L'humilité |
L'humilité :
Humilité (de humus, la terre), est la qualité de celui qui se
voit lui-même de façon réaliste. L'humilité s'oppose
à toutes les visions déformées que l'on peut avoir de soi-même
(orgueil et manque
d'assurance), visions qui peuvent relever de la pathologie à partir
d'une certaine intensité. L'humilité n'est pas une qualité
innée chez l'homme, on considère communément qu'elle s'acquiert
avec le temps, le vécu et qu'elle va de pair avec une maturité
affective ou spirituelle. Elle s'apparente à une prise de conscience
de sa condition et de sa place au milieu des autres. La fierté
n'est pas incompatible avec l'humilité car on peut être fier
de soi pour ce qu'on a réalisé, justement parce que l'on a assez
d'humilité pour prendre conscience que l'on a fait beaucoup pour ce que
l'on est. Par opposition, c'est souvent par manque d'humilité qu'on se
dévalorise, en sous-estimant ses propres capacités et donc en
considérant nos réalisations comme médiocres par rapport
à ce que l'on croit être. On peut donc faussement percevoir l'humilité
des autres comme une apparence de manque
d'assurance ou une apparence d'orgueil.
La vanité est une forme de fierté
de ce ceux qui manque d'assurance et qui désir
être approuvé par les autres. C'est une incertitude
sur soi que les éloges guérissent.
"Valoir exactement ce qu'on paraît ne pas chercher
à paraître plus qu'on ne vaut... "
André Gide
Le manque d'assurance est lié
soit :
- à une remise en question passagère induis par l'humilité
et donc sans déstabilisation
- à un narcissisme défaillant
avec déstabilisation
L'humilité n'est pas liée à la manière dont on se montre aux autres mais au rapport avec soi-même.
- "Être fort psychologiquement c'est savoir se remettre en question sans pour autant être déstabilisé"
Humilité
(modestie intériorisée) |
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Vanité |
L'humilité n'est pas la modestie affichée Minorer ses qualités ou avouer avec franchise son ignorance sont propres à la modestie comme à l’humilité. Pourtant, il existe une différence de taille entre les deux. Bien malin celui qui pourrait faire la différence entre humilité réelle et modestie de circonstance. Le mot humilité serait un dérivé du latin humus, « le sol, la terre » ; et modestie viendrait du latin modestia, « modération » dans le sens d'une conduite, d'un comportement mesuré, réservé. La terre pour l'humilité, le terreau sur lequel pousse la personnalité, son essence, son intériorité. La conduite, le comportement pour la modestie. L'apparence, au sens jungien du terme, le masque social, la persona. Les cartes sont forcément brouillées car les apparences sont trompeuses. « La modestie joue souvent à l'humilité, mais, au contraire de l'humilité, elle est extérieure et en surface, plutôt qu'intérieure et profonde. Au mieux, elle est de l'ordre des bonnes manières. Ce qui fait d'ailleurs qu'une personne intérieurement humble peut parfois paraître arrogante dans sa façon de s'exprimer. La modestie implique souvent, « un art de la superficialité, peut-être même parfois de l'hypocrisie ou de l'inauthenticité ». Entre ego et bon narcissisme La capacité à être humble prend sa source dans
le narcissisme du sujet.
« Se dénigrer ou avoir des difficultés à
recevoir des compliments passe parfois pour de l'humilité, alors
que cela peut être l'expression d'un profond manque
d'estime de soi ou une manifestation de fausse modestie
de circonstance pour camoufler un ego hypertrophié. » À
l'inverse, un bon narcissisme
met à l'abri de l'orgueil
comme de l'autodépréciation. « Avoir conscience
de sa valeur et de ses limites aide à vivre dans le confort avec
soi-même et avec les autres. Les talents et qualités ne
sont ni " gonflés " ni diminués, les failles
et les manques ne sont ni maquillés ni source de dévalorisation.
» Flavia Mazelin Salvi en partenariat avec Psychologies (wwwpsychologies.com) |