Shime Waza : les techniques d'étranglement
basées sur le jùdô
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L'action de Tori s'appelle "prise" ou "mouvement" et consiste à saisir l'adversaire pour effectuer un contrôle puis une déstabilsation afin d'arriver à la maîtrise d'Uke ;
Enseignement tiré de Hachinosuke Fukuda de l’école Tenjin Shinyo Ryu (école du cœur du saule, née de la fusion de l’école Yoshin Ryu crée par un médecin japonais ayant étudier les art martiaux chinois et s’appuyant sur ses connaissance médicales et anatomique et de l’école Shin no Shindo Ryu crée par un policier d’Osaka reprenant la précédente en y ajoutant de nouvelles techniques) spécialisée dans les atemi waza (coup frappés), les osae waza (contrôles et immobilisations) et les shime waza (strangulation).
Lors d'un combat basé sur le jùdô, on constate bien souvent que trois ou quatre techniques seulement sont utilisées. Pourtant, chacun des protagonistes sait en appliquer plus d'une cinquantaine sur un partenaire lors de l'entraînement. Cela montre que l'essentiel n'est pas de connaître un maximum de prises mais bien de savoir effectuer un travail de préparation indispensable au placement (tsukuri) de la technique. Cette aspect essentiel ne signifie pas qu'il ne faut pas apprendre un maximum de technique mais seulement précise ce que l'on entend par apprendre. En effet, passer en revue superficiellement un maximum de technique est inefficace. En revanche, connaître en profondeur une petit nombre de technique en sachant effectuer un travail de préparation indispensable au placement (tsukuri) est certes plus efficace mais n'empêche pas de connaître un maximum de technique tout en restant dans cette optique.
Le respect et la confiance que l'on accorde à son adversaire lors d'un combat basé sur le jùdô sont absolus et primordiaux. Grâce à cela, et malgré la grande dangerosité des prises effectuées, le jùdô est l'un des sports où surviennent le moins de blessures et d'accidents; de nombreux pratiquants n'ont jamais connu la moindre blessure, que ce soit à l'entraînement ou en compétition, et ce même après plus de dix ans de pratique régulière. Au jùdô, les valeurs morales sont plus importantes que la technique elle-même.
Toutes les techniques de jùdô peuvent s'effectuer à droite ou à gauche.
Ces techniques ne sont autorisées qu'à partir de la catégorie Cadet(te).
Le Shime-Waza (techiques d'étranglement)
Le cou est composé de la nuque (à l'arrière) et de la
gorge (à l'avant).
Les étranglements (en japonais : shime-waza, en anglais : choke-hold
(maintien de l'étouffement) ou strangle-hold (maintien de l'étranglement))
est une technique de
combat, et notamment de lutte moderne ayant pour objet d'exercer des pressions
sur la gorge et non sur la nuque (neck-lock). Cela consiste à couper
l'arrivé de sang au cerveau en compressant les artères (jomyaku)
carotides
(qui vient du grec ancien karôtídes, dérivé de
karôtikós signifant « soporifique » c'est à
dire qui cause l’évanouissement ou l’apoplexie) de adversaire
et/ou lui couper l'arrivée d'air aux poumons en lui compressant la
trachée. Ces techniques
sont pratiquées dans de nombreux arts martiaux, sports de combat, de
self défense et systèmes de combat militaires. L'étranglement
peut se faire à main nue (Hadaka
Jime) ou en utilisant les vêtements de l'adversaire (par exemple
Okuri-eri-jime).
L'étranglement peut aussi se faire en combinant une clé (par
exemple Hara Katame),
permetant un meilleur contrôle de l'adversaire. La manipulation
du cou entraînant un arrêt de la respiration (kokyu) ou une perte
de conscience progressive en fonction de la force
appliquée donne le temps à l'adversaire d'abandonner.
Si elle est maintenue trop longtemps ou faite trop violemment, elle peut entraîner
respectivement la perte de connaissance puis le décès
par asphyxie et/ou une rupture des cartilages du larynx provoquant une hémorragie.
Les Shime Waza ne sont plus valide (depuis 2017) si les deux combattants son
en position debout. En jùdô,
il est interdit d'effectuer une technique
de Shime Waza en utilisant le bas de la veste,
la ceinture ou tout autre objet ou seulement les doigts.
Les étranglements : peuvent être classé en fonction du
type de pression exercée :
- Sanguin : couper l'arrivé de sang au cerveau en compressant les artères
(jomyaku)
carotides
de adversaire
- Respiratoire : couper l'arrivée d'air aux poumons en compressant
la trachée de l'adversaire
Okuri
Eri Jime : Étranglement en rapprochant les revers |
Kata
Ha Jime Étranglement par une épaule |
Hadaka
Jime Étranglement à bras nus |
Sankaku
Jime : Étranglement en triangle |
Kata
Te Jime Étranglement par une main |
Koshi Jime Étranglement avec la hanche |
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Ashi
Gatame Jime : Étranglement par la jambe |
Do
Jime : Étranglement du corps (interdit en compétition) |
Jigoku
Jime Étranglement infernal |
Ryo Te Jime |
Juji
Jime : Étranglement en croix |
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La strangulation ou l'étranglement est l'action de
serrer l'avant du cou pour comprimer :
- les veines jugulaires (cyanose et œdème cérébral
et perte de connaissance lente)
- les artères carotides (ischémie cérébrale et
troubles de la conscience)
- et/ou la trachée (asphyxie par obstruction : - de la base de la langue
- frature du lrynx
Elle peut causer l'évanouissement puis la mort par cyanose, œdème,
ischémie et/ou asphyxie avec l'apparition d'hémorragie pétéchiale
- taches rouges - au niveau du blanc de l'œil et/ou de l'intérieur
des paupières : ceci est dû à la rupture des capillaires
surpressurisés.
Traumatologie :
La compression du cou entraîne selon le niveau de pression exercé
:
- la compression des veines jugulaires (veines latérales
qui permettent de faire redescendre le sang du cerveau), empêchant
le retour du sang depuis la tête vers le cœur, d'où un œdème
et une cyanose visibles au niveau de la face et de
la langue, et un œdème cérébral entraînant
une perte de connaissance assez lente suivie d'un décès
assez tardif.
- la compression des artères carotides
(artère plus centrale qui permettent de faire
remonter le sang au cerveau) : ces artères alimentant le
cerveau en sang, celui-ci se retrouve privé d'oxygène, ce qui
entraîne une ischémie cérébrale qui se traduit
par des troubles de la conscience, puis la mort.
Un cas particulier est la compression sur ces artères de capteurs de
pression (les « glomi ») qui entraîne un ralentissement
extrême et immédiat du cœur jusqu'à la syncope et
l'arrêt cardiaque. C'est ce phénomène qui entraîne
les accidents liés au « jeu du foulard
».
- la compression des voies aériennes nécessite une très
forte pression, et l'écrasement de la trachée est une éventualité
rare, cette dernière étant protégée par des anneaux
de cartilage. Plus fréquemment, c'est la base de la langue, repoussée
par la pression externe, qui vient obstruer le carrefour des voies aériennes
et digestives. S'ensuit une asphyxie
du sujet.
- la fracture de l'os hyoïde situé au-dessus du larynx
: c'est le seul cas où la rupture de celui-ci peut intervenir (en médecine
légale c'est une preuve irréfutable de strangulation).
Les
jeux dangeureux :
Les jeux de non-oxygénation ou non-passage du sang
« trente secondes de bonheur », « jeu des poumons
», « jeu de la tomate », « rêve indien »,
« rêve bleu », « jeu du foulard »
- les jeux de strangulation et de compression
- les jeux avec apnée
Faire de la prévention au moment de l'enseignement des étranglements
est l'idéal.
N.B. : Il existe 4 manières de sortir d'un Shime Waza
+ 2 dans le cadre d'une compétition :
- étirer
la lèvre inférieure
- tirer dans le sens opposé à l'adversaire
- tourner la tête dans le sens de la traction de l'adversaire
- abaisser la tête pour placer le manton en protection
- enlever le bras en position sankaku jime
- décoller entièrement l'adversaire du sol en position debout
Les solution soulignées ne sont valable que dans le cadre d'une compétition
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tranglement_dans_les_arts_martiaux