Avoir ou être |
Avoir ou être est une question fondamentale à se poser pour comprendre
une personne. Il y a deux dimentionsà considérer :
- l'environement physique (avoir)
- la personnalité (l'être)
L'orgueil c'est aimer ce que l'on est (être) alors que la fierté c'est aimé ce que l'on a fait (avoir).
Le physique :
Qu'est-ce qui est important ?
- posséder un objet ? (avoir)
- savoir s'en servir ? (être)
La personnalité :
Qu'est-ce qui est important ?
- savoir ce qu'il se dit ? (avoir)
- savoir qui parle ? (être)
Soit nous sommes plus enfluencés par ce que nous avons que par ce que
nous sommes (avoir)
Soit nous sommes plus enfluencés par ce que nous sommes que par ce que
nous avons (être)
Pathos, ethos et logos : la rhétorique d'Aristote Nous essayons d’être persuasifs lorsque nous présentons des arguments, qu’ils soient oraux ou écrits. Le public doit comprendre notre point de vue, avant même d’accepter nos arguments. Voilà en quoi consiste la rhétorique, dans laquelle les autres adoptent notre point de vue. Et qui de mieux qu’Aristote pour expliquer la rhétorique ? Les études de l’élève de Platon se sont concentrées sur la rhétorique. Ainsi, la rhétorique d’Aristote se compose de trois catégories : le pathos, l’éthos et le logos. Le pathos, l’ethos et le logos sont les trois piliers fondamentaux de la rhétorique d’Aristote. Ces trois catégories sont considérées aujourd’hui comme différentes façons de convaincre un auditoire sur un sujet, une croyance ou une conclusion en particulier. Chaque catégorie est différente des autres. Néanmoins, connaître les trois nous aidera à impliquer les publics que nous abordons. Le pathos d’Aristote Pathos signifie “souffrance et expérience”. Cela se traduit dans la rhétorique d’Aristote par la capacité du locuteur ou de l’écrivain à évoquer des émotions et des sentiments chez son public. Le pathos est associé à l’émotion. Il appelle à sympathiser avec le public. A stimuler son imagination. Le pathos cherche donc à faire preuve d’empathie avec le public. Les valeurs, les croyances et la compréhension que l’argumentateur utilisent sont impliquées et communiquées au public à travers une histoire. Le pathos est très utilisé lorsque les arguments qui vont être exposés sont controversés. Puisque ces arguments manquent habituellement de logique, le succès résidera dans la capacité d’empathie avec le public. Par exemple, dans une argumentation contre l’avortement légal, des mots vifs peuvent être utilisés pour décrire les bébés et l’innocence d’une nouvelle vie, de façon à évoquer la tristesse et l’inquiétude de la part de l’auditoire. L’ethos d’Aristote La deuxième catégorie, l’ethos, signifie caractère. Le terme vient du mot ethikos. Cela signifie moral et montrer la personnalité morale. Pour les orateurs et les écrivains, se sont la crédibilité et la similitude avec le public qui constitue l’ethos. L’orateur doit être digne de confiance et respecté en tant qu’expert du thème. Il ne suffit pas de faire un raisonnement logique pour que les arguments soient efficaces. Le contenu doit être présenté de manière fiable pour devenir crédible. Selon la rhétorique d’Aristote, l’ethos est particulièrement important pour susciter l’intérêt du public. Le ton et le style du message en seront la clé. De plus, le caractère sera influencé par la réputation de l’argumentateur, indépendamment du message. Par exemple, s’adresser à un auditoire en tant qu’égaux, plutôt qu’en tant que personnages passifs, augmente la probabilité que les personnes s’impliquent activement dans l’écoute des arguments. Les logos d’Aristote Logos signifie mot, discours ou raison. En matière de persuasion, le logos est le raisonnement logique derrière les déclarations du locuteur. Le logos se réfère à toute tentative d’appel à l’intellect, à des arguments logiques. De sorte que le raisonnement logique possède deux formes : déductive et inductive. Le raisonnement déductif soutient que “si A est vrai et B est vrai, l’intersection de A et B doit être vraie également”. Par exemple, l’argument logos de “les femmes aiment les oranges” serait “les femmes aiment les fruits” et “les oranges sont des fruits”. Le raisonnement inductif utilise aussi des prémisses. La conclusion n’est toutefois qu’une attente. Elle n’est pas nécessairement vraie du fait de sa nature subjective. Par exemple, les phrases “Pedro aime la comédie” et “ce film est une comédie” peuvent raisonnablement nous amener à conclure que “Pedro aimera ce film”. La rhétorique d’Aristote Le logos était la technique argumentative préférée d’Aristote. Cependant, les arguments quotidiens dépendent davantage du pathos et de l’ethos. La combinaison des trois est utilisée pour obtenir les essais plus convaincants. Cette combinaison constitue le centre de la stratégie dans les équipes de débat. Les personnes qui les dominent ont la capacité de convaincre les autres d’effectuer une certaine action. Ou d’acheter un produit ou un service. Le pathos semble malgré tout avoir une plus grande influence à l’heure actuelle. Les discours populistes, qui cherchent davantage à émouvoir qu’à fournir des arguments logiques, semblent être plus faciles à développer. La même chose se produit avec les fausses nouvelles ou de fake news. Certains manquent même de logique. Mais le public les accepte étant donné sa grande capacité d’empathie. Être conscient de ces trois stratégies de la rhétorique d’Aristote peut nous aider à mieux comprendre ces messages qui tentent seulement de nous persuader par des sophismes. https://nospensees.fr/pathos-ethos-et-logos-la-rhetorique-daristote/ |
Les héritages :
Il existe cinq sortes d'héritages :
- économique (argent, bien économique)
- symbolique (fils de...)
- social (relations...)
- physique (beauté, capacité physique, capacité
intellectuelle...)
- culturel (valeur, savoir, savoir faire et savoir être)
Chacun de ces héritages est une chance supplémentaire pour réussir dans la vie. Ils sont vus comme des passations de flambeau.
Les héritages économique, symbolique et social sont mal vus car ils sont indépendant de l'héritier (avoir) alors que les héritages physique et culturel sont biens vus car ils font parti intrinsèquement de l'héritier (être). Pourtant, objectivement, il est tout aussi juste ou injuste d'avoir chacun de ces héritages.
Il faut savoir parler à chaque personne selon qu'ils est plutôt dans l'"avoir" ou l'"être".
AVOIR et ÊTRE
Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait génér eux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
Nos deux frères inséparables
En arguties alambiquées
Ont pu être et avoir été