Les Sports de combat : Prévention des blessures

Les sports de combat et les arts martiaux sont souvent des sports violents avec des impacts, des chutes et des contraintes articulaires. Les sports de combat peuvent être séparés en 2 catégories :
- les sports de percussion (boxe, karaté, kickboxing...)
- les sports de préhension (jùdô, ju-jutsu...)
Certains nouveaux sports de combat mixent les deux (MMA).

Les blessures dépendent du sport de combat pratiqué, mais malgré tout les blessures de la cheville sont très fréquentes car les pratiquants sont souvent pieds nus (hadashi) (conseils pour l'entorse de la cheville).

Les sports de combat (5% des consultations) sont représentés essentiellement par le jùdô et les arts martiaux et les pratiquants sont pour la plupart de haut niveau.

La topographie des lésions dépend de la nature du sport pratiqué, mais les membres supérieurs sont plus souvent traumatisés (31%) ainsi que le rachis (19%). On retrouve des lésions du thorax (cartilage costal) chez les pratiquants de club (8%), de l'épaule (21%) et du coude (13%) chez les nationaux.

On retrouve une grande fréquence d'entorses et de pathologies musculaires quelque soit le niveau, alors que contusions et les tendinites sont fréquentes chez les nationaux.

La technique est en cause dans la majorité des cas (42%) ainsi que la surcharge de travail (14%), quelque soit le niveau. La préparation physique est meilleure chez les nationaux.On compte moins d'arrêt de sport (69%) que dans les autres disciplines mais un peu plus d'hospitalisations surtout chez les nationaux(7%).

Un autre domaine est source de traumatisme dans les arts martiaux comme le karaté, la casse. Cette pratique vise à tester sa force par la casse de planches, de briques, de pains de glace ou carrément de battes de baseball. Beaucoup de pratiquants (même expérimentés) se blessent dans cette pratique. Hélas, nous ne sommes pas faits d'acier trempé et nos os et articulations "encaissent" à chaque coup porté.

En pratique

La technique : N'essayez pas d'imiter les prouesses des professionnels. Restez humbles et évoluez en fonction de vos progrès.

La surcharge de travail : Vous n'êtes pas Superman. Vos os, vos muscles et vos articulations sont les mêmes que le reste des êtres humains. L'insensibilité à la douleur (itami) ne veut pas dire que vous ne souffrez pas. Dans les arts martiaux, il n'est pas rare de voir des sportifs pratiquer avec des blessures voire même des fractures...

Soyez donc attentif à toute douleur persistante et ne cédant pas avec le repos. Consultez si besoin s'en fait sentir !

http://nice-osteopathe.blogspot.fr/2011/01/les-sports-de-combat-prevention-des.html

Oreille en chou-fleur

Le terme oreilles en choux-fleur désigne l'aspect du pavillon de l'oreille secondaire à une périchondrite. C'est le cas par exemple suite à des othématomes successifs, rencontrés dans les sports de contact, au rugby à XIII et à XV, en boxe, dans les variétés de kick-boxing, en jiu-jitsu brésilien, en jùdô, en lutte moderne, en lutte, en combat libre. Cet aspect est également rencontré au cours de maladies générales telles que la polychondrite atrophiante. Ce nom vient du fait que les oreilles déformées ressemblent à des choux-fleurs.

Origine traumatique
À la suite de traumatismes comme des coups violents ou répétés, des frottements ou des pressions, il peut y avoir apparition de déchirements et d'hématome (otohématome) au niveau des pavillons. L'hématome est une accumulation de sang, entre le cartilage et la peau. Mal soigné, cet hématome peut entraîner des lésions inflammatoire (enshou) du cartilage (chondrite). Le cartilage qui forme le lobe de l'oreille est alors progressivement détruit et l'oreille se déforme petit à petit, prenant un aspect typique en "chou-fleur".

La prévention repose sur :
- le port d'un serre-tête ou d'un casque pour éviter les frottements et atténuer les coups (le port est règlementaire dans les compétitions de lutte universitaire aux États-Unis),
- la ponction rapide des hématomes afin d'éviter l'apparition d'une chondrite et donc la destruction du cartilage et la déformation de l'oreille.

La référence en matière d'oreille en chou-fleur reste le livre Trop Chou, pour ceux qui s'y entendent en rugby, dans lequel 31 des plus célèbres rugbymen ont défini la mêlée (catalyse de l'oreille en choux) et se sont confiés sur la caractéristique de l'avant de devoir l'oreille en choux ou othématome.

Il est à noter que les oreilles en chou-fleur ne viennent pas seulement du jùdô, mais de différents sports, comme par exemple la lutte ou le rugby.
Dans la culture nippone (japonaise), porter des choux aux oreilles est une forme de respect qui indique la persévérance dans le travail de l'athlète.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Oreille_en_chou-fleur

 

Des morts inquiétantes en jùdô

Au Japon, quatre enfants meurent en moyenne par an pendant des séances jùdô.

C'est l'association des victimes des accidents de jùdô qui a tiré la sonnette d'alarme au Japon. Selon une enquête, quatre enfants trouvent la mort chaque année pendant des séances de jùdô. Des chiffres d'autant plus inquiétants que les arts martiaux pourraient devenir obligatoires au collège à partir de 2012.

Ryo Uchida, professeur à l'Université d'Aichi, a réalisé quelques statistiques pour appuyer cette thèse. Depuis 1983, au moins 110 jeunes jùdôkas sont ainsi morts au cours d'un entraînement. De plus en plus de familles s'alarment et pour cause, en 2009 et 2010, les cas sont en augmentation. Treize enfants sont décédés et le dernier cas, survenu en novembre, concernait un garçonnet de six ans.

Culture militaire du jùdô

Yoshihiro Murakawa, un homme de 45 ans, a perdu son neveu il y a cinq ans. Le jeune garçon de douze ans est mort suite à un mauvais coup. Ce japonais critique ce qu'il appelle une culture "militaire" du jùdô qui tolère "les coups de poing et les coups de pieds" au nom d'une discipline inculquée aux jeunes jùdôkas. Et de renchérir : "les enfants, de peur d'être frappés, doivent obéir à l'entraîneur et ne peuvent pas demander à se reposer".

Il reproche également aux coachs de jùdô de ne pas laisser les enfants récupérer comme il le faudrait."Au jùdô, le nombre de morts à cause des techniques spécifiques à ce sport comme les projections, est particulièrement élevé".

Fixer des règles de sécurité

Yoshihiro Murakawa a demandé au gouvernement de fixer des règles de sécurité pour les cours de jùdô à l'école. Et d'expliquer : "beaucoup d'entraîneurs ne savent pas quoi faire en cas d'accident grave".

La France n'est pas concernée par ces problèmes selon le président de la Fédération de jùdô, Jean-Luc Rougé. Aucun cas mortel n'a été relevé ces dernières années dans les clubs de jùdô en France, qui rassemble pourtant 600.000 licenciés, dont 75% sont des enfants âgés de moins de 14 ans.

La fédération affirme par ailleurs étudier les risques de blessures à la tête avec des experts médicaux.

http://www.europe1.fr/sport/articles/des-morts-inquietantes-en-judo-359937

S’entraîner sans blessures

Dans cet article je vais parler d’un sujet qui fâche : les blessures. Ne nous mentons pas, pratiquer un art martial, ou toute autre activité physique, augmente les risques de blessures. Est-ce une raison pour rester devant la télé sur son canapé ? Clairement pas, et si vous n’en êtes pas convaincus je vous invite à relire notre article sur les bienfaits des arts martiaux.
Même si le risque zéro n’existe pas, il est possible de diminuer grandement les risques de blessures en étant bien renseigné et attentif. Voici les notions fondamentales à connaître pour prévenir les blessures.

Les blessures en quelques chiffres

Les sports les plus risqués

Une étude menée au Royaume-Uni permet de se faire une idée claire des activités sportives qui causent le plus de blessures. Elle est intéressante car elle confronte les croyances des personnes interrogées à la réalité. D’après les anglais interrogés, la boxe risque à 50% de vous blesser, suivi du rugby (23%), de l’équitation (16%) et enfin des arts martiaux (12%).

Qu’en est-il de la réalité ? Voici la réponse :

On remarque que, d’après les résultats de l’étude, la boxe n’est même plus dans le top 10 et que les arts martiaux “traditionnels” (jùdô, karaté, taekwondo) sont 2 fois moins dangereux que ce que les gens s’imaginaient. Un des facteurs qui peut expliquer de tels résultats est le temps d’exposition : un match de foot dure au minimum 1h30 alors qu’on combat de boxe dure au maximum 36 minutes (12 rounds de 3 minutes). Concernant la course à pied, elle est souvent pratiquée sans aucun encadrement. Or sans entraîneur, les phases de préparation à l’effort et de récupération sont souvent bâclées ou mal exécutées. Car les “coureurs du dimanche” n’ont pas les connaissances nécessaires pour prendre soin d’eux. Ainsi un sport considéré comme doux devient une activité assez risquée.

Une autre étude menée par une université Australienne s’est intéressée à analyser en détail les blessures dans les sports de combat les plus pratiqués dans le monde. Celle-ci, contrairement à la précédente, intègre les arts martiaux mixtes. On y apprend que le MMA présente le plus de risque de blessure, suivi des arts de percussions (dans l’ordre : boxe anglaise, Karaté, Kickboxing et Taekwondo). Enfin, le Jùdô semble le plus épargné.

Et concernant la gravité des blessures ?

Entre une simple coupure et un bras cassé il n’y a pas photo. C’est pourquoi il est dur de se représenter la dangerosité d’un art martial en se basant simplement sur le nombre de blessures. Il faut aussi connaître le type de celles-ci. Le prochain graphique présente donc les blessures les plus courantes en fonction de l’art martial pratiqué :

On retrouve majoritairement des coupures et des contusions dans les sports de percussions. C’est d’ailleurs à cause des coupures que les arts martiaux mixtes et la boxe anglaise comptent le plus de blessures. Au jùdô et donc dans les sports de luttes, les blessures sont plus variées même si on retrouve majoritairement des entorses (31%). Concernant les blessures plus graves, on les retrouve dans le kickboxing avec 18% de commotions cérébrales et dans le MMA avec 27% de fractures. Au jùdô, elles sont plus rares avec seulement 2% de fractures et 1% de commotions cérébrales.

C’est rassurant tout ça…

Ces statistiques sont tirées des compétitions, donc l’intensité est à son comble. C’est pourquoi s’entraîner intelligemment est essentiel pour éviter de trouver les mêmes risques de blessures qu’en compétition.

La prévention des blessures

Connaître son niveau d’investissement

Il est important de rappeler que le risque de blessure n’est pas le même entre un combattant compétitif qui s’entraîne au minimum une fois par jour et un combattant loisir qui pratique son activité deux à trois fois par semaine. Si on grossit le trait, le premier, pour repousser ses limites, va s’entraîner au détriment de sa santé tandis que l’autre s’entraîne pour être en bonne santé. Les personnes les plus à risques étant les amateurs très investis. Car ils s’entraînent à un rythme soutenu, mais ne sont pas suivis par les mêmes personnes que les professionnels. Et sans kiné, sans nutritionniste, sans préparateur physique il devient dur d’éviter les blessures.

C’est pourquoi deux choses sont essentielles pour les amateurs :

- Avoir un minimum de connaissance en nutrition, préparation physique et récupération pour savoir prendre soin de soi
- Ne pas comparer ses performances à celles des professionnels. Cela pousse à aller trop loin alors qu’on ne possède pas les ressources (équipement, entraîneur, temps de repos etc.) pour y arriver.

Savoir s’écouter

Toute personne passionnée doit connaître cette envie d’en faire toujours plus. Ceci pour le plaisir de pratiquer et pour s’assurer d’atteindre le niveau de performance souhaité. Malheureusement, avec des séances d’entraînement trop rapprochées et sans travail de récupération de la part du pratiquant, le corps n’a pas le temps de se régénérer correctement. Ainsi petit à petit des gènes peuvent s’installer, elles peuvent se transformer en douleurs puis en blessures et enfin en blessures chroniques. Savoir s’écouter c’est être capable d’adapter son entraînement dès les premiers signes que le corps envoie. Or jusqu’à la survenue d’une blessure, il est toujours possible de s’entraîner. Combien de personnes se sont dit “je ressens une douleur mais c’est pas ça qui va m’arrêter, je suis un combattant”. Certes, mais est-ce qu’il est préférable d’adapter son entraînement pendant 2 semaines et le reprendre normalement, ou continuer sans rien changer et être forcé d’arrêter pendant plusieurs mois à cause d’une blessure ?

Qu’est ce que ça veut dire “adapter son entraînement” ?

Le plan d’action est simple, il consiste à :


- Solliciter au minimum la partie endolorie pendant l’entraînement. Si on ressent une douleur à l’épaule, il vaut mieux utiliser seulement l’autre bras. Si on a mal à une partie de la jambe, on peut travailler en position fixe en limitant toute forme de déplacement… Ces handicaps sont aussi l’occasion de se mettre en difficulté et de progresser sur ses points faibles ;
- Réduire l’intensité de son entraînement, particulièrement lors des combats libres ;
- Être attentif à son hygiène de vie hors de l’entraînement (temps de sommeil, alimentation, hydratation) ;
- Prendre soin de la partie endolorie, idéalement en consultant un professionnel (ostéo, kiné …) qui peut conseiller sur des exercices à faire à la maison ;

Parfois les entraînements finissent tard, ce qui écourte les nuits de sommeil. Donc pendant cette période transitoire, il est judicieux de diminuer la fréquence des entraînements pour faire des soirées “récupération” où l’on mange et dort bien.

Consulter un ostéo ou un kiné n’est pas accessible à tout le monde. Heureusement il est possible de pratiquer des autos massages et de s’étirer chez soi… mais à condition de savoir ce que l’on fait !

Laisser son ego de côté

Les sparrings

Les entraînements interclubs deviennent parfois des batailles d’ego. Ces séances ont pour but de développer de nouvelles compétences dans un environnement hostile et sont essentielles pour progresser réellement dans un art martial. Mais trop souvent, les pratiquants se servent des sparrings pour comparer leur niveau et non pour développer des compétences. Si dans ce genre de situation l’adversaire le plus expérimenté se trouve dans une position de faiblesse, il va très souvent augmenter l’intensité du combat pour ne pas “perdre”. C’est dans ce genre de moment que les blessures arrivent.

Un exemple courant en jùdô est lorsqu’un des adversaires est pris dans une clé articulaire ou un étranglement et qu’il devrait abandonner. Mais celui-ci, blessé dans son estime, ne va pas vouloir abandonner. Son adversaire, trop content d’avoir pris le dessus ne va pas vouloir lâcher la prise… et crac c’est la blessure. Ainsi au lieu d’abandonner et de reprendre le sparring de nouveau pour voir quelle a été son erreur, le pratiquant vient de se blesser et de perdre des semaines d’entraînement. L’autre, qui ne voulait pas laisser son adversaire sortir de la position, vient de perdre un partenaire.

Être conscient de son physique

Dans un combat la force, la taille, le poids et l’âge comptent. Les petits fils du fondateur du Jiu jitsu brésilien ont d’ailleurs déclaré que tous les 10 kilogrammes ou tous les 10 ans représentent l’équivalent d’une ceinture. Cette échelle est importante à garder en tête car contrairement aux compétitions, pendant l’entraînement il n’y a pas de catégorie d’âge ou de poids. Bien souvent lors des entraînement interclub, seul l’expérience (couleur de la ceinture, nombre d’années de pratique) compte aux yeux des pratiquants et pas assez leur physique. Ce qui peut mettre beaucoup de pression sur le pratiquant plus expérimenté qui va devoir constamment se dépasser face à des adversaires plus jeunes ou beaucoup plus forts physiquement. Ce n’est pas un problème s’il est en forme, mais s’il fatigué pour une raison quelconque c’est là que les blessures peuvent arriver. C’est pourquoi il est essentiel d’être conscient de ses capacités et d’accepter d’être en difficulté pendant l’entraînement.

La majorité des combattants qui pratiquent leur discipline depuis plusieurs années ont conscience de ces différents conseils. Malheureusement, c’est souvent une fois qu’ils se sont blessés ou qu’ils ont blessé un partenaire qu’ils vont les appliquer. La blessure est une leçon qui permet de changer son comportement.

https://healthyfighter.fr/sante/sentrainer-sans-blessures/

 

Les blessures
L’épaule
L'épaule est une articulation largement sollicitée dans la pratique du jùdô. La cause est habituellement une chute qui n'a pas été maîtrisée et qui peut entrainer :

- un traumatisme direct lié au fait de tomber sur le moignon de l'épaule ; c’est l'articulation entre l'omoplate et la clavicule (articulation acromio-claviculaire) qui est touchée. Cette atteinte présente différents niveaux de gravité :

• douleur à la palpation sans déformation
• douleur mais cette fois avec tuméfaction, mobilité anormale et léger décalage à la radio
• décalage net entre l’extrémité externe de la clavicule et l’omoplate
• luxation complète.

- Ce type de traumatisme peut aussi concerner l'articulation entre la clavicule et le sternum (articulation sterno-claviculaire). La clavicule selon les cas peut se retrouver devant ou derrière le sternum.

- Une chute sur la paume de la main est possible entraînant cette fois une luxation de l'épaule, c'est-à-dire une sortie de la tête de l'humérus de sa cavité normale située au niveau de l'omoplate.

L'apprentissage initial du jùdô consiste à apprendre à chuter, c'est-à-dire à tomber sans traumatisme : c’est un moyen essentiel de prévention de ces blessures

Le coude
L'apprentissage initial du jùdô consiste à apprendre à chuter, c'est-à-dire à tomber sans traumatisme :
Le coude est une articulation très sollicitée lors de la pratique du jùdô.
Les techniques mettant en position forcée l'articulation du coude (clefs de bras) provoque des lésions à la fois intra et extra articulaires.

- Lésions extra articulaires :
• Un arrachement du ligament latéral interne avec douleur aigue et hématome
• une épitrochléite avec une douleur reproductible lors de la mise en tension des muscles qui s’insèrent sur l’épitrochlée.
• un hygroma du coude : tuméfaction molle à la face postérieure du coude secondaire à la répétition de mini traumatismes et nécessitant une ponction.
• une compression du nerf cubital avec des fourmillements des doigts et une sensation d’engourdissement.

- Lésions intra articulaires : arthrose en particulier à la suite de mouvements trop souvent répétés.

La main et les poignets
Environ un accident sur 10 survenant au jùdô concerne la main et le poignet. La prise pratiquée (prise de grade ou garde cassée), en est le principal responsable. Les occasions de se coincer les doigts sont nombreuses avec différentes possibilités de luxations, arrachements ligamentaires ou même fracture.
Ces lésions doivent être traitées, leur récidive sans traitement pouvant être à l'origine de déformation osseuse ou d'arthrose.

Le genou
Au niveau des membres inférieurs, le genou est fortement sollicité lors de la pratique du jùdô : c’est l’articulation la plus souvent atteinte.
De nombreuses prises se font en prenant le genou comme pivot central : le corps tourne autour du genou alors que le pied reste à la même place, comme enfoncé dans le sol. Il en résulte des atteintes ligamentaires touchant préférentiellement le ligament latéral interne mis aussi le ligament croisé antéro externe . Toute douleur au genou doit être prise avec la plus grande attention et imposer le repos tant qu’un diagnostic précis n’a pas été posé.

Le rachis
Le rachis lombaire mis à contribution dans la pratique du jùdô. Que ce soit la réalisation des différents gestes techniques ou les chutes, tout concoure à développer des lésions du rachis. Elles nécessitent la mise au repos, en commençant par l'arrêt momentané de la pratique.
Compte tenu de l'âge précoce des pratiquants, les anomalies rachidiennes dites de croissance sont fréquentes. Elles ne sont pas graves et ne semblent pas devoir évoluer mais elles nécessitent une surveillance régulière.
Les lombalgies sont d'autant plus fréquentes que d'autres sports sont pratiqués en parallèle et que l'entraînement est intensif.
La surveillance du rachis, en particulier chez les enfants est obligatoire et ce même en l'absence de troubles pré existants.

Les moyens de prévention doivent être développés associant :
- des séances de musculation de la ceinture abdominale et des muscles para vertébraux ;
- un apprentissage des gestes de la vie quotidienne destiné à verrouiller et protéger le rachis ;
- une pratique sur des tatamis reconnus comme sans risque pour le dos.

https://sante.lefigaro.fr/mieux-etre/sports-activites-physiques/judo/blessures