La place du jùdô comme principe directeur

Le jùdô n'est pas simplement un jeu ou un sport de combat, un art martial issue des techniques ancestrales des samouraïs à l'origine de toutes les formes de grappling, un code moral ou une éthique. Le jùdô est un principe directeur. Ce principe directeur est le bon et habile usage de l'énergie (seiryoku zenyo). Jigorô Kanô, le fondateur du jùdô ne ressemblait pas du tout à Gichin Funokoshi (fondateur du Karaté-dô) ou à Morihei Ueshiba (fondateur du Aïkidô) mais plutôt à Socrate, Platon ou Aristote. Ce n'était pas un des meilleurs combattants même dans sa discipline mais plutôt un maître à penser. Il n'a pas consacré sa vie comme les autres grandes figures du bùdô aux arts martiaux. Le jùdô n'a représentait que 20% de sa vie. Le jùdô en tant qu'arts martial/sport de combat n'est qu'un des débouchés de sa pensée. Il aurait très bien pu rester un simple philosophe parmi d'autres s'il n'avait pas eu un esprit pragmatique. En effet, le fruit de ses pensées devait selon lui l'aider à changer le monde, à l'améliorer et pas simplement à établir une technique de combat parmi d'autres. Être jùdôka signifie littéralement suivre le principe directeur "jùdo" et pas une pratique particulière sur un tatami. La pratique sur le tatami n'est que l'origine de la naissance de ce principe directeur.