Voici ce que dit Jigoro
Kano à propos du système de grade :
« J’ai fondé le Kôdôkan
en l’an 15 de Meiji [1882] et
ai fixé les grades des pratiquants sans tarder. Autrefois, en fonction
des habitudes, le nombre de grades différait et, pour chacun, on se voyait
remettre des rouleaux aux noms divers mais, en général, il existait
trois grandes divisions qui étaient mokuroku,
menkyo et kaiden (...). Je ressentis
qu’il y avait trop de temps entre chacune pour que cela soit d’une
quelconque aide sur le plan de la motivation
des pratiquants.
Alors, je baptisais les débutants mudan-sha [personnes sans dan] que
je séparais en trois divisions, kô, otsu, hei (ko, otsu, hei, tei
: ABCD) et je mis sur pied un système dans lequel on devenait 1er dan
après une certaine progression dans la pratique puis 2e, 3e, 4e dan et
ainsi de suite vers le haut, en faisant en sorte que le 10e dan soit attribué
aux personnes qui, dans l’ancien système, auraient atteint le niveau
kaiden. Par la suite, je ressentis encore qu’avec mon système des
trois étapes kô, otsu et hei (ko, otsu, hei, tei : ABCD) pour les
personnes sans dan, le temps était toujours trop important entre deux
pour les motiver, et je réformais le système en instaurant un
1er, un 2e, un 3e, un 4e, un 5e kyû ainsi qu’un non-grade, ce qui
correspondait à six kyû. En y réfléchissant avec
l’expérience acquise depuis, je pense que cela correspond assez
bien aux besoins. »
Traduction Yves Cadot.
http://judosaintgermaindupuch33750.e-monsite.com/pages/culture-judo/culture-judo/les-ceintures.html
Créés au Japon par Jigoro Kano en 1892 (1897 pour certaines sources) sur les bases du menkyo, les 10 niveaux de grade (dan) sont précédés par 6 sous-niveaux initiatiques à savoir les ceintures de couleurs (kyu). Inventé en Angleterre par Gunji Koizumi en 1926, introduit en France par Mikinosuke Kawaïshi en en 1935, les ceintures de couleurs existaient déjà au Japon depuis 1886 (la ceinture blanche pour les 5e et et 4e kyu et marron pour les 3e, 2e et 1er kyu pour les adultes et violette pour les jeunes). À noter que contrairement à Gunji Koizumi, Mikinosuke Kawaïshi crée un programme lié à chaque ceinture.
Le port de la ceinture rouge et blanche et de la ceinture rouge n’est pas obligatoire mais un privilège. Tous les pratiquants ne peuvent devenir 10e dan mais tous doivent être fiers du grade obtenu. La valeur d’un grade dépend beaucoup de la valeur de celui qui le porte. Le grade quel qu’il soit revêt une très grande importance pour tous les pratiquants étant une source de fierté du travail réalisé.
Star Wars :
Obi Wan Kenobi : le nom de Kenobi semble être un hommage au réalisateur
Kurosawa et à la culture japonaise. Obi désigne en effet la
ceinture utilisée pour attacher un kimono ; ken signifie « épée
» en japonais ; enfin, wan fait écho au titre honorifique japonais
san.
Combien existe-t-il de ceinture en jùdô
en France ?
La réponse à cette question pendant de l'époque :
Avant 1935 : 03
blanche, marron
et noire.
De 1935 à 1989 : 11
blanche, jaune, orange,
verte, bleue, marron,
noire, blanche-rouge 20 cm, blanche-rouge 15 cm, blanche-rouge
10 cm et rouge.
De 1989 à 2002 : 14
blanche, blanche-jaune, jaune, jaune-orange,
orange,
orange-verte,
verte, bleue, marron,
noire, blanche-rouge 20 cm, blanche-rouge 15 cm, blanche-rouge 10 cm et rouge.
De 2002 à 2019 : 16
blanche, blanche 1 liseret, blanche
2 liserets, blanche-jaune, jaune, jaune-orange,
orange,
orange-verte,
verte, bleu, marron,
noire, blanche-rouge 20 cm, blanche-rouge 15 cm, blanche-rouge 10 cm et rouge
(les ceintures à liseret sont parfois contestées).
De 2019 à maintenant : 18
blanche, blanche 1 liseret, blanche 2 liserets, blanche-jaune, jaune,
jaune-orange,
orange,
orange-verte,
verte, verte et bleue, bleue, bleu
marron,
marron,
noire, blanche-rouge 20 cm, blanche-rouge 15 cm, blanche-rouge 10 cm et rouge
(les ceintures verte et bleue et surtout bleue marron sont souvent contestées).
Les
différentes ceintures de Judo à l'achat |
||||
Ceintures en rouleau (à couper) |
Ceintures piquées White Tiger |
Ceintures piquées Mitzuno |
Ceintures piquées Addidas |
Ceintures piquées Fuji Sport |
Le jùdô étant
une cheminement intérieur, le grade est avant tout un marqueur, ayant
un triple but :
- guider la personne pour lui montrer qu'elle est bien sur la bonne voie et
l'inciter à encore progresser (outil pédagogique)
- marquer la personne afin de facilité la pédagogie de l'enseignant
(marqueur)
- identifier la personne afin que chacun sache plus facilement à qui
s'adresser pour être guidé sur la bonne voie (un repère)
Le grade est donc un outil pédagogique, un marqueur, un repère
aidant chacun à rester sur le bon chemin (cheminement intérieur)
et pas une récompense ou une
échelle permettant de hiérarchiser une quelconque autorité
(reconnaissance sociale).
Le grade représente
une expérience accumulée et validée associée à
un niveau de compréhension de la discipline qui dépasse le cadre
de son application technique.
Il représente d’une part, le travail fait sur la technique
et d’autre part, le travail accompli sur soi-même.
Si la compétence technique
est systématiquement évaluée,
la compétence sportive n'est
systématiquement évalué qu'à partir du 1er
dan et le niveau mental qu'à
partir du 7e dan (du moins au Japon).
Il est très intéressant de mettre en avant dans l'évaluation
lors des passages de grade
l'aspect sportif et l'aspect mental
aussi bien que l'aspect technique
dès le début de l'enseignement et ne pas baser les grades
de jùdô uniquement sur la technique.
Avant tout, il est très important d'avoir deux principes
essentiels en tête :
- la ceinture
de jùdô sert avant
tout à tenir la veste du jùdôgi
(uwagi) fermée
- la couleur de la ceinture
n'est absolument pas un gage de supériorité mental,
technique ou physique
La ceinture
ne remplace ni la maturité
ni le savoir-faire technique
ni la volonté. Elle
ne donne aucun droit par rapport aux grades inférieurs. Elle ne donne
que des devoirs et des responsabilités. La ceinture
indique seulement une personne qui, précédant les autres dans
les étapes de l’art, peut les guider par son expérience
s'il en font la demande.
Le système des grades dan est une invention datant de la fin du XIXe siècle afin de remplacer le système traditionnel de certificats d’aptitude (lesquels s'énonçaient cependant également en dan).
Les grades sont attribués à un pratiquant et permettent d'évaluer son degré de maturité, son niveau technique et son efficacité en combat.
Le grade est une notion qui discrimine plus une progression d'une personne par rapport à elle-même que par rapport aux autres.
Pour ce qui concerne les grades, le jùdô a ceci de particulier en France qu'il prend en compte la maturité psychosociale (Shin) de l'enfant à savoir qu'il impose des âges planchés avant la ceinture noire, chose qu'il n'existe pas dans aucun autre art martial.
Kùng-fù |
Viet-vo-dao |
Tous les autres
|
||||||
débutant |
expert |
débutant |
expert |
débutant |
expert |
débutant |
expert |
|
Âges planchés |
oui |
non |
non |
oui |
non |
non |
non |
non |
Temps minimum entre les grades |
non |
oui |
oui |
non |
non |
non |
oui |
oui |
Temps de pratique minimum |
non |
oui |
non |
non |
oui |
oui |
non |
non |
En France, les grades inférieurs à la ceinture
noire (mudansha) sont délivrés par un
titulaire d'un brevet d'État de Jùdô/Jùjutsu, un
stagiaire en formation modulaire (n'existe plus), un C.Q.P. ou un titulaire
du C.F.E.B., le plus souvent suite à un passage
de grades organisé par le club. Les ceintures
ont été introduites essentiellement par les occidentaux pour refléter
le grade. L'ordre des couleurs est le blanc, le jaune, l'orange,
le verte, le bleu, le marron et le
noir. Il existe également
les « demi-ceintures
» depuis le début des années 1990, utilisées en France
pour les jùdôkas jusqu'à la catégorie
minime incluse
pour marquer la progression entre deux ceintures
: blanche-jaune, jaune-orange et orange-verte.
De plus il existe également la ceinture
blanche un liseré et la ceinture
blanche deux liserés pour les enfants de 4 et 5 ans. Enfin pour les ceintures
noires de hauts niveaux, il existe deux ceintures
supplémentaires à savoir la ceinture
blanche et rouge (ceinture noire
6e, 7e et 8e dan) et la ceinture
rouge (Ceinture noire 9e
et 10e dan) mais elles ne sont, en théorie, portées que lors
de grandes occasions (démonstrations, galas, cérémonies
et autres...). Cette règle est toutefois actuellement inusitée
et les 6e dans portent souvent la ceinture blanche et rouge même à
l'entraînement.
Pour être encore plus précis il existe en théorie
trois ceintures blanches et rouges différentes (en Europe et pas au Japon):
- la 6e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 20 cm
- la 7e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 15 cm
- la 8e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 10 cm
Il arrive toutefois que des hauts gradés, 7e ou 8e dan, ne respectent
pas cette règle et préfèrent leur ancienne ceinture blanche
et rouge.
Ces ceintures de couleurs n'ont pas cours au Japon où les jùdôkas adultes sans dan portent soit une ceinture blanche (débutants et avancés), soit une ceinture marron (avancés). Il existe donc 5 types de ceinture au Japon : blanche, marron, noire, blanche et rouge et rouge. Sur les autres continents, le système peut encore varier. Les ceintures à partir du premier dan sont par contre similaires à travers toute la planète.
La progression en grade a ceci de particulier qu'elle amène à établir un projet de carrière sportive à très long terme permettant de poser une des bases d'un projet de vie.
Histoire pour retenir l'ordre des couleurs des ceintures
en jùdô :
Quand j'ai commencé à réfléchir à l'endroit
où je pourrais aller en vacances
le Soleil était jaune. Je finis par me décider alors que le
Soleil était orange. Le lendemain,
je pris ma voiture et sur la route j'admirai le lac vert. Arrivé à
la mer bleue, je m'installa sur une chaise où je commença à
manger du chocolat marron puis du
chocolat noir.
Soleil : jaune-orange
Étendue d'eau : lac vert- mer bleue
Chocolat : chocolat au lait-chocolat noir
04 |
0 |
7 |
08 |
0 |
9 |
10 |
1 |
1 |
12 |
13 |
14 |
||
Depuis 2019 :
Un nouveau classement est en cours d'homologation.
6e kyu
(4 ceintures) |
5e kyu
(2 ceintures) |
5e kyu
(2 ceintures) |
5e kyu
(2 ceintures) |
5e kyu
(2 ceintures) |
1er kyu |
||||||||||||
04 |
0 |
7 |
08 |
0 |
9 |
10 |
1 |
1 |
12 |
1 |
2 |
13 |
1 |
3 | 14 |
||
Cette distribution des ceintures amène juste le rajout de la ceinture verte et bleu et de la ceinture bleue-marron entraînant une accélération artificielle des grades pour les 12 ans et 13 ans, c'est à dire un âge particulièrement exposé à l'abandon du jùdô.
Cette nouvelle progression s'appuie sur la page
suivante :
Progression
Française 2019
Notons que dans les documents trouvés ci-dessous,
les liserets disparaissent et sont remplacés plus tard dans la progression
par les ceintures vertes et bleues et bleues marrons.
Progression
Française d'enseignement du judo-jujitsu 2019
04 |
0 |
5 |
06 |
0 |
7 |
08 |
0 |
9 |
10 |
1 |
1 |
12 |
1 |
3 |
14 |
Notons également que la page internet du
site de la FFJDA indique toujours le même système de ceinture
qu'avant :
Progression
FFJDA
Il y a donc trois versions différentes en ligne.
Mais alors qu'elle progression choisir ?
La progression de 2019 n'a pas été appliquée dans les
faits faute
d'une campagne de communication publicutaire suffisante. Les liserets sont
toujours attribués aux maternelles et les ceintures verte et bleues
et bleue-s ne sont toujours pas attribuées. Il convient de toutes
façons d'en parler avec ses collègues avant d'effetuer des
changements et de se mettre d'accord au moins au sein du même club.
Analyse des couleurs des ceintures :
Gunji Koizumi,
s’est inspiré des couleurs du billard
anglais, le snooker, très populaire à cette époque
en Angleterre.
Les couleurs des ceintures
sont associées par groupe de deux selon leur ressemblance et classées
de la plus claire (donc qui a le moins servis) à la plus foncée
(donc qui a le plus servis).
Ainsi :
- le jaune plus claire ressemble à l'orange
(jaune + rouge, couleur plus foncé)
- le vert plus claire est associé au bleu (ne dit-on pas bleu-vert
pour qualifier la couleur de certains objets ?)
- le marron plus claire est associé
au noir plus foncé
Jigoro Kano avait défini un système de grade avant la ceinture noire : ceinture blanche pour les 6e, 5e et 4e kyu, ceinure marron pour le 3e, 2e et 1er kyu. En 1926, le Club londonien Budokwai (Gunji Koizumi) invente les ceintures de couleurs : blanc pour le 5e kyu, jaune pour le 4e kyu, vert pour le 3e kyu, bleu pour le 2e kyu et marron pour le 1er kyu. Il leur faudra deux ans pour se rendre compte qu'il manque un kyu et ils intercaleront la ceinture orange en 1928. Mikinosuke Kawaishi lui reprend le principes des ceintures de couleurs en les associant à sa propre progression.
Comparaison avec le spectre lumineux :
Spectre lumineux :
Mélange
imparfait
des couleurs |
|||||||
Pas
de couleur |
Pas
de couleur |
||||||
Mélange
parfait
des couleurs |
Jigoro Kano avait défini un système de grade avant la ceinture noire : ceinture blanche pour les 6e, 5e et 4e kyu, ceinture marron pour le 3e, 2e et 1er kyu.
6e kuy |
5e kuy |
4e kuy |
3e
kuy |
2e
kuy |
1er
kuy |
Claire |
Sombre |
En 1926, le Club londonien Budokwai (Gunji Koizumi) invente les ceintures de couleurs : blanc pour le 5e kyu, jaune pour le 4e kyu, vert pour le 3e kyu, bleu pour le 2e kyu et marron pour le 1er kyu.
5e kuy |
4e kuy |
3e
kuy |
2e
kuy |
1er
kuy |
|
Claire |
Spec |
tre | lum |
ineux | Sombre |
Il leur faudra deux ans pour se rendre compte qu'il manque un kyu et il intercaleront la ceinture orange en 1928.
6e
kuy |
5e kuy |
4e kuy |
3e
kuy |
2e
kuy |
1er
kuy |
Claire |
Spectre |
Sombre |
lum |
ineux | Sombre |
La logique suivant le spectre lumineux aurait voulu que la ceinture orange soit le 5e kyu et non le 4e kyu. L'hypothèse la plus probable est que par respect pour Jigoro Kano qui voulait aller du claire au sombre, l'orange qui parait plus sombre que le jaune fut placé après et non avant.
6e kuy |
5e kuy |
4e kuy |
3e
kuy |
2e
kuy |
1er
kuy |
Le violet (porté jadis par les ceintures marrons trop jeunes) aurait dû être à la place du marron en suivant le spectre lumineux mais par respect pour Jigoro Kano, c'est le marron qui a été choisi.
En tant que couleur, le marron
n'est qu'un mélange imparfait
des autres couleurs : le fruit imparfait
de l'apprentissage de base.
Le blanc est un mélange parfait
des autres couleurs : le fruit parfait
de l'expérience.
Le noire est l'absence de couleur : l'apprentissage de base fait place
à l'expérience.
Les couleurs chaudes et les couleurs froides
:
Les deux premières couleurs (jaune et orange)
sont chaudes : sans maîtrise émotionnelle
Les deux dernière couleurs (vert et bleu) sont froides : un peu
plus de maîtrise émotionnelle
Le marron qui remplace le violet
n'est pas une couleur mais un mélange imparfait
de couleurs
LES TEXTES
Jigoro
Kano n'aborde la ceinture que dans sept textes, de façon
brève et concrète. Ainsi, "elle doit être en étoffe
épaisse de coton blanc, pliée en 5 ou 6 épaisseurs et
cousue entre 4 et 6 fois sur la longueur d'un fil blanc. Il convient de pouvoir
faire deux tours avant de la nouer" (texte V), ou encore "quant
au nœud, on veillera à ce qu'il soit du côté du ventre,
et non sur la colonne vertébrale" (texte VII). Texte X, il divise
la ceinture en 8 parties et invite les professeurs à user des termes
proposés (avant, côté droit...) lors de l'apprentissage
technique. Si trois autres textes en fixent la couleur selon le grade, le
dernier attire l'attention sur ce que notre façon de la nouer dit de
nous : "se présenter sur les tatamis avec un nœud de ceinture
se défaisant facilement, non seulement révèle notre propre
inattention, mais c'est une perte de temps qui porte préjudice aux
autres".
DES COULEURS
Invention de Jigoro
Kano, on ne sait pourtant pas exactement de quand date le système
de couleurs. De 1883 avec les deux premiers 1er dan ? De 1884 ainsi que la
plupart des éléments de la pratique ? Par l'iconographie, nous
savons toutefois que c'est déjà en place entre 1886 et 1889.
La première mention écrite date de 1913 : ceinture blanche (5e
et 4e kyu), puis, du 3e au 1er, marron
pour les adultes et violette pour les jeunes. Ensuite, noire du 1er au 9e
dan et rouge pour le 10e (et au-dessus). La ceinture rouge et blanche date
de 1931, pour les grades du 6e au 9e dan compris. Notons qu'une ceinture bleue
claire distinguait alors les pré-débutants tandis qu'elle disparaît
, ainsi que la marron, de la dernière
mention faite aux couleurs. En revanche, aucune explication sur le pourquoi
de ces couleurs. Nous en sommes donc réduits aux conjectures.
DU BLANC ET DU NOIR
La théorie que je propose ici, sans garantie aucune, c'est que Jigoro
Kano aurait, pour le blanc et le noir, joué sur les sons.
Ainsi, un débutant peut se dire shiroto, et un expert kuroto. Si, ce
qui se prononce ici "to", est l'homme, les sons shiro et kuro peuvent
aussi signifier, avec une autre graphie, "blanc" et "noir"
: d'où, phonétiquement, "homme blanc" (débutant),
"homme noir" (expert), symbolisés par ceinture blanche, ceinture
noire. Si cette théorie me séduit autant, c'est à cause
du sens des caractères premiers : shiro et kuro. Dans les deux cas,
cela se rapporte à une technique de teinture qui consistait à
réunir les fils en bouquet, à nouer un nœud à une
extrémité par lequel on les suspendait, avant de laisser couler
la teinte. Quand on défaisait le nœud, la partie interne était
restée non teinte, vierge, et on la désignait par shiro, qui
a pris le sens de : "brut", "conforme à l'origine",
"pur" (sans ajout). En revanche, partout ailleurs, la teinture,
goutte à goutte, imbibait peu à peu toute la fibre, jusqu'en
son cœur. Cette imprégnation progressive, cette progression par
capillarité, était notée kuro, qui a pris le sens de
"profond", au propre comme au figuré, mais aussi de "calme",
"serein". Ainsi, passer de shiro à kuro, et donc, par jeu
de mot, de blanc à noir, c'est passer de l'état brut à
un calme serein né d'une lente, profonde et indélébile
imprégnation de l'art.
Pourquoi la multiplication des ceintures de couleurs
?
Elle vient du besoin de reconnaissance des progrès accomplis bien sûr
mais aussi d'une idée fausse à savoir que le savoir s'accumule
comme une pile de briques alors qu'il se réorganise au file des éléments
qui s'ajoutent à lui. Laisser du temps entre chaque kyu
ou entre chaque dan ne doit pas
être une source de découragement ou d'impatience mais un temps
de maturation entre les grades.
Le savoir, savoir-faire et savoir-être tout comme les liens
affectifs, ont besoin de voir et revoir. C'est comme un feu c'est à
dire qu'il a besoin d'être constament surveillé et entretenu
sinon il s'éteint quelque soit l'intensité du feu ou son
ancienneté.
La ceinture représente un danger potentiel à savoir que son existence peut-être vu comme un objet capable de seller le savoir, savoir-faire et savoir être alors qu'il en ait rien. Le travail est la seule manière non seulement de progresser mais aussi d'entretenir le savoir, savoir-faire et savoir-être. Il est donc important de le rappeler systématiquement aux élèves à chaque remise de grade.
Différences entre les kyu (les fondations du savoir) et les dan (les paliers) :
Les kyu :
Il existe 6 kyu. Le
nombre de kuy n'est pas en fonction du nombre de ceinture de couleur sinon
:
Avant 1935 il n'y aurait eu que 02 kyu :
blanche, marron
et noire.
De 1935 à 1989 il y aurait eu 06 kyu
:
blanche, jaune, orange,
verte, bleue, marron.
De 1989 à 2002 il y aurait eu 09
kyu :
blanche, blanche-jaune, jaune, jaune-orange,
orange,
orange-verte,
verte, bleue, marron.
De 2002 à 2019 il y aurait eu 11
kyu :
blanche, blanche 1 liseret, blanche
2 liserets, blanche-jaune, jaune, jaune-orange,
orange,
orange-verte,
verte, bleu, marron
(même si les ceintures à liseret sont parfois contestées).
De 2019 à maintenant il y aurait eu 13
kyu :
blanche, blanche 1 liseret, blanche 2 liserets, blanche-jaune, jaune,
jaune-orange,
orange,
orange-verte,
verte, verte et bleue, bleue, bleu
marron,
marron
(les ceintures verte et bleue et surtout bleue marron sont souvent contestées).
Les "ceintures" :
Les élèves
(mudansha) personne ou pratiquant sans niveau d'expertise |
|
1er groupe des débutants |
|
1 |
Jùdôshugyosha Ceinture blanche (shiro-obi), 6e kyu (rokukyu) : à partir de 4 ans, Moyenne section (stade Shu) |
2 |
|
3 |
|
4 |
|
5 |
|
6 |
|
7 |
|
2e groupe des débutants |
|
8 |
|
9 |
|
10 |
|
11 |
|
12 |
|
13 |
Jùdôshugyosha Ceinture marron (cha-iro-obi), 1er kyu (ikkyu) : 14 ans, 3e (stade Shu) (était portée du 3e au 1er kyu au Japon) |
Les experts (yudansha)
personne ou pratiqunt porteur de niveau d'expertise |
|
14 |
Jùdôshugyosha Ceinture noire (kuro-obi), 1er dan (shodan, ici, sho ne désigne pas "un", mais "début"), shoden, étudiant (sho-mokuroku) : 15 ans (et 1 an de ceinture marron) (stade Shu-ha) |
Jùdôshugyosha Ceinture noire (kuro-obi), 2e dan (nidan), shoden, Deshi, disciple (jo-mokuroku) : 17 ans (et 2 ans de 1er dan) (stade Shu-ha) |
|
Jùdôshugyosha Ceinture noire (kuro-obi), 3e dan (sandan), shoden, Deshi, disciple confirmé (hon-mokuroku) : 20 ans (et 3 ans de 2e dan)(Shu-ha) |
|
Jùdôka Ceinture noire (kuro-obi), chuden, 4e dan (yondan ou shidan moins utilisé), Renshi expert (hon-mokuroku) : 24 ans (et 4 ans de 3e dan) (Shu-ha) |
|
Les
maîtres (kodansha) personne ou pratiquant de niveau
supérieur |
|||
Grade de la
connaissance (kokoro) |
|||
15 |
Ceinture
blanche et rouge (shima-obi ou kohaku-obi) ou noire (kuro-obi), chuden, |
||
Grade de la
maturité (iko-kokoro) |
|||
16 |
Ceinture
blanche et rouge (shima-obi ou kohaku-obi) ou noire (kuro-obi), chuden,
7e
dan (nanadan, aussi shichidan et parfois transcrit
sitchidan moins utilisés), Kyoshi,
ikokoro, (maîtrise intérieure) : |
||
17 |
|||
18 |
|||
Le grade qui apparaît puis disparaît puis réapparaît
Ceinture
verte et bleue |
la ceinture
verte et bleue a été introduite en 1989 et abandonnée
en 1995 lors du passage de l'âge requis de 16 ans à 15
ans pour l'obtention du 1er dan. Elle a été réintroduite
en 2019. |
Grades jamais attribués
|
Causes de la non attribution des 11e et 12e dan :
- bien que Jigorô Kanô ait bien spécifié
que l'échelle des dan était une échelle ouverte, le grade
le plus haut attribué par Jigorô Kanô à ses élèves
de son vivant fut le 10 dan. Depuis la mort de Jigorô Kanô, personne n'a oser attribuer un
grade supérieur.
- S'il est vrai qu'au jùdô
il existe un douzième dan, la plus haute distinction que l'on puisse
décerner est le titre de Hanshi,
10e dan (Judan).
Le titre de 12e dan (junidan),
à Jigorô Kanô, fondateur du Jùdô
Kôdôkan par un collège d'administrateurs et hauts gradés
du Jùdô
Kôdôkan sur l'initiative de son neveu et directeur du Jùdô
Kôdôkan de l'époque Nango
Jiro entre avril 1939 (date de son investiture) et septembre 1941 (en
1940 selon certaines sources, date à laquelle aurait dû avoir
lieu les Jeux Olympique à Tokyo), pour bien montrer qu'il existererait
toujours un dan d'écart
entre le plus haut gradé 10e
dan (Judan) et lui. Selon Kozo Tsumura du Jùdô
Kôdôkan cela n'a jmais existé attendu que Shihan
est celui qui donne les grades et non celui qui les reçoit. De plus,
il aurait été éthiquement impensable que celui qui créât
les grades de jùdô
puisse en bénéficier.
Le 13e Dan (shinan) n'est que très rarement évoqué (livre Guiness des records 1990) et n'est que le mot shihan (celui qu'il faut imité, c'est à dire l'exemple) mal recopier car en effet 13e Dan se dit Jusandan. Il n'existe pas de 13e Dan. L'appellation Jushodan pour signifier le 11e Dan est égalalement une erreur.
Voici un exemple de progression de grade :
Ceintures
qui n'existent pas ou n'existent plus en France |
||||||
Ceinture
avec un liseré rouge |
Ceinture
rose |
Ceinture
violette |
||||
la ceinture blanche avec un liseré noire est une ceinture donnée en jùdô mais qu'aux femmes ceinture blanche et qu'au Japon jusqu'en 1999. | la ceinture noire avec un liseré blanc est une ceinture donnée en jùdô mais qu'aux femmes ceintures noires et qu'au Japon jusqu'en 1999. | la ceinture blanche et rouge avec un liseré blanc est une ceinture donnée en jùdô mais qu'aux femmes et qu'au Japon jusqu'en 1999. | la ceinture avec un liseré rouge est une ceinture donnée au karaté-dô | jusqu'à 2002, la ceinture était parfois donnée au baby-jùdô devenu depuis lors l'éveil-jùdô | la ceinture violette a été retirée depuis la mise en place des ceintures bicolores en 1989. Elle était portée par les jeunes du 3e ou 1er kuy au Japon. Elle n'a jamais été officialisée. | La ceinture blanche large ou épaisse ou ceinture maîtresse pour marquer le grade de 10e dan ou au-dessus en jùdô n'est avérée par acune source officielle. |
Ceinture
verte et bleue |
la ceinture verte et bleue a été introduite en 1989 et abandonnée en 1995 lors du passage de l'âge requis de 16 ans à 15 ans pour l'obtention du 1er dan. Elle a été réintroduite en 2019. |
Les enfants de 3 ans sont pris dans les cours de jùdô sans pour autant leur donner des ceintures à la fin de la saison. La solution pourrait être de créer la ceinture demi-liseret jaune.
Notons enfin que sur le site de la FFJDA la ceintures violette figure parmi les ceintures attribuables et que les ceintures verte et bleue, bleue marron ont été rajouté à la fin sur le lien : http://www.ffjudo.org/extranet/listehautgrades/selectioncriteres_kyu.asp
En Haute Garonne janvier 2022 :
- le nombre de ceinture blanche enregistrée est de 300 x 91 +274 = 27 574 (52%) | (52%) |
- le nombre de ceinture blanche 1 liseret enregistrée est de 300 x 6 + 223 = 2 023 (3,8%) | (20%) |
- le nombre de ceinture blanche 2 liserets enregistrée est de 300 x 5 + 21 = 1 521 (2,9%) | |
- le nombre de ceinture blanche et jaune enregistrée est de 300 x 11 + 222 = 3 522 (6,7%) | |
- le nombre de ceinture jaune enregistrée est de 300 x 11 + 135 = 3 435 (6,5%) | |
- le nombre de ceinture jaune-orange enregistrée est de 300 x 6 + 125 = 1 925 (3,6%) | (15%) |
- le nombre de ceinture orange enregistrée est de 300 x 8 + 97 = 2 497 (4,7%) | |
- le nombre de ceinture orange et verte enregistrée est de 300 x 3 +107 = 1 007 (1,9%) | |
- le nombre de ceinture verte enregistrée est de 300 x 5 + 146 = 1 646 (3,1%) | |
- le nombre de ceinture verte et bleue enregistré est de 70 (0,1%) | |
- le nombre de ceinture bleue enregistrée est de 300 x 3 + 276 = 1 176 (2,2%) | |
- le nombre de ceinture bleue-marron enregistré est de 10 (0,01%) | - le nombre de ceinture violettes enregistré est de 2 (0,003%) |
- le nombre de ceinture marron enregistrée est de 300 x 11 + 73 = 3 373 (6,4%) | (12%) |
- le nombre de ceinture noire enregistrée est de 300 x 9 + 206 = 2 906 (5,5%) | |
52 687 (100%) |
La ceinture blanche représente plus de la moitié (52%) des
ceintures montrant que la majorité des licenciées ne font
que un an.
Les ceintures blanche et jaune, jaune, orange,
marron et noire sont 2 fois plus
représentés (5 à 6%) que les autres ceintures (2 à
3%).
Les ceintures verte et bleue et bleue-marron
sont très faibles (respectivement 0,1% et 0,01%)
Les ceintures violettes est très très rares (0,003%).
Pourquoi dit-on d'abord une couleur puis l'autre dans la dénomination
de ceintures bicolores ? Pourquoi dit-on "et" ou pas dans la dénomination
des ceintures bicolores ? |
Conclusions :
Il existe trois liens contradictoires :
Deux liens qui ont été redirigés :
Progression
FFJDA
où les ceintures verte et bleue, bleue-marron
et violettes n'existe pas
Progression
Française 2019
où les ceintures verte et bleue, bleue-marron
apparaissent
Un lien qui existe toujours :
http://www.ffjudo.org/extranet/listehautgrades/selectioncriteres_kyu.asp
où les ceintures verte et bleu , bleue-marron
et même ceinture violette apparaissent
Les barrettes sur la ceinture noire pour signifier les dans :
Cliquer sur l'image ci-dessus pour plus de précision.
Certains jùdôka brodent le nombre (en chiffre arabe ou romain) correspondant
à leur grade sur le milieu de leur ceinture.
Enfin, il existe le cas de Mikinosuke Kawaishi qui marqua ces dan sur le bas de veste.
Cette pratique n'est pas traditionnelle mais tout à fait tolérées.
Les âges mentionnés n’indiquent bien évidemment pas une "obligation" d’obtenir telle ceinture à tel âge, mais un âge minimum pour atteindre ce grade. L’enseignant a toute latitude pour accélérer les progressions en grade d’un élève méritant et qui a commencé à pratiquer après 6 ans ou éventuellement pour "retarder" celle d’un élève jugé moins performant que les camarades de son cours.
Les ceintures dites de "couleur unique" (jaune, orange, verte, bleue, marron) sont obligatoires et ne peuvent être "sautées".
Par contre, les ceintures dites "bicolores" (blanche jaune, jaune orange, orange verte, verte bleue) ne sont pas obligatoires et peuvent être "sautées" si le jùdôka possède à la fois l'âge et le niveau technique requis.
En France, lors d'une compétition non internationale, une ceinture rouge et une ceinture blanche sont revêtues par dessus les ceintures indiquant le grade respectivement par l'un et l'autre des deux combattants, afin de les différencier en cas de grade similaire. Elles n'ont rien à voir avec le grade. Le combattant revêtant la ceinture rouge se placera toujours à droite de l'arbitre regardant la table. Jusqu'en 1961, les ceinturons rouges et blancs étaient accrochés à la ceinture dans le dos. |
L'âge plancher pour l'obtention du 1er
dan est de 15 ans. Cela ne veut pas dire pour autant que les jùdôkas
doivent obtenir leur 1er dan à
cette âge.
Le 1er dan et les grades en générale
à un moindre degré représente une valeur particulière
dans le monde du jùdô : une
maturité du Shin (l'esprit),
du Ghi (technique) et du Tai
(le corps). Le 1er dan ou tout autre
grade ne doit pas être décerné pour motiver les jùdôkas
mais pour officialiser un degré de maturité effectivement acquis.
On doit passer des grades parce qu'on aime le jùdô
et pas aimer le jùdô (jùdô
ishinhô : le plaisir, le ressenti)
parce qu'on passe des grades. Inversement, un jùdôka, même
méritant, doit avoir, au plus, un grade correspondant au maximum de son
âge et pas au-delà !
Un problème se pose pour décerner les grades. En effet, si ceux-ci
sont attribuables selon l'âge civile de l'élève-enfant (janvier
—› décembre), c'est bien la saison
sportive et l'année scolaire (septembre —› juin) qui rythme
sa vie sportive et sociale. Le mieux est donc de se baser sur cette dernière
donnée et de ne tenir compte de l'âge au jour près qu'à
partir de la ceinture noire.
05 |
06 |
0 |
7 |
08 |
0 |
9 |
10 |
1 |
1 |
12 |
13 |
14 |
Moyen |
Grand |
CP |
CE1 |
CE2 |
CM1 |
CM2 |
6e |
5e |
4e |
Il existe 3 types de ceinture
à savoir celles avec liseré(s), celles à double couleurs
et celles à couleur unique. S'il s'agit bien d'un continuum du débutant
à la ceinture noire,
elles ont été créées pour différentes catégories
d'âge qu'il convient de distinguer. Les ceintures
à liseré(s) sont réservées au moins de 6 ans. Les
ceintures
à double couleurs sont réservées aux moins de 12 ans. Donner
une ceinture à liseré à un enfant de 7 ans ou donner
une ceinture à double couleur à un adulte est une déviance
du but de la création de ces ceintures.
La métonymie (du grec metônumia, « changement de nom ») est une figure de rhétorique par laquelle un concept est dénommé à partir d'un mot désignant un autre concept. Il existe donc une relation obligée comme la cause pour l'effet, la partie pour le tout, ou le contenant pour le contenu.
Bien souvent, en parlant de « ceinture
jaune » ou de « ceinture
noire » on désigne par métonymie (et plus précisément
ici une synecdoque) non pas la ceinture
en elle-même mais le détenteur du grade associé. Il est
donc possible de dire : « Ce jùdôka est une ceinture
noire» ou "J'ai rencontré une blanche et rouge"
"un blanc
et rouge"
Selon un internaute de Wikipédia, au Japon :
Pour les juniors (12 ans et plus jeunes) : | Pour les adultes (13 ans et plus vieux) : | ||
1 Kyu | du 9e au 10e dan | Rouge |
|
2 Kyu | Violet |
du 8e au 10e dan pour les femmes | Rouge |
3 Kyu | Vert |
du 6e dan au 8e dan | Rouge et Blanche |
4 Kyu | du 1er au 10e dan | Noir |
|
5 Kyu | Jaune |
du 1er au 3e Kyu | Marron ou
Blanc |
débutant | Blanc |
du 6e au 4e Kyu | Blanc |
Généralités
Le souci des premiers jùdôkas fut de trouver un moyen de maintenir le vêtement
d'une façon convenable et sans danger pour lui-même et le partenaire.
Ainsi, tout boutonnage ou bouclage était interdit, le principe de la
ceinture
fut adopté.
On allait, cependant, très vite donner une signification à cette ceinture : elles servirait de signe distinctif dans la progression du jùdôka. Au Japon, deux grades précédents celui d'expert alors qu'en France, comme nous le verrons plus loin, six couleurs différentes sanctionnent les progrès des pratiquants avant l'acquisition de la ceinture noire.
Rôle de la ceinture
Nécessité pratique et technique vestimentaire
Outre la nécessité de maintenir le kimono sans danger, il apparaît
que la ceinture
doit être suffisamment robuste pour résister aux prises de mains
et diverses tractions qui lui sont imprimées et suffisamment large et
épaisse pour ne pas blesser le porteur. Elle est donc constituée
par plusieurs épaisseurs de toile piquées dans le sens de la longueur.
Sa largeur est de 4 cm, et sa longueur fonction du tour de taille de celui qui la porte. Le règlement international d'arbitrage dit : "La ceinture devra être assez longue pour faire deux tours autour du corps et dépasser d'environ 15 cm de chaque côté du nœud qui la fixe".
La ceinture doit être uniquement composée de coton. Le nombre de lignes de coutures apposées doit être compris entre 8 et 13. Ces lignes ne doivent pas dépasser les 4,5 cm ni être en-dessous de 4 cm. Concernant l’épaisseur, elles doivent être comprises entre 4 et 5 mm.
Quelle taille prendre ?
Les ceintures de judo sont les mêmes pour les hommes et pour les femmes. Seul le Japon différencie les ceintures. En France, comme partout dans le monde, les ceintures sont mixtes.
Pour trouver votre taille parfaite de ceinture, voici la formule que nous vous conseillons d’appliquer : votre tour de taille en cm X 2 + 95 cm.
Par exemple, si votre tour de taille est de 70 cm : 70 X 2 = 140 + 95 = 235. Nous vous conseillons de prendre une ceinture de taille 2,5 soit 240 cm de longueur.
Le tableau des tailles ci-dessous peut également vous être utile pour choisir votre taille de ceinture. Ce dernier est indicatif.
Attention pour le choix de la taille : les normes sont différentes entre filles et garçons. Les référentiels féminins étant un peu plus petit que ceux des hommes (5 cm de moins en moyenne)
https://colizey.fr/magazine/article/154-tout-savoir-sur-les-ceintures-de-judo
Comment mettre la ceinture ? Il faut la prendre par son milieu avec la main droite, placer celle-ci devant l'abdomen, faire deux tours en partant de l'avant vers l'arrière, le pan qui revient de la gauche venant croiser par dessus celui qui vient de la droite. Maintenir le tout avec la main gauche pendant que la main droite qui agit de bas en haut et par l'intérieur passe le pan venu de la gauche entre les deux épaisseurs de la ceinture et le jùdôgi ; le premier nœud ainsi réalisé, tirer sur les deux extrémités de la ceinture pour serrer d'une façon convenable.
De la main gauche, présenter le pan gauche et passer le droit par dessus pour faire un nœud plat. Ainsi, la ceinture ne peut ni se serrer, ni se desserrer puisque les deux tours sont devenus solidaires, enserrés par le même nœud.
Technique
La ceinture
ainsi conçue permet de réaliser certaines techniques debout telles
que Tsuri-Goshi. Bien que le règlement interdise la prise permanente
de la ceinture,
il n'en est pas moins vrai qu'elle peut-être utilisée dans une
intention offensive ; mais c'est dans le travail au sol que son rôle technique
devient très important :
• Sumi Gaeshi
• Amenées au sol
• Entrées et contrôle du buste
• Immobilisations et dégagements
• Dégagements de jambes
L'indication d'un grade
Si les deux premiers rôles de la ceinture
ne sont pas négligeables, il est certain que sa signification en est
l'aspect le plus important ; le jùdô
lui doit une grande partie du succès qu'il a obtenu dans le monde.
La nature de l'homme veut que lorsqu'il fait des progrès en quelque domaine que ce soit, un grade, un échelon ou une distinction vienne récompenser les efforts accomplis de façon qu'il puisse se situer par rapport à lui-même d'abord mais aussi par rapport à autrui. En jùdô, c'est un sérieux encouragement au milieu des difficultés de tous ordres qui surgissent à tous les stades d'une discipline longue à assimiler.
Nous, jùdôkas, avons cette chance que la ceinture, accessoire vestimentaire visible, puisse, grâce à la diversification des couleurs, devenir aussi la marque extérieure d'une valeur donnée.
Bien des disciplines sportives ont adopté le principe de la gradation : le ski, avec ses étoiles et chamois, le patinage, l'escrime, l'athlétisme. Dans son livre "Athlétisme", Robert Bobin présente un tableau de classement très intéressant où sont attribués des insignes de couleurs différentes pour les minimes, cadets et juniors, et qui correspondent à un certain nombre de performances (seika).
Comme l'indique le tableau en annexe, on peut distinguer :
1.Les ceintures
traditionnelles au Japon
2.Les ceintures
de type occidental dont l'instauration fut une remarquable reprise d'idée
de Gunji Koizumi
par Maître Mikinosuke
Kawaishi ; il eut, très vite, l'intuition que l'esprit occidental,
avide de rapides résultats tangibles s'accommoderait mal du système
japonais où l'on garde la ceinture
blanche puis marron, pendant des années
3.Les grades particuliers pour les enfants, la notion de mérite et de
récompense est encore plus
vive chez l'enfant ; chez les très jeunes, les six grades intermédiaires
ne sauraient donner une impression suffisante de progrès car il se passe
de très longues années entre leurs débuts et la ceinture
noire. L'idée devait donc tout naturellement venir aux éducateurs
de créer des échelons intermédiaires sous forme de barrettes
ainsi qu'une ceinture
supplémentaire violette située entre la bleue et la marron.
(la ceinture
violette a été retirée depuis la mise en place des ceintures
bicolores ; la ceinture
verte et bleue a été abandonnée lors du passage de l'âge
requis de 16 ans à 15 ans pour l'obtention du 1er Dan)
Notion de progrès à marquer
L'étude du jùdô est
une entreprise de longue haleine au cours de laquelle tout pratiquant connaît
des moments exaltants mais aussi des périodes difficiles. Ces fluctuations
dans le rendement en même temps que dans le psychisme de l'élève
s'espaceront avec les années de pratique pour laisser place, peu à
peu, à plus d'assurance et de régularité ; mais les débuts
resteront toujours, pour la grande majorité un cap plein d'embûches
et d'exigences.
Depuis l'école, l'enfant a pris l'habitude du classement et des récompenses ; 'il est donc tout à fait normal que les divers grades jùdô qui lui sont décernés tout au long de la période d'initiation soient, pour lui, un grand encouragement, indépendamment de l'évolution technique qu'ils représentent.
N'en est-il pas de même des adultes, d'ailleurs ?
L'intérêt des individus
Outre cette notion pédagogique fondamentale qu'est l'encouragement, il
ne faut pas mésestimer la notion d'intérêt. Comme nous le
verrons plus loin, chaque grade prend, dans notre conscience, une signification
particulière plus ou moins précise, mais qui nous sert à
nous fixer d'abord des limites ensuite des étapes.
Pour beaucoup de débutants, la Ceinture Noire est un mythe et l'on prête à celui qui la porte des qualités exceptionnelles. Elle est entourée d'un prestige, d'une supériorité tels qu'elle semble participer d'un ensemble de "secrets" qui ne sont, en réalité, qu'un long travail et une amélioration technique constante.
La Ceinture Noire n'est plus alors le rêve irréalisable du début mais le but que l'on se propose d'atteindre sérieusement. D'une utopie, elle est devenue une réalité car une progression logique dans l'enseignement et dans la sanction ont laissé entrevoir au pratiquant que les paliers successifs, matérialisés par les différentes couleurs de ceinture, lui apportaient des éléments nouveaux qui ont influencé et son raisonnement et son comportement.
Enfin, le grade technique présente encore un avantage pour chaque jùdôka en ce sens qu'il situe le partenaire dans une hiérarchie. Instinctivement, les débutants, du moins pendant les premiers temps, n'aimeront travailler qu'entre eux ; ils sont novices et appréhendent de se mêler aux initiés.
À l'inverse les pratiquants plus avertis fuient généralement ceux qui ne sauraient leur donner une réplique intéressante. Ce n'est qu'au bout de quelques mois que se produiront les premières interférences : avec un certain acquis technique, on hésitera moins à inviter un "aîné" en sachant tout le bénéfice que l'on peut tirer d'une telle confrontation, de même que celui-ci ira vers un partenaire moins gradé pour mettre au point ou tester une nouvelle technique.
Utilisation par le professeur
Appréhension, mutisme, gêne, d'une part ; assurance, calme, prestige
d'autre part, sont des évidences extrêmes que tout Professeur connaît
et dont il doit tenir compte, tant dans son abord de l'élève que
dans sa façon d'enseigner.
Les différents grades qui séparent la Ceinture Blanche de la Ceinture Noire, lui seront une aide précieuse et il saura s'en servir soit pour récompenser, soit pour encourager.
Pour tout jùdôka, nous l'avons dit, un grade prend une signification symbolique plus ou moins profonde que nous allons essayer de cerner en quelques lignes :
• La Ceinture
Blanche : représente les premiers pas dans le Jùdô.
Le Professeur s'adresse, momentanément, à une masse informe, anonyme,
d'individus aux réactions diverses, aux motivations
secrètes, qui viennent s'initier à une discipline dont ils ne
savent que peu de choses. Il faut apprendre à chuter, éliminer
les réflexes contraires, coordonner les gestes. Découvrir les
formes de corps fondamentales ; c'est ce que l'on pourrait appeler la "première
enfance" du Jùdô.
• La Ceinture
Jaune : sanctionne les premières acquisitions techniques. La notion d'intérêt
intervient. L'élève commence à sortir de sa crainte mais
il ne s'individualise pas.
• La Ceinture
Orange : marque une entrée dans
le vif du sujet ; avec les premiers gestes coordonnés, l'élève
fait des découvertes qui lui semblent lumineuses et, bien sûr,
définitives ; mais cela ne dure pas et fait souvent place au découragement.
Cette progression cyclique est le virage dangereux dans la vie d'un jùdôka
; c'est un peu l'équivalent de "l'âge ingrat".
• La Ceinture
Verte : est le symbole du premier obstacle sérieux que l'on a su vaincre.
Elle sanctionne une certaine force de caractère, une volonté d'aller
au delà, elle est une prise de conscience. Après la période
d'hésitation, on se rend à l'évidence que ce que l'on croyait
bien savoir est à réapprendre. L'élève cherche,
pose des questions, s'ouvre à la disponibilité, le style se dessine.
• La Ceinture
Bleue : marque le début d'une certaine maîtrise. Le style s'affirme
avec la curiosité technique et un travail sérieux. L'élève
vit plus intensément son sport ; il est amené à le penser,
à l'analyser ; il est également plus altruiste et fait volontiers
profiter les autres de son expérience. C'est le "grand frère"
à qui l'on s'adresse avec confiance.
• La Ceinture
Marron : sanctionne l'efficacité.
Elle est le fruit, non seulement d'une technique affinée, mais aussi
d'une bonne préparation physique et d'une force morale qui donne à
son détenteur un certain rayonnement. Il est l'élément
actif et stable de la vie du club.
• La Ceinture
Noire : c'est la concrétisation de longues années d'efforts et
de recherche. C'est souvent, aussi, une brutale et favorable mutation dans la
vie de l'individu car elle est un symbole qui a une signification quasi universelle
et qui permet une nette affirmation de la personnalité. Elle permet surtout,
d'ouvrir les yeux sur le jùdô,
de le reconsidérer lucidement, de se fixer de nouvelles étapes
et de pratiquer avec plus de sérénité.
La C.N. a dépassé le tâtonnement, elle progresse sur un
plan plus élevé et son jùdô
y gagne en qualité.
De cette hiérarchie aux multiples symboles que nous n'avons fait, qu'effleurer,
chacun peut y apporter sa propre expérience, le Professeur pourra tirer
des éléments moteurs originaux et puissants pour diversifier son
enseignement. Il a dans les mains un instrument d'une grande richesse qu'il
n'aura qu'à adapter à l'âge, au sexe, au tempérament
de ceux qui s'adressent à lui.
II est bien évident que l'attribution d'un grade ne repose sur aucun critère très précis et c'est mieux ainsi ; si sa signification peut être différente d'un élève à l'autre ou d'un club à l'autre, ceci n'a que peu d'importance en regard de toutes les autres raisons qui justifient l'attribution de ce grade à un individu donné. Au contraire, c'est cette latitude, cette souplesse d'utilisation, qui permettra au Professeur d'en user avec discernement et d'appliquer la récompense ou l'encouragement à chaque cas particulier.
Conclusion
Ces quelques réflexions montrent, s'il en était besoin, toute
l'importance de la "Ceinture-Grade"
et le merveilleux outil de travail qu'elle représente pour les éducateurs.
En particulier dans les cours d'initiation.
C'est pour cela qu'il nous a paru utile de dédoubler encore la classification qui avait été, à l'origine, créée pour des adultes, de telle manière que nous puissions, pendant la longue période de l'initiation, allant de 3 à 13 ans, décerner de façon régulière un grade ou une barrette intermédiaire tous les 2, 3, 4, 5 ou 6 mois.
Source : documents de Georges BAUDOT 7e dan - École des Cadres de Lyon
Pourquoi le rang de ceinture
est important
Dans les anciennes écoles d’arts martiaux, il n’y avait en réalité que deux niveaux distincts : les enseignants et les élèves. Plusieurs écoles ont introduit des gradations plus fines afin d’établir une reconnaissance publique des capacités. Étant donné la grande variété de compétences pratiquées, même dans l’art martial le plus restreint, un système de grades ou de gradations représente un défi à créer, à maintenir et à contrôler. Une fois que l’école devient plus grande, il devient de plus en plus difficile de maintenir une certaine uniformité dans le classement. Alors pourquoi s'en soucier ? Certains arts et traditions ont éludé la question des grades. Il n'y a pas de grades en lutte libre par exemple. Votre « rang » est déterminé par vos performances. Si vos performances déclinent, vous « perdez » votre rang. C'est comme jouer au roi de la colline : celui qui est en haut gagne. Ce modèle néglige la valeur de l'enseignant et de l'entraîneur qui ne peuvent plus concourir. D’autres évitent de classer les élèves pour dire « nous sommes tous des élèves et tous dans le même bateau ». Ils affirment que nous sommes tous dans le même bateau et que nous apprenons tous, mais même ces écoles établissent qui est enseignant et qui est élève, que ce soit de manière formelle ou informelle. Certaines écoles utilisent le classement à des fins commerciales. Inscrivez-vous à un certain nombre de cours et obtenez un rang de ceinture spécifique. Le rang a une valeur monétaire. Le judo évite cette tendance commerciale en établissant un organisme national de normes de classement. Sous la Fédération américaine de judo, les examens sont organisés par les associations régionales de ceintures noires (yudanshakai) pour maintenir l'intégrité du rang. D’autres écoles manipulent le rang pour gagner des compétitions. Si des pratiquants expérimentés d’arts martiaux sans reconnaissance de rang rivalisent avec des novices, ils ont plus de chances de gagner des matchs. Si une école construit sa réputation uniquement sur la victoire, elle peut alors trouver un avantage à ne pas promouvoir ses élèves. En judo, nous considérons que l’avancement approprié du rang est un élément important de la participation à la communauté. Le rang – sous forme de ceintures, de couleurs, de galons ou de tout autre système similaire – est en fait assez utile malgré la difficulté d’établir et de maintenir des grades. Il existe quatre grandes raisons d’avoir un système de classement : - Identifier qui possède les connaissances techniques
pour exercer la fonction d'enseignant Pour le judoka en formation, chaque rang présente une gamme particulière de techniques à apprendre à ce rang et implique donc une progression normale sans dicter un programme particulier. Les élèves peuvent se fixer des objectifs pour apprendre de nouvelles projections ou prises afin de progresser en rang. En général, le rang et la progression en rang aident à fixer des objectifs d'apprentissage. Ils servent également d'objectif intermédiaire à atteindre. En compétition, le regroupement des judokas par grade sert à protéger les compétiteurs. Les compétiteurs novices et avancés sont regroupés dans des poules ou divisions différentes afin de combattre des adversaires ayant des compétences et une expérience à peu près comparables. Dans un cours de judo, le rang permet d'indiquer l'expérience. Souvent, les différents rangs permettent de travailler sur différentes techniques au cours d'une séance d'entraînement et donc le rang permet d'identifier le niveau relatif de compétence. En judo, les pratiquants sont divisés en grades dan et kyu : enseignants et élèves. En théorie, une fois qu'on a obtenu une ceinture noire, le judoka a une expérience du judo suffisamment large pour pouvoir enseigner aux autres. L'obtention du grade de premier dan marque le franchissement de la ligne entre enseignants et élèves. Les grades kyu ou étudiants sont numérotés de telle sorte que plus le nombre est élevé, plus ils sont éloignés de la ceinture noire. Un cinquième kyu est plus éloigné de la ceinture noire qu'un deuxième kyu. Un premier kyu est plus proche de la ceinture noire. Différentes organisations ont des schémas légèrement différents pour progresser dans les grades kyu. Par souci de simplicité, nous nous concentrerons sur les grades seniors de la Fédération américaine de judo. Les grades kyu sont : - Sixième kyu (rokkyu) portant une ceinture blanche Ceinture blanche – Feuille blanche. La ceinture blanche est peut-être le rang le plus excitant de tous en judo puisque tout est possible et le monde entier est devant vous. C’est le rang accordé à ceux qui viennent et s’engagent à prendre des cours. Il reconnaît le statut de débutant complet et sert à indiquer quelqu’un qui est venu à la porte de l’apprentissage sans nécessairement s’engager dans l’ensemble du processus. Il sert d’avertissement aux rangs supérieurs que le judoka a besoin de conseils. C’est aussi le rang n°1 auquel les gens abandonnent le judo. Ceinture verte – Débutant. Une ceinture verte indique que l’élève a commencé à étudier le judo. Peut-être que l’aspect le plus important pour devenir une ceinture verte est une réelle aisance à tomber et à être projeté (cela arrive souvent aux ceintures vertes). La ceinture verte reconnaît qu’un élève est devenu un judoka – quelqu’un qui comprend suffisamment le judo pour reconnaître la portée et l’étendue de la pratique du judo, même s’il n’est pas encore capable de performances plus que très basiques. L’examen de ceinture verte établit un modèle de tests techniques de posture et de mouvement, de projections, d’immobilisations, d’étranglements et de clés de bras comme échantillon de tous les domaines qui se développeront au fur et à mesure que le judoka progressera dans son étude. Beaucoup de gens s’attardent à la ceinture verte pendant qu’ils explorent l’idée d’aller plus loin dans le judo. Ceinture bleue – Transition. Une ceinture bleue signifie que le judoka approfondit ses connaissances du judo en maîtrisant et en pratiquant davantage de techniques. L’examen de ceinture bleue exige le double des connaissances requises pour une ceinture verte – c’est la seule fois que ce doublement se produit dans les exigences techniques. Une nouvelle idée clé est introduite qui crée une base pour l’application : les combinaisons. La ceinture bleue est un grade de transition et peu de personnes restent à ce rang longtemps. Une fois que l’étudiant s’engage à apprendre le judo, il passe souvent à la ceinture marron. En effet, la ceinture bleue signifie « J’ai commencé mon voyage ». Ceinture marron 3e Kyu – Apprenti engagé. Le rang sankyu est extrêmement important. Le sankyu est décerné à ceux qui se sont engagés sur la voie de l’apprentissage du judo. Il reconnaît une transition importante car le judoka a appris plus de la moitié du corpus des techniques du judo. L’étude du judo a commencé sérieusement et l’accent passe souvent de la théorie à la pratique. Les progrès à partir de ce point dépendent de la capacité à appliquer les techniques du judo en randori, shiai et kata. Ceinture marron 2e Kyu – Niveau avancé. Le grade de Nikyu marque l’approche de la compréhension de l’ensemble des techniques du Judo. La majorité des techniques debout et au sol ont été démontrées et les combinaisons et les contres ont progressé. La progression vers le grade de Nikyu est marquée par des victoires en compétition ou une période d’étude prolongée. Nikyu doit démontrer le Nage no Kata. Ceinture marron 1er Kyu – apprenti senior. L’obtention de l’ikkyu nécessite de démontrer l’ensemble des techniques de base du judo. Cela marque l’achèvement du programme d’apprentissage où la gamme technique du judo a été couverte, mais pas nécessairement maîtrisée. L’ikkyu doit comprendre ce qui constitue le judo et commence à apporter davantage de contributions à la communauté du judo en travaillant comme officiel technique, arbitre ou en obtenant une certification d’entraîneur. L’étude du Nage no Kata se poursuit tandis que l’application formelle et randori des concepts du judo s’approfondit avec la pratique. Le succès en compétition démontre la compétence dans l’application et raccourcit la période d’étude. 1er Dan (Shodan) – Degré de début. Le premier grade de ceinture noire est peut-être le rang le plus mal compris de tout le judo. Alors que beaucoup considèrent la ceinture noire comme l’aboutissement convoité de leur étude du judo, le shodan représente en réalité le début de l’apprentissage du judo par soi-même. Le véritable travail d’apprentissage du judo commence au shodan lorsque le judoka connaît et peut démontrer toute la gamme des techniques, a un historique d’application dans la pratique et un historique de service à la communauté. Le shodan a intériorisé suffisamment de concepts et de principes du judo pour guider un élève sur le chemin de son apprentissage et pour diriger son étude. Le véritable début du judo nécessite une compréhension suffisante des bases pour commencer à travailler sur le développement de son propre judo. Tout comme un maître artisan doit passer par un apprentissage, le shodan a terminé son apprentissage et est prêt à devenir un maître. Le travail de maîtrise ne commence qu'au shodan et n'est pas encore terminé. Malheureusement, beaucoup considèrent la ceinture noire comme leur destination finale et quittent le judo après avoir « terminé » leurs études. 2e Dan-4e Dan – Ces grades représentent une progression dans le processus d’intériorisation véritable des principes et de la pratique du judo. Maîtrise progressive de l’application et de la théorie, y compris la compréhension de la grammaire du judo à travers les katas. La compétition, l’enseignement et le service constituent les voies à travers ces grades en fonction du chemin personnel choisi par le judoka. 5e Dan — Généralement reconnu comme l'achèvement de l'étude des techniques et des principes du judo. On peut dire que le 5e Dan comprend véritablement le judo . 6e à 9e Dan – Ces grades supérieurs représentent la haute direction du judo et de la communauté du judo. Ils reconnaissent non seulement la maîtrise technique, mais aussi le service, la contribution et le leadership au sein de la communauté du judo. Les 6e à 8e dan portent la ceinture rouge et blanche, les 9e et 10e dan une ceinture rouge. 10e Dan – Le 10e dan est le grade le plus élevé décerné en judo. Seuls quelques hommes et une femme ont obtenu cette distinction. Le 10e dan récompense la maîtrise du judo. 12e Dan – Personne n'a jamais obtenu le 12e dan en judo. Le fondateur du judo, Jigoro Kano, a décerné plusieurs 10e dan au cours de sa vie. Les traditions des arts martiaux permettent d'accorder un grade jusqu'à deux niveaux en dessous du sien. |
Historique des grades et des ceintures :
Sa méthode de graduation appelée Kyu-da-ho
dissociait 2 groupes, les Kyu
et les Dan :
- Les Kyu représentaient
les ceintures des premiers niveaux dont les grades étaient classés
par ordre décroissant. Kyu
peut se traduire par catégorie ou position.
- Les Dan représentaient les ceintures arrivant après
les kyu. À l’inverse,
des Kyu, les Dan
sont classés, par ordre croissant. Le terme Dan peut
se traduire par degrés.
- Les kyu :
1886 (mention écrite en 1913) : au Kôdôkan,
la ceinture blanche pour les 5e et et 4e kyu
et marron pour les 3e, 2e et 1er kyu
pour les adultes et violette pour les jeunes
1926 : en Angleterre Gunji
Koizumi invente les ceintures de couleurs en 5 kyu
basées sur la couleur des bille
du snooker, une variante du de billard (blanche, jaune, verte, bleue et
marron) et officiellement en 1927
1928 : au Kôdôkan,
un 6e kyu est ajouté ainsi qu'un
ceinture bleu claire pour les nouveaux
1928 : en Angleterre, la ceinture orange
est ajoutée
En France, non-officiellement la ceinture violette est introduite entre la ceinture
bleue et la ceinture marron
1935 : en France, Mikinosuke
Kawaishi, suite à` un séjour en Angleterre, introduit les
ceintures de couleurs de Gunji
Koizumi
1989 : en France, les ceintures blanche et jaune, jaune-orange
et orange et verte sont ajoutées
Entre 1989 et 1995 : en France, non-officiellement la ceinture verte et bleue
est introduite entre la ceinture verte et la ceinture bleue faisant ainsi disparaitre
la ceinture violette
1995 : en France, la ceinture verte et bleue disparait pour passer l'âge
de la ceinture noire à 15 ans
2002 : en France, les ceintures blanche 1 liseré et 2 liserés
sont ajoutées
2019 : en France, la ceinture la ceinture verte et bleue est rétablie
et la ceinture bleue-marron est rajoutée
- Les dan :
1886 : au Kôdôkan,
la ceinture noire est porté du 1er au 9e dan et rouge au 10e dan
1931 : les ceintures blanche et rouge de 6e à 9e dan
sont ajoutées
1943 : les ceintures
noires 9e dan portent également une ceinture
rouge
Depuis un date indéterminée, en Europe :
- la 6e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 20 cm
- la 7e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 15 cm
- la 8e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 10 cm
L'exigences d'examen varient selon le pays, le groupe d'âge et bien sûr le grade tentée. L'examen lui-même peut inclure la concurrence et kata. Les rangs de Kyu sont normalement attribués par des instructeurs locaux (de sensei), mais les dan sont généralement attribués qu'après un examen supervisé par des juges indépendants d'une association nationale de judo. Pour qu'un dan soit reconnu, il doit être enregistré auprès de l'organisation nationale de judo ou le Kodokan.
Japon
Au Japon, l'utilisation des couleurs de ceinture est soumis à l'âge
de l'élève. Certains clubs dispensent seulement la ceinture noire
et la ceinture blanche, d'autres vont inclure une ceinture marron
pour les grades avancés et au niveau de l'école élémentaire,
il est fréquent de voir une ceinture verte pour les niveaux intermédiaires.
du
1er au 5e dan |
||||||
ou |
||||||
jusqu'à
4 ans d'expérience |
1er,
2e et 3e kyu |
du
1er au 5e dan |
||||
ou |
||||||
du
1er au 5e dan |
||||||
ou |
||||||
du
1er au 5e dan |
||||||
Homme |
||||||
du 6e au 8e
dan |
||||||
Femme |
||||||
7e dan |
||||||
Homme |
||||||
du
9e au 10e dan |
||||||
Femme |
||||||
8e
et 9e dan |
Israël
En Israël, les ceintures sont restées à une seule couleur
comme avant 1989 en France.
Brésil
Au Brésil, le classement des ceintures est, dans l'ordre croissant :
blanc, bleu, jaune, orange, vert, violet,
marron et noir (6e, 7e et 8e dan peuvent porter la
ceinture rouge et blanche ; le 9e et le 10e dan peuvent porter des ceintures
rouges). En outre, une ceinture grise peut être donné au très
jeune judoka (de moins de 11 ou 13 ans) juste avant le bleu. Parfois, les concurrents
sont répartis en deux catégories en fonction de leur classement;
le premier est du blanc au vert, et la seconde est violet au noir.
Canada
Au Canada le classement des ceintures est, dans l'ordre croissant : blanc, jaune,
orange, vert, bleu, marron
et noir. Le classement des ceintures est, pour les enfants, blanc, blanc-jaune,
jaune, jaune-orange, orange,
orange-vert, vert, vert-bleu, bleu,
bleu-marron, marron
et noir.
Australie
En Australie le classement des ceintures est, dans l'ordre croissant : blanc,
jaune, orange, vert, bleu, marron
et noir. Le classements ceinture pour les enfants commencent à la ceinture
blanche et utilisent 20 grades pour atteindre au fil du temps (en tant que junior)
sans relégation de grade et un taux de progression recommandée
de deux classes par an : blanc, blanc-jaune, blanc-jaune avec du noir en pointe,
jaune, jaune avec le bout noir, jaune-orange,
jaune-orange avec le bout noir, orange,
orange avec le bout noir, orange-vert,
orange-vert avec le bout noir, vert,
vert de noir-tip, vert-bleu, vert-bleu avec le bout noir, bleu, bleu avec le
bout noir, bleu-marron, bleu-marron
avec le bout noir, marron et marron
avec le bout noir.
Irlande
En Irlande, le classement des ceintures est, dans l'ordre croissant : blanche,
jaune, orange, vert, bleu, marron
et noir. Le candidat à la ceinture noire doit avoir au moins 16 ans.
Pour les ceintures blanches, jaunes, oranges
et vertes ce sont les enseignants de club qui délivrent les grades après
un passage de grade technique. Pour les ceintures bleues et marrons
le judoka doit concourir à un classement national contre des compétiteurs
de leur propre rang et gagner au moins deux combats par ippon ou waza-ari. Pour
atteindre la ceinture noire un judoka doit gagner 100 points soit 10 points
pour chaque victoire ippon ou waza-ari contre une ceinture marron.
États-Unis d'Amérique
Aux États-Unis, seuls les seniors (16 ans et plus) sont autorisés
candidater pour la ceinture noire. Deux fédérations : l'USJF (Fédération
de Judo des États-Unis) et l'USJA (Association de Judo des États-Unis)
sont reconnu par les états pour attribuer des grades. Les juniors (moins
d'environ 16) portent des ceintures de couleurs. L'ordre des couleurs de ceinture
varient en fonction de fédération d'affiliation. 11 niveaux pour
l'USJF et 12 niveaux pour l'USJA.