Les Grades : |
Un kata est un ensemble plus ou moins grand de séries plus ou moins longues de séquences techniques ou "passes" (dans un sens vieilli) codifié.
Le mot kata a trois sens principaux en japonais. À chaque sens correspond un kanji pouvant être employé pour écrire ce mot :
Le sens de "tracer avec le pinceau une ressemblance exacte". (souvent
interprété de cette manière)
Le sens de "forme originale faite en terre". (sens originel en jùdô)
Le sens de "épaule", comme dans Kata
Guruma.
Contrairement aux autres arts martiaux, en jùdô, le kanji kata fait référence à une "forme originale faite en terre" et non pas à "un tracer avec le pinceau une ressemblance exacte". En jùdô, les katas sont l'illustration de principe et pas de conformisme. Il doit donc être vivant (ikimono).
Les katas ont été créé pour :
- garder et enseigner le cœur du jùdô
- palier la dangerosité du shinken shôbu (combat réel) en
midare-dori (formes codifiées donc sans risque mais avec de vrai résistance)
Ils doivent selon le sens originel voulu par Jigorô Kanô être plutôt traduit par "exercice d'entraînement de forme théorique".
Avant on commençait par les katas et après le Gokyo.
Les katas étaient destinés à être pratiqués par des étudiants de tous niveaux.
Le kata peut être comparer à une leçon théorique, la grammaire du jùdô alors que le randori est l'exercice pratique.
Bunkai : étude des techniques d'un kata avec partenaire afin de les décrypter et d'en trouver des applications pratiques et concrètes
Depuis 1960, les katas sont des exercices de style du jùdô-Jùjutsu exécutés dans un ordre précis. Il s'agit d'être le plus proche possible de la biomécanique officielle promulguée par la fédération, une copie conforme d'une doctrine officielle alors qu'ils sont des paradigmes. En français, le mot le plus proche du mot "kata" est "formes fondamentales". Ils doivent refléter le degré de connaissance et de maîtrise des exécutants. C'est la démonstration des principes de base d'attaque et de défense suivant une progression rigoureuse, résultat de l'expérience et de la réflexion des meilleurs et des plus anciens maîtres de jùdô-Jùjutsu. Les katas doivent être exécutés selon un cérémonial précis dans une attitude protocolaire. Les mouvements doivent être exécutés avec sincérité en attaque et en défense avec une grande précision dans chacune de ses phases (kuzushi - tsukuri et kake). Tous les katas sont des séries de contre. Il est donc nécessaire de le considérer comme un échange entre Uke et Tori.
Les membres des jurys d’examen seront choisis par le Conseiller
Technique Sportif pour tous les grades (du 1er au 4e
dan), parmi les juges figurant sur les listes interrégionales.
Les représentants des Fédérations Multisports, Affinitaires
Scolaires, Universitaires agréées et des Organisations Professionnelles
peuvent se présenter dans les mêmes conditions que les experts
fédéraux sur ces listes. Pour les grades de 5e
et 6e dan « Expression Technique », les membres de jurys seront
choisis parmi les juges figurant sur la liste nationale par le Directeur Technique
National.
Les membres des jurys seront de grade supérieur ou exceptionnellement
équivalent au grade postulé par le candidat.
Tout le monde n'est pas d'accord sur la codification détaillée
des katas malgré l'existence de stages annuels nationaux qui se veulent
unificateurs, organisés au niveau Interrégional par la F.F.J.D.A.
Ces différences sont dues aux différences entre ceux qui mettent
l'accent sur les traditions qui leur semblent la plus authentiques et ceux qui
mettent l'accent sur la logique biomécanique de la situation de combat.
- "Si les jeunes ont tort de croire que l’intelligence
(intelligence discernante) peut remplacer l’expérience (intelligence
expérimentale), les gens mûrs ont tort de croire que l’expérience
peut remplacer l’intelligence
!"
En fait, l'hamonisation détaillée des katas ne pourra jamais être
appliquée dans les faits dû aux différences inter-individuelles.
Lorsque l'on parle d'un objet complexe comme les katas, chacun se focalise un
peu plus sur certains points plutôt que sur d'autres en fonction de son
échelle de valeur considérant certains éléments
comme plus important que d'autres.
Cette constatation de doit être ni une source de tension ni la preuve
d'un manque de rigueur mais une source de richesse.
Lorsque vous passer les katas,
comme tous autres test, le but est de réussir à satisfaire votre
examinateur.
Pour cela il est nécessaire d'effectuer des stages ou des cours katas
avec ceux qui vont vous évaluer pour fournir la prestation exacte qu'ils
attendent.
"Il y a deux sortes de justice : vous avez l'avocat qui
connaît bien la loi, et l'avocat qui connaît bien le juge !"
Coluche
Pour évaluer le kata il serait bon que les examinateurs
remplissent une grille d'évaluation de points de contrôle de kata
découpés en séquences technique.
Pour sa pratique personnelle, il vaut mieux consulter le plus de sources possibles
et privilégier les explications qui semblent les plus logiques. Respecter
les grands principes qui se dégagerons des différentes descriptions
qui seront faites et tout particulièrement l'esprit du kata.
Les juges font attention aux respects des grands principes
et particulièrement à l'esprit du kata.
Pour ce qui est des détailles, ils s'attachent à la logique de
la prestation fournie par le candidat plutôt que de s'attacher à
la correspondance pure et simple entre la prestation observée et leur
idée sur le kata. Un juge
de kata a l'esprit ouvert et a
un certains recule grâce à une formation continue sur les katas.
Pensez que le kata est une prestation
technique arrêtée est une erreur.
NB : Dans le Katame no
Kata, le rôle précis de Tori
en réaction de la tentative de sortie de Uke
dans les osae komi waza
et la réaction de sortie d'Uke dans
les shime waza et les
kansetsu waza n'est
jamais précisé en détails.
La maîtrise des katas
:
L'étude des katas et du jùdô
est un acte profondément personnel qui passe de l'imitation (shu,
suivre) puis la compréhension (ha,
comprendre) et enfin l'intériorisation (ri,
adapter, améliorer, faire sien). Le concept du shu
ha ri
est ancien et véhicule le processus d'apprentissage de la technique d'un
art par le kata. Le premier à théoriser le concept de modèle
s'appuyant sur un acte corporel combinant shin
ghi et tai
fut Zeami (1363-1443) dans le théâtre NÔ. Shin
ghi et tai
n'ont pas la même intensité dans chacune des étapes shu
ha ri
car un travail différent s'accomplit lors de chaque étape.
Le rythme
du kata :
Ce concepte peut-être comparer dans une certaine mesure du Jo-ha-kyù
(introduction, développement, conclusion) :
Jo-ha-kyu est un concept de la musique, des arts scéniques et de l’esthétique
japonais. Il a été appliqué dans de nombreux arts, comme
la danse bugaku, le théâtre nô, la poésie renga, les
arts martiaux, ou encore la cérémonie du thé.
Il s’agit de définir le rythme
et les changements de rythmes
d’une représentation de façon ternaire :
- introduction lente (jo),
- développement avec accélération (ha)
- conclusion rapide (kyu)
le tempo et l’intensité allant crescendo jusqu’au final.
Le développement (ha) introduit généralement une rupture
qui prépare, après une transition, au dénouement (kyu).
Le jo-ha-kyu est appliqué pour la structure d’une séquence
technique de kata.
Le sens de relevé dans les katas
:
Ne jamais tourner le dos à Joséki (l'examinateur) est une règle
d'or à ne jamais transgresser sauf pour le cas d'un relevé après
une chute où Uke
doit toujours se relever dans le sens de la chute
c'est à dire à gauche pour les chutes
latérales à droite et à droite pour les
chutes avant à gauche et notamment dans le Nage
no kata.
L'idéal est d'atteindre le mi (corps)
katte (par lui-même)
Migatte :
l'automatisation ou du conditionnement
opérant, le lachez prise du corps (karada
no oboe : la mémoire du corps)
L'exécutant ne se concentre plus alors sur la technique mais sur l'intensité
de son érnergie (ki).
La relation de 2 partenaires de kata :
La différence entre un couple et des partenaires de kata c'est que des
partenaires se rapprochent parce qu'ils ne se comprennent pas et s'éloignent
lorsqu'ils se comprennent alors qu'en couple, on se rapproche lorsqu'on se comprend
alors que l'on s'éloigne lorsque l'on ne se comprend plus.
On peut distinguer 14 katas :
Katas classiques du Kodokan |
Katas
exigés pour l'obtention d'un dan en France |
Nom du kata | Type |
Classique |
Dan |
Kodomo no Kata | Didactique pour l'enfant | non |
|
Nage no Kata | Projection | oui |
1er et 2e |
Nage-Ura no Kata | Contre de projection | non |
- |
Kaeshi no Kata | Contre de projection | non |
- |
Go no sen (pas un kata mais un exercice) | Contre de projection | non |
4e |
Katame no Kata | Contrôle | oui |
3e |
Kime no Kata | Auto-défense | oui |
4e |
Kôdôkan Goshin Jutsu | Auto-défense | oui |
3e |
Joshi-Goshin-Ho | Auto-défense pour les femmes | non |
- |
Jù no Kata | Souplesse | oui |
5e |
Go no kata | Force | non |
- |
Koshiki no Kata | Ancien | oui |
6e |
Itsutsu no Kata | 5 principes | oui |
- |
Nanatsu-no-kata | 7 principe | non |
- |
Seiryoku Zen'yo Kokumin Taiiku no Kata | Échauffement | oui |
- |
Conditions d’accès au corps de juges
Pré-requis :
- Posséder le Brevet d’État d’Éducateur Sportif
- Être 3e dan minimum
- Participer au stage interrégional de formation des juges
- Être ou avoir été arbitre fédéral F2
Un jury de kata est cependant composé de personnes qui ont des jugements plus ou moins fidèles, justes et sensibles selon leurs expériences à un moment donnée de leur vie. Le kata est toujours une interprétation et non une science exacte. L'essentielle est la cohérence derrière le détail et pas le détails en lui-même. Réussir ou échouer à un passage de grade n'est pas une preuve absolue d'un niveau mental, technique et physique correspondant mais le résultat de la meilleure façon qu'on ait trouvé d'évaluer ce niveau.
Le jugement du juge et la prestation du candidat sont déterminés
non seulement par le travail personnel effectué mais aussi par deux critères
:
- le biais c'est à dire de la différence entre la vision du juge
et la vision du candidat
- le bruit c'est à dire les différentes conditions de vie fluctuante
du juge et/ou du candidat c'est à dire de la condition humaine.
Le travail personnel ne fait donc qu'augmenter la probabilité de matcher
avec le juge mais ne peut en aucun cas être une garantie de réussite.
Les rôles de Tori
est de Uke se répatissent
en trois études :
- Bogeki (bogyo) no katachi (étude
approfondie du kata en défenseur
en Nage waza), fusegi au sol
- Kogeki no katachi (étude
approfondie du kata en attaquant)
- Hangeki : la contre-attaque
|
ou |
|
ou |
|
L'ensemble de ces "interactions" dit autrement "séquence
technique" ou "passe" (au sens vielli) s'appelle un Kata. L'ensemble
de ces Katas s'appelle également "Kata".
Par exemple, le Kata nommé Kodokan
Goshin Jutsu est composé de 21 Katas.
Règles dans le cadre de la présentation
des katas :
L'entrée sur le tatami :
Elle s'effectue directement à l'intérieur des 6 mètres
(5,50 m) sans effectuer le salut exigé
en compétition.
On peut également effectuer le salut au milieu du premier mètre
de la limite des 6 mètres
Le salut :
Deux cas de figure se présentent :
- soit le salut s'effectue debout et on place les talons au ras de la limite
des 6 mètres
—› ce qui revient à se placer à 6 mètres de
bout de talons à bout de talons et 5,50 mètres d'orteil à
orteil
- soit le salut s'effectue au sol et on place le milieu des pieds à 5,50
mètres l'un de l'autre
—› ce qui revient à se placer à 6 mètres de
bout d'orteil à bout d'orteil une fois placé en position à
genoux
(en effet le Zarei s'effectue en reculant sur la descente et en avançant
sur la montée)
Rappel :
Si les katas s'effectuent à deux, ils doivent s'enseigner au moins à
trois pour avoir une vue extérieur.
Le Seiryoku
Zen'yo Kokumin Taiiku no Kata est un Kata d'échauffement
à l'intérieur duquel on effectue le Kime Shiki qui est
une forme simplifié du Kime
no Kata et le Jù Shiki qui est une forme simplifié
du Jù no Kata destiné
à l'origine aux femmes... je vous laisse apprécier...
Le Nage no Kata et le Katame
no Kata compose le Randori no Kata lui-même
complété par le Go
no Sen, un exercice de contres.
Le Jù no Kata est
un Kata d'étirement. Le Kodomo
no Kata est un kata pédagogique pour l'enfant.
Le Kime no Kata, le Goshin Jutsu (appelé aussi Shin (le nouveau) Kime no Kata) et le Kime Shiki (contenu dans le Seiryoku Zen'yo Kokumin Taiiku no Kata) compose le Shinken Shobu no Kata (combat réel).
Le Kime no Kata
et le Goshin Jutsu sont tous
les deux divisés en deux parties :
- Assise (idori) puis debout (tachi-ai) pour le Kime
no Kata
- Non armée (toshu no bu) puis armée (boki no bu) pour le Goshin
Jutsu
Le Koshiki no
Kata est la forme antique qui précède le jùdô.
Le Itsutsu no Kata illustre
les cinq principes des technique
de jùdô.
Les 6 katas du Kodokan :
Une séquence technique peut égalment être considéré
comme un kata (une forme) :
Le Nage no Kata (15 techniques,
originellement 10)
Le Katame no Kata (15 techniques,
originellement 10)
Le (Shinken) Shôbu no Kata (aujourd'hui Kime
no Kata) (20 techniques, originellement 10)
Le Gôjù no Kata (25 techniques, originellement 20)
- le Gôjù no Kata (aujourd'hui Go
no Kata) (10 techniques)
- le Taïso no Kata (aujourd'hui Jù
no Kata (15 techniques, originellement 10)
Le Kito Ryu no Kata (aujourd'hui
Koshiki
no Kata) (21 techniques)
Le Itsutsu no Kata (5 techniques)
Soit :
15+15+20+10+15+21+5= 101 katas
Rangés par objectif :
- Kata pédagogique : Kodomo
no Kata
- Randori no Kata : (improvisation) (Nage
no Kata et Katame no Kata)
- Shôbu no Kata : (défense personnelle) (le Kime
no Kata, le Goshin Jutsu
(appelé aussi Shin (le nouveau) Kime
no Kata) et le Kime Shiki (contenu dans le Seiryoku
Zen'yo Kokumin Taiiku no Kata) qui est une forme simplifié du Kime
no Kata)
- Rentai no Kata : (éducation physique) (le Taïso
no Kata (aujourd'hui Jù
no Kata) et le Jù Shiki (contenu dans le Seiryoku
Zen'yo Kokumin Taiiku no Kata) qui est une forme simplifié du Jù
no Kata)
- Ri no Kata : (théorie) (Kito
Ryu no Kata (aujourd'hui Koshiki
no Kata) et le Itsutsu no
Kata))
Place de Tori et Uke à l'ouverture du kata en fonction du kata :
Kata | Place Uke |
Place Tori |
Nage no Kata | à gauche |
à droite |
Katame no Kata | à gauche |
à droite |
Goshin Jutsu | à droite |
à gauche |
Kime no Kata | à gauche |
à droite |
Go no sen | à gauche |
à droite |
Jù no Kata | à droite |
à gauche |
Koshiki no Kata | à droite |
à gauche |
Itsutsu no Kata | à gauche |
à droite |
1er Dan :
Les 3 premières
séries du Nage no Kata ou première
partie du Kodokan Goshin Jutsu
3e Dan
Katame no Kata et Kodokan
Goshin Jutsu
4e Dan
Kime no Kata et Go
no sen
Autres katas :
Seiryoku
Zen'yo Kokumin Taiiku no Kata
Kodomo no Kata
Autres :
Renkoho-Waza
Les 16 attaques imposées
(datant des années 80 mais plus en usage)
Les 20 attaques imposées
(datant de 1996)
Les candidats de 51 ans et plus seront examinés uniquement dans le rôle de Tori.
Voici à titre indicatif, l'essentiel des critères de promotion d'un jùdôka au Kôdôkan de Tokyo :
1) du 1er au 6e Dan : bonnes qualités morales, maîtrise des techniques, Kata, palmarès sportif, ancienneté, âge minimum. Les ponts nécessaires en compétition s'acquièrent soit par poules soit par ligne (compétition Kohaku) auquel cas le jùdôka a droit à la promotion immédiate (Batsugun).
2) les 7e et 8e Dan : vie privée en harmonie avec les principes du jùdô, maîtrise du Kata, conditions d'ancienneté, palmarès pédagogique, recherches en faveur du perfectionnement du jùdô, contribution à la promotion du jùdô.
3) les Dans honorifiques peuvent être octroyés pour récompenser les efforts méritoires déployés pour la cause du jùdô.
4) Kata requis et âge minimum pour chaque grade au Kôdôkan
:
Shodan (1er Dan, 15 ans) : Nage
no Kata
Nidan (2e Dan, 15 ans) : Nage
no Kata
Sandan (3e Dan, 15 ans) : Nage
no Kata + Katame no
Kata
Yodan (4e Dan, 20 ans) : Nage
no Kata + Katame no
Kata
Godan (5e Dan, 22 ans) : Nage
no Kata + Katame no
Kata
Rokudan (6e Dan, 27 an) : Nage
no Kata + Katame no
Kata + Kime
no Kata ou Goshin
Jutsu
Shichidan (7e Dan, 33 ans) : Nage
no Kata + Katame no
Kata + Kime
no Kata ou Goshin
Jutsu + Itsutsu no Kata
ou Ju no Kata
Hachidan (8e Dan, 42 ans) : Nage
no Kata + Katame no
Kata + Kime
no Kata ou Goshin
Jutsu + Itsutsu no Kata
ou Ju no Kata + Koshiki
no Kata
5) Les 6e et 7e Dan portent la ceinture blanche et rouge, les 8e et 9e Dan, la ceinture rouge, les 10e Dan la ceinture blanche large.
Pas en France ! !
Voir http://perso.wanadoo.fr/pelletier.andermatt/5kata0.html