L’accompagnement |
La démarche de déplacement :
Si vous accompagnez des élèves avec votre véhicule personnel,
vous devez respecter certains
points.
- responsabilité individuelle : assurance du véhicule en cours,
bon état du véhicule, contrôle technique à jour,
alcoolémie du conducteur, respect de l’obligation de l’utilisation
des ceintures de sécurité à l’avant et à l’arrière,
l’âge minimum du passager à l’avant
- assurance couvrant les personnes transportées en cas d’accident
- l’accord écrit des parents vous autorisant à transporter
leur enfant peut être une sécurité.
- respect du code de la route
- emprunter le chemin le plus court
Si vous utilisez un véhicule de location, vérifiez que le contrat
de location mentionne bien votre nom comme conducteur et que les informations
portées dessus sont exactes. Notamment votre numéro de permis
de conduire.
En cas de traumatisme :
- il est souhaitable de ne jamais transporter un blessé dans votre
véhicule personnel.
- un jùdôka se blesse,
ne prenez aucune initiative médicale sauf dans le cas où vous
êtes médecin ou assimilé. Demandez l’intervention
des pompiers. Sachez qu’ils conduisent très fréquemment
le blessé à un hôpital proche. Ils soignent rarement le
blessé pour le laisser dans le lieu de compétition. Avant d’appeler
les pompiers, pensez à avertir les parents et suivez leurs recommandations.
- dans le cas d’une entorse
à la cheville, très souvent, le jùdôka
n’a pas obligation à se rendre à l’hôpital immédiatement.
Pour l’entorse
d’un genou, sachez que personne ne touche un genou qui vient de subir
une entorse, on attend
qu’il désenfle pour faire passer des examens. Vous ferez ce que
les parents vous diront de faire. L’appel aux pompiers est souvent inutile.
- une fois à l’hôpital, il vous sera demandé l’autorisation
d’intervention chirurgicale ou celle de pratiquer des soins. Elle doit
vous être fournie par les parents donc remise avant le départ du
lieu de compétition. Document rempli impérativement en même
temps que l’inscription.
- dans ce même cas, si vous êtes seul professeur, vous n’êtes
pas en situation confortable car on peut vous demander d’accompagner le
jeune à l’hôpital et ne pas laisser les autres jùdôkas
seuls sans surveillance. L’accompagnement n'est pas obligatoire lorsque
les pompiers prennent en charge le jeune enfant. Si vous acceptez de vous rendre
à l’hôpital, sollicitez un adulte présent dans la
salle et donnez lui vos consignes, prenez ses coordonnées et donnez-lui
les vôtres. L’idéal est d’attendre l’arrivée
des parents du blessé sur place bien sûr.
- soyez vigilant à l’automédication. Des jeunes, rarement
des très jeunes, prennent parfois des produits dont ils ignorent la toxicité.
Ne distribuez aucun médicament.
Les maladie chroniques :
Les allergies existent ou se découvrent au hasard des prises de
médicament.
- certains jeunes sont asthmatiques et prennent de façon autonome un
spray pour se soulager en cas de crise, le club doit demander à connaître
les personnes sujettes à des difficultés de cet ordre pour tolérer
l’automédication.
L'après compétition :
- à l’occasion du pot après la compétition,
interdire et s’interdire la prise de boissons alcoolisées y compris
la bière pour les enfants. Le café n’est pas une boisson
pour les jeunes ni avant ni après la compétition. On ne fête
pas une victoire avec du champagne chez les jeunes.
- dans le registre de la diététique éviter le cola et les
boissons à bulles sucrées type soda. Ce dernier point est un conseil
utile à faire respecter.
Les problèmes de comportement :
- dans le cas d’une altercation entre les jùdôkas,
si aucun responsable du club qui reçoit est présent, vous devez
intervenir pour ramener le calme. Vous êtes responsable des jeunes jùdôkas.
L’arbitre n’est pas responsable de ce qui se passe hors de la compétitionen
elle même. En plus, vous pouvez être reconnu responsable de tout
acte répréhensible dont il aurait à souffrir.
Organisation du déplacement
:
Le professeur doit avoir en sa possession les données suivantes
:
- les coordonnées téléphoniques des parents jùdôkas
- l’autorisation d’intervention chirurgicale signée des parents
- une fiche médicale non confidentielle précisant les éventuels
besoins médicaux
- les autorisations parentales de transport par un bénévole
de leur enfant
- les coordonnées du lieu de compétition où il se rend
et le plan d’accès, pour tous les chauffeurs
- les coordonnées de l’entraîneur du club recevant pour tous
les chauffeurs
- la durée du voyage et l’heure souhaitée d’arrivée
sur place
De même le club doit équiper le professeur d’une trousse de secours. Chaque lieu de compétition doit en posséder une mais l’expérience tend à démontrer que cela n‘est pas toujours vrai.
Pour la compétition elle-même, le professeur doit
connaître :
- l’heure et le lieu de la compétition
L’accompagnateur doit se procurer :
- les licences des jùdôkas,
ou s’assurer que chacun d’eux possède sa carte d’identité
et son certificat médical
(Article L3622 du
code de santé publique)
- une bouteille d’eau
Si vous perdez votre licence FFJDA :
Télécharger une attestation
de licence sur le site de la FFJDA
http://84.14.143.104/espacelicence/zelic_Premierelicence.aspx
ou
http://84.14.143.104/espacelicence/Licence.aspx?a=i
L’accompagnateur doit s’assurer avant le départ que chaque enfant a pris son jùdôgi complet.
Les soins à apporter
:
Le conseil qui suit n’est que la conclusion tirée d’incidents
connus et lus dans la presse sportive et juridique.
Il est recommandé de ne
pas intervenir sur le corps d’un jeune mineur en étant loin
du regard d’autres adultes. Vos gestes doivent être effectués
au vu de tout le monde, n’allez pas seul dans le vestiaire
avec un mineur, ou au moins laissez la porte ouverte. Masser un jeune au mollet
paraît anodin mais certaines zones plus « sensibles » sont
à éviter.
Un médecin homme, exerçant dans un C.R.E.P.S., ne reçoit jamais une patiente même majeure sans la présence d’une infirmière. C’est vous dire les risques qui doivent exister.
Dans le cas où un jùdôka se blesse, demandez vous d’abord si vous êtes capable d’identifier le traumatisme dont souffre le jùdôka avant de vous lancer dans les premiers soins proposés ci-dessous. En cas de réponse négative, ne prenez pas d’initiative intempestive.
Du froid ou du chaud pour les applications locales ?
- le froid est apaisant pour les coups et les contusions.
- l’effet chauffant décontracte les muscles après l’effort.
Apprenez à connaître les antalgiques
- l’aspirine agit sur la douleur (itami) et a une action anti-inflammatoire.
Elle est efficace pour les maux de tête, les douleurs O.R.L.
- le paracétamol fait baisser la fièvre. Il est recommandé
pour les douleurs non inflammatoires, arthrose et lombalgies aigües. Il
est particulièrement bien toléré.
- l’Ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien.
Il agit sur les symptômes de l’inflammation (douleur, chaleur, gonflement
et rougeur). Il est particulièrement adapté aux douleurs aigues
d’origine inflammatoire (douleurs articulaires et musculaires).
Du côté de la peau
Une ecchymose
- elle fait suite à une contusion qui entraîne une lésion
des tissus sous-jacents de la peau. Il apparaît une tâche violacée,
le « bleu ».
Un hématome
- c’est un traumatisme plus important que l’ecchymose.
- l’action du froid permet un soulagement immédiat et une nette
diminution de l’enflure.
- dans un second temps, l’application d’un antalgique est efficace
et favorisera la résorption sanguine. Elle doit être immédiate
et répétée plusieurs fois.
- attention, pas de massage sur l’hématome.
Du côté des articulations
Sur une entorse à
la cheville
- enlever la chaussure
- enlever éventuellement la chaussette, elle peut servir à protéger
la peau du contact trop direct avec le froid (glaçons)
- placer le membre en position surélevée, posé sur un banc
assez bas et le jùdôka
allongé au sol. Isoler le corps du jeune, qui peut être en sueur,
du sol froid en le plaçant sur un survêtement par exemple. En l’absence
de banc faites poser le membre sur des sacs de sport. La surélévation
ralentit l’afflux sanguin dans le membre lésé.
- sur la cheville projeter un spray ou poser du froid
- suivre les recommandations figurant sur la bombe de froid ou le bloc de froid.
Notamment sur la distance
de projection et les signes de gel de la peau
- dans le cas de glaçons, ne pas poser la glace directement sur la peau.
Placer les glaçons dans un sac et poser une bande sur la peau puis le
sac de glaçons. Laisser les glaçons en place une vingtaine de
minutes.
- renouveler le gel et/ou les glaçons quand la sensation de froid disparaît.
- éviter la pose du pied au sol.
- ne pas donner d’information au blessé sur la gravité de
la blessure,
si vous n’avez pas les compétences requises et reconnues pour le
faire. Lui parler et le calmer. On entend souvent n’importe quoi autour
d’une personne blessée. Une entorse
de la cheville nécessite presque toujours l’arrêt de la pratique
sportive pour trois semaines minimum.
- conseiller au jùdôka
de consulter le plus tôt possible un spécialiste.
- dans le cas d’une intervention des pompiers, le jùdôka
va être conduit à l’hôpital où il sera certainement
plâtré. S’il refuse, l’interne peut lui demander de
signer une décharge, étant mineur vous serez peut-être sollicité.
Êtes-vous prêt à le faire ? Sachez que cette opération,
plâtrer, est rarement nécessaire, voire déconseillée.
Pour un membre supérieur, une épaule ou un bras, la mise en écharpe peut souvent être utilisée pour son effet antalgique.
Du côté des muscles
- une courbature avant la compétition.
o les courbatures sont très rares chez les jeunes jùdôkas.
Elles ne surviennent qu’après un entraînement lourd, ce qui
est exceptionnel pour des jeunes, et dans un délai variant de 24 à
48 heures après l’effort. Dans le cas où un jùdôka
se plaindrait de cette gêne, une pommade chauffante peut être utilisée
localement par massage.
- un claquage
o c’est une lésion du muscle consécutive à l élongation.
La douleur est brutale, intense comme un coup de fouet.
o pour soulager on peut conseiller l’action bénéfique du
froid, la contention à l’aide de bandes adhésives
o la prise d’un antalgique, d’un anti-inflammatoire et anti-œdémateux
est recommandée.
o rappel : extrême prudence pour la distribution ou l’application
de produits médicaux.
- une crampe
o c’est une contraction musculaire involontaire et douloureuse avec interruption
momentanée de la circulation sanguine.
o il ne faut pas hésiter à étirer le muscle contracté
et réaliser un massage superficiel en effleurant très doucement
la peau, des pieds vers le haut de la cuisse pour une crampe à la jambe
ou à la cuisse.
Du côté des tendons
- une tendinite
o c’est l’inflammation d’un tendon due à des gestes
répétés. Elle ne devrait pas exister chez les jeunes jùdôkas.
o il est conseillé d’arrêter l’activité à
l’origine de l’inflammation et d’immobiliser la zone touchée.
o l’application en local de froid et d’antalgique est judicieuse.
o pour réduire le risque de récidive, il faut penser à
boire de l’eau très régulièrement, environ 1,5l à
2l par jour.