Le vrai jùdô |
Le vrai jùdô (ou plutôt
combat basés sur le jùdô)
ne se borne pas aux Nage-Waza
mais s'étend également aux Ne Waza et à toutes les situations
de combat (ce qui représente le propre du jùdô,
l'adaptation). D'ailleurs,
d'un point de vue purement technique,
les Ne Wazas sont nettement plus riche que les Nage-Wazas.
Les Nage-Wazas ne
se bornent pas non plus aux Tachi Wazas mais s'étend également
aux Sutémis qui
représentent bien l'esprit du jùdô
(l'accomodation, s'adapter
en cédant).
Lors d'un combat basé sur le jùdô,
on constate bien souvent que trois ou quatre techniques
seulement sont utilisées. Pourtant, chacun des protagonistes sait en
appliquer plus d'une cinquantaine sur un partenaire lors de l'entraînement.
Cela montre que l'essentiel n'est pas de connaître un maximum de prises
mais bien de savoir effectuer un travail de préparation indispensable
au placement (tsukuri) de la technique.
Cette aspect essentiel ne signifie pas qu'il ne faut pas apprendre un maximum
de technique mais seulement
précise ce que l'on entend par apprendre.
En effet, passer en revue superficiellement un maximum de technique
est inefficace. En revanche, connaître en profondeur une petit nombre
de technique en sachant
effectuer un travail de préparation indispensable au placement (tsukuri)
est certes plus efficace mais n'empêche pas de connaître un maximum
de technique tout en restant
dans cette optique.
Souvent, ce qui est mis en avant au jùdô
n'est pas spécifique au jùdô
mais à l'esprit
sportif. L'esprit
sportif est certe une des valeurs qu'à mis en avant Jigorô
Kanô dans sa doctrine "entraide et la prospérité mutuelle
(jitai kyoei)" à partir de laquelle Bernard Midan
créa, en France, en 1985, le code
moral du jùdôka mais est, en théorie, partagé
par l'ensemble des sports. Le jùdô
à ceci de particulier qu'il en était un des précusseurs
(1882) et qu'il l'a toujours particulièrement cultivé. Le jùdô
est donc aujourd'hui l'un des portes parole légitime et privilégié
de l'esprit sportif.
D'une manière générale, le "vrai jùdô"
ne désigne pas une pratique particulière mais un cheminement intérieur
(démarche personnelle) consistant à tendre vers
un principe directeur
logique et rationnel
(ni religion ni
magie) à but pragmatique, basé sur l'adaptabilité (jù)
du corps (tai) et de l'esprit (ghi) et de l'entraide et la prospérité mutuelle (jitai
kyoei) afin d'obtenir le bon et habile usage de l'énergie (seiryoku zenyo) dans toutes les situations
dans le but de tendre vers le bien-être
et le développement humain (kojin no kansei). Parvenir à suivre
cette ligne de conduite dans la vie de tous les jours nécessitant un
dévouement (shin)
constant envers soi et les autres.