Rythme et distance |
- Un combat de jùdô se joue
sur le fait de savoir qui va manipuler
l'autre ou s'adapter aux manipulations
de l'autre.
- Un combat de jùdô se joue
sur le déplacement,
le placement
et le rythme
- Déplacer l'autre c'est imposé son rythme
(assimilation) ou s'adapter au
rythme de l'autre (accomodation)
et casser son rythme
L'ajustement de la distance (maaï) :
Trop loin, le déséquilibre est impossible à effectuer et
il en résulte une fausse attaque. Trop près, le déséquilibre
est sans amplitude et il y a danger de se faire contrer. Pour pouvoir s’attraper
et ainsi mieux se contrôler mutuellement il est nécessaire de réduire
la distance à moins d'utiliser l’attaque à la volée
au moment de la prise de garde. Il est donc important de prendre en considération
la distance comme élément technique ou tactique. En fait, l’intervalle
à prendre en compte est celui qui sépare les centre de gravité.
La distance dépend du kumi-kata
et de la position des pieds, déterminée par l’attitude.
Ces deux paramètres évoluent rapidement pendant le combat, et
particulièrement au moment de l’attaque. À noter que les
kumi-katas “musclés”
ont une influence négative sur la variation de distance dans la pratique
et ne font que diminuer l’incertitude
du combat. Mae-mawari
s'effectue lorsque l'adversaire est à distance de bras tendu et Ushiro
mawari lorque l'adversaire est à distance de bras plié.
La rythme (hyoshi) :
On peut considérer deux sortes de vitesse en fonction de la technique
et de l'aversaire :
- La rythme par rapport à sa propre technique et tactique
d'attaque :
- La vitesse :
- En dessous d'une vitesse-plancher, elle sera trop décomposée
et entraînera des problèmes de contrôle, d’équilibre
et de distance et sera trop facilement perceptible par l’adversaire
-
Au dessus d'une vitesse-plafond, elle sera mal faite, entraînera une saisie
mal assurée, un mauvais désquilibre et arrivera à contre-temps.
- Le rythme :
- La
phase de déséquillibre doit être est assez rapide pour fixer
les appuies d'Uke et empêcher l'esquive.
- La
phase de préparation doit être particulièrement rapide pour
que Tori ne soit pas contré par un blocage.
- La
phase de l’exécution doit être la vitesse maximale. Tori
“explose” d’énergie.
- Le rythme par rapport à la technique et tactique d'attaque de l’adversaire
:
Il y a trois rythmes... :
- le rythme dans le déplacement
- le rythme dans la respiration (kokyu) (nogare, inspiration ventrale ; ibuki
expirer)
- le rythme des contractions et des relâchements
... et deux cas de figure :
- Le rythme concordant :
Le deux adversaires ont un rythme qui s’accordent bien, ils se déplacent
en harmonie et leurs mouvements se complètent et s’évitent.
On peut observer la même chose lorsqu’ils sont immobiles.
Le rythme concordant rend difficile voir impossible la réussite d'une
technique ou d'un tactique d'attaque.
- Le rythme discordant :
L'un des adversaire prend l’ascendant sur l'utre en prenant l’initiative
du déplacement et du contrôle et désaccorde le rythme de
l'interaction. Il en résulte une domination d'un des combattants sur
son adversaire qui devient plus passif et subit le combat.
Le rythme discordant est une des conditions indispensable pour réussir
une technique ou une tactique d'attaque.
En fait, le rythme du combat est la composante de chacune des deux rythmes
des adversaires.
- Si les partenaires sont de niveau égal, il y a deux solutions :
- soit leurs rythmes s’opposent
et s’annulent et le rythme est concordant.
- soit chacun impose son rythme à
tour de rôle et le rythme est discordant.
- Si les adversaire sont de niveau différents le plus fort impose
son rythme et le rythme est discordant.
Distance et ryhtme :
Si la distance est bonne et le rythme mauvais alors l’adversaire a le
temps de réagir.
Solution : par exemple redoubler l‘attaque ou enchaîner.
Si le rythme est bon et la distance mauvaise alors la technique risque d’être
ratée.
Solution : modifier ou changer de techniques.
Pour y arriver, dans les deux cas, il faut une bonne mobilité et une
disponibilité permanente.
Ma-ai (distance de réunion) :
Le ma-ai, est un terme d'arts martiaux japonais se référant, la
« distance d'engagement ». C'est un concept complexe, incorporant
non seulement la distance entre adversaires, mais également le temps
nécessaire pour la parcourir, l'angle et le rythme de l'attaque. Il s'agit
spécifiquement de la position exacte depuis laquelle un adversaire peut
atteindre l'autre. Par exemple, le ma-ai face à un adversaire rapide
est plus long que celui d'un adversaire lent. Il est idéal pour un adversaire
de maintenir le ma-ai tout en empêchant l'autre de le faire, car il pourra
alors frapper avant que l'autre ne le puisse (ce qui est préférable
que de frapper en même temps que l'autre ou d'être frappé
sans pouvoir répliquer).
On distingue 3 ma-ai :
"Toma" : longue distance (minimum 1m20 ou 2 m et au de-là)
"Issoku itto-no-maai", appelé aussi Ittoma : distance d’un
katana et d’un pied appelé aussi "ma" ou "chuma",
distance moyenne (2 m maximum)
"Chikama" — (Chikama signifie « proximité »,
« voisinage », « alentour »), courte distance (0,3 m)