Entraide et prospérité mutuelle

Le Jùdô est un moyen d'éducation dont le principe de base est l'utilisation harmonieuse des énergies physiques (tai) et mentales (shin et ghi).
Au niveau interpersonnel :

Un jùdôka se doit d'aider les autres (pas seulement les jùdôka), de leur faire part de ses idées et de ses remarques constructives énoncées avec tacts pour ne pas risquer de heurter l'estime de soi-de l'autre et créer du découragement ou une réaction de colère d'auto-défense et ceci quelque soit leurs grades respectifs. Un jùdôka refusant d'aider les autres, même par omission, n'est pas digne de sa discipline.
Bien sûr, comme toutes choses, tout est une question de mesure et de confiance aux autres et il ne faut toutefois pas entrer dans un système de "je t'entraide et tu prospères" ou "tu m'entraides et je prospère"... "Il ne faut pas prendre les gens bons pour des jambons !"
Au niveau intraclub et interclubs :
Il est évident qu'on ne peut atteindre sa pleine efficacité, que si tous les partenaires (intraclubs et interclubs) sont d'accord pour pratiquer la solidarité, l'entraide et à faire des concessions mutuelles. Si l'on veut mener une action efficace, il est indispensable qu'existent des relations suivies avec les parents, que celles-ci soient organisées à l'initiative des enseignants et/ou des parents eux-mêmes. Une entente enseignants, dirigeants, responsables, parents d'élèves, évitera bien des écueils, voire des abandons. Tout cela doit être mené dans un climat d'amitié, de solidarité afin que s'instaure une autorité librement consentie autour d'une structure et d'un fonctionnement parfaitement défini.
Au niveau du grade :
À partir du 7e dan, on ne fait plus acte de candidature mais on reçois les grades selon les services rendus dans le monde du jùdô. Il ne faut pas confondre l'application du principe de Jigorô Kanô et le copinage (pratique politique qui consiste à nommer à un poste (poste de responsabilité ou simplement un emploi bien rémunéré) une personne, non sur un critère de compétence, mais parce qu'elle est une amie)). En effet il est parfaitement justifier que le critère principal d'évaluation d'un jùdôka soit le degré d'investissement au service des autres puisque le critère du bon usage de l'énergie (seiryoku zenyo) à déjà été évalué à plusieurs reprises auparavant.
Remarque :
On peut voir une opposition entre "le bon et habile usage de l'énergie (seiryoku zenyo)" et "l'entraide et la prospérité mutuelle (jitai kyoei)".
En effet, dans un projet de groupe, le fait de pratiquer "l'entraide et la prospérité mutuelle (jitai kyoei)" peut enrayer "le bon et habile usage de l'énergie (seiryoku zenyo)". Cela est vrai à court terme mais faux à long terme car "l'entraide et la prospérité mutuelle (jitai kyoei)" rejaillira toujours sur le groupe en optimisant les membres les plus en difficulté.

Comme nous le rappelle le roman d’ALEXANDRE Dumas "Les Trois Mousquetaires" (1844), il y a deux principes à ne pas oublier : l’honneur (sentiment que l'on a de son propre respect et de son estime de soi) et l’amitié (lien d'affection entre deux personnes, qui ne repose ni sur l'argent, l'attrait sexuel ou la parenté), "Un pour tous ("le bon et habile usage de l'énergie (seiryoku zenyo)"), tous pour un ("l'entraide et la prospérité mutuelle (jitai kyoei)")"