Les erreurs d'arbitrage |
Voici les cinq règles les plus fréquemment mal interprétées
:
- Les contres (c'est l'attaque si
suit une esquive, un blocage ou un retour d'attaque) sont autorisés
quelque soit la catégorie d'âge. Seul les sutémis et
les makikomis sont interdits jusqu'à la catégorie Benjamin
incluse. Le contre est l'accommodation à savoir l'ajustement (cession)
d’un individu grâce à sa capacité d’apprentissage
(de compréhension) (tora
no maki). Tori est le défenseur. Il fait partie du jùdô
autant que l'assimilation à savoir l'ajustement de la situation grâce
à sa capacité d'application des connaissances
(ryu no maki) de l'individu.
Tori est l'attaquant. Bien sûr, ces deux approches s’influencent
l’une l’autre dans le sens où tout apprentissage
amène un accroissement des connaissances
et que toute application des connaissances
nécessite un apprentissage
(une compréhension) de la situation.
- À partir des catégories cadet(tte)
incluses, les clés de bras au niveau des coudes et les étranglements
sont autorisés que se soit debout ou au sol. Seules les projections
en clés de bras sont interdites.
- Les saisies de départ
sont obligatoires jusqu'à la catégorie Poussin
incluse.
- Placer une main dans le dos en passsant sous l'aisselle est autorisé
quelque soit la catégorie d'âge.
- La saisie de départ obligatoire
doit être fondamentale (une main à la manche et une main au
revers au niveau de la clavicule), pieds non avancés. Si les adversaires
sont de garde opposées (un droitier et un gaucher), la main tenant le
revers doit être alternativement placée au-dessus.
Les règles d'arbitrage de bases sont les même pour toutes les
catégories d'âge :
- la manière de comptabiliser les osae komi wazas
- la manière de comptabiliser les nage wazas
Il n'y a pas de distinction à faire même sur les très jeunes
catégories.
L'évolution de la société fait que nous avons de moins en moins le droit à l'erreur. Hors l'erreur fait partie de la condition humaine. Nier le droit à l'erreur revient à nier notre humanité. L'erreur est inévitable et donc pardonnable. En revanche, la faute, qui est le fait de ne pas faire ce qu'il faut alors qu'on est pleinement conscient de le faire, est évitable et donc impardonnable.
Il y a une différence entre contester les décisions d'un arbitre
et reprendre un arbitre sur les règles.
Quelque soit les règles d'un jeu ou d'un sport et quelque soit les enjeux,
on doit accepter de perdre mais on ne peut pas accepter la transgression les
règles.
Il y a 3 niveaux de déviance :
L'erreur de décision :
C'est le rôle de l'arbitre de trancher pendant le combat et on ne peut
jamais déterminé avec certitude le
caractère erroné de ces décisions (tai). Cette
erreur est tout à fait normal et on ne doit jamais revenir dessus,
elle fait parti du jeu.
La faute d'arbitrage
non-voulue :
Le rôle de l'arbitre est de faire appliquer les règles. L'ignorance
de ces règles est donc une faute.
L'organisation d'une compétition même amicale, doit toujours être
préparer au-delà du simple niveau logistique c'est à dire
aussi et surtout au niveau de la formation en amont des arbitres, des commissaires
sportifs et de l'organisation mis en place pour quelle soit en conformité
avec les dernières règlementations en vigueur. La légèreté
et l'imprévoyance en la matière est une faute.
Organiser un tournoi est une prise de responsabilité. Cette
faute n'est donc pardonnable
que dans la mesure où elle est corrigée et l'enseignant a le devoir
d'y revenir dessus.
"La légèreté est un crime et l'imprevoyance est
une bêtise". L'affaire Dreyfus
La faute d'arbitrage
voulue :
La principale qualité d'un arbitre c'est son impartialité (shin).
La partialité de ce dernier est donc la pire des fautes
qu'il soit. Toutefois, on ne peut jamais déterminé avec certitude
le caractère malveillant de ces décisions. Cette faute
est tout à fait anormal mais on ne doit jamais revenir dessus
du fait de l'incertitude du caractère
volontaire dont elle émane.
On peut rajouter dans cette catégorie le cas des personnes rajoutant
sciemment des règles à leur convenance tel que :
En éveil jùdô :
- comptabiliser les projections au sol
- ne pas remettre à zéro le décompte des osae-komi après
chaque toketa
- ne pas annoncer toketa en cas de saisie entre les jambes
- "L'erreur a ceci de paradoxale qu'elle fait partie intégrante de l'être humain et ne peux donc pas être évité (=), qu'elle est source d'apprentissage (+) et qu'on doit tous tendre vers son erradication dans sa pratique (-)."
- L’erreur est une étape sur le chemin de l’apprentissage donc de la réussite.