Définition du Quid |
Nom : Prononcer djioudô. Du japonais jù (souplesse, non-résistance) et dô (chemin, voie). jùdôka : celui qui pratique le jùdô. jùdôgi : son costume.
Histoire : Origine : jùjutsu (jutsu, technique). Les samouraïs ("celui qui sert", guerriers japonais) ont, du XIIIe au XIXe siècle, créé et amélioré des techniques de combat à mains nues destinées à leur assurer la victoire en cas de perte de leurs armes. 1877 un universitaire japonais, Jigorô Kanô (1860-1938), commence recherches et entraînement, et crée sa propre méthode, le jùdô. 1882-févr. Jigorô Kanô fonde son école, le Kodôkan (école pour l'étude de la Voie) à Tokyo. 1889 visite et démonstrations de Jigorô Kanô en France. 1935 création à Paris du 1er dôjo par Mikinosuke Kawaishi (1889-1969), venu enseigner le jùdô. Il invente les ceintures de différentes couleurs. 1946-5-12 création de la Fédération. Française de Jùdô et Jùjutsu. 1952 Fédération Internationale de jùdô créée. 1964 sport de démonstration aux JO. 1988 sport féminin de démonstration aux JO (1992 : sport olympique).
Pratiquants : Japon : 3 000 000 (actifs). France 800 000 (actifs) [560 000 licenciés (dont 41 000 ceintures noires) dont 21 % femmes (plus 3 300 licenciés de kendô)]. All. 168 000. Italie 40 000. G.-B. 38 000. Belg. 35 000. URSS 25 000. Espagne 25 000. Tchéc. 15 000. Suède 14 000. Suisse 10 000. Autriche 8 000. Youg. 7 000. Danemark 4 000. Hongrie 4 000. Pologne 3 000. Norvège 3 000. Bulgarie 2 000. Israël 2 000. Irlande 2 000. Fédération française de jùdô et disciplines associées (F.F.J.D.A.) : 21-25, avenue de la Porte-de-Châtillon, 75680 Paris Cedex 14.
Principe : S'allier à la force contraire pour la dominer. Si une personne de force 10 pousse un adversaire de force 7, ce dernier sera renversé. Mais si l'homme de force 7 cède à la poussée en gardant son équilibre, il fera perdre sa stabilité au plus fort. Les forces, au lieu de se soustraire, s'ajoutent.
Dôjo (salle d'entraînement) : Se compose de vestiaires, de douches et de tatamis (tapis sur lequel se déroule le combat ; bâche tendue et recouvrant une couche de feutre, kapok ou paille de riz, il dôit être ferme sous les pieds et souple en profondeur pour amortir les chutes). Surface de compétition : 14 × 14 m min., 16 × 16 m max. Recouverte de tatamis en général verts. Le centre forme la surface de combat (8 × 8 m, 10 × 10 m max.), autour se trouve la zone de danger (bande de 1 m de couleur rouge) et à l'extérieur la surface de sécurité (2 m).
Jùdôgi : En coton blanc ou écru. Veste : en tissu lourd, avec revers capitonnés, elle recouvre la moitié des cuisses, les manches recouvrent la moitié des avant-bras. Pantalon : en tissu léger, recouvre la moitié des mollets. Ceinture : en tissu de 2,50 m de long, 4 à 5 cm de large, dôit faire 2 fois le tour de la taille et être nouée par un nœud plat ; sa couleur indique le grade. Les femmes portent en plus sous la veste un maillot blanc. On combat pieds nus (hadashi).
Entraînement : APPRENTISSAGE : position de départ (verticale, pieds écartés) ; saisies (par le col de la veste) ; déséquilibres (7 directions : avant, avant-droit, latéral droit, arrière-droit, arrière-gauche, latéral gauche, avant-gauche) ; chutes (ukemi : avant, latérale, arrière) ; TECHNIQUES DE PROGRESSION [adaptées à chaque niveau (projection, contrôle, étranglement, luxation)] : projections (30 techniques), immobilisations (11 variantes), étranglements (7 variantes), luxations (6 variantes). Kata (formes) : exercices stylisés illustrant les techniques du jùdô. Les prises se déroulent toujours dans le même ordre. Il faut les savoir par cœur et atteindre la perfection des mouvements. L'entraînement se termine par les randori ou combats libres sans vainqueur et sans limite de temps.
Grades : Valident la progression de l'enseignement dispensé par un enseignant breveté d'état. En France, ceintures de couleurs attribuées par les professeurs de club : blanche, blanche-jaune, jaune, jaune-orange, orange, orange-verte, verte, bleue, marron, noires (à partir du 1er dan) par la Commission spécialisée des dan et grades équivalents de la F.F.J.D.A.. Du 1er au 4e : tous les dan peuvent être passés en compétition ou en expression technique. 5e et 6e dan : en expression technique uniquement. En juin 2007. 10e dan : 1 Henri Courtine (Fr.), 9e dan : 6 Shozo Awazu (Jap.), [Michel Bourgoin, André Bourreau, Lionel Grossain, Maurice Gruel, Jacques Le Berre, Guy Pelletier. 8e dan : 18 dont Jean-Luc Rougé (1er champion du monde (Fr.) est actuellement président. de la F.F.J.D.A.]. 7e dan : 86 dont Brigitte Deydier 3 fois champion du monde (Fr.) et actuel directeur technique national de la F.F.J.D.A.
Combat de compétition : Il dure de 2 à 5 min selon les catégories, et commence par le salut debout (à 4 m l'un de l'autre). Le combat a lieu debout avec projections (nage-waza) et déséquilibres (kuzushi, tsukuri, kake) et au sol (ne-waza) avec contrôles (katame-waza), immobilisations (osae-komi-waza), clés (kansetsu-waza) et étranglements (shime-waza). Lorsqu'un combattant porte une projection techniquement réussie et que l'adversaire tombe sur le dos avec force et vitesse, ou si l'un des 2 combattants immobilise 25 s l'autre au sol ou porte une strangulation ou une clé, l'arbitre dit ippon (point) et met fin au combat. Si un combattant porte un mouvement presque parfait, mais qui n'a pas complètement mis l'adversaire sur le dos, l'arbitre annoncera waza-ari (avantage). 2 waza-ari valent ippon. S'il n'y a pas eu d'ippon à la fin du temps règlementaire, le combat reprend pour 5 minutes et s'arrête au 1er avantage (ippon, waza-ari, yuko : avantage) marqué ou dès qu'un arbitre dônne une pénalité à l'un des 2 adversaires. Il n'y a possibilité de match nul (hiki-waké) qu'au cours d'une compétition par équipes. Si un jùdôka veut abandonner (kiken) quand il subit une immobilisation, une clé ou un étranglement, il doit frapper avec sa main ou son pied plusieurs fois son corps, celui de son adversaire ou le tapis.
Termes de l'arbitre : Pour diriger le combat : hajime commencez. Matte arrêtez. Sono-mama ne bougez plus. Yoshi (on y va, c'est partie) continuez. Toketa plus d'immobilisation. Hanteï décision. Sore madé terminé. Yusei-gashi vainqueur par décision. Hiki-waké match nul. Pour annoncer la valeur technique : Yuko. Waza-ari avantage. Awasete-ippon. Sogo-gashi. Osae-komi immobilisation. Pour annoncer les pénalités : Shido.