La place du jùdô en tant qu'art martial dans le Bùdô |
Avant tout rappelons que la pratique des arts martiaux n'ont pas pour but de gagner des combats, ni de se mettre en avant pour s'atirer des compliments mais de nous sentir bien dans notre corps et dans notre tête de façon à vivre une existence pleinne, vigoureuse, consciente, heureuse et épanouie.
L'expression française « arts
martiaux » est la traduction de l'anglais martial
arts ; un néologisme créé vers 1933 pour désigner
initialement les techniques de combat
du Japon, pays sous forte influence militariste à cette époque.
L'expression emprunte donc les significations étendues du terme «
art », et du terme « martial
».
Art : Méthode pour faire un ouvrage, pour exécuter
ou epérer quelque chose selon certaines règles.
Martial : adjectif
dérivé du nom Mars (latin
: mars, « le brave ») qui désigne le dieu de la guerre de
la mythologie romaine.
Il ne font pas confondre Mars le dieu
romain (plus proche de Athéna des grecs) et
Arès (souvent assimilé
à tord à Mars). Faire du jùdô
c'est passer d'Arès à Athéna. De la bagarre (querelle violente,
mêlée bruyante et désordonnée) au combat. Le salut
est là pour marquer le fait qu'on entre dans un combat réglementé
sans animosité (Athéna) et non pas dans une bagarre physique brutale
chargée de rancune (Arès).
De manière littérale, « art
martial » signifie à utilité militaire, toute discipline
utilisée pour le combat, pour
attaquer ou se défendre. Toutefois, les arts
martiaux intègrent une dimension spirituelle et philosophique dans
leur enseignement, une caractéristique qui les distinguent essentiellement
des sports de combat. Chaque art
martial possède des valeurs spirituelles et philosophiques qui lui
sont propres ; ces valeurs peuvent également différer au sein
d'une même discipline en fonction des styles et des écoles qui
la composent. Dans le langage courant, le terme « art
martial » est souvent utilisé pour désigner une discipline
de combat d'origine asiatique.
N'ayant pas était conçu à des fins militaires, le jùdô
n'est donc pas un art martial et n'a donc pas à être enseigné
de manière militaire (comme la gymnastique qui est elle une discipline
d'origine militaire).
Ceci étant dit, l'ensemble cohrents des techniques basées sur
le jùdô peuvent
être classées.
On peut classer les arts de combat
en 3 catégories :
- combat (dit des nobles) avec des armes (kendô, escrime : trancher
et transperser) : le but est de tuer. Lors
d'un combat de kendô, les attaques
ne sont pas portées jusqu'au bout (à fond et sans retenu) ou avec
des protections. On ne peut pas constater sa réelle efficacité.
- combat à mains nues utilisant
l'ensemble du corps comme armes (karate,
boxe : percuter) : le but est de neutraliser
et les rares contrôles réalisés sont utilisés en
amont pour mieux frapper. Lors d'un combat de karate,
les attaques ne sont pas portés jusqu'au bout (à fond et sans
retenu) ou avec des protections. On ne peut pas constater sa réelle efficacité.
- combat à mains nues utilisant
l'ensemble du corps comme outils permettant la manipulation
(grappling : jùdô-jùjutsu,
aïkidô : déséquilibrer
et contrôler) : le but est de maîtriser
et les rares frappes réalisées (en jùjutsu)
sont utilisées en amont pour mieux contrôler. Lors d'un combat
de jùdô, les attaques sont
réellement portées jusqu'au bout (à fond et sans retenu),
sans protection. On peut constater ainsi sa réelle efficacité.
L'intérêt d'utiliser le corps comme une arme c'est de savoir se
défendre sans arme dont l'on est dépourvu à cause de sa
perte, de conford ou de règles sociales.
L'intérêt d'utiliser le corps comme un outil c'est d'élargir
l'arme qui n'est qu'une sorte d'outil à l'ensemble des outils.
Les arts martiaux peuvent se classer selon leurs anciennetés
:
- Kobùdô (ancien art martial ou art martial traditionnel)
- Shin bùdô (nouvel art martial ou art martial moderne)
Le jùdô est classé dans
les Shin bùdô.
Le rôle de Tori
et Uke
dans les différents arts martiaux :
Le rôle de Tori
et de Uke est très révélateur
du principe fondamental du bùdô :
En kendô et en karaté
: définition offensive
Tori
est celui qui prend l'initiative d'attaque et Uke
est celui qui réagit en défendant et/ou en ripostant.
Le but des exercices est défensif. Tori
attaque et uke
défend. En karaté,
le but de la plupart des exercices est de défendre.
L'accomodation à savoir l'ajustement d’un individu grâce
à sa capacité d’apprentissage
est le mode d'adaptation dominant dans ce type d'art de combat.
En jùdô en tant
qu'art martial (Kage-Jùdô)
: Tori
est le nom de celui qui exécute l'action décisive dans
un enchaînement de techniques
soit à son initiave d'attaque (assimilateur) soit à sa réaction
de défense et/ou de riposte (accommodateur). Uke
est celui qui réceptionne l'action décisive dans un enchaînement
de techniques soit à
son initiave d'attaque soit à sa réaction de défense et/ou
de riposte.
Les deux modes d'adaptation à savoir l'assimilation c'est à dire
l'ajustement de la situation grâce à la capacité d'application
des connaissances de l'individu
et l'accommodation c'est à dire l'ajustement d’un individu grâce
à sa capacité d’apprentissage
se partagent bien les rôles.
En aïkidô
en tant qu'art martial (Kage-Aïkidô)
: définition défensive
Tori
est celui qui défend et/ou riposte (accommodateur). Uke
est celui qui prend l'initiative d'attaque. Le but
de l'exercice est défensif. Tori
défend et uke
attaque. En aïkidô,
le but des exercices est exclusivement de la défense, ainsi qu'en ju-jutsu
où la plupart des séquences techniques sont étudiées
en situation d'auto-défense.
L'accommodation à savoir l'ajustement d’un individu grâce
à sa capacité d’apprentissage
est le mode d'adaptation dominant dans ce type d'art de combat. On peut dire
que l'aïkidô
est en fait l'art de la défense ou du contre.
Rôle d'Uke |
Attaque
|
Défend |
Rôle de Tori |
||
Décisif |
Non-décisif |
Décisif |
Non-décisif |
||
Karaté | X |
Attaque |
|||
Jùdô | X |
X |
Attaque ou riposte |
||
Aïkido | X |
Riposte |
N.B. : Le jùdô et l'aïkidô s'enseigne de manière beaucoup moins martial que les autres discipline dans la mesure où elle n'ont pas pour but de former à la rigueur comme les autres disciplines mais des concepts beaucoup plus large (le jùdô, la recherche constante de l'efficience et l'aïkidô la recherche constante de l'harmonie).
Le jùdô
en tant que sport (Kyogi-Jùdô
ou Jùdô-Sport ou Jù-Sport
désigné dans ce site par l'appelation "Jùdô
sportif") fait partie des
sports de combat (Kyogi-Jùdô)
de préhension dit de lutte moderneconsistant à attraper,
à tenir, à contrôler
son adversaire, debout et également au sol après une éventuelle
projection, puis à tenter de le faire abandonner
grâce à des techniques
de clé et/ou d'étranglement
et cela sans utiliser le moindre coup.
Un grappler est une pratiquant qui utilise principalement la technique du grappling.
Il s'oppose à un striker qui lui utilise des techniques de frappes et
de percussions, comme des coups de poings et de pieds. La lutte moderne peut
être pratiquée en position debout ou au sol mais c'est le combat
au sol qui est le plus communément appelé Grappling. Le monde
du combat a connu un révolution dans les années 90, avec la création
de l'Ultimate Fighting Championship (compétition où les adversaires
ne respectent pratiquement aucune règle), à une époque
où on ne jurait que par le combat debout et les
percussions (utilisant l'ensemble des armes naturelles du corps en vue de
bloquer les attaques adverses et/ou d'attaquer). Il fut démontré
que le grappling était un art redoutable et que la plupart des pratiquants
de pied poings devenaient totalement inoffensif une fois mis au sol. Les grapplers
connurent de nombreuses victoires contre des adversaires bien plus lourd et
puissant qu'eux-même.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grappling
Le MMA :
Concernant les MMA (Mixed Martial Arts : arts martiaux mixtes) est l'exacte
contre pied du Jùdô
puisqu'il est bâti comme on rempli une caisse à outils pour être
le plus efficace possible lors d'une confrontation. Le MMA n'est pas un bùdô
puisqu'il ne recherche pas à être éducatif ; il n'est pas
non plus un bùjutsu puisqu'il n'a pas une vocation guerrière mais
purement sportif. Le MMA et le Jùdô
sont donc viscéralement incompatibles. Pensez que le Jùdô
peut apprendre du MMA c'est penser le Jùdô
est à la croisée entre une boite technique et un sport de combat
et non pas comme un système éducatif basé sur l'apprentissage
éthique, technique et physique. C'est penser que le Jùdô
peut s'enrichir par les techniques de MMA et devenir plus efficace techniquement,
car, selon cette pensée, c'est la recherche de l'efficacité technique
qui est le moteur du Jùdô
en se basant sur le Seiryoku zenyo qui se traduit souvent par le "meilleure"
ou "rationnelle" usage de l'énergie alors que cela veux dire
le "bon et l'habile" usage de
l'énergie. Il y a donc une idée éthique
et pas seulement pragmatique. C'est le comportements à adopter pour rendre
le monde humainement habitable. La recherche de l'idéal de société
et de conduite de l'existence.
La métaphore de la statue :
Dans un premier temps on réunit les matériaux pour former un bloc
Dans un deuxième temps on taille le blocs pour laisser apparaître
la forme voulu
Dans un troisième temps on polit
la forme obtenue
Penser qu'un art martial tel que le Jùdô peut s'améliorer en ajoutant des techniques c'est en être au premier temps.
Un jùdôka qui commence le MMA n'est plus un jùdôka et il ne l'a probablement jamais été.
Le glissement d'art
martiaux à sport de combat
:
Après la défaite du Japon en 1945, les américains
interdire toutes les activités inspirées du bushido, Les arts
martiaux furent prohibés et les professeurs du Kodokan
furent seulement autorisés à enseigner aux troupes américaines.
Le jùdô fut permis plus tard
avec la dénomination sport et non art martial.
La place du jùdô
:
Le jùdô est habituellement
pratiqué en tant qu'art martial
ou sport de combat. La pratique du
randori et des katas n'est qu'en
fait qu'un moyen d'étude théorique et de mise en pratique
du principe directeur jùdô.
Fondé par Jigorô
Kanô en 1882 à partir d'un art martial appelé jùjutsu,
le jùdô est un
principe directeur
logique et rationnel
(ni religion ni
magie) à but pragmatique, basé sur l'adaptabilité (jù)
du corps (tai) et de l'esprit (ghi) et de l'entraide et la prospérité mutuelle (jitai
kyoei) afin d'obtenir le bon et habile usage de l'énergie (seiryoku zenyo) dans toutes les situations
dans le but de tendre vers le bien-être
et le développement humain (kojin no kansei). Parvenir à suivre
cette ligne de conduite dans la vie de tous les jours est un cheminement intérieur
(démarche personnelle) de toute une vie (do mu kyoku) nécessitant
un dévouement (shin)
constant envers soi et les autres. Par extension, c'est également une
méthode d'éducation
intellectuelle (ghi) et morale (shin).
Actuellement souvent vulgarisé en sport de combat pour s'adapter
au plus grand nombre afin de toucher un maximum de personnes, c'est également
une méthode d'éducation
physique permettant l'entretien
harmonieux de tout le corps.
Les différentes disciplines de lutte moderne :
Les systèmes de lutte moderne les plus connus et les plus efficaces sont
: le jùdô, bien sûr,
à l'origine de toutes les formes de lutte moderne et développé
en Europe par le jùdôka Mikinosuke
Kawaishi, le jùjutsu
brésilien développé en Amérique
du sud par le jùdôka Esae
Mitsuo Maeda) et le sambo développé
en Asie par le jùdôka Vasilii
Sergeevich Oshchepkov.
Le Ju-jutsu brésilien
Mitsuyo
Maeda, né au Japon en 1879, pratiqua d'abord le sumo, avant d'entrer
au Kodokan
(école de jùdô de Jigoro
Kano créée en 1882) en 1897. En 1904, alors 4e dan de jùdô,
il partit aux États-Unis, avec Tsunéjiro Tomita (premier 1er dan),
pour faire la démonstration de cette nouvelle discipline en affrontant
des lutteurs. Il effectua un premier séjour au Brésil en 1907,
puis en 1914 (à Belém), et participa à l'établissement
de la colonie japonaise au Brésil en 1920. Au cours de ces séjours
au Brésil, il participa à des combats de lutte libre (vale-tudo)
pour montrer la supériorité du Kodokan
(école de jùdô fondée
par Jigoro Kano) et pour
gagner un peu d'argent. Il fut alors surnommé « Conde Koma
En remerciement de son ami, homme d'affaires et homme politique Gastão Gracie, Mitsuyo Maeda enseigna l'art du combat à son fils, Carlos Gracie, qui l'enseigna à son tour à ses frères, Oswaldo, Gastão Jr, George Jr (Gastao et Cesalina Gracie avaient huit fils). Devenu leader du clan Gracie, le jeune élève Carlos qui était attiré par le combat réel modifia rapidement les techniques apprises par le comte Koma pour l'adapter à la réalité brésilienne. Carlos Gracie commença à tester lui-même ses techniques en lançant lui aussi des défis. Carlos Gracie avait la réputation de combattre n'importe qui, sans distinction de taille ou de poids. Il demeura invaincu et devint une légende au Brésil.
Helio Gracie était un autre frère de Carlos, mais le médecin lui avait déconseillé de pratiquer, en raison de sa santé fragile et il se contentait donc de regarder et d'écouter l'enseignement de son frère. À l'âge de 16 ans, il remplaça Carlos lors d'un cours, en se servant de ce qu'il avait mémorisé. Il commença ainsi la pratique du ju-jitsu, mais repensa le ju-jitsu traditionnel avec l'esprit brésilien et adapta les mouvements à sa propre physionomie, étant de petit gabarit (1,65 m, 64 kg). Il créa ainsi un art martial propre, qui reste jeune par rapport à son ancêtre japonais. Une première tentative d'imposer cet art martial face à l'école japonaise échoua ainsi en 1951, avec la défaite d'Helio Gracie face au champion du Japon de Jùdô, Masahiko Kimura. Celui-ci récidivait 8 ans plus tard en venant à bout de Valdemar Santana, champion de Gracie jiu-Jitsu (1 victoire et 1 nul).
À l'époque, le jùdô était encore communément appelé Kano ju-jutsu (de son fondateur Jigoro Kano), c'est pourquoi ce dérivé du jùdô est appelé ju-jutsu brésilien plutôt que jùdô brésilien. Son accent s'est déplacé vers les combats au sol parce que la famille Gracie pensait qu'il était plus facile d'apprendre le sol que les projections et les techniques debout, plus efficaces et beaucoup plus pratiques. Carlos et Helio ont aidé au développement en encourageant les combats (principalement contre les pratiquants d'autres arts martiaux), les compétitions et l'expérimentation tout au long de décennies d'entraînement intensif. JJB a dominé les premières grandes compétitions d' arts martiaux mixtes modernes aux États-Unis, obligeant le domaine émergent à adopter bon nombre de ses pratiques. Les techniques debout moins pratiquées en Gracie Jiu Jitsu survivent dans certains clubs de JJB grâce à son héritage de jùdô et de jujutsu (projection de jùdô, défense au couteau, défense au pistolet, blocage, frappe, etc.)
Le Sambo :
Sambo (acronyme de sam ozashchita b ez o ruzhia , russe pour " autodéfense
sans arme") était un des premiers arts martiaux soviétiques,
un descendant direct du jùdô,
développé dans les années 1920 par Viktor Spiridonov ,
l'instructeur de la Dynamo Sports Society Jujutsu, et vétéran
de guerre russo-japonais . Comme il a été développé
en grande partie à des fins policières, Samoz a mis un accent
particulier sur les verrous debout et les compteurs de grappin afin de se libérer
de la prise, appréhender et escorter un suspect sans le faire tomber,
Samoz a utilisé les projctions principalement comme contre-défense.
en cas d'attaque surprise par derrière. Au lieu des amenées au
sol, il a utilisé des arthralgie
pour contrebalancer l'adversaire sans le faire tomber, tout en maintenant un
équilibre constant . C'était essentiellement un art martial de
lutte contre les bras et de maîtrise des bras, qui utilisait une variété
de différents types de verrous, nœuds et points de compression (et
des techniques pour s'en protéger) appliqués aux doigts, aux pouces,
au poignet, avant-bras, coude, biceps, épaule et cou, couplé à
une pression des doigts sur divers points vitaux du corps humain, particulièrement
sensible à la pression douloureuse, ainsi qu'à la manipulation
de la manche et du col de l'adversaire pour immobiliser le haut de son corps,
ses extrémités et la soumission. Samoz a englobé le Jujutsu
avec des techniques de lutte, de boxe et de savate pour les situations de combat
de rue extrêmes. Plus tard, à la fin des années 1930, il
a été méthodisé par le stagiaire de Spiridonov Vladislav
Volkov pour être enseigné dans les académies militaires
et de police, et finalement combiné avec la technique de lutte basée
sur le jùdô développée
par Vasili Oshchepkov, qui était le troisième étranger
à apprendre le jùdô
au Japon et a gagné une ceinture noire 2e dan décernée
par Jigoro Kano lui-même,
englobant les styles traditionnels de lutte folklorique d'Asie centrale recherchés
par le disciple d'Oshchepkov Anatoly Kharlampiyev pour créer Sambo. Comme
Spiridonov et Oshchepkov se détestaient beaucoup, et tous deux s'opposèrent
avec véhémence à unifier leurs efforts, il fallut à
leurs disciples pour régler les différences et produire un système
combiné. Le sport moderne Sambo est similaire au Jùdô
ou au ju-jutsu brésilien avec des différences, notamment l'utilisation
d'une veste et d'un short Sambovka plutôt
qu'un keikogi complet, et un accent particulier sur les clés de jambes
et les projections, mais avec beaucoup moins d'accent sur la garde et les étranglements
(interdits en compétition).
Les Jujutsus :
Venant de différents arts, c’est au VIIIe ou IXe siècle
que les "Bushi" (guerriers), élaborent des techniques qui n'étaient
pas des systèmes de combat sans armes, mais plutôt des moyens pour
un guerrier non armé ou légèrement armé de combattre
un ennemi lourdement armé et blindé sur le champ de bataille.
Au combat, il était souvent impossible pour un samouraï d'utiliser
son épée longue ou son arme de poing, et serait donc obligé
de s'appuyer sur son épée courte, sa dague ou ses mains nues.
Lorsqu'elles sont entièrement blindées, l'utilisation efficace
de ces armes "mineures" nécessite l'emploi de compétences
de lutte. Les techniques de frappe étaient considérées
comme moins importantes dans la plupart des systèmes japonais plus anciens
en raison de la protection des amures des samouraïs et étaient utilisées
comme réglages pour leurs techniques de lutte et leurs projections.
Dès l’époque de Kamakura (XIIe au XIV siècle), les "Samurai" reprennent cet art et le codifie sous la forme de diverses écoles et dont leur utilisation pratique par ceux-ci a pris fin vers 1890. Le terme jujutsu (de l'ancienne japonais Nihon ko-ryu jujutsu) n'a été inventé qu'au XVIIe siècle, après quoi il est devenu un terme générique pour une grande variété de disciplines et de techniques tels que "kogusoku koshi no mawari", "kumiuchi", "taijutsu", "yawarajutsu", "wajutsu", "torite" et même "jùdô" (dès 1724, près de 158 ans avant Jigoro Kano) développés et pratiqués pendant la période Muromachi (1333-1573). Les plus anciens styles connus de Jujutsu sont le Daito-ryu Aiki-jujutsu daté de l'an 780-1200, Shinden Fudo-ryu (ce.1130), Tenshin Shoden Katori Shinto-ryu (c.1447) et le Takenouchi-ryu qui a été fondé en 1532. Autour de l'année 1600, il y avait plus de 2000 styles de jujutsu ko-ryu.
Au début du XVIIe siècle pendant la période Edo, les jujutsus continuerait d'évoluer en raison des lois strictes imposées par le shogunat Tokugawa pour réduire la guerre, sous l'influence de la philosophie sociale chinoise du néo-confucianisme, répandu dans tout le Japon via des universitaires tels que Fujiwara Seika. Au cours de cette nouvelle idéologie, les armes et les armures sont devenues des objets décoratifs inutilisés, de sorte que le combat au corps à corps a prospéré comme une forme de légitime défense et de nouvelles techniques ont été créées pour s'adapter à la situation changeante des opposants non blindés. Les nombreuses écoles de jujutsu se défiant en duels dans un cadre qui devint si populaire pour les guerriers qu'il fût créé des randoris dans le but de s'exercer à se battre sans intention de tuer. Les différents styles de chaque école ont donc évoluée dans ce sens.
Les jujutsus ont été introduit pour la première fois en Europe en 1898 par Edward William Barton-Wright, qui avait étudié Tenjin Shinyo-ryu et Shinden Fudo-ryu à Yokohama et Kobe. Il s'est également entraîné brièvement au Kodokan de Tokyo.
Kodokan de Tokyo, on n’est que judo, les écoles de Jujutsu n’ont rien à voir.
Parler de Jujutsu comme d'une discipline unitaire c'est comme parler de Grappling moderne (le jiu-jitsu brésilien, le sambo, le judo, la lutte de manière générale, le catch pratiqué comme sport de combat et le shoot wrestling japonais) comme d'une discipline unitaire.
Les débuts du Jujitsu en France :
En 1970, Bernard Pariset crée
une méthode de Jujitsu qui s'intègre à la FFJDA
et publiée par cette dernière en 1976. (Le Tai Jutsu est né
au même moment dans la fédération Français de karaté)
En 1982, la commission nationale Jujutsu de la FFJDA
à laquelle Éric
Pariset (le fils de Bernard Pariset) va participer activement est créée.
La fédération européenne de Jujutsu fait son apparition
la même année.
Le jujitsu sportif se décline en
cinq variantes principales :
Dans le premier, le Duo
System (démonstration d'autodéfense), le tori
(attaquant) et l'uke
(défenseur) proviennent de la même équipe et démontrent
des techniques d'autodéfense. Dans cette variante, il existe un système
spécial nommé Random Attacks, qui se concentre sur l'instauration
de temps de réaction rapides contre une attaque donnée en défendant
et en contrant. Les tori
et les uke
sont également de la même équipe mais ici ils ne savent
pas quelle sera l'attaque, qui est donnée aux tori
par les juges, à l'insu de l'uke.
La deuxième variante est le Fighting System (Jujitsu-Combat dit Jujitsu-Fighting) ou où les concurrents combinent grève, lutte moderne et soumissions selon des règles qui mettent l'accent sur la sécurité. De nombreuses techniques potentiellement dangereuses telles que les démontages aux ciseaux, les colliers et l'étouffement et le verrouillage numériques sont interdites dans Sport Jujitsu. Il existe un certain nombre d'autres styles de jujutsu de sport avec des règles différentes.
La troisième variante est le Ne Waza dans lequel les concurrents travaillent sur le contrôle et la soumission. Les frappes ne sont pas autorisées.
La quatrième variante est le Jujitsu-Contact dans lequel les concurrents travaillent sur le contrôle et la soumission. Les frappes sont autorisées.
La cinquième variante est le Jujitsu Brésilien.
Le sambo et Kosen-jùdô ne font pas partie de la liste car il ne se définissent pas comme jujitsu même si...
Le jujitsu non sportif se décline en deux variantes :
La première est le jujitsu traditionnel
La deuxième est la self défense
Aujourd'hui encore, la grande majorité des combattants de haut niveau en jùdô proviennent du Japon, d'Europe, d'Amérique du Sud et d'Asie. |
Comparaison les trois grands Maîtres à l'origine des arts martiaux les plus pratiqués en France :
Gichin
Funokoshi (Karaté-dô) |
Morihei
Ueshiba (Aïkidô) |
||
Taille |
1,62 m |
1,58 m |
1,57 m |
Période de vie |
1860-1938 (78 ans) |
1868-1957 (89 ans) |
1883-1969 (86 ans) |
Niveau technique |
Bon |
très bon |
exellent |
Rôle |
philosophe et éducateur |
maître d'art martiaux |
chaman |
Nourriture |
de tous |
riz légume et poisson |
végétarien |
Niveau d'étude |
très élevé |
bon |
moyen |
Fortune |
très élevé |
moyenne |
élevé |
Constitution de départ |
faible |
faible |
faible |
Approche |
moderne, logique et rationnelle |
mystique |
|
Santé |
bonne |
très bonne |
fragile |
But |
former une société efficace |
former des personnes vertueuses |
être en harmonie avec l'univers |