L'image du parfun et des ingrédients :
J'ai beaucoup d'ingrédiens à ma disposition. Lorsque je fais
mon parfum, je ne choisis que certains ingrédients et pas d'autres.
Mon parfum a l'odeur exact que je souhaite. Il m'amène à penser
d'une certaine façon. Mon parfum n'est donc pas tous mes ingrédients
mais une partie de mon parfum provient d'une partie de mes ingrédients.
Si je choisis de rajouter un ingrédient à mon parfum, je change
mon parfum qui devient donc un autre parfum. Si je rajoute tous les autres
ingrédients, ce n'est qu'une accumulation d'ingrédients sans
parfum particulier.
L'image du couteau suisse et des outils :
J'ai beaucoup d'outils à ma disposition. Lorsque je fais mon couteau
suisse, je trouve un maximum d'outils. Si je trouve un autre outil et que
je le rajoute à mon couteau suisse, je complète mon couteau
suisse qui devient donc un couteau suisse plus complet.
Conclusion :
Le jùdô est un parfum et
non pas un couteau suisse.
Schéma
actuel et voulu par Jigoro
Kano |
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Ju (techniques exclues) |
jutsus (techniques choisies pour aborder le judo) |
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Jigoro Kano a tiré les techniques permettant d'aborder le jùdô d'une partie choisie des Jùjutsus. Techniquement parlant, le jùdô (rouge+jaune) est donc du Jùjutsu (en jaune). Philosophiquement parlant, le jùdô (rouge+jaune) englobe une grande partie du Jùjutsu (en jaune).
La partie que Jigoro Kano à choisie d'exclure n'est pas du jùdô puisqu'elle ne respecte pas suffisamment l'intégrité physique. Un enseignant de jùdô qui n'enseigne que la partie technique Jùjutsu sans la partie philosophique est en fait un enseignant de Jùjutsu. Rajouter les techniques de Jùjutsu qui ne font pas partie des techniques retenues par Jigoro Kano pour aborder le jùdô (techniques exclues) est un retour en arrière du principe jùdô vers la simple technique Jùjutsu
Schéma voulu
par les Jujutsukas |
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Jùjutsu |
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La partie du jùdô qui se rajoute au Jùjutsu dépend de l'absence de la partie du Jùjutsu dont Jigoro Kano s'est détachée.
Résultat
qu'ils obtiendront |
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Être titulaire d'une ceinture noir de Jùdô-Jùjitsu veut dire être dignitaire de la philosophie de Jigoro Kano (jùdô) et des techniques permettant de l'aborder (partie du Jùjitsu).
Les techniques exclues par Jigoro Kano (vulgairement appeléés Jùjitsu) ne doivent pas être enseignées à un jùdôka en dessous de la ceinture noire afin qu'il ne confonde pas le principe jùdô et la simple technique Jùjutsu.
Vouloir enseigner les techniques exclues par Jigoro Kano (vulgairement appeléés Jùjitsu) vient de la volonté d'élargir de canevas techniques en argumentant le fait que le jùdô et le dit Jùjitsu font partie du même art martial jusqu'à présent tronqué d'un même art martial : le Jùdô/Jùjitsu.
Jùdô/Jùjitsu |
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Cette représentation qui se veut réunificatrice a pour effet de séparer les techniques exclues par Jigoro Kano vulgairement appeléés Jùjitsu et les techniques choisies par Jigoro Kano vulgairement appelé jùdô.
Le Jùjutsu n'est qu'en fait que la partie technique du jùdô. Ce que l'on appelle vulgairement jùdô n'est qu'en fait qu'une partie du Jùjutsu lui même n'étant que la partie technique du Jùdô.
"Le Jùdô n'a rien à voir avec le Jujutsu. L'un commence là où l'autre se termine - la frontière commune étant le combat, qui est une fin pour l'un, un fondement pour l'autre." (cf p 255, Promenade en Jùdô., Yves Cadot).
Et les autres arts martiaux ?
Le Jùdô
et les autres arts martiaux (technique jujutsu exclus par Jigoro
Kano, Jujutsu
brésilien, aïkidô, karate, etc.) sont-ils complémentaires
?
Le réponse est clairement non ! Le Jùdô
ne s'est pas formé techniquement comme une accumulation de techniques
comme on rempli une caisse à outils pour être le plus efficace
possible lors d'une confrontation mais plutôt comme une statut
taillée dans la roche et où l'on aurait retiré toutes
les parties que l'on ne souhaitait pas.
Ceux qui pensent que le Jùdô et les autres arts martiaux sont complémentaires ont une représentation purement technique et n'ont pas compris le message de Jigoro Kano ou ne souhaite pas l'entendre.
Certains diront : "Sans développement vers d'autres sports, vers d'autres affiliations, je ne peux plus croire à la réussite"
La question est de savoir ce qu'est "la réussite". Visiblement, ici, on pense à la réussite financière ou au moins au fait de continuer à exister. En réalité, la réussite et donc la mission pour un club de jùdô est de promouvoir le jùdô et ses valeurs ou de disparaître en esseyant et en aucun cas d'exister pour exister comme une entreprise.
Le pratique du Jùdô sur le tatami n'a pour but que de former des corps et des esprits afin de tendre vers le bien-être et le développement humain (kojin no kansei). Parvenir à suivre cette ligne de conduite dans la vie de tous les jours est un cheminement intérieur (démarche personnelle) de toute une vie (do mu kyoku) nécessitant un dévouement (shin) constant envers soi et les autres. Le jùdôka tend à s'adapter (Jù) aux problèmes qui lui font face plutôt qu'à leur résister (go) pour obtenir le maximum d'efficacité.
Le jujutsu est-il l'ancêtre du jùdô ?
Le jùdô
est né d'une selection par Jigoro
Kano de techniques déjà existentes d'autres écoles
d'arts martiaux sans armes. Ces techniques choisies sont composées
de projections, de contrôles, d'étranglements, d'arthralgies
de coude et... d'atémis et d'arthralgies
d'autres articulations contenus dans les katas. Les autres techniques non
selectionnés le furent pour des raison d'inéfficacité
ou de dangerosité inutiles.
Ne nos jours le mot jùjutsu recoupe soit :
Principalement, à l'étranger, des anciennes école des
jùjutsu :
- l'ensemble des techniques non selectionnées par Jigoro
Kano des autres écoles d'arts martiaux sans armes connues de son
époque
En France, le jù-jitsu moderne qui date de 1970 :
- les techniques de jùdô
qui ne sont pas autorisées en randori de jùdô
- les deux premières visions plus les techniques autorisées
en randori de jùdô
Ces deux visions sont erronées. En effet à l'époque de
la création du jùdô
de Jigoro Kano, ces autres
écoles d'arts martiaux sans armes n'étaient pas du tout réunies
sous une même appelation.
Mais alors pourquoi cette idées reçue ?
Ces idées reçues est dûes au fait que dans
les autres arts martiaux c'est le cas à savoir que :
- l'ancêtre de l'aïkido est le aïkijutsu
- l'ancêtre du kendo est le kenjutsu
- etc.
De plus, le "Jùjitsu" date d'ailleur, en France, de 1907,
alors que le mot "jùdô"
ne date lui, en France, que de 1941. Ainsi en France, jusqu'au milieu du 20e
siècle, on parlait de "jùjitsu" au lieu de dire jùdô.
Enfin, il y a cette confusion entre le nom "jùjitsu" repris des début du jùdô en France durant la première partie du 20e siècle et des écoles de "jùjutsu" dont Jigoro Kanô à tirer une grande partie des techniques de jùdô.
Voir aussi : DifferencesJudo-JuJutsu.htm