Palmarès de Gilles Maurel

Maître Gilles Maurel 6e dan

Précurseur du jùdô en Midi-Pyrénées

Avec plus de 50 années de sa vie consacrées au Jùdô, Gilles Maurel fut un véritable « pionnier » du Jùdô. Il avait commencé à 30 ans (on se situe en 1942) et il fit sa dernière classe en juin 1992 au club de Fonsegrives (31) qui lui offrit un Katana et un WakiZashi (sabre et couteau Japonais).

Voici le résumé d’un parcours riche et exemplaire :

- Gilles Maurel naquit le 14/10/1912 à Toulouse (31).
- En 1942, il commença le jùdô à l’âge de 30 ans, dans le cadre de la Police Nationale.
- En 1943, à Vichy, puis à Plombières-lès-Dijon, furent organisés, en collaboration avec la FFJJJ, des stages réservés aux futurs moniteurs de sport de la police, d’abord sous la direction de Robert Sauveniere (source : Michel Brousse– Le Jùdô, son histoire, ses succès – Ed° Minerva – 2002). Gilles Maurel participa dès leur création à ces stages.
- Il fut parmi les premiers Jùdôka Français ; sa ceinture noire, obtenue à Paris en 1946, porte le N° 54 (selon l'ordre chronologique) N°143 (selon le collège des ceintures noire) au plan national.
- En 1945, lors des fêtes de la Libération, Gilles Maurel effectua une démonstration de jùdô sur la place du Capitole à Toulouse, bondée de monde (source : Michel Brousse– Le Jùdô, son histoire, ses succès – Ed° Minerva – 2002).

- Gilles Maurel fut le véritable promoteur de l’essor du Judo en Midi-Pyrénées. Avec son compagnon de la Police Nationale, Pierre Landetcheberry, il créa à Toulouse le premier Club de Jùdô au sein de L’ASP (Association sportive de la police) ainsi que des sections ouvertes aux civils (source : Michel Brousse– Le Jùdô, son histoire, ses succès – Ed° Minerva – 2002). En 1947, Pierre Landetcheberry partit pour l’Argentine et Gilles Maurel continua tout seul (source : FR3 Toulouse, 1983).

- Il alla chercher un 2e dan à Londres en 1949 et fut 3e Dan à 39 ans.

- De 1945 à 1961 : instructeur national, il dirigea les stages au centre formateur des moniteurs de sports de combat de la Police à Plombières-les-Dijon (source : Michel Brousse– Le Jùdô, son histoire, ses succès – Ed° Minerva – 2002).

Gilles MAUREL se situe au 2e rang, 6e en partant de la gauche

- En 1951, le Shudokan de Toulouse, invita pour deux ans, Ichiro Abe, considéré alors comme le meilleur 4e dan du Japon, et envoyé officiel du Kodokan. Les Ceintures Noires toulousaines, au premier rang desquelles Gilles Maurel ainsi que Raymond Angevin et Pierre Brousse, purent profiter du « meilleur jùdô que l’on ait jamais vu… ce jùdô de l’âge d’or, un jùdô tout en mouvement, élégant et efficace » (dixit Guy Pelletier in Jùdô Magazine N° 222, février 2005 page 66). Durant cette période, Toulouse devint alors la plaque tournante du jùdô français. En effet, les professeurs parisiens (Jacques Belaud, Luc Levannier, Pierre Roussel, André Debard, Jean Pujol, Pierre Martel, Bernard Midan, Raymond Moreau, Georges Baudot ou encore Guy Pelletier), descendant régulièrement s’entraîner à Toulouse, devinrent des élèves passionnés d’Ichiro Abe et des portes paroles de la méthode du Kodokan (source : Michel Brousse– Le Jùdô, son histoire, ses succès – Ed° Minerva – 2002).

1er rang, de gauche à droite : Gilles Maurel, Ichiro Abe, Raymond Angevin, Pierre Brousse
- À partir de Toulouse, le jùdô, sous l’impulsion de Gilles Maurel, rayonna sur toute la région, comme par exemple à Pau (source : Michel Brousse – Le Jùdô, son histoire, ses succès – Ed° Minerva – 2002).

Démonstration de Gilles Maurel au Jiu-Jitsu Club de Pau,

Sous le regard de Maurice Deglise-Favre, à gauche, en judogi sombre

- De 1961 à 1972 : Gilles Maurel fut muté à Madagascar comme coopérant technique des FRS (Forces Républicaines de Sécurité). En « véritable ambassadeur du judo », il fut choisi comme conseiller technique et entraîneur national de la Fédération Malgache de Jùdô. Il fonda environ 9 clubs, notamment : Tananarive, Tamatave, Majunga, Diego-Suarez, Tuléar, Fort-Dauphin… À son départ, ils étaient 15.000 licenciés (source : FR3 Toulouse, 1983). Il eut la grande satisfaction de voir son équipe remporter ses premières médailles d’or et de Bronze au championnat d’Afrique à Tunis en juillet 1968.


- En 1972 : De retour en Haute Garonne, il poursuivit ses activités d’éducateur dirigées vers les enfants. Il adhéra au club de Colomiers où il exerçait encore au milieu des années 80. Il rejoignit le Jùdô Club de Fonsegrives en 1974.

- En Juin 1973 : La fédération de Jùdô l’honora par une médaille d’or bien méritée

- En 1982, Il obtint son 6e dan, à l’âge de 70 ans.

- En mai 1983 : Le Judo Club de Fonsegrives eut l’honneur de lui remettre la ceinture Blanche et Rouge, officialisant son grade de 6e dan.

- Le 26 juin 1986 : Monsieur Bernard Solera, Maire de Quint-Fonsegrives l’honora de la médaille de la commune.

- Fin 1988 : La grande médaille d’or, récompense suprême, de la fédération de Jùdô lui fût décernée ; juste récompense pour un éducateur exceptionnel. Souvent sur le devant de la scène, sa discrétion et son humilité n’eurent d’égal que son dévouement associé à une haute compétence éducative.

Maître Gilles Maurel est décédé le 16 novembre 1996.

Le dôjo de Quint-Fonsegrives porte le nom de Gilles Maurel en l’honneur de celui qui fut un Précurseur du Jùdô dans cette commune et en Midi-Pyrénées. Une Plaque commémorative a été apposée à la Maison du Jùdô à Toulouse.

Source : http://serge.conesa.free.fr/pionniers2.htm