un combat basé sur le jùdô dans une compétitions se joue à 7 : l'adversaire, les deux coachs, l'arbitre, les deux juges et vous même.

L'évolution de la société fait que nous avons de moins en moins le droit à l'erreur. Hors l'erreur fait partie de la condition humaine. Nier le droit à l'erreur revient à nier notre humanité. L'erreur est inévitable et donc pardonnable. En revanche, la faute, qui est le fait de ne pas faire ce qu'il faut alors qu'on est pleinement conscient de le faire, est évitable et donc impardonnable.

Il y a une différence entre contester les décisions d'un arbitre et reprendre un arbitre sur les règles.
Quelque soit les règles d'un jeu ou d'un sport et quelque soit les enjeux, on doit accepter de perdre mais on ne peut pas accepter la transgression les règles.
Il y a 3 niveaux de déviance :
L'erreur de décision :
C'est le rôle de l'arbitre de trancher pendant le combat et on ne peut jamais déterminé avec certitude le caractère erroné de ces décisions (tai). Cette erreur est tout à fait normal et on ne doit jamais revenir sur dessus, elle fait parti du jeu.
La faute d'arbitrage non-voulue :
Le rôle de l'arbitre est de faire appliquer (ghi) les règles. L'ignorance de ces règles est donc une faute. L'organisation d'une compétition même amicale, doit toujours être préparer au-delà du simple niveau logistique c'est à dire aussi et surtout au niveau de la formation en amont des arbitres, des commissaires sportifs et de l'organisation mis en place pour quelle soit en conformité avec les dernières règlementations en vigueur. La légèreté et l'imprévoyance en la matière est une faute. Organiser un tournoi est une prise de responsabilité. Cette faute n'est donc pardonnable que dans la mesure où elle est corrigée et l'enseignant a le devoir d'y revenir dessus.
"La légèreté est un crime et l'imprevoyance est une bêtise". L'affaire Dreyfus
La faute d'arbitrage voulue :

La principale qualité d'un arbitre c'est son impartialité (shin). La partialité de ce dernier est donc la pire des fautes qu'il soit. Toutefois, on ne peut jamais déterminé avec certitude le caractère malveillant de ces décisions. Cette faute est tout à fait anormal mais on ne doit jamais revenir sur dessus du fait de l'incertitude du caractère volontaire dont elle émane.

- "L'erreur a ceci de paradoxale qu'elle fait partie intégrante de l'être humain et ne peux donc pas être évité (=), qu'elle est source d'apprentissage (+) et qu'on doit tous tendre vers son erradication dans sa pratique (-)."

- L’erreur est une étape sur le chemin de l’apprentissage donc de la réussite.

Manifester son étonnement par le visage de la décision de l'arbitre n'est pas contester l'aarbitre mais un reflexe conditiionné.
Certains arbitre se sentant contester diront : viens te mettre à ma place !
Cette reflexion n'est pas justifié du fait que :
- l'arbitre ne sait pas si vous avez une expérience en arbitrage
- l'arbitre n'a pas à commenter un réaction involontaire