Katame Waza :

Osae Komi Waza : les techniques d'immobilisation basées sur le jùdô

Katame Waza

L'action de Tori s'appelle "prise" ou "mouvement" et consiste à saisir l'adversaire pour effectuer un contrôle puis une déstabilsation afin d'arriver à la maîtrise d'Uke ;

Enseignement tiré de Hachinosuke Fukuda de l’école Tenjin Shinyo Ryu (école du cœur du saule, née de la fusion de l’école Yoshin Ryu crée en 1733 par un médecin japonais appelé Akiyama Shirobei Yoshitoki ayant étudier les art martiaux chinois et s’appuyant sur ses connaissance médicales et anatomique et de l’école Shin no Shindo Ryu crée par un policier d’Osaka reprenant la précédente en y ajoutant de nouvelles techniques) spécialisée dans les atemi waza (coup frappés), les osae waza (contrôles et immobilisations) et les shime waza (strangulation).

Osae komi : osae = immobiliser et komi = entrée en contacte, osae komi signifie : immobiliser en entrant en contacte

Lors d'un combat basé sur le jùdô, on constate bien souvent que trois ou quatre techniques seulement sont utilisées. Pourtant, chacun des protagonistes sait en appliquer plus d'une cinquantaine sur un partenaire lors de l'entraînement. Cela montre que l'essentiel n'est pas de connaître un maximum de prises mais bien de savoir effectuer un travail de préparation indispensable au placement (tsukuri) de la technique. Cette aspect essentiel ne signifie pas qu'il ne faut pas apprendre un maximum de technique mais seulement précise ce que l'on entend par apprendre. En effet, passer en revue superficiellement un maximum de technique est inefficace. En revanche, connaître en profondeur une petit nombre de technique en sachant effectuer un travail de préparation indispensable au placement (tsukuri) est plus efficace mais n'empêche pas de connaître un maximum de technique tout en restant dans cette optique.

Toutes les techniques de jùdô peuvent s'effectuer à droite ou à gauche.

L'Osae Komi ("osae" immobiliser et "komi", en contact) c'est contrôler sans être contrôlé. Il s'agit d'appliquer une technique d'immobilisation valide pendant un certain temps continu pouvant aller jusqu'à 20 secondes consécutives. Il s'agit de plaquer l'adversaire sur le dos contre le sol en le contrôlant étroitement par une pression s'exerçant dans la direction opposée à celle que pourrait prendre n'importe quelle tentative de se décoller du sol ou de se retourner sur le ventre. L'utilisation de l'immobilisation au sol en Jùdô/Jùjutsu est destiné à la base à frapper l'adversaire. Celui-ci est maintenu sur le dos pour l'empêcher de se relever facilement. En effet il est plus difficile de se relever sur le dos que sur le ventre. Si l'immobilisation dure 20 secondes, Tori gagne par Ippon et le combat est terminé.
Les Osae Komi Wazas se composent des Shiho Gatames et des Gesa Gatames. Les kuzures désignent les formes dégradées qui peuvent être apprises, inventés où réinventés.

Shiho Gatame : Placer les épaules le plus possible au niveau des épaules d'Uke :
- dimension verticale : placer le bassin à la hauteur des épaules
- dimension horizontale : placer un genou au niveau de la hanche, les fesses abaissées au sol
Plaquer l'articulation sterno-claviculaire d'Uke en prenant appui sur l'articulation sterno-claviculaire, en abaissant le buste en avant et en poussant avec les pieds (orteils crochetés) les deux jambes repliées.
Il s'agit d'écraser par la partie large du corps.

Gesa Gatame : Placer le bassin le plus possible au niveau des épaules d'Uke :
- dimension verticale : placer le bassin à la hauteur des épaules d'Uke
- dimension horizontale : placer le bassin en contacte avec une épaule d'Uke
Plaquer en prenant appui sur les côtes, en penchant le buste latéralement et en poussant avec le pied (orteils crochetés) de la jambe pliée.
Il s'agit de trancher par la partie étréci du corps.

Dans les deux cas, écarter bien les genous.

Cette comparaison est une image. Mune désigne plus précisément le contre-plat de la lame d'un sabre.

Le plat du corps
Le travers du corps

Dans toute immobilisation il faut tenir compte de deux dimensions :
- la verticale, tête-épaules : le placement du bassin à la hauteur des épaules de Uke pour empêcher le passage par la position assise ou l'enroulement arrière
- l'horizontale, gauche-droite : le plaquage de l'articulation sterno-claviculaire d'Uke pour empêcher le passage par la position sur le ventre

Les contrôles sternaux (shiho gatame) s'effectuent en plaçant plaçant sa propre articulation sterno-claviculaire (le creux) sur celle de l'adversaire.
Les contrôle costaux (gesa gatame) s'effectuent en plaçant ses propres côtes sur l'articulation sterno-claviculaire (le creux) de l'adversaire.

1- Ushiro Gesa Gatame à gauche (articulation sterno-claviculaire côté cuisse)
2- Ushiro Gesa Gatame à droite (articulation sterno-claviculaire côté cuisse)
3- Kami shiho Gatame (articulation sterno-claviculaire côté genoux)
4- Yoko Shiho Gatame à droite (articulation sterno-claviculaire côté genoux)
5- Yoko Shiho Gatame à gauche (articulation sterno-claviculaire côté genoux)
6- Hon Gesa Gatame à droite (articulation sterno-claviculaire côté cuisse)
7- Hon Gesa Gatame à gauche (articulation sterno-claviculaire côté cuisse)
8- Makura Gesa Gatame à droite (articulation sterno-claviculaire côté cuisse)
9- Makura Gesa Gatame à gauche (articulation sterno-claviculaire côté cuisse)
10- Tate Shiho Gatame (articulation sterno-claviculaire côté genoux)

Jeux : Osae Komi

Il faut transformer une poussée vers le haut en poussée vers le bas
- sur les deux coudes en poussant sur les orteils dans les shiho gatame permettant un écrassement du buste avant de l'adversaire par placage de son propre buste avant. - sur un coude en poussant sur le pieds de la jambe arrière dans les gesa gatame permettant un écrassement du buste avant de l'adversaire par placage des côtes de son propre buste.

Chanson :
Main sur la tête : kami, mains sur l'épaule : yoko, main sur le sternum : tate.
Kami Yoko Tate !!

Les Shiho Gatame (contrôle dans les quatre direction) : position du "chiot"

Shiho gatame (le "chiot", la "pierre," le "cocon", la "tortue", "l'escargot" :
Cette posture est en réalité dynamique :
Les genoux doivent se raprocher le plus possibles des coudes (et pas le contraire). Les genoux doivent être le plus écarté possible. Les orteils doivent être crochetés pour pousser.
Le poids du corps doit reposer le plus possible sur les épaules d'Uke (la ceinture scapulaire de Tori sur la ceinture scapulaire d'Uke).
Kami Shiho Gatame (le casque) :
Contrôle des quatre directions par la partie supérieur du corps
Kuzure Kami Shiho Gatame :
Forme dégradée du contrôle des quatre directions par la partie supérieur du corps
Yoko Shiho Gatame (le pont) :
Contrôle des quatre directions par le côté du corps
Kuzure Yoko Shiho Gatame (le petit crabe, Mune gatame) :
Forme dégradée du contrôle des quatre directions par le côté du corps
Tate Shiho Gatame (la moto) :
Contrôle des quatre directions par la longueur
Kuzure Tate Shiho Gatame :
Forme dégradée du contrôle des quatre directions par la longueur

Tate-Shiho-Gatame
Kuzure-Tate-Shiho-Gatame
Tate-Sankaku-Gatame

Bien que la position "Kata Gatame" soit à la fois inclue dans les Shiho Gatame et les Gesa Gatame, la technique Kata Gatame est classée dans les Gesa Gatame.
Les Gesa Gatame (Contrôle par le travers) : position des "ciseaux cassés"

Gesa Gatame (les "ciseaux cassés):
Cette posture est en réalité dynamique :
D'abord, le coude doit être placé un peu plus loin que l'épaule. Les genoux doivent être écarté. Les muscles intercostaux doivent ensuite se détendrent replaçant ainsi l'épaule sous le coude. Enfin, le pieds de la jambe de derrière doit reposer entièremeent au sol pour pousser.
Le poids du corps de Tori doit reposer le plus possible sur les épaules d'Uke (côtes de Tori sur la ceinture scapulaire d'Uke).
Hon Gesa Gatame (le fauteille) :
Contrôle fondamentale par le travers du corps
Makura Gesa Gatame (l'oreiller) :
Contrôle en écharpe en oreillet
Kata Gatame :
Contrôle de l'épaule
Ushiro Gesa Gatame (Gyaku Gesa Gatame, le fauteuille à l'envers) :
Contrôle en écharpe en arrière

Le japonais est une langue complexe et souvent mal comprise dans le monde occidental. Les kanjis ont de nombreuses significations et utilisations. Lorsque les mots japonais sont traduits des éléments se perdent dans la traduction. La cause la plus courante de confusion, et probablement la racine de ce mythe, est la traduction de la technique "Kuzure Gesa Gatame". Il est souvent traduit en : "variante du contrôle en écharpe". Lorsque les gens voient cette traduction, ils ont tendance à penser que "kuzure" signifie variante et la mauvaise interprétation continue de trouver son chemin dans les textes traduits de l'anglais vers d'autres langues. Regardons ces noms et ce qu'ils signifient vraiment. Ces mots ne sont pas seulement des noms mais des principes et il y a une relation entre eux. Kuzure désigne la même chose que Kuzushi, tous deux signifiant "s'effondrer" ou "se désintégrer" c'est pourquoi nous pouvons voir dans le "Canon du judo" de Kyuzo Mifune qu'il fait référence à "Kuzushi Kami Shiho Gatame" et Kuzushi Kesa Gatame au lieu d'utiliser le mot kuzure. Kuzure Gesa Gatame signifie que la position d'Hon Gesa Gatame est en train de s'effondrer et que vous ne pouvez plus conserver cette forme et que vous devez vous réajuster. C'est pourquoi vous devez saisir ailleurs ou déplacer votre corps entre les différents Kuzure Gesa Gatame car vous ne pouvez pas conserver la position de base de Hon Gesa Gatame. Kesa n'est pas une "écharpe". C'est aussi une mauvaise traduction. Le kesa ressemble plus à une robe de moine bouddhiste qu'à une écharpe traditionnelle. Le "kesa écharpe" passe par-dessus votre épaule et sous votre bras. Uke porte donc Tori comme une "écharpe", d'où Gesa-gatame.

Fondamentalement, Shiho Gatame est un contrôle sternal et Gesa Gatame est un contrôle costale. Le placement des bras est donc secondaire.

Yoko-Shiho-Gatame s'effectue le bras entre les jambes pour venir cher la ceinture de manière très théorique. En effet afin de passer le bras entre les jambes pour venir cher la ceinture, il est necessaire de le placer en premier. Hors, le premier contrôle à effectuer est celui poitrine/poitrine rendant ultérieurement très difficile le passage du bras entre les jambes pour venir cher la ceinture.

Les Gesa-Gatame peuvent s'effectuer sans rompre le contacte que dans l'ordre suivant : Hon-Gesa-Gatame, Makura-Gesa-Gatame et Ushiro-Gesa-Gatame.

Dans les Gesa-Gatame, la jambe qui n'est pas en contacte avec uke sert de poussée afin de permettre la pression latéro-costale. Elle doit donc être positionné plus ou moins avec le pied à plat.

Dans les Gesa-Gatame, l'erreur la plus classique consiste à se baisser en avant pour maintenir Uke au sol au lieu de se pencher sur le côté.
Lorsque vous vous penchez en avant, dans les Gesa-Gatame, vous baisser la pression au niveau de la ceinture scapulaire. Cette erreur est dûe au fait que bon nombre de livre sur le judo indique qu'il y a un "contrôle avec le buste". Cette partie est souvent confondue à tort avec la poitrine. Ici, on devrait plutôt parler de flancs.
Cette erreur engendre la croyance selon laquelle Makura-Gesa-Gatame serait une technique inefficace alors qu'elle est tout aussi efficace que les toutes les autres techniques d'immobilisation.
Lors de l'exécution de Hon-Gesa-Gatame se baisser en avant pour maintenir Uke au sol peut se justifier pour palier à un mauvais placement de Tori positionné trop bas (ceinture pelvienne de Tori trop loin de la ceinture scapulaire d'Uke tout en restant collé au corps d'Uke). Il s'agit en fait d'une adaptation de la technique tendant vers Yoko-Shiho-Gatame.
Les Shiho-Gatame peuvent s'effectuer sans rompre le contacte que dans le cycle suivant : Kami-Shiho-Gatame, Yoko-Shiho-Gatame, Tate-Shiho-Gatame et Yoko-Shiho-Gatame.
Pour parvenir à placer tous les membres correctement, il suffit de placer tous ces propres membres en-dessous de ceux d'Uke suivant la place occupée :
Hon-Gesa-Gatame : jambe sous le bras et bras sous la tête
Makura-Gesa-Gatame : jambe sous la tête et bras sous le bras
Ushiro-Gesa-Gatame : jambe sous le bras et bras sous le bras
Kami-Shiho-Gatame : bras sous les bras
Yoko-Shiho-Gatame : bras sous la jambe et bras sous la tête
Tate-Shiho-Gatame : bras sous la tête

Littéralement, "Shi ho" veut dire "quatre directions" et "Gesa" est une veste de prêtre bouddhiste. Cette veste possède de très grands revers qui se croisent en diagonale sur la proitrine. Kesa-Kiri est l'action qui consiste à trancher quelqu'un d'une épaule à la hanche du côté opposé.

Dans les Shiho-Gatame, les orteils servivent de poussée afin de permettre la pression sternale.

Les Shiho Gatame s'effectuent ventre tourné vers le sol et Gesa Gatame assis sur une cuisse.

Les Shiho Gatame s'effectuent sur quatre appuis et les Gesa Gatame s'effectuent sur trois appuis.

Le Kôdôkan utilise également l'appellation "Kuzure Gesa Gatame" pour désigner "Makura Gesa Gatame" et "Ushiro Gesa Gatame".
Pour le Kôdôkan"Hon Gesa Gatame" et "Kami Shiho Gatame" sont les seules techniques ayant des forme dégradée désignée par "Kuzure". Il n'y a pas de "Kuzure" dans "Yoko Shiho Gatame", "Tate Shiho Gatame" ni dans "Kata Gatame".