Zanshin

Il y a 4 états d’esprit que cherchent tous les combattants :
- le fudoshin (l’esprit immuable), la maîtrise des émotions
- le shoshin (l’esprit du débutant)
- le mushin (l’esprit vide)
- le zanshin (l’esprit qui demeure au même endroit)

Le senshin (l’esprit éveillé/purifié) transcende les quatre esprits du Budo. Quand un individu a complètement embrassé les quatre esprits et atteint un état constant de shoshin, de zanshin, de mushin et de fudoshin, ils atteignent le senshin.

Le zanshi est souvent traduit par les mots de vigilant et persistant Ces deux deux mots ne sont pas appropriés dans la mesure où ces deux notions font références à une récurrence d'attention dans l'espace pour le premier et dans le temps pour le second.

Le terme zanshin signifie « concentration envers l'adversaire », littéralement « l'esprit qui demeure ». C'est la pleine conscience.

En jùdô, zanshin, c'est la phase suivant le kake entraînant le Nage (la projection). Le jùdôka maintient les extensions verticale et horizontale du corps mises en place un peu avant le début de la chute du corps d'Uke. Il maintient cette posture dynamique, afin de s'assurer qu'à l'instant de l'atterrisage d'Uke, son corps chute avec le maximum d’énergie libérée par la technique de projection. Sans cette concentration, la puissance de propulsion de la technique de projection est significativement amenuisée. Cette forme de concentration de l'action englobe le corps et le mental. Les enseignements du jùdô traduisent cette phase par : « persistance de l'esprit ou continuation de la techniquer ».

En jùdô, cette état de zanshin est un des éléments nécessaires. Le pratiquant affirme ainsi la maîtrise de son action.

Le Tsukuri amène le Kuzushi jusqu'au Kake et le zanshin amène au Nage. (ShiseiKumiKataTsukuriKuzushiKakeNageUkemi.htm)

L'uchi komi est travaillé par le tandoku renshu mais qui ne doit jamais être trop travaillé afin de ne pas habituer le cortex moteur à des signaux sensoriels biaisés
Le tsukuri est travaillé par l'uchi komi et le zanshin est travaillé par le nage komi.
Un excès d'uchi komi et a fortiori du tandoku renshu non couplé à des nage komi amènent la perte du zanshin et donc du Nage qui est pourtant le but d'une technique de projection.

Il est donc contre productif de trop travailler son jùdô seul. Le tandoku renshu n'est que la mèche du détonateur qui ne doit donc jamais être trop longue.