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HISTORIQUE JUDO FSGT A PARIS
UN PEU D'HISTOIRE
L'existence du judo FSGT à Paris remonte aux années 60. Une grande effervescence régnait à cette époque car la FFJDA n'avait pas encore l'aura qu'elle a aujourd'hui. Les judokas se partageaient entre le Collège très traditionaliste des ceintures noires envers le Japon sous l'autorité du Maître MICHIGAMI ; entre la FSGT du Maître Roland BURGER et l’un de ses disciples, Robert MARCHAL, le véritable fondateur du judo parisien qui nous a quitté cette année ; enfin la future fédération officielle sous la tutelle du Maître KAWAISHI. Chaque organisme faisait passer ses ceintures noires. Il fallait donc fédérer, trouver des accords et signer un protocole. La représentativité de la FSGT fut assurée par Georges GRESS, lui aussi disparu.
NAISSANCE DU JUDO À PARIS
Jean-Claude COLLIN, l’actuel responsable du judo, est arrivé dans les années 65 au Comité de Paris. C'est à cette époque qu’il rencontra Robert MARCHAL, Jean BARANGER, Jean HOCDE, Maurice PALLARES et bien d'autres responsables de clubs. Jean-Claude se souvient de ces réunions où les représentants des clubs discutaient de façon très animée autour de la table tels la SACAMP, le CPS 10e, le CSM Finances, l’ESC XV, l’Interactivité ou encore le CSF.
Au début, le Judo parisien FSGT organisait des compétitions pour les enfants. Le comité de Paris fut d’ailleurs le premier à proposer cette activité. Les responsables avaient à leur disposition la salle de la BIDASSOA (PARIS 20e) et une autre au stade Pierre de COUBERTIN (PARIS 16e). Les observateurs de notre fédération comprirent rapidement le potentiel important des enfants dans l'apport des licences.
Préalablement, des championnats parisiens étaient organisés afin d’envoyer des sélectionnés aux championnats régionaux et fédéraux, des compétitions très fréquentées à l'époque et d'un haut niveau. Peu de temps après, il fut décidé de mettre en place des animations pour des enfants de 5 à 7 ans formés dans nos écoles. Cette idée déplut au niveau fédéral et J-C COLLIN reçut une lettre du regretté Georges GRESS qui l'incendiait pour cette initiative. Il le traitait de fou !… L'avenir montrera que Jean-Claude avait raison.
Tous nos champions et la fédération officielle ont grandement contribué au développement de ce sport notamment chez les jeunes.
Toutefois à la FSGT, l’activité du judo parisien a beaucoup baissé ces dernières années. Notre développement n’a qu’un défaut, celui d’avoir été copié. Nous ne sommes plus les seuls à proposer des animations pour enfants d’autant que nous manquons aujourd’hui d’installations sportives et de moyens techniques.
Regrettable certes, mais tant mieux pour le Judo qui est et doit rester un sport d'ouverture d'esprit.
Source : http://fsgt75.org/index.php?page=affichepub&show_edito=310
Fédération Sportive et Gymnique du Travail
14-16 rue scandicci 93508 Pantin cedex
tél. 01 49 42 23 19 - courriel : accueil@fsgt
http//www. fsgt.org
1) Les clubs doivent-ils licencier tous leurs adhérents ?
Le code du sport indique que : « Les statuts des fédérations
sportives peuvent prévoir que les membres adhérents des associations
affiliées doivent être titulaires d’une licence sportive.
» de leur fédération. La FSGT n’a pas fait ce choix.
Néanmoins, la prise de licences permet d’animer et de contribuer
à son dynamisme et à l’impact de ses valeurs, tout en respectant
le principe de la liberté d’association.
2) Les judokas FSGT peuvent-ils obtenir des grades Dan ?
Les grades de ceinture noire 1er dan et suivants sont des titres définis
par l’État et délivrés par la Commission Spécialisée
des Dan et Grades Equivalents. Des dispositions spécifiques aux licenciés
FSGT permettent de se présenter aux passages de grades. Il faut :
- présenter son livret du judoka FSGT validé par trois timbres
licence FSGT dont celui de la saison en cours ;
- présenter son carnet de grades (commandé à la ligue FFJDA
et payé par la FSGT) ;
- présenter un certificat
médical (Article
L3622 du code de santé publique) de non contre indication à
la pratique du judo en compétition de moins d’un an ;
- être présenté par son enseignant licencié FSGT,
titulaire du brevet d’État d’éducateur sportif option
judo ou du brevet fédéral de moniteur de judo FSGT.
3) Les règles d’arbitrage FSGT sont-elles dif érentes ?
Le code sportif du judo FSGT s’appuie sur le règlement de la Fédération
Internationale de Judo. Cependant, des spécificités existent au
niveau du règlement des compétitions pour en faciliter l’accès
au plus grand nombre dans le respect des autres :
- temps de combat des seniors ramené à 4 minutes au lieu de 5
;
- cartons jaune et rouge : pénalités pour les coaches à
l’attitude inconvenante ;
- organisation de compétitions à l’échelle nationale
pour toutes les catégories d’âge (voir question n° 5)...
4) Quelles sont les relations grades-championnats ? Les championnats de France FSGT et de zone individuels FSGT ouvrent droit à la relation grades championnats (catégories cadets à seniors). Les points obtenus sont remis directement aux combattant(e)s et transmis aux ligues FFJDA d’appartenance.
5) Quelles sont les types de compétiti ons de judo FSGT ? Au-delà
de la pratique du judo de loisir et des nombreuses manifestations locales, la
FSGT organise plusieurs types de compétitions nationales, quelle que
soit la nationalité du pratiquant et permettant ainsi l’accès
de chacun à son plus haut niveau possible. Il existe aujourd’hui
:
- un championnat de France FSGT pour chacune des catégories de poids
et de sexe en minimes, cadets, juniors et seniors. Pour accéder aux épreuves
nationales, les judokas disputent leur sélection au plan territorial
(championnat de zone – inter région – et parfois championnat
départemental).
- une coupe de France concernant trois épreuves : un championnat par
équipes départementales poussins – poussines (équipes
mixtes) et benjamins – benjamines ; - - un championnat par équipes
de clubs seniors et équipes de clubs kyu ;
- un championnat de nage no kata.
6) Queles sont les conditions d’encadrement dans les clubs ? Depuis 1984, la FSGT dispose d’un brevet fédéral de moniteur de judo (1er et 2e degré) qui permet à son titulaire d’animer le judo à titre bénévole, délivrer des grades kyu (jusqu’à la ceinture marron) et accréditer des judokas aux passages de grade Dan délivrés par la CSDGE. Le principe retenu par la FSGT est que tous les clubs de judo disposent d’un encadrement qualifié, titulaire du brevet fédéral FSGT ou d’une qualification professionnelle si l’enseignant est rémunéré.
7) Le judo FSGT a-t-il des perspectives internationales ? Les championnats
fédéraux juniors et seniors sont qualificatifs pour les championnats
internationaux de la Confédération Sportive Internationale du
Travail qui regroupe une dizaine de nations. Chaque année, la CSIT organise
un championnat par équipe et individuels
en alternance pour l’une des 2 catégories d’âge. Il
s’agit pour beaucoup d’une occasion unique de participer à
une compétition au niveau international.
8) Histoire et identité du judo FSGT Comme pour beaucoup d’activités développées par la FSGT, le judo est né dans les années 40 dans des clubs multisports. Aujourd’hui, la plupart des clubs de judo sont des petites associations indépendantes de quartier ou situés en zone rurale. D’autres sont des sections importantes de grands clubs omnisports locaux. Le judo FSGT fut aussi le premier à organiser des compétitions pour les enfants et les féminines.
9) Le judo FSGT en quelques chifres
- plus de 250 clubs ou sections de clubs affiliés.
- environ 1000 participant(e)s aux différentes épreuves nationales
- 70 comités départementaux omnisports et 6 zones judo structurées
(Ile-de-France, Nord-Est, Rhône-Alpes, Centre, Sud-Est, Sud-Ouest, Ouest).
- plus de 400 brevets fédéraux délivrés depuis 1984.
10) L’acti vit é judo au sein de la FSGT Le judo fait partie des
139 activités pratiquées à la FSGT qui fédère
plus de 4300 clubs et mobilise 260 000 pratiquants. La FSGT est une fédération
agréée par l’État (agréments sport ; et jeunesse
et éducation populaire). Les clubs affiliés peuvent bénéficier
de tous les avantages liés à ce label : subventions, déclaration
de stages sportifs, reconnaissance de la formation et du perfectionnement
des cadres… La licence omnisports couvre les adhérents pour la
pratique de toutes les activités fédérales, et permet selon
les cas des réductions : forfaits ski…). ne pas jeter sur la voie
publique
édition septembre 2007 - labeur : hbrezot - imprimeur : Sipe Pour en
savoir plus, contactez le comité FSGT de votre département ou
le secrétariat fédéral de la commission Judo : virginie.pleux@fsgt.org
ou consultez le site interne
Historique
Créée en 1934, de la fusion des organisations sportives du monde du travail, pour faire face à la montée du fascisme en France et préparer ses adhérents à un rôle de « citoyen au service d'une République laïque et démocratique », la FSGT plonge ses racines dans le sport ouvrier fondé en 1908.
1. La naissance du sport ouvrier
La première fédération sportive ouvrière, la Fédération
sportive athlétique socialiste [FSAS], est entrée légalement
en activité le 1er janvier 1909 (elle deviendra en 1913 la Fédération
socialiste des sports et gymnastique, la FSSG, pour entériner l’absorption
de groupements de gymnastes ouvriers). Elle résultait de l’activité
déployée depuis novembre 1907 [naissance de l’Union sportive
du parti socialiste] par un certain nombre de militants de la SFIO (Section
française de l’Internationale socialiste), refusant d’abandonner
le sport aux fédérations “bourgeoises” [U.S.F.S.A.,
U.S.G.F., U.V.F.,…] et surtout aux catholiques de la Fédération
gymnastique et sportive des patronages de France (FSGPF, aujourd’hui FSCF).
À cette époque, le sport dit socialiste possède une raison
d’être sans équivoque : « créer à la
portée de la classe ouvrière des centres de distraction qui se
développeront à côté du parti et qui seront cependant
pour le parti des centres de propagande et de recrutement». Cette déclaration
ne doit pas cacher les nombreuses réticences qui s’expriment au
sein de la SFIO, principalement chez les guesdistes et dont durent triompher
les sportifs ouvriers pour imposer la légitimité de leur démarche.
2. Le temps des divisions
La division du congrès de Tours, en 1920, affecta avec retard le sport
travailliste. Deux organisations apparaissent à la suite du vote «
rupture » du congrès de Montreuil en juillet 1923, provoqué
par le choix de l’affiliation internationale :
• la Fédération sportive du travail (FST), qui avait succédé
en 1919 à la FSSG, et dont les communistes conservent le contrôle,
rejoint les rangs de l’Internationale rouge des sports (IRS), basée
à Moscou et dépendant du Komintern.
• l’Union des sociétés sportives et gymniques du travail
(USSGT), fondée par les scissionnistes socialistes, et dépend
de l’ISOS dite Internationale de Lucerne.
Le sport ouvrier entame alors une décennie difficile. Son essor numérique
est durablement stoppé (au maximum 12 000 membres pour la FST, 6 000
pour l’USSGT). La FST subit de plein fouet l’ostracisme aussi bien
des autorités gouvernementales que des autres composantes du sport français.
Son orientation politique,
dans la droite ligne de la tactique “classe contre classe” du P.C.F.,
l’exposait, il est vrai, à toutes les vexations de l’anticommunisme
d’État. Les organisations sportives ouvrières se révélaient
en outre infréquentables pour des fédérations dites “officielles”
qui considéraient “l’apolitisme” comme une des vertus
cardinales du sportif. En retour, le « sport rouge » menait un combat
féroce contre le « sport bourgeois », le sport patronal et
la préparation militaire. Il initiait également les premières
excursions d’athlètes soviétiques en France, ainsi que de
fréquents déplacements de délégations françaises
en URSS. Enfin, l’USSGT et la FST se livraient une guerre sportive qui
rognait encore un peu plus leur faible marge de manœuvre.
3. La naissance de la FSGT et le Front populaire
L’été 1936 marque la fin de cet isolement. La Fédération
sportive et gymnique du travail, au sein de laquelle fusionnèrent les
anciens “frères ennemis” lors du congrès constitutif
du 24 décembre 1934, peut désormais discuter avec un gouvernement
de Front Populaire dont elle se sent naturellement proche (elle appartient au
rassemblement populaire), et surtout avec son « ministre des sports »,
le socialiste Léo Lagrange, à l’écoute de ses revendications
exprimées principalement dans son programme électoral «
Pour une jeunesse saine, forte et joyeuse ». Cette période est
fondamentale pour l’histoire de la FSGT, qui trouve son origine et sa
véritable identité dans cette “révolution culturelle”
qui métamorphose la défense d’un “sport prolétarien”
en la promotion d’un sport populaire. Elle cesse de penser le sport travailliste
comme une préfiguration de ce qu’il adviendra dans la société
socialiste, comme un sport d’opposition, pour se définir comme
une fédération revendicative au service de l’ensemble des
sportifs et efficace pour ses adhérents. La F.S.G.T. désire dorénavant
encourager le sport pour tous, au nom de l’intérêt général.
Il s’agit d’obtenir pour les travailleurs un accès accru
aux loisirs. Dans la charte d’unité, on peut lire les lignes suivantes
: « La fédération Unique se fixe la tâche de gagner
à sa cause tous les travailleurs qui pratiquent le sport. Elle déclare
être ouverte à tous les travailleurs sans distinction de tendance
politique, économique
ou philosophique.[…] elle prend la défense des intérêts
sportifs de tous les travailleurs ». Dans cette logique, la FSGT va désormais
chercher à renforcer son intégration dans le sport français,
notamment en demandant son entrée dans le CNS, en participant activement
au Conseil supérieur du sport, créé
par le Front populaire, et en concluant des ententes avec d’autres organisations
sportives au cours de l’année 1937 : l’UFOLEP en mai et la
Fédération française de basket-ball en octobre. Au niveau
international, si les liens avec l’URSS restent très forts et acritiques,
l’engagement en faveur des anti-jeux de Berlin, les Olympiada popular
de Barcelone, avortées par le coup d’état de Franco, signent
une volonté d’élargir la solidarité sportive au-delà
du seul internationalisme sportif.
La FSGT connaît ainsi durant ces années un développement
impressionnant, qui contraste avec le marasme précédent, pour
atteindre les 120 000 membres en 1938.
4. La Résistance sportive
Cette période d’euphorie se termine le 15 octobre 1939. Les communistes
de la Commission exécutive sont exclus pour avoir refusé de dénoncer
le pacte germano-soviétique. La nouvelle direction issue de ce règlement
de compte s’accommode de la défaite de juin 1940. Elle tente même
d’embrigader la FSGT, devenue l’Union sportive et gymnique du travail
en 1942 pour se conformer à la Charte du sport, au service de la politique
sportive de Vichy. Certains sombrent corps et âme dans la collaboration.
En face les exclus, tel Auguste Delaune, assassiné en 1943 par une police
française, ou Robert Mansion, dirigeant des JC clandestines à
partir de 1943, ou bien encore Raoul Gattegno, engagés dans la résistance
et en particulier le réseau Sport-libre, organise le seul exemple d’une
résistance strictement sportive. À l’instar de l’ensemble
du mouvement ouvrier, les militants de la FSGT vont payer un lourd tribut à
la lutte contre l’occupant nazi et pour la libération de la France.
Sans compter les nombreux licenciés juifs (on songe évidemment
au YASC, le Yiddisher arbeiter sporting club) qui disparaissent victimes de
la Shoah.
5. De la guerre froide à aujourd’hui
Dès 1944, la FSGT redémarre, dans un contexte exceptionnellement
peu propice à l’activité sportive, ou s’impose d’abord
l’effort de guerre puis après mai 1945, la reconstruction du pays.
Les nouveaux statuts adoptés en 1945, toujours en vigueur actuellement,
rendent compte du climat de l’époque. Ils proclament orénavant
dans le premier article l’ambition de former des citoyens responsables,
« de les préparer à leur rôle de citoyens au service
d’une République laïque et démocratique » (article
1). La FSGT propose même, mais sans succès, la création
d’une grande fédération unique multisports. La progression
des effectifs reprend de plus belle : la FSGT revendique 51 946 licenciés
en août 1945 et 253 843 un an après. Malheureusement la Guerre
froide entrave l’envolée de la FSGT et l’enferme de nouveau
dans son statut de fédération sportive politique,
demeurant proche du Parti communiste, de la CGT, ainsi que du « camp socialiste
». En 1950, une nouvelle scission socialiste (création de l’Union
sportive travailliste, l’UST), déclenchée par l’envoi
d’un cadeau à Staline pour son soixante-dixième anniversaire,
l’affaiblit, autant par la perte d’effectif que par le coup porté
à son image. Les pouvoirs publics lui suppriment sa subvention, qui n’est
rétablie que progressivement durant les années soixante et soixante-dix.
Des figures telles que Jean Guimier, à la fois cadre communiste, militant
FSGT engagé et dirigeant de la FNOMS, ou Maurice Baquet, penseur novateur
en éducation physique et promoteur d’échanges sportifs avec
la Pologne "populaire", sont révélateurs de l’enchevêtrement
des engagements et des préoccupations qui donnaient sa spécificité
au militantisme FSGT de l’époque. Enfin, elle continue à
s’investir dans le champ international, comme à la plus belle époque
des Olympiades populaires de Barcelone en 1936, notamment pour manifester sa
solidarité envers « les peuples opprimés », que ce
soit les sportifs non-raciaux d’Afrique du sud au temps de l’apartheid
ou aujourd’hui la Palestine par l’intermédiaire d’échanges
réguliers avec les clubs d’Hébron.
Conclusion
La FSGT s’émancipe toutefois progressivement à partir des
années 1980 de ses dépendances idéologiques, privilégiant
désormais une approche socioculturelle de son rôle dans la société
française (d’où par exemple son action dans le collège
des affinitaires et avec les Assises nationales du sport). Elle se concentre
de
plus en plus sur la reconnaissance de sa démarche d’éducation
populaire dans le sport, sans naturellement oublier les valeurs (antifascisme,
solidarité, …) qui justifièrent sa naissance en 1934. La
FSGT se retrouve également à la pointe de l’innovation pédagogique
en EPS, grâce au travail au sein des stages Maurice Baquet de militants
compétents et estimés, entre 1965 et 1980. Elle gardera également
une sensibilité singulière envers le droit au loisir et les effets
désastreux des inégalités sociales, comme le manifeste
son action parmi les couches.