L'une des représentations les plus répendus du jùdô est celle qui correspond en réalité au jùjutu.
« La raison pour laquelle j’ai adopté
le nom de JÛDÔ, au lieu de JÛJUTSU,
est que ma méthode n’est pas un art, mais une doctrine.
L’art est cultivé, mais c’est la
doctrine qui est l’essence du JÛDÔ.
»
Le mot jiu-jitsu fut utilisé au départ en France à la place du mot jùdô. Ceci explique pourquoi certains pensent que le ju-jitsu est à l'origine du jùdô.
Qu'est que le "jùjitsu"
ou "jùjutsu" ? Voici la définition la plus souvent entendue
:
" C'est l'ancêtre du jùdô,
c'est à dire non dépourvu de son côté martial, dangeureux,
plus proche de la réalité d'une "vrai" confrontation
à une agression physique. C'est aussi l'ancêtre de tous les arts
martiaux. "
Le mot "Jùjitsu" date d'ailleur, en France, de 1907, alors que le mot "jùdô" ne date lui, en France, que de 1941. Ainsi en France, jusqu'au milieu du 20e siècle, on parlait de "jùjitsu" au lieu de dire jùdô.
JIU-JITSU, subst. masc. inv. Étymologie et Histoire 1907 (Nouveau Larousse illustré Supplément qui atteste également les formes ju-jitsu et jitsu). Du mot japonais jù jutsu (autres formes ju jitsu, jiujutsu) composé de ju « calme, doux » et jutsu « technique », v. FEW t. 20, p. 97a. https://www.cnrtl.fr/etymologie/jiu-jitsu |
"Le Jùdô n'a rien à voir avec le Jùjutsu. L'un commence là où l'autre se termine - la frontière commune étant le combat, qui est une fin pour l'un, un fondement pour l'autre." (cf p 255, Promenade en Jùdô., Yves Cadot). |
Pour comparer le jùdô au jùjutsu
il est nécessaire de rectifier une idée reçue à
savoir que LE jùjutsu n'existe pas.
En réalité, ce nom recouvre deux pratiques martiales différentes
:
- LES jùjutsus ou yawara qui sont un courant d'arts martiaux composé
de différentes écoles très anciennes (ko-ryu) sur lequel
se base le jùdô
- le jui-jitsu ou ju-jitsu qui est né en 1970.
Le mot jujitsu qui désigne donc soit :
- les jujutsus à cause d'une erreur de prononciation historique très
répendue en France
- le jujitsu créé en 1970 en reprenant cette erreur de prononciation
historique
Il y a donc une différence entre :
- le jùjutsu (qui devrait s'appeler les jùjutsus) qui est une appelation d'un
regroupement a posteriri d'anciennes écoles disparates.
- le jujitsu (ou jui-jitsu ou ju-jitsu) qui est né en 1970 inspiré
du Kano-jutsu (ou Kano-ryu jujutsu), le jùdô
des premiers temps du Kôdôkan
1733 |
||||
Jùjutsu 1 |
Jùjutsu 2 |
Jùjutsu 3 |
Jùjutsu 4 |
Jùjutsu 5 |
Mauvaise prononciation |
||||
Jujitsu (1907) |
||||
Nouvel art martial |
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Jujitsu (1970) |
Création des jujutsus (1733) |
Création du jùdô
(Kano-jutsu ou Kano-ryu jujutsu) (1882) |
France : emploi du terme Jujitsu à la place
du mot jùdô (1907) |
France : emploi du terme jùdô
(1941) |
France création de l'art martial français
Jujitsu (1970) |
Certains pensent que le jujitsu est à l'origine du jùdô à cause de cette appellation originel du jùdô en France et de la confusion entre l'erreur de pronociation du mot jujutsu en jujitsu et sa reprise en 1970, date de la création de l'art martial français jujitsu.
Histoire DES Jùjutsus :
Venant de différents arts, c’est au VIIIe ou IXe siècle
que les "Bushi"
(guerriers gentilhomme), élaborent des techniques qui n'étaient
pas des systèmes de combat sans armes,
mais plutôt des moyens pour un guerrier non armé
ou légèrement armé
de combattre un ennemi lourdement armé
et blindé sur le champ de bataille. Au combat, il était souvent
impossible pour un samouraï d'utiliser son épée longue
ou son arme de poing, et serait donc obligé de s'appuyer sur son épée
courte, sa dague ou ses mains nues. Lorsqu'elles sont entièrement blindées,
l'utilisation efficace de ces armes
"mineures" nécessite l'emploi de compétences de lutte.
Les techniques de frappe étaient considérées comme moins
importantes dans la plupart des systèmes japonais plus anciens en raison
de la protection des amures des samouraïs et étaient utilisées
comme réglages pour leurs techniques de lutte et leurs projections.
Faisons une comparaison :
Dire que le jùjutsu est à l'origine du jùdô
c'est comme dire que les sports de combat sont à l'origine du MMA. C'est
vrai et c'est pas vrai. Les sports de combats sont bien à l'origine du
MMA mais si je demande à faire des sports de combat, on va me demander
: "Mais, lequel ?"
"L'annuaire Officiel du jùdô
International" page 17 Certains pense que ce principe serait dû à un dénommé Chin Gempin naturalisé sujet japonais en 1659, mort en 1671, dévoilà pendant son séjour au Temple de Kokushoji à Azabu (Tokyo), trois secrets de Jùjutsu à trois "Ronin" : Shichiroyeman Fukuno, Yojiyemo Miura et Jirozayemon Isogai. Après une sérieuse étude, chacun fonda sa propre école. Sans aucun doute, ce qui leur avait été révélé consistait en trois coups frappés du Kempo chinois (Ate Waza) Une autre pittoresque légende dit que Hisamori Takenouchi, natif du village de d'Haga, dans la province de Mimasaka, très croyant en la religion d'Atago, s'était retiré dans la montagne de Sannomiya, en juin 1532. Là, imprégné d'effluves divines, brûlant d'une fois ardente, il s'exerça, frappant un gros arbre d'un sabre de bois long de deux mètres. Nuit et Jour, avec assiduité, il continua son exercice, lorsqu'un soir, terrassé par la fatigue (hirou), il s'endormit, la tête sur son sabre. Soudain, dit la légende, un étranger Yamabushi aux cheveux de neige, apparut. Son arrivée était si inattendue que Takenouchi se demanda d'où il pouvait sortir. Le nouveau venu lui montra l'aventage d'un petit sabre sur un grand. Il lui conseilla de réduire son sabre de mointié pour obtenir vitesse et précision : en outre, il lui enseigna cinq manière d'arrêter une personne. L'art d'arrêter une personne, qui fut appelé Kogusoku, existe de nos jours après onze génération de professeurs, dans le jùdô et dans l'enseignement de l'école Takenouchi Ryu. |
Dès l’époque de Kamakura (XIIe au XIV siècle), les "Samurai" reprennent cet art et le codifie sous la forme de diverses écoles et dont leur utilisation pratique par ceux-ci a pris fin vers 1890. Le terme jujutsu (de l'ancienne japonais Nihon ko-ryu jujutsu) n'a été inventé qu'au XVIIe siècle, après quoi il est devenu un terme générique pour une grande variété de disciplines et de techniques tels que "kogusoku koshi no mawari", "kumiuchi", "taijutsu", "yawarajutsu", "wajutsu", "torite" et même "jùdô" (dès 1724, près de 158 ans avant Jigoro Kano) développés et pratiqués pendant la période Muromachi (1333-1573). Les plus anciens styles connus de Jujutsu sont le Daito-ryu Aiki-jujutsu daté de l'an 780-1200, Shinden Fudo-ryu (ce.1130), Tenshin Shoden Katori Shinto-ryu (c.1447) et le Takenouchi-ryu qui a été fondé en 1532. Autour de l'année 1600, il y avait plus de 2000 styles de jujutsu ko-ryu.
Au début du XVIIe siècle pendant la période Edo, le jujutsu continue d'évoluer en raison des lois strictes imposées par le shogunat Tokugawa pour réduire la guerre, sous l'influence de la philosophie sociale chinoise du néo-confucianisme, répandu dans tout le Japon via des philosophe tels que Fujiwara Seika. Au cours de cette nouvelle idéologie, les armes et les armures sont devenues des objets décoratifs inutilisées, de sorte que le combat au corps à corps a prospéré comme une forme de légitime défense et de nouvelles techniques ont été créées pour s'adapter à la situation changeante des opposants non blindés. Les nombreuses écoles de jujutsu se défiant en duels (la guerre des dojos : dojo Yaburi) dans un cadre qui devint si populaire pour les guerriers qu'il fût créé des randoris dans le but de s'exercer à se battre sans intention de tuer. Le vainqueur repartait avec l'enseigne et les disciples de l'école perdante. Les différents styles de chaque école ont donc évoluée dans ce sens.
Les jujutsus ont été introduit pour la première fois en Europe en 1898 par Edward William Barton-Wright, qui avait étudié Tenjin Shinyo-ryu et Shinden Fudo-ryu à Yokohama et Kobe . Il s'est également entraîné brièvement au Kodokan de Tokyo.
Histoire DU Jù-jitsu en France :
En 1970, Bernard
Pariset crée une méthode de Jujitsu qui s'intègre à
la FFJDA, synthèse
de judo d'aïkido et de karaté, et publiée par cette dernière
en 1976. (Le Tai Jutsu est né au même moment dans la fédération
Français de karaté) En 1982, la commission nationale Jujitsu de
la FFJDA à laquelle
Éric
Pariset (le fils de Bernard
Pariset) va participer activement est créée. Les USA ; l'Angleterre
et l'Allemagne font la même chose dans le même temps. La fédération
européenne de Jujitsu fait son apparition la même année.
Éric Pariset. – Né le 21 juillet 1954 à Paris. – Débute la pratique des arts martiaux par le jùdô à l'âge de 4 ans.par le Jùdô. Son professeur est tout naturellement son père, Bernard Pariset, jùdôka exceptionnel qui a écrit certaines des plus belles pages du Jùdô européen.– Sélectionné pour les Championnats du monde militaire de jùdô en 1973. |
Première Coupe du Monde : 1990
Premier Championnat du Monde : à Paris 1996, sous l'égide de la
FFJDA;
https://club.sportspourtous.org/busen-lapoutoie-self-defense-ju-jitsu-68/historique-du-ju-jitsu
https://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&u=https://en.wikipedia.org/wiki/Jujutsu&prev=search
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ju-jitsu_(styles_et_%C3%A9coles)
Étymologiquement :
- Jù qui est issu
du chinois classique se prononce Djiou.
Les dictionnaires Couvreur, Ricci et Wieger désignent ce caractère
chinois comme provenant du radical 75 Mu : le bois. Cette racine est redoublée
et le caractère Jù
(Jou, Jeou, Rou) (2451 du Ricci) signifiait donc, à l’origine,
jeune plante, jeune pousse... et, par extension flexible, élastique,
tendre, souple, doux. On retrouve ce caractère dans un texte classique,
le LIJI (Li Ki), ou Livre des Rites où il est affirmé, au chapitre
72 " Jou Neng Ke Kang " : " Plus fait douceur que violence ".
On retrouve également, en Chine, une école philosophique de tendance
néo-confucianiste,
se nommant Ju Tao (Rudao) (Jùdô
en japonais !), fondée en 1127 : " La Voie
de la douceur ".
Ce caractère Jou
(flexible) illustre bien l’anecdote de la fondation du Yoshin-ryu où
le Maître Akiyama
Shirobei Yoshitoki eut l’illumination en voyant une branche de saule
(Yo) ployer (Jù)
sous la neige et se redresser. Précisons, enfin, que le terme japonais
Jùdô (Voie
de la douceur ou
de la souplesse)
fut utilisée près d’un siècle avant Jigorô Kanô pour qualifier l’école
du Jikishin-ryu.
La notion d'adaptation/intelligence
:
L’essence du jùdô repose
sur le principe de l'adaptation/intelligence.
L'adaptation/intelligence
est l'ensemble des ajustements de conduite réalisé par un individu
pour faire évoluer une situation dans son sens.
Elle s’effectue soit par :
- L'assimilation à savoir l'ajustement de la situation grâce à
sa capacité d'application des connaissances
(ryu no maki) de l'individu.
Tori est l'attaquant.
- L'accommodation à savoir l'ajustement d’un individu grâce
à sa capacité d’apprentissage
(de compréhension) (tora
no maki). Tori est le défenseur.
Bien sûr, ces deux approches s’influencent l’une l’autre
dans le sens où tout apprentissage
amène un accroissement des connaissances
et que toute application des connaissances
nécessite un apprentissage
(une compréhension) de la situation.
Les combats basés sur le jùdô
peut donc être assimilé à une activité de résolution
de problème. Pour battre son adversaire, le jùdôka a donc deux possibilités
:
- soit il doit faire appel à un savoir technico-tactique
(tora no maki) qu’il
adapte en fonction des caractéristiques spécifiques de son adversaire
(accomodation), c'est l’intelligence
discernante.
- soit il impose une stratégie
(ryu no maki) à son
adversaire (assimilation), c'est l’intelligence
expérimentale.
- Jutsu désigne
l'art et la technique (jùjutsu et
non jùjitsu. jutsu = art, technique
et jitsu= vérité, réalité) Le caractère Jutsu
représente, l’ancien caractère chinois Shu (4458 du Ricci)
- (que l’on retrouve dans Wushu " Art Martial chinois ") - signifiant
habileté technique, art secret, procédé. Littéralement,
en chinois le Jeou Shu (Roushu), ou le Ju Jutsu, en japonais désigne
" l’art secret de la souplesse " ou " la pratique qui consiste
à ployer pour mieux se redresser ". Mais, en japonais populaire
ce caractère Jù
se prononce en réalité Djiou,
tandis que Jutsu se prononce Djioutsou...
Il est normal que les premières traductions en langue occidentale, utilisant
une transcription littéralement phonétique, aient alors traité
du " Djiou-Djioutsou "...
ce qui a, par la suite donné " Djiù-Djitsu
" puis " Jiù-Jitsu
"... Mais, dans ce cas, on devrait alors écrire Djioudô,
ou Jiùdô... Puisque le terme
Jùdô (... et non Jù
Dô) est désormais
universellement admis mieux vaut donc, logiquement, écrire Jùjutsu
en un seul mot et non Jiù Jitsu
!
L'utilisation du terme "jitsu" est donc une erreur historique.
Cela n’empêchera pas les puristes de prononcer à la japonaise
" Djioudo " et non Jùdô
!
- Dô
est un concepte plus large qui désigne un cheminement intérieur
consistant à tendre vers une
ligne de conduite et un état d'esprit. Pour bien comprendre “dô”,
qui se lit également “michi”,
il faut garder à l’esprit trois éléments indissociables.
Le premier nous est donné par l’étude de la graphie de ce
caractère. Celui-ci est composé de deux parties. L’une,
la partie supérieure, est un caractère en elle-même qui
se lit “shu” ou “kubi”. Aujourd’hui, cela signifie
“le cou” mais, autrefois, il avait pour sens “la tête”
ou “le chef”, “celui qui dirige”. La seconde, constituée
du reste du caractère est ce que l’on appelle une “clé”
et celle-ci a le sens de cheminement de déplacement. Ainsi, il s’agit
de se déplacer dans la direction vers laquelle on est tourné,
dans laquelle on regarde ou vers celle que l’on nous indique, nous explique.
Pour le deuxième élément, il faut s’intéresser
à l’histoire de l’utilisation de ce caractère au Japon.
À l’époque des codes (VIIe~XIIe siècle), “dô”
ou “michi” désigne
d’abord des axes de circulations vers des provinces lointaines. Il ne
s’agit pas du chemin concret qui relie un point à un autre mais
le fait de pouvoir s’avancer vers et à l’intérieur
d’une aire géographique délimitée par cette route
et qu’on ne découvre qu’au fur et à mesure de sa progression.
Très vite, par extension, ce terme désigne la zone géographique
en elle-même puis, par abstraction, un domaine particulier des activités
humaines, une spécialité comme les lettres ou le calcul. L’évolution
sémantique se poursuivant, “dô”
et “michi” en
viennent à désigner la méthode qui permet d’accéder
à cette compétence particulière mais aussi le principe
qui sous-tend cellle-ci. Le troisième élément nous fait
remonter aux origines de la pensée chinoise et notamment à Lao-Tseu
qui dicte le Tao-tö-king, texte de référence du Taoïsme,
vers le IVe siècle av. J.C. Or, Tao n’est autre que “dô
/ michi”. Lui le définit
comme l’absolu sans nom vers lequel on se doit de tendre. Cette définition
est reprise par le néo-confucianiste
Zhû Xi (1130~1200), Shushi en japonais (cf. jù
no ri), qui précise que “dô
n’est autre que le principe ultime”. Ainsi, la notion exprimée
par ce caractère serait le but indéfinissable, l’idéal
à atteindre, le Principe Universel contenu en chaque chose et vers lequel
tendent tous les principes particuliers. Mais c’est le moine japonais
Dôgen (1200~1253), dont le nom signifie “Origine de la Voie”
ou “Qui se base sur la Voie”,
qui offre pour la première fois une synthèse de ces trois éléments
: le but et la pratique ne sont qu’un. “Dô
/ michi” est donc
une notion dynamique de progression à l’intérieur d’un
domaine particulier indéfinissable que l’on ne découvre
que par l’expérience et la persévérance. Or, le particulier
contient dans son intégralité et son indivisibilité l’universel.
Devenir un spécialiste et poursuivre toujours sa route mène donc
vers l’universalité et la pratique permet à l’homme,
de par l’expression de ce qu’il a de plus profond en lui, de communier
avec l’Univers.
Dans bien des cas, il est préférable de traduire le kanjis“dô”
par "principe directeur",
que par “voie" ou "chemin”.
Une ligne de conduite (normes) et un
état d'esprit (dô) (valeurs), où corps
et esprit
s’éduquent et s’associent
pour tendre vers un même but.
" Pourquoi j'appelle ceci jùdô au lieu de jùjutsu ? Parce que ce que j'enseigne n'est pas seulement jutsu (= art ou pratique). Bien sûr, j'enseigne jutsu, mais c'est sur dô (= voie ou principe) que je voudrais insister spécialement. Le jùdô kôdôkan que j'enseigne a, comparé à l'ancien jùjutsu, des visés plus vastes, et différentes en techniques, de sorte que je pouvais lui donner un nouveau nom. Il existe deux autres raisons pour lesquelles j'évitais d'utiliser le terme jùjutsu : 1- Il y avait des écoles de jùjutsu qui souvent se laissaient aller à pratiquer de violentes et dangereuses techniques, en projection ou en torsion de bras ou de jambes Voyant ces choses, beaucoup de gens en venaient à penser que le jùjutsu était malfaisant de telle sorte qu'il était méprisé et regardé comme une chose pouvant avoir une influence néfaste sur les jeunes hommes... 2- Lorsque je commençais à enseigner, le jùjutsu était tombé en discrédit. Quelques maîtres de jùjutsu gagnaient leur vie en organisant des troupes composées de leurs disciples et faisaient des combats exhibition, pour lesquels l'entrée était payante. D'autres allaient jusqu'à se faire les acteurs de combats entre lutteurs professionnels de sumo et pratiquants de jujutsu. De telles pratiques dégradantes prostituaient un art de combat et me répugnaient." |
- Le jùdô est un cheminement intérieur (démarche personnelle) consistant à tendre vers un principe directeur logique et rationnel (ni religion ni magie) à but pragmatique, basé sur l'adaptabilité (jù) du corps (tai) et de l'esprit (ghi) et de l'entraide et la prospérité mutuelle (jitai kyoei) afin d'obtenir le bon et habile usage de l'énergie (seiryoku zenyo) dans toutes les situations dans le but de tendre vers le bien-être et le développement humain (kojin no kansei). Parvenir à suivre cette ligne de conduite dans la vie de tous les jours nécessitant un dévouement (shin) constant envers soi et les autres. Le Jùdôka tend à s'adapter (Jù) aux problèmes qui lui font face plutôt qu'à leur résister (go) pour obtenir le maximum d'efficacité. Le jùdô en tant que méthode de combat ayant une visée éducative, toutes les techniques portant atteinte à l'intégrité physique ont été supprimées.
- Littéralement, en chinois le Jeou Shu (Roushu), ou le Jùjutsu, en japonais désigne "l’art secret de la souplesse" ou "la pratique qui consiste à ployer pour mieux se redresser". Le Jùjutsu est l'art et la technique qui consiste à vaincre l'adversaire en s'adaptant à lui (Jù). Le Jùjutsu ayant une visée martiale, toutes les techniques portant atteinte à l'inégrité physique (coups frappés et les arthralgies sur tout le corps) n'ont pas été supprimées.
Si on prend ces deux définitions au sens littéral, la différence
entre le "jùjutsu" et
le "jùdô" ne réside
pas dans la technique mais dans
la visée. Le Jùjutsu à
une visée martial alors que le jùdô
a une visée éducative. De fait, si votre démarche est martial,
vous êtes jùjutsuka et si votre visée est éducative
vous êtes jùdôka.
Enfin, si votre démarche est compétitive il existe trois cas de
figure :
- soit votre seul but est d'éteindre l'efficacité technique
sans vous préoccupé de l'adversaire et vous êtes dans l'esprit
du Jùjutsu
- soit votre seul but est de vaincre en respectant les règles au pied
de la lettre et vous êtes dans l'esprit
du sport
- soit vous vous servez de la compétition en respectant l'esprit des
règles pour vous évaluer afin d'en tirer des leçons pour
progresser et vous êtes dans l'esprit
du jùdô.
Le Jùjutsu n'est que la partie technique du jùdô.
Le Jùjutsu est l’étude technique, alors que le jùdô est l’étude de la voie. L’étude de la voie est plus importante que l’étude de la technique, par l’étude des aspects moraux du jùdô « éducation de l’esprit ». Le principe et l’idéal du Jùdô : « Maximum-efficacité » et « bien-être et avantage Mutuel » est plus important que les méthodes de combats. Cela permet d’améliorer l’homme et contribue ainsi à une humanité meilleure pour la paix dans le monde.
Schéma
actuel et voulu par Jigoro
Kano |
||
Ju (techniques exclues) |
jutsu (techniques choisies pour aborder le judo) |
|
Jigoro Kano
a tiré les techniques permettant d'aborder le jùdô
d'une partie choisie du Jùjutsu.
Techniquement parlant, le jùdô
(rouge+jaune) est donc du Jùjutsu
(en jaune). Philosophiquement parlant, le jùdô
(rouge+jaune) englobe une grande partie du Jùjutsu
(en jaune).
La partie que Jigoro Kano
à choisie d'exclure n'est pas du jùdô
puisqu'elle ne respecte pas suffisamment l'intégrité physique.
D'une manière générale, ces concepts sont basés
sur la confrontation avec un environnement que l'on parvient à maîtriser
en s'adaptant (Jù)
pour obtenir le maximum d'efficacité
(Seiryoku zenyo). On ne peut
donc pas apprendre les techniques
basées sur le Jùdô et
de Jùjutsu seul mais toujours en
confrontation avec l'autre.
Le Jùdô est donc la généralisation
du Jùjutsu (Seiryoku
zenyo) à la vie quotidienne et à la vie en société
(jita kyoei). En Jùjutsu
on se sert du principe de l'adaptation pour élaborer la technique et
apprendre à ce battre. En Jùdô,
on se sert de la technique
pour illustrer le principe de l'adaptation et l'appliquer à la vie quotidienne
et à la vie en société.
En conclusion, le jùdô est en fait la nouvelle appellation du jùjutsu depuis 1882. Cette nouvelle appelation est justifié par l'élargissement du concepte "jù" à la vie quotidienne.
Jigorô Kanô appela donc son école principe
de la souplesse (jùdô) et enseigna
le Kano-jujutsu ou Kano-ryu jujutsu (technique de la souplesse de Kano
ou École de la technique de la souplesse de Kano)
afin d'arriver à ce principe de la souplesse (jùdô).
Le principe (do) devenant de plus en plus important, le principe martial devint
secondaire mais préservé dans certains kata
et notamment dans le Koshiki
no Kata. Après la seconde guerre mondiale, jùdô
se développa petit à petit en sport de combat jusqu'à entrer
dans le programme des Jeux Olympiques.
Le mot jujutsu est donc :
- soit un terme générique parmi d'autres désignant des
anciennes écoles de combat à mains nues sans frappe décisive
et en ce sens le terme générique jujusu est à l'origine
du jùdô
- soit un terme redécouvert dans les années 1970 désignant
une discipline définie par Bernard
Pariset qui se dissociera du jùdô
par l'intermédiaire de son fils en 1995. Le jujitsu en tant que discipline
continuera de se développé au sein du jùdô
tout en se revendicant être un composant martial du jùdô
se référence aux Kano-jujutsu ou Kano-ryu jujutsu des débuts
du jùdô.
Le jùdô a donc pour ancêtre les anciennes écoles (ko-ryu) disparâtres de génériquement appelé entre autre jujutsu mais pas de ce que l'on appelle en France le jujitsu (jujutsu moderne) né au début des années 1970 qui est une reprise des formes primitives de jùdô.
Analyse de l'évolution du développement de la FFJDA par rapport aux objectifs Historique du Jùdô :
L'objectif du jùdô :
1- Jùdô ishinhô : le plaisir (le ressenti) |
2- Jùdô shushin-ho (moralité/empêcher d'avoir des émotions inefficaces/pleinne conscience) |
3- Judô shobu-ho (combat/défense personnel) |
4- Jùdô taiiku-ho (éducation physique : méthode scandinave) |
Historiquement : Jigorô Kanô envisagé le jùdô d'abord comme éducation physique (taiiku) puis comme combat/défense personnel, ensuite comme moralité/empêcher d'avoir des émotions inefficaces/pleinne conscience et enfin comme une source de plaisir (le ressenti) à la fin des années 1920.
La légende de l'école
Yoshin-ryu dit que le principe jù
serait né en 1733 d'une réflexion
d'un homme appelé Akiyama
Shirobei Yoshitoki (fondateur de l'école
Yoshin-ryu : "école du cœur du saule")
observant la neige tomber sur les branches d’un saule
et constata que les branches les plus raides cassaient sous le poids de
celle-ci alors que les branches les plus souples pliaient sous le poids
de la neige et se redressaient. Ainsi il eu la révélation
du principe Jù (souple). |
1882 |
1920 |
1970 et après |
2010 et après |
Premières formes de Jùdô basées sur une selection a posteriri d'anciennes écoles disparatres : le Kanô-jutsu | Redécouverte des premières formes de Jùdô rebaptisé "Jujitsu" .(idem pour le Tai Jitsu) | Redécouverte des premières formes d'échauffement du jùdô. | ||
Formes de
plus en plus plus modernes de Jùdô |
||||
Anciennes écoles : L’école de Kito : ki - to (l'école de la montée (ki) et de l'automne (to) , élévation (ki) et chute (to)), L’école de Yoshin : Yo - Shin (Cœur de Saule), L’école Takenouchi, L’école Seigo, L'école Sekiguchi, L’école Tenjin-Shinyo prattiquement disparue en France. |
Les objectifs du jùdô à
leur apogé à partir de 1927 :
taïso —› jujitsu —› moralité —›
plaisir
Aujourd'hui, cette évolution est redécouverte à l'envers
:
plaisir —› moralité —› jujitsu —›
taïso
Cette revisite inversé des objectifs du jùdô
est une bonne chose pour la compréhension historique du jùdô.
Revenir à ses racines permet à l'arbre de mieux tenir au sol mais
tenir au sol n'est une bonne chose que si elle n'amène pas à rester
enterré...
Voir aussi : Place du jùjutsu