S'inscrire dans un club de jùdô |
Différents désideratas amènent les élèves
et/ou les parents à s'insrire au jùdô
:
- la discipline et le
caractère : la valeur
morale, l'attitude au dôjo,
la volonté
- Technique : la maîtrise
technique, la
défense personnelle, le culturel, un projet de carrière de
grade
- Physique : l'amaigrissement,
l'entretien physique, la prise de muscle, la carrière sportive, le plaisir
de pratiquer
Même si tous ces thèmes sont abordés par
l'enseignant, le problème
vient parfois des différences entre l'orientation de l'enseignement vers
un ou plusieurs de ces objectifs et les desiderata de l'élève
et/ou des parents.
Notons une différence fondamentale entre la méthodologie
orientale et la méthodologie
occidentale :
Dans la méthodologie
orientale une même technique
devra être répétée un très grand nombre de
fois avant d'être acquise et passer à la suivante, ainsi :
- l'élève oriental aura l'impression de progresser par la forte
qualité de cette connaissances technique.
- l'élève occidental aura l'impression de stagner par la faible
quantité de cette connaissance technique.
Cest le spécialiste : savoir presque tout sur presque rien.
C'est la société qui prime sur l'épanouissement personnel.
Dans la méthodologie
occidentale les techniques
devront s'enchaîner afin d'initier à un maximum de technique,
ainsi :
- l'élève oriental aura l'impression de stagner par la faible
qualité des connaissances techniques.
- l'élève occidental aura l'impression de progresser par la forte
quantité de ces connaissances techniques.
C'est le généraliste : savoir presque rien sur presque tout.
C'est l'épanouissement personnel qui prime sur la société.
Comment choisir votre dojo ?
- La proximité et les horaires : Tout ceci n’a l’air de rien mais il est très difficile dans un monde qui va à deux cent à l’heure de trouver des lieux et des horaires compatibles avec une pratique harmonieuse et respectueuse de notre intégrité physique et mentale. Si vous êtes un jeune débutant, vous pensez sans doute que vous pouvez pratiquer n’importe où, n’importe quand et dans n’importe quelle condition n’est ce pas ? Et bien c’est une erreur qui amène douleur (itami), blessure, fatigue (hirou), stresse (tension) et incompréhension (d’où découle une mauvaise pratique en général).
Il est important ainsi de trouver un dojo où vous pourrez vous rendre sérieusement (je veux dire par là de façon régulière et à des horaires bien déterminés) et donc qui soit sur votre chemin habituel. Si vous n’avez pas le choix (loin des grandes agglomération vous n'aurez pas beaucoup de choix), soyez pragmatique et n’allez pas vous offrir 3h de transports quotidien pour aller chez le professeur qui va bien (certains petits clubs ont de très bons professeurs).
Beaucoup de débutants axent leur recherche de dojo en se fondant souvent uniquement sur l’avis de leur connaissances qui leur indique des endroits très éloignés de chez eux et rendant donc les conditions de leur pratique très difficile sans pour autant bénéficier d'un meilleurs professeur. Ils disposent en effet très souvent d’un club local tout à fait bien, proche de chez eux.
Prenez donc d’abord un dojo local où vous vous sentez bien et complétez par des stages (privés, fédéraux peu importe) que ne manquerons pas de donner les fameux experts plutôt que d’exploser votre budget transport et adhésion et de vous retrouver à 20h30 à courir pour avoir un cours (exténuant au départ) alors que vous avez déjà votre journée dans les pattes. Vous vous épargnerez bien des frustrations et des traumatismes physiques. Ne l’oublions pas, notre quotidien use aussi nos capacités et nos articulations selon les tâches quotidiennes que vous avez à effectuer.
De même, il faut privilégier les horaires moins chargés ou le week-end si vous en avez la possibilité plutôt que les horaires tardifs (et pour ceux qui n’ont pas le choix évidemment, n’enchainez pas les cours tardifs si vous avez déjà des horaires crevants ou bien adaptez alors votre pratique à votre fatigue (hirou) en pratiquant plus gentiment à ces périodes).
- Professeurs multiples ou unique ? : Mieux vaut-il le professeur qui suivra votre enfant jusqu'à la ceinture noire où une équipe pédagogique ? Les grands clubs (supérieur à 100 adhérents) n'emploient que des équipes de professeurs et non un seul. S'il est vrai qu'un seul professeur, est mieux à même de connaître ses élèves qu’une grosse machine pédagogique, ces différents cours permettent d'appréhender la pratique de plusieurs professeurs en fonction de son niveau.
Pour ce qui est des débutants, ils vont mieux un professeur unique qui vous permettra d'avoir un bon suivi et une bonne cohérence. Pour les élèves plus confirmés, un équipe pédagogique possédant une harmonisation d'une évolution technique, d'une progression, d’une méthodologie, d'une programmation, d'une fiche de séance, d'une méthode, d'une pédagogie et d'une évaluation est préférable. Cependant, lorsque vous cherchez un dojo et rien ne vous dit que son enseignement vous conviendra où sa façon de faire. Ce lien que vous tisserez ou pas ne peut se faire dans l’instant et donc plutôt que de changer complètement de dojo comme de chemise en cours d’année le temps de trouver votre bonheur, mieux vaut là aussi se montrer pragmatique et privilégier l’équipe pédagogique la plus large et la plus organisée possible. Cela vous permettra aussi de ne pas vous enfermer dans le style du professeur que vous aimez le plus. Il est aussi très important de conserver votre liberté d’élève et seul le fait de ne pas vous axer sur un seul professeur vous le permet (et cela ne vous empêche pas non plus d’aller un peu plus travailler avec le professeur que vous prédérez). Agir ainsi, c'es vous mettre dans les conditions d’une ouverture d’esprit.
- Les installations du Dojo : les douches, les vestiaires, l’isolation et la dureté du tatami
Travailler sur un tatami usagé 3 à 4 heures par semaines use le dos et les genoux. S’il est sale et mal entretenu, on peut se blesser ou avoir des mycoses. Si le dojo est mal isolé, on crève de chaud dès qu’il y a un rayon de soleil et l’hiver on s’y gèle le keikogi. Choisissez un dôjô qui vous parait le plus propre et le mieux entretenu et équipé possible afin de prévenir tout désagrément et d’y travailler dans un meilleur état d’esprit. C’est exactement comme pour un individu, avez-vous envie d’échanger un harai Goshi au contact de l’aisselle d’un partenaire qui sent le renfermé ?
- Club fédéré ou pas ? : Pratiquement tout les clubs de judo sont fédérés à la FFJDA.
1er cas : le club est affilié à la F.F.J.D.A.
Avantages :
Le club profite de toutes les installations de la F.F.J.D.A.
et a la possibilité de participer à l'ensemble des compétitions
organisé par la F.F.J.D.A.
Inconvénient :
L'obligation de tous les membres du club dès l'âge de 4 ans et
particulièrement pour les membres du comité directeurs de prendre
la licence
F.F.J.D.A. d'un montant
de 34€ (à renouveller tous les ans), du passeport
sportif* de 8 € (à renouveller tous les huit ans) et d'un certificat
médical (Article
L3622 du code de santé publique) de moins de 2 mois d'aptitude à
la pratique du jùdô
y compris en compétition
En effet si conformément à l'article 3622-1 du code de
la santé publique, seule la première délivrance d'une
licence
sportive est subordonnée à la production d'un certificat
médical (Article
L3622 du code de santé publique) attestant l'absence de contre-indication
à la pratique des activités physiques et sportives, valable pour
toutes les disciplines à l'exception de celles mentionnées par
le médecin et de celles pour lesquelles un examen plus approfondi est
nécessaire, le certificat
médical (Article
L3622 du code de santé publique) mentionnant l'absence de contre-indication
à la pratique du jùdô,
jùjùtsù, en compétition est
obligatoire pour les compétiteurs. Le jour de la compétition,
il doit dater de moins d'un an. Tout médecin peut signer un certificat
de non contre-indication à la pratique du jùdô,
Jùjùtsù en compétition. Sur
le passeport sportif figure le certificat
médical (Article
L3622 du code de santé publique) complété très
lisiblement avec la signature et le cachet du médecin ainsi que la date
d'établissement.
2e cas : le club n'est pas affilié à la F.F.J.D.A.
Avantages :
Aucune prise de licence
ni de passeport sportif d'aucun
membres du club
Inconvénients :
Le club ne profite d'aucune installation de la F.F.J.D.A.
et n'a la possibilité de participer à aucune des compétitions
organisé par la F.F.J.D.A
Si on reprend les objectifs du jùdô :
1- Jùdô ishinhô : le plaisir (le ressenti) |
2- Jùdô shushin-ho (moralité/empêcher d'avoir des émotions inefficaces/pleinne conscience) |
3- Judô shobu-ho (combat/défense personnel) |
4- jùdô taiiku-ho (éducation physique : méthode scandinave) |
- Il reste l'objectif numéro un : le plaisir ! (les potes, l’ambiance, l’animation du dojo etc…) : L’une des règles fondatrices qui conduit la vie d’un dojo est celle de travailler dans la joie.
Mieux vaut choisir avant tout un dojo où vous vous sentez bien quand vous êtes débutant. Peut être qu’après un an ou deux, vous souhaiterez partir pour chercher autre chose mais au départ, vous garderez une bonne impression de ce qui vous amena au judo et vous transmettrez du positif à votre entourage (hors et sur le tatami).
Nous ne sommes pas là pour nous prendre au sérieux. Au départ, nous sommes tous là pour la joie de la pratique. Ce qui implique évidement de la pratique mais qui ne peut pas aller sans des sourires et de la sympathie.
On peut enfin parler de l’animation du club qui reste pour moi très importante, si l’équipe enseignante est motivée elle peut prévoir aussi comme bonus des sessions d’entrainements particulières (sur tel ou tel thème, avec tel ou tel invité…) ou des événements et stages spéciaux (repas, séance photo ou cours techniques…) qui font « le petit plus » de tel ou tel club en dehors de la notoriété de son ou de ses professeurs. Choisissez l’endroit qui vous ressemble et qui vit sans pour autant se prendre la tête. Allez y avec vos amis (voire même de la famille ou en couple). vous en tirerez là encore, l’esprit d’ouverture primordial à la pratique de cet art qu’est le judo.