Ce terme vient des termes grecs meta, odos et logos, est la réflexion sur la méthode

La méthodologie est une démarche adoptée par des chercheurs, des didacticiens, des linguistes, des éditeurs et des enseignants afin de réaliser une méthode. Elle se doit de fournir un ensemble de procédures d’apprentissage (seicho) aux concepteurs de méthodes afin de déterminer leurs lignes de réalisations.

Notons une différence fondamentale entre la méthodologie orientale et la méthodologie occidentale :
Dans la méthodologie orientale une même technique devra être répétée un très grand nombre de fois avant d'être acquise et passer à la suivante, ainsi :
- l'élève oriental aura l'impression de progresser par la forte qualité de cette connaissances technique.
- l'élève occidental aura l'impression de stagner par la faible quantité de cette connaissance technique.
Cest le spécialiste : savoir presque tout sur presque rien.
C'est la société qui prime sur l'épanouissement personnel.
Dans la méthodologie occidentale les techniques devront s'enchaîner afin d'initier à un maximum de technique, ainsi :
- l'élève oriental aura l'impression de stagner par la faible qualité des connaissances techniques.
- l'élève occidental aura l'impression de progresser par la forte quantité de ces connaissances techniques.
C'est le généraliste : savoir presque rien sur presque tout.
C'est l'épanouissement personnel qui prime sur la société.

Deux grandes tendances chez les enseignants de jùdô sont à constater :
- les « traditionalistes » qui vont privilégier l’aspect technique (la belle technique) : héritage désyncrétique de Mikinosuke Kawaishi
- la « tendance sportive » partisans d’un apprentissage plus contextualisé, où technique et tactique entretiennent des rapports étroits dès le départ des apprentissages : héritage syncrétique de Ichiro Abe

La démarche d’enseignement :

L’objectif est de rendre les élèves acteurs dans la construction de leurs savoirs. Pour cela, on essaiera de les associer le plus possible à la construction de solutions motrices communes permettant de résoudre un problème posé.

Ainsi, pour l’appropriation des techniques, nécessaire à la résolution d’un problème initial, nous privilégierons toujours :

1- Dans un premier temps une phase de recherche où le duo évolue dans une relation partenaire / partenaire pour résoudre le problème posé.

2- Suite à cette recherche, une mise en commun des solutions trouvées par le groupe permet à l’enseignant de faire émerger les principes fondamentaux à retenir pour résoudre le problème.

Si la ou les solutions techniques trouvées par le groupe sont :
- « correctes », l’enseignant les exploite pour en faire un référentiel technique commun.
- dans le cas contraire, l’enseignant exposera les solutions techniques qu’il prévoyait de mettre en œuvre pour répondre au problème posé.

3- La phase suivante nécessite une répétition, il semblera alors primordial de faire répéter la ou les solutions techniques retenues dans une situation d’Uchi-Komi.

4- Comme tout apprentissage nécessite une recontextualisation du problème dans une situation d’opposition, pour cela le duo évoluera vers une relation Kakari-geiko (attaque/défense). Cette phase permettra :
- de vérifier l’efficacité des techniques communes retenues
- puis d’aborder la défense et la contre attaque dans un deuxième temps.
—› utilisation du jeu

 
Phases de recherche ‹–› Phases de théorisation
- Phase de systémisation dans des exercices
- Phase de ré-investissement
 
1. Stratégies métacognitives 2. Stratégies d'élaboration 3. Stratégies de répétition
Activité principale des élèves
Résoudre une situation problème. L'élève doit prendre en charge la responsabilité de la résolution de ce problème et la validation de sa production. Écouter et être attentifs. Il n'y a pas de travail de recherche de la part de l'élève. Effectuer une succession de tâches guidé.
Rôle principal de l'enseignant
Assurer la dévolution du problème au élèves.
Animer la phase de confrontation des résultats.
Institutionnaliser des connaissances.
Communiquer ou montrer le savoir. Aider les élèves à résoudre des tâches proposées en aplanissant les difficultés
Institutionnaliser des connaissances.
Rôle des erreurs*

La prise de conscience et le dépassement de certaines erreurs sont essentiels pour l'acquisition de concepts. Ainsi certaines erreurs sont provoquées volontairement, de façon à ce que les élèves puissent les dépasser après les avoir reconnues comme étant des erreurs.

Les erreurs sont des manques. Elles doivent être évitées surtout pour gagner du temps. Ce sont des manques, elles doivent êre évitées, car eles laissent des traces indélébiles.
Position du savoir
Le savoir est construit par l'élève. Le savoir est transmis par l'enseignant. Le savoir est découvert par l'élève
Qui contrôle la production des élèves
L'élève, soit à l'aide du milieu, soit suite à un débat. L'enseignant. L'enseignant.
Situation d'apprentissage optimal
Introduire un concepte nouveau pour lequel il y a habituellement des erreurs très prégnantes ou pour donner du sens à une nouvelle technique Introduction d'un concept pour lequel il y a habituellement peu d'erreurs comme l'apprentissage de la nomenclature techniques. Acquisition d'automatismes.

* L'erreur a ceci de paradoxale qu'elle fait partie intégrante de l'être humain et ne peux donc pas être évité (=), qu'elle est source d'apprentissage (+) et qu'on doit tous tendre vers son erradication dans sa pratique (-) mais pas dans son enseignement sur l'objet de ces élèves.

5- La dernière phase de la démarche aboutira aux randoris. Situation de référence où les deux éléments du duo ont à la fois l’initiative de l’attaque et de la défense dans le même temp.

L'harmonisation d'une évolution technique, d'une progression, d’une méthodologie, d'une programmation, d'une fiche de séance, d'une méthode, d'une pédagogie et d'une évaluation sur l'ensemble du club est une des conditions indispensable à la bonne marche de celui-ci.