En plus du système des grades, existe un système de titres ou
grades honorifique des arts guerriers, le système Shogo
littéralement « titre, qualification », établi par
le Dai
Nippon Butoku Kai le 03/06/1902. Elle s’est basée sur les menkyo
et ont été crée sous l’impulsions Jigoro
Kano.
Ils ne sont pas systématiquement attribués (ils sont indépendant
des kyu/dan) et étaient composés de 2 distinctitions : kyoshi,
et hanshi.
En 1928, (officiellement le 01/04/1934), a vu l’introduction d’un
troisième titre (le moins élevé des trois) : renshi.
À l’époque, ils ne pouvaient normalement être délivrés
que par l’empereur du Japon ou des membres habilités de sa famille.
Le
Dai Nippon Butoku Kai :
Le Dai Nippon Butoku Kai ou association pour les arts martiaux du grand Japon,
est une organisation non gouvernementale créée en 1895 avec le
parrainage de l'Empereur du Japon. Son objectif premier était d'aider
à la préservation des arts traditionnels ainsi qu'à encourager
leur enseignement et leur diffusion, notamment dans le système éducatif
de l'ère Meiji.
Shogo est le nom du système de titres mis en place par la Dai Nippon Butoku Kai, créé en 1895 à Kyoto. Ces titres « honorables », ou de « maîtrise », sont un complément de graduation dans les arts martiaux traditionnels. Ils ne pouvaient normalement être délivrés que par l'empereur du Japon ou des membres habilités de sa famille.
ll s’est basé sur le système des menkyo qui sont des permissions
des certificats, qui date du XVIe siècle environ (période féodale
au Japon).
Menkyo se compose
- Men qui vient de manuka être libéré
- Kyo qui signifie autorisé
Le systeme de Menkyo n’était pas unifié et chaque Ryu (école
traditionnelle d’arts martiaux) avait son propre système de Menkyo.
Ces menkyo se présentaient sous la forme de rouleau où été
inscrit différentes informations concernant celui qui le recevait (comme
son nom, son niveau, les techniques apprises, la durée de la formation)
Il était réalisé par la main du maître et parfois
par son disciple le plus doué en calligraphie. Dans le système
Menkyo les critères de sélection et les différents tests
utilisés sont très particuliers et peuvent choquer ; les élèves
étaient filtrés et seuls ceux qui se montraient dignes étaient
initiés aux différents niveaux. Dans le système Menkyo
on peut parfois attendre 10 voire 20 ans avant d’avoir le titre supérieur.
Ils sont une attestation d’initiation de niveau à la fois physique
et mental irréversible contrairement aux Dan où l’on obtient
un degré supérieur même si on a perdu l’efficacité
d’autrefois.
Le Menkyo exprimait aussi le degré de confiance que donnait le maître
à l’élève, reconnaissance qui offrait au disciple
la possibilité d’être initié au niveau supérieur
puis progressivement aux secrets de l’école. Le Menkyo est aussi
un véritable gage de confiance et de moralité. L’élève
était jugé sur plusieurs années tant sur le plan technique
que sur son comportement. Plusieurs épreuves bien particulières
permettaient au maître de connaître parfaitement son élève
sur tous les plans.
http://itaaf.free.fr/Articles%20sur%20l%27Aikido/Les%20grades%20d%27enseignement.html
Il était composé de 3 niveaux à 5 niveaux avec ses propres
critères d’évaluation.
- La composition du système Menkyo est :
1. Menkyo Shoden (faible transmission) : niveau débutant,
enseignement préliminaire. Le premier Menkyo décerné, tout
comme le premier Dan, désigne le pratiquant comme un débutant
certes avancé mais encore très perfectible. Il marque le début
du travail véritable et non la fin.
2. Menkyo Chuden (transmission intermédiaire)
: niveau moyen.
3. Menkyo Okuden (transmission interne) : niveau avancé,
entrainement approfondi. Les techniques okuden étaient en générale
enseignées uniquement aux élèves internes (Uchi deshi :
disciple interne de l'école, c'est-à-dire vivant au dojo. Souvent
un uchi deshi s'occupe de tâches ménagères et d'autres petits
travaux en contrepartie de l'enseignement qu'il reçoit.).
4. Menkyo Gokui (transmission secrète)
5. Menkyo
Kaiden (transmission complète) niveau supérieur.
Diplôme très rare décerné à l'élève
qui connaît tout l'enseignement de l'école y compris tous les enseignements
secrets. C’est le plus haut niveau dans l’autorisation d’enseigner
la technique et l’esprit d’un art martial classique. Ce titre est
remis par le maître d’une école à son élève
le plus proche. Il était considéré comme l’attestation
de transmission ultime qui fait entrer l’élu dans la généalogie
officielle des maîtres de l’école et lui permet soit de succéder
au maître, soit de fonder sa propre école ou une nouvelle branche
de l’école du maître.
Ces titres honorables, ou de maîtrise, sont un complément de graduation
dans les arts martiaux traditionnels. Pour cela, un certain nombre de conditions
devaient être remplies dont le grade, 5e dan au moins pour renshi, 7e
dan pour kyoshi et 8e dan pour hanshi âge minimal de 60 ans
De nos jours, le titre de renshi peut être attribué aux grades
du 4e et 5e dan, kyoshi aux grades du 6e et 7e dan et hanshi aux grades du 8e
au 10e dan.
Un texte fut publié donnant des précisions sur ces trois titres
:
Article 1
Les niveaux de ceux qui se consacrent aux arts martiaux en tant que membre de
l’Association de la vertu guerrière du Grand Japon sont, selon
le degré et les appellations, comme suit ;
Article 2
Les appellations sont : hanshi, kyoshi et renshi.
Les degrés vont du Shodan (1er dan) au 10e dan.
Le président peut créer quelques degrés autres que les
dan pour les débutants (...)
Article 6
Il est nécessaire pour ceux qui pourraient obtenir une de ses appellations
de remplir les conditions suivantes ;
Maître (hanshi)
1. Celui qui reçoit l’appellation de maître possède
une expèrience de plus de sept ans, en outre il doit avoir plus de soixante
ans.
2. Il doit avoir de la constance dans la vertu, une grandeur d’âme,
une certaine maturité et du talent, et être un modèle dans
ces voies.
3. Être méritant dans les arts martiaux.
Professeur (kyoshi)
1. Posséder la distinction d’assistant (renshi)
2. Être minimum 7e dan
3. Posséder une connaissance constante et sûre appropriée
aux arts martiaux.
Assistant (renshi)
1. Avoir assisté à la grande représentation de la fête
du Butokukai, avoir, passé un examen choisi par la commission des examens
et avoir été reçu audit examen ».
Traduction Michel Mazac
Deux autres titres sont couramment utilisé mais ne font pas partie
du Shogo :
- le deshi, (disciple) qui peut être attribué aux grades de 2e
et 3e dan
- le meijin, (personne d'exeception) attribué au grade de 10e dan
Shi :
On retrouve le terme shi dans
- bushi (le guerrier, le samurai)
- kishi (chevalier)
- shikan (officier)
Dans les arts martiaux, il peut-être traduit par « personne honorable
».
Aujourd'hui, voici les principaux titres que l’on retrouve au jùdô :
Sensei
Le terme de Sensei (instructeur-docteur),
ou litteralement de sen ou saki (avant) et sei (vie) – c'est-à-dire
"celui qui a vécu avant", n’est ni forcément quelqu’un
de particulièrement brillant, ni un “maître” de la
discipline, mais titulaire d'un diplôme d'enseignant,
une personne qui, précédant les autres dans les étapes
de l’art, peut les guider par son expérience mais surtout endosse
la responsabilité de cette charge. Un professeur de judo s'appelle sensei.
Dans le dojo occidental, il est courant d'appeler un instructeur de n'importe
quel sensei de grade dan. Traditionnellement, ce titre était réservé
aux instructeurs de 4e dan et plus.
Renshi
Il représente le titre de personne forgé, correspondant à
la maîtrise extérieure, à partir du 4e et 5e dan, professeurs
pour les grades inférieurs, assiste souvent un kyoshi. C’est le
stade d’approfondissement et de rayonnement au sein du groupe.
Il est composé de :
- ren (entraîné, forgé, mature)
- shi (personne)
Ainsi, renshi signifie « personne honorable forgé », ou expert.
Kyoshi
Titre de maître, correspondant à la maitrise intérieure.
Attribué au 6e et 7e dan, se sont les chefs instructeurs ou assistants
du hanshi. Le niveau de kyoshi est la maîtrise et le rayonnement du budo
(voie du guerrier) qu’il représente.
Il est composé de :
- kyo (enseigner, instruire)
- shi (personne)
Ainsi, kyoshi signifie « personne honorable enseignante »
Hanshi
C’est titre de professeur des professeurs (maître d'armes de l'école.),
« Maîtrise extérieure et intérieure unifiées
» (8e, 9e et 10e dan). Hanshi est un titre et une distinction qui concerne
les pratiquants ayant placé le budo au centre de leur vie et qui ont,
par leur savoir, et leur exemple, participé à sauvegarder l’essentiel
de leur art.
Il est composé de :
- han (exemple, modèle)
- shi (personne)
Ainsi, hanshi signifie « personne honorable modèle »
Shihan
Shihan signifie aussi « personne modèle », grand maître
de l'école, docteur, mais à l’inverse des titres ci-dessus,
il n’est pas lié à un niveau ou à un grade.
On le retrouve souvent dans la nomination de Jigoro
Kano. Ex : Jigoro
Kano Shihan.
Shihan vient du mot d'origine chinoise "shinansha" signifiant "la
charette poitant vers le sud"
Meijin
Titre est attribué à un individu qui a atteint le rang le plus
élevé soit 10e dan. C'est un titre exceptionnel, aboutissement
de toute une existence dédiée et sacrifiée à l'art,
associant parfois la notion d'être divin, image symbolique pour mieux
faire comprendre la valeur et la richesse de celui qui détient ce titre
honorable.
C’est un titre accordé par un conseil spécial d’examinateurs.
Il est composé de :
- mei (célèbre, grand, réputé, remarquable, ou exceptionnel)
- jin (une personne, quelqu’un, un humain).
Meijin signifie « personne remarquable, personne réputée,
grand homme accompli, être d'exception »
L’appellation « trésor vivant » est aussi utilisée
mais est moins correcte.
Le terme de Keijin
est beaucoup moins cité est à mon avis une déformation
phonétique de Meijin.
Il faut donc savoir rester humble et savoir se remettre en question s’il le faut. Le sensei, lui aussi, doit être capable de transmettre tout en se perfectionnant dans son art, car l’art martial c’est pour toute la vie !
Le tableau suivant propose d'intégrer en première colonne le titre traditionnel et un équivalent dans notre langue. Le stade d'évolution évoque le schéma de progression Shu-Ha-Ri. Cette graduation a été établie par shihan Roland Habersetzer et shihan Ohtsuka Tadahiko du Gojukensha de Tokyo.
Titre |
Stade d'évolution |
Grade sportif |
||
Shoshi-ho* | Apprenti guerrier | Yudansha (shu) personne porteur de niveau d'expertise |
1er niveau | Shodan |
Shoshi | 2e niveau | Nidan | ||
Renshi-ho* | Expert | 3e niveau | Sandan | |
Renshi | 4e niveau | Yondan aussi Shidan moins utilisé | ||
Tashi-ho* | Homme et guerrier | Kodansha (ha) personne porteur de niveau supérieur |
1er niveau | Godan |
Tashi | 2e niveau | Rokkudan | ||
Kyoshi-ho* | Maître éducateur | 3e niveau | Nanadan aussi Shichidan ou Sitchidan moins utilisés | |
Kyoshi | 4e niveau | Hachidan | ||
Hanshi-ho* | Maître de référence | (ri) | 1er niveau | Kudan |
Hanshi | 2e niveau | Judan |
Afficher ses grades :
Traditionnellement, il est commun d'afficher ses grades
dans un cadre, au mur ou sur un meuble, chez soi ou dans l'enceinte de son dojo.
Ce comportement n'a pas pour but de satisfaire son propre ego, mais de rappeler
à soi-même ou aux autres ses engagements, ses obligations, le chemin
parcouru et celui qui reste à parcourir.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grades_japonais
Voici ce que vous pouvez aussi trouver sur différenst supports :
Selon l'encyclopépie des arts martiaux : (ancien
système)
Sho-mokuroku,
étudiant : 1er dan
Jo-mokuroku,
deshi, discipline : 2e dan
Hon-mokuroku,
deshi, disciple confirmé : 3e dan
Hon-mokuroku,
expert : 4e dan
Renshi : 5e et 6e Dan
Kyoshi : 7e et 8e dan
Hanshi : 9e et 10e dan
Sur internet :
Les 2e et 3e dan correspondent au nom japonais de deshi qui signifie disciple.
Les 4e et 5e dan au renshi (maîtrise extérieure)
Les 6e et 7e dan au kyoshi (maîtrise intérieure)
Les 8e et 9e dan au hanshi (maîtrises intérieure et extérieure
unifiées)
La 10e dan au keijin ou meijin (trésor vivant).
Erreur
https://fr.wikipedia.org/wiki/Judo
Voir aussi : https://shinryu.fr/2214-titres-honorifiques-en-arts-martiaux.html
http://shobuaikido.weebly.com/systeme-grades-japonais.html
Récapitulatif :
Dan |
Encyclopépie des arts martiaux (ancien système) |
Sur internet |
Association des dans et noms traditionnels (pas le jùdô) |
International Martial Arts Federation (Judo) |
Autres (pas le jùdô) |
1er dan |
Étudiant |
Shoshi-ho |
|||
2e dan |
Deshi |
Shoshi |
|||
3e dan |
Deshi |
Renshi-ho |
|||
4e dan |
Expert |
Renshi |
Renshi |
Renshi |
|
5e dan |
Renshi |
Renshi |
Tashi-ho |
Renshi |
|
6e dan |
Renshi |
Kyoshi |
Tashi |
Kyoshi |
Renshi |
7e dan |
Kyoshi |
Kyoshi |
Kyoshi-ho |
Kyoshi |
Kyoshi |
8e dan |
Kyoshi |
Hanshi |
Kyoshi |
Hanshi |
Hanshi |
9e dan |
Hanshi |
Hanshi |
Hanshi-ho |
Hanshi |
|
10e dan |
Hanshi |
Hanshi |
Hanshi |
||
Erreur |