Le rôle de l'enseignant en compétition amicales

Les enseignants ont un rôle important à jouer dans les compétitions amicales à savoir de veiller au bon déroulement des pesées, des combats, de l'arbitage et commissaire sportif, rester pour la remises des récompenses ainsi que pour guider les parents. Ceux-ci sont les seuls professionnels de jùdô présents et il convient donc de les écouter avec attention et de suivre leur recommendation. Il n'est d'ailleurs pas normale de demander aux enseignants de se pousser afin que les spectateurs puissent voir. En effet, les enseignants sont là pour travailler et non donc pas à être génés. À titre d'exemple, c'est comme si dans une pièce de théâtre on demandait à un acteur de se pousser pour mieux voir les autres. Il serait même interressant d'indiquer par le biais d'affiche :
- aux spectateurs de ne pas demander aux enseignants de se pousser
- aux organisateurs de ne pas demander aux enseignants de ne pas encourager leurs élèves
En revanche, les enseignants ne sont pas là pour remplacer les bénévoles dans leur rôle d'arbitre ou de commissaire sportif. Cela peut leur arriver dans le cas où ils n'ont pas d'autres prérogatives mais ils ne sont en aucun cas là pour ça. C'est au club accueillant à trouver le nombre de bénévole nécessaire avant la compétition.
Avant et entre les combats, l'enseignant est là pour donner des directives pour préparer le corps de l'élève à produire l'effort nécessaire pour le combat.

L'enseignant n'a donc pas à rester sur le bord à boire un café et à discuter avec ses homologues mais à rester avec ses élèves, à monter sur le tatami avec eux pour les préparer (échauffer, les rassurer, les motiver) à la compétition.

Pendant les combats, le soutien psychologique se décline en trois axes principaux :
- soutien à l’effort dans l’engagement de l’athlète (motivation, shin)
- conseils techniques, tactiques et stratégies (ghi).
- conseils de gestion physique (tai)
Le soutien psychologique en compétition fait parti de la formation du jùdôka pour développer le Shin (la volonté) et le Ghi (la technique) en situation réelle. L'esprit de compétition est toujours une bonne chose tant qu'elle est encadrée par le respect des règles et des autres.

Certains organisateurs interdisent le soutien psychologique des enfants en bas âge à cause de la peur de débordement ou de leur vision biaisée du combat comme étant une bagarre (querelle violente, mêlée bruyante et désordonnée). Le coaching est vu comme une exacerbation du caratère agressif de l'athlète afin d'assouvir la véritable finalité, selon eux, de la victoire à tout prix qui serait vu comme disproportionné au vu des enjeux. en rappelant que ce n'est pas le championnat du monde.
Le soutien psychologique est basé sur une vision que faire du jùdô c'est ainsi passer d'Arès à Athéna. De la bagarre (querelle violente, mêlée bruyante et désordonnée) au combat. Le salut est là pour marquer le fait qu'on entre dans un combat réglementé sans animosité (Athéna) et non pas dans une bagarre physique brutale chargée de rancune (Arès). L'important c'est de se donner à fond jusqu'au bout c'est à dire essayer, de ne jamais perdre espoir et en toutes circonstances, de faire de son mieux (ganbaru) pour ne pas avoir de regret, avoir foi en ce que l'on fait et rechercher inlassablement à s'améliorer (kaizen).

Représentation 1
Représentation 2
Représentation 3
La compétition est nocive. Elle pervertit les enfants en les dévalorisant ou en les rendant aggressifs
Le plus important est de faire de son mieux en compétition et de se servir du résultat pour progresser.
Le résultat en compétition est la seule chose qui compte. Perdre est la pire chose.

Les représentation 1 et 3 sont des représentations qui ne sont pas compatible avec l'esprit du jùdô. Dans les deux cas la compétition est vu comme une bagarre (querelle violente, mêlée bruyante et désordonnée) physique brutale chargée de rancune (Arès). La représentation 1 veut l'éviter alors que la représentation 3 l'accepte. Il ne faut ni l'éviter ni l'accepter mais la redéfinir comme étant la représentation 2.

Il est courant de voir certains enfants jùdôkas rouges de honte devant le comportement de leur parents pendant une compétition. En effet, ces derniers ne connaissant parfois pas les valeurs morales du jùdô, on a souvent pu entendre des encouragement tels que "vas-y tue le!" de la part de certains parents, lors de compétitions amicales dès la catégorie mini-poussin. Ces propos évidemment plus que déplacés n'ont généralement d'autre effet que de faire rougir de honte les enfants jùdôka auxquels ils sont destinés. Les enseignants et les arbitres ont le devoir de sanctionner ce genre de comportement.

Voir aussi :
Le soutien psychologique
Le championisme
L'adversité
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