Le jour J

"Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends."
Nelson Mandéla

Chaque goutte de sueur qui coulera à l'entraînement sera une difficulté en moins en compétition.

Préambule :
Avant de vous donner divers indications pour que le jour J de votre compétition se passe au mieux, rappelons quelques principes fondamentaux :

Dés le début de l'existence du Kôdôkan, Jigorô Kanô insista sur la nécessité de pratiquer des compétitions en jùdô et mit au point personnellement des règles élémentaires pour ses élèves. La compétition était un élément à part entière du jùdô, mais ne devait jamais être un but en soi, il le rappela très souvent. C'est aussi parce qu'il voulait intégrer la compétition au jùdô qu'il délaissa un certain nombre de technique ou en modifia d'autres eu égard au dangers qu'elle représentaient appliquées en compétition.

La compétition est avant tout une grande fête, une source de plaisir à la pratique. Elle n'a pour but que de développer le satori (l'éveil), la maîtrise de soi, l'éveil à la situation d'opposition et l'implication dans l'action, de progresser en jùdô, de concrétiser un long travail effectué sur soi-même tant sur le plan de la volonté (shin), de la technique (ghi) que du physique (tai). Le résultat n'a donc aucune importance en lui même mais pour ce qu'il représente à savoir l'aboutissement de l'entraînement. C'est également une phase test de son physique et sa technique afin d'orienter le travail à l'entraînement et surtout de développer son estime de soi, sa détermination (combativité en combat), sa maîtrise des règles et son respect des autres afin de se préparer aux grands rendez-vous de la vie et d'avoir une vie harmonieuse. La compétition n'est pas une lutte contre un adversaire mais un face à face avec soi-même. Ce qui compte ce n'est pas de gagner mais c'est être totalement maître de soi et de montrer que son esprit est invaincible afin d'obtenir la sérénité (jaku) et la paix de l'esprit.

- "Le combat n'est qu'un moyen d'étude, l'essentiel est la compréhension de principe, afin que ce principe pénètre notre vie entière."

- "L'échec dans la compétition ne doit pas être une source de découragement ni de désespoir, mais un signe de besoin d'une pratique plus grande et d'efforts plus soutenus à l'entraînement..."

"Le sens du sport n'est pas dans le score ou le record mais dans l'habileté et les moyens déployés pour y parvenir."

Jigorô Kanô

Gagner ou perdre : pour qu’il y ait victoire le perdant ne doit pas être vaincu mais convaincu. Le combat n’est pas, pour Jigorô Kanô, l’objet principal de son enseignement, mais seulement l’une de ses racines et l’un de ses aspects, pour faciliter l’accès du pratiquant à la compréhension de ces principes (adaptation/intelligence, meilleure utilisation de l’énergie).

« Les champions continuent de jouer jusqu'à ce qu'ils réussissent. »
- Billie Jean King

« La persévérance, c'est se tromper dix-neuf fois et réussir la vingtième. »
- Julie Andrews

« Il faut parfois mener une bataille plusieurs fois pour la gagner. »
- Margaret Thatcher

- "La pire chose qui puisse arriver à un combattant c'est d'avoir toujours les mêmes résultats : soit tout gagner, soit tout perdre.
Dans les deux cas, le combattant finira par arrêter l'entraînement."

- Inconnu

Les compétitions basées sur le jùdô sont au jùdô ce que sont les concours de tir sont à la police.

L'important c'est de se donner à fond jusqu'au bout c'est à dire essayer, de ne jamais perdre espoir et en toutes circonstances, de faire de son mieux (ganbaru) pour ne pas avoir de regret, avoir foi en ce que l'on fait et rechercher inlassablement à s'améliorer (kaizen).

Attention ! Lors des compétitions amicales ce sont souvent de jeunes jùdôkas du club qui arbitrent (des minimes ou cadets bien souvent). Cette tâche fait partie de leur formation de jùdôka mais n'est pas toujours évidente à assumer (même pour un connaisseur). Alors soyez indulgent.

Contester ouvertement un résultat ou la décision d'un arbitre (à moins qu'il s'agisse d'une méconnaissance du règlement d'un arbitre débutant) est donc la marque du non-respect des principes fondamentaux du jùdô. Les compétitions de jùdô ont pour but d'éduquer et non pas de hiérarchiser ou de séparer les bons des mauvais.

Témoignage de parents

- "Que faire si l'arbitre ne valide pas votre Ippon sur l'adversaire ? Remettre des Ippon jusqu'à la fin du temps de combat ou jusqu'à ce que l'arbitre valide votre Ippon"
Inconnu

Voici les secrets de la longévité d'un jùdôka :
Bougez bien, apprenez bien, jouez bien, mangez bien, reposez vous bien et profitez de vos vies au maximum !
Muten Roshi Sama

Recommandations (kaisetsu)

Se préparer pour la compétition :

- "Un bon archer atteint sa cible avant d’avoir tiré."
Lao Tseu

Outre le fait d'avoir travaillé pendant plusieurs mois :
- d'un point de vue physique : votre endurance, résistance et puissance
- d'un point de vue technique : vos techniques, tactiques et stratégies
- d'un point de vue motivationel votre enthousiasme, votre persévérance et votre détermination (combativité en combat)

... et avoir gérer votre poids et votre santé (alimentation et sommeil) tout au long de votre vie quotidienne...

... pensez la veille et le jour même à boire plus que d'habitude pour éviter les crampes, à mangez des pâtes à l'eau pour faire le plein d'énergie et à vous assurer un temps de sommeil suffisant. N'oubliez pas également de vous assurer du trajet à parcourir pour vous rendre à la compétition en utilisant des cartes routières.
On notera que lors de la plupart des compétitions amicales, de nombreux panneaux vous indiqueront la salle de compétition une fois entré dans l'agglomération de la ville concernée.

Réussir sa préparation :
Réussir sa préparation ne signifie pas montrer des signes de bonne volonté mais tout faire pour vaincre tous les obstacles, qu'ils soient justes ou injustes, diminuer le plus possible la possibilité de malchance en se préparant à toutes les éventualités, en se renseignant auprès de plusieurs sources pour pouvoir les croiser et enfin de la sueur, du sang et des larmes.

S'équiper pour les compétitions :

C'est le grand jour. Vous êtes prêt à participer à une compétition. Mais êtes vous prêt à faire face à l'intendance de ce grand évènement ? Savez-vous ce qu'il faut dans le sac ? Comment s'habiller ? Où et comment y aller ? Ces questions vont vous tourmenter et augmenter le stress (tension) de cette journée. Voilà donc quelques conseils pratiques :

- consulter la fiche de compétition pour connaître la date, le lieu et l'heure de pesée prévue pour votre catégorie d'âge ou année de naissance, votre sexe et éventuellement votre catégorie de poids
- s'abonner au télépéage pour plus de commodité le plus tôt possible
- calculer le temps de trajet et consulter la météorologie pour que votre heure de départ soit cohérente avec votre heure d'arrivée prévue selon votre catégorie d'âge ou année de naissance, votre sexe et éventuellement votre catégorie de poids
- programmer le GPS le plus tôt possible
- faire le plein de carburant la veille

Dans le sac du parfait jùdôka nous trouvons :
- Le jùdôgi (kimono) complet à savoir le zubon (pantalon), l'uwagi (la veste) et le obi (la ceinture) de grade
Deux derniers éléments doivent être marqués de vos initiales à savoir :
- la ceinture rouge pour cause de prêt fréquent
- les zoris (sorte de sandales) pour les reconnaître en sortant du tatami.

Bien mettre son jùdôgi est très important dans un combat notamment au niveau du pentalon. Un pentalon qui tombe est un désaventage certains.

- Le passeport (ryoken) de jùdô en règle (deux timbres de licence dont celui de la saison en cours, un certificat médical (Article L3622 du code de santé publique) daté de moins d'un an attestant l'aptitude à pratiquer le jùdô en compétition avec tampon et signature et la signature du professeur validant au moins le minimum du grade requis). Tout licencié qui a fait l’objet d’une contre-indication médicale temporaire à la pratique de notre discipline doit fournir un certificat de non contre-indication à la reprise de l’activité. Mettre dans les passeports des jeunes compétiteurs une autorisation parentale pour permettre au responsable de son club de palier l'absence des parents (évacuation, hospitalisation), ainsi que la photocopie des cartes de sécurité sociale et de mutuelle pour les stages.
- Une bouteille d'eau (éviter les sodas gazeux et les boissons trop sucrées) marquée pour les reconnaître en sortant du tatami.
- Des sucres rapides (pâte de fruits)
- De quoi se couvrir entre les combats. (prévoir à cet effet un survêtement, ainsi qu'une paire de baskets)
- Une bande adhésive élastique en cas de blessures

Pour le reste, ne vous inquiétez pas, en cas de blessure, une équipe de secouriste confirmés sera obligatoirement présente sur les lieux.
- Un stylo pour remplir la fiche d'inscription.
- Un panier repas ou de l'argent (liquide) pour vous acheter à manger et à boire ou divers articles d'art martiaux souvent en vente sur les lieux (chèque).
- Du papier toilettes qui peut s'avérer indispensable dans des lieux non pourvus en la matière...
- une poche refermable dans le sac ou un vêtement afin de recueillir vos objets précieux (anneau, bague, montre, bracelet, boucles d'oreille ou collier)
- Un rouleau de papier absorbant pour sécher le sol des toilettes (inondation, salissure de terre).
- Un sac poubelle de 30 litres pour éventuellement jeter le papier absorbant utilisé pour sécher le sol des toilettes (inondation, salissure de terre) au cas où les poubelles du lieu seraient pleinnes.

L'inscription :
La procédure d'inscription incombant au combattant lui-même se fait toujours le jour de la compétition. Avant toutes compétitions, tous les jùdôkas devront se présenter à la pesée aux horaires indiqués avec leur passeport (de moins de 8 ans) pour qu'on leur vérifie la validation de leur grade minimum pour participer à la compétition (qui varie selon la catégorie d'âge), leurs deux timbres de licence dont celle de l'année en cours (dès la catégorie Poussin) et leur certificat médical (Article L3622 du code de santé publique) (tampon et signature du médecin et date de délivrance sur le passeport) daté de moins d'un an attestant leur aptitude à pratiquer le jùdô en compétition. Aucune tolérance de poids ou d’horaire ne sera admise. L'inscription à la première phase qualificative des compétitions officielles et aux tournois labélisés s'effectuent toujours à l'avance alors que les inscriptions aux compétitions amicales se font le jour même.

Faites attention à :

Les passeports : C'est le petit livret obligatoire et indispensable de tous les jùdôkas dont les clubs sont affiliés à la F.F.J.D.A. (compétiteur et non-compétiteur).

La taille du Jùdôgi : Les Jùdôgi doivent respecter la taille énoncées dans le règlement de la F.F.J.D.A..

L'hygiène : En plus du comportement, les jùdôkas se doivent d'avoir une tenu correct.

La fiche d'inscription : C'est une petite feuille à remplir indispensable pour vous identifier lors de la compétition.

L' inconvénient majeur des compétitions de jùdô est le temps d'attente aléatoire entre la fin de la pesée et le début des combats.
On peut toutefois faire une estimation de ce temps d'attente.
Deux options sont possibles :
1re) commencer par les athètes des catégories les moins nombreuses en premier pour ne pas qu'ils attendent pour très peu de combats potentiels, désengorger les tatamis et utiliser ensuite les tatamis librement pour faire passer les catégories les plus nombreuses et ainsi faire en sorte qu'il se déroule le moins de temps possible entre le premier et le dernier combat (Juliette Fabas, élèves de l'antenne de Falguière, mai 2014).

2e) commencer par les athètes des catégories les plus nombreuses et interrompre les combats pour faire passer les catégorie les moins nombreuses et ensuite reprendre les combats des catégories les plus nombreuses.

Les risques sont de :
- s'echauffer trop longtemps et être fatigué le moment voulu
ou
- ne pas s'echauffer et se blesser
—› La solution est de s'echauffer au départ au moins jusqu'à la sudation et porter un vêtement gardant la chaleur tout en gardant une attitude active.
recommencer l'opération toute les 30 mn environ.

Le jùdô est un sport à catégorie de poids ; pour la performance (seika) comme pour la santé le jùdôka doit acquérir un minimum de notions sur la nutrition qu’il doit mettre en place. Trop de blessures sont dues à des erreurs nutritionnelles …

Les principes :

Manger de tout grâce à une alimentation diversifiée c’est le meilleur moyen pour que l’organisme dispose de tout ce dont il a besoin pour la performance (seika)
Savoir bien choisir sa catégorie de poids
Savoir renoncer à une compétition si on est en retard pour arriver au poids
Pour la santé et pour la performance (seika) les muscles qui vont travailler pendant les combats ont besoin de disposer de carburant de qualité (glucides, acides aminés) et ont besoin d’être bien hydratés
Un combat de jùdô se déroule dans une filière énergétique « lactique » si bien qu’il faudra « tamponner » l’acidité de l’organisme après la compétition.
Sport et « régimes à répétition » ça ne fait pas bon ménage pour la santé physique mais aussi psychologique.

— Arriver un peu en dessous du poids une semaine avant la compétition c’est pouvoir s’hydrater correctement et constituer des réserves de carburant glucidique pendant les 2 jours qui précèdent la compétition. C’est également pouvoir consommer un petit déjeuner équilibré le matin de la compétition. Ainsi la veille le jùdôka pourra consommer des féculents (riz ou pâtes ou pommes de terre ou semoule), un peu de légumes verts cuits, de la viande blanche ou de la volaille, des fruits cuits ou de la compote plutôt que des fruits crus ; éviter les aliments complets et riches en fibres pour ne pas « contrarier » l’intestin ; le moins de graisses possible. On est dans une démarche de performance (seika) mais aussi et surtout de santé pour la prévention des blessures, surtout s’il est probable que plusieurs combats seront disputés. En jùdô comme dans tous les sports les blessures trouvent très souvent leur origine dans des erreurs de préparation nutritionnelle.

— Être en surpoids à l’approche de la compétition :

–> C’est jouer avec sa santé car se déshydrater fragilise les muscles et les tendons ; et si le muscle manque de sucre et d’acides aminés pendant l’effort : il se blesse : contractures, élongations, claquages. Mal hydraté le cœur bat plus vite, la température du corps augmente.

–> C’est jouer contre la performance (seika) : le stress (tension) de ne pas être au poids, la nuit qui précède est moins bonne (hypoglycémies nocturnes = réveils fréquents et sommeil moins réparateur) hypoglycémie et déshydratation = moins de lucidité, geste sportif altéré, réflexes altérés. C’est perdre aussi de la puissance avec une équation redoutable : perdre trop vite 1% de son poids corporel c’est perdre 10% de force musculaire.

Dès la fin de la pesée commencer à consommer la boisson d’attente = 1 litre d’eau plate

Dès le début de l’échauffement : boisson d’effort = soit eau + sirop de fruits

Manger quoi ?

–> Si on dispose de plus de 2 heures : taboulé avec quelques raisins secs, salade de riz (pas de tomates, pas de Gruyère, pas d’épices) ou de pâtes, gâteau de riz, yaourt aux fruits, sachets de compote de fruits, dattes ou figues, fromage allégé tartiné sur du pain blanc, confiture. Biscuits roulés aux fruits rouges ». Barres de céréales mais vérifier que le % de lipides est inférieur à 10%.

–>Éviter fruits crus, jus de fruit (acide estomac et colon), crudités, pain complet ou aux céréales. Pas de viennoiseries (croissant, pain au chocolat etc.) car trop gras.

–>Le principe = manger un petit peu par un petit peu, ne rien manger pendant l’heure avant un combat. Bien mastiquer, prendre le temps tranquillement, s’isoler dans un espace tranquille.

Alimentation et jùdô

Le jùdô est un sport qui se pratique en différentes catégorises définies par le poids des combattants.

Il peut être nécessaire de maintenir son poids ou de perdre quelques kilos et alors des règles de prudence s’imposent :

- Il est exclu d’imaginer proposer un régime à un enfant qui en plus est en pleine croissance.

- Seule une proposition d’alimentation équilibrée prenant en compte l’activité physique peut être proposée

Dans la pratique de sport il est nécessaire de boire et ce particulièrement pendant l’entrainement compte tenu d’une pratique intense dans une salle dans laquelle la température est souvent élevée.

https://sante.lefigaro.fr/mieux-etre/sports-activites-physiques/judo/alimentation-judo

Dès la fin de la compétition :

Boire tranquillement 250ml de cette boisson = moitié eau gaezeuse + moitié jus de raisin noir ; puis 500 ml d’eau + sirop de fruits, puis 1 ou 2 sachets de compote. Repas qui suit = aucune graisse, aliments alcalins : purée de pommes de terre et/ou de carottes, viande blanche, compote, fruits cuits, Yop ou yaourt aux fruits, un peu de légumes verts cuits mais pas de crudités.

Bien boire jusqu’au coucher (les dernières urines = « comme de l’eau »)

Consommer très peu de graisses pendant les 24 heures qui suivent la compétition.

Le bon rythme à adopter la veille de la compétition :

Lors de l’avant dernier repas précédant la compétition, il serait souhaitable de consommer des sucres lents (pâtes, riz, pain, …) qui te donneront de la puissance et de l’endurance.

Le bon rythme à adopter le matin de la compétition :
Le dernier repas avant la compétition:

Le temps minimum entre le dernier repas solide et la compétition doit être de 3 heures au moins avant l’effort, pour ne pas que la digestion n’interfère avec tes compétences sportives.

Avant le départ pour la compétition :
Pour aborder au mieux la compétition et éviter d’éventuels désagréments, tu dois penser à mettre dans ton sac de judo :

a) Ton passeport sportif à l’intérieur duquel doivent figurer le timbre ou la carte de licence et le certificat médical pour la saison en cours.
b) Tes zooris, pour les déplacements à l’intérieur du dôjô.

c) de l’eau légèrement sucrée avec du sirop.

d) Des barres céréales pour éviter les coups de pompe.

Le bon rythme à adopter sur lieu de la compétition :
a) Avant la pesée :
Arrive le plus tôt possible sur le lieu de la compétition (au début des horaires de pesée) pour vérifier ton poids sur la balance officielle. S’il te reste encore quelques centaines de grammes à perdre pour te situer dans ta catégorie de poids idéale, tu disposeras alors du temps nécessaire pour courir chaudement vêtu.
b) Avant les combats :
Là encore, adopte les bons réflexes :
. Hydrate toi régulièrement avec de l’eau sucrée ou 1 boisson énergisante.
. Évite les sandwiches gras, lourds à digérer.
. Consomme plutôt des sucres rapides qui vont te booster par la suite. (fruit sec, pate de fruit, barre ...)
c) L’échauffement préparatoire à la compétition :
Pour aborder la compétition dans des conditions optimales, tu devras t’échauffer de façon efficace
(la durée totale de l’échauffement est d’environ 30 minutes).
Échauffement général : (durée environ 10 minutes)
Mise en train avec des courses variées.
Mobilisation articulaire (cou, poignets, chevilles)
Renforcement musculaire : 1 série de pompes et 1 séries d’abdominaux
Étirements musculaires

Échauffement spécifique : (durée environ 15 minutes)
Uchi Komi statiques sur tes techniques préférées (au moins 5 séries de 10 Uchi Komi).
Uchi Komi en déplacement (chaque jùdôka effectue 1 série de 1 minute).
Nage Komi en déplacement (chaque jùdôka effectue 2 séries de 1 minute).
Bataille de Kumikata.
Randori très souple en Ne Waza (sol).
Retour au calme.

Entre les combats :
Observe les caractéristiques de ses futurs adversaires (droitier ?, gaucher ?, son (ses) spécial (aux) ? fort au sol ? debout ?).
Vous ne pouvez pas correctement traiter un problème tant que vous n'êtes pas correctement capable de le décrire. Tant que vous ne savez pas décrire correctement un problème, ce que vous croyez être une solution sera en réalité tiré au hasard. Quand vous tirez au hasard, la probabilité de toucher votre cible est extrêment faible.
Conserve toute ton énergie pour les combats à venir, en évitant de se disperser.
Recentre toi sur les actions à effectuer lors du combat à venir (saisir la manche de l’adversaire, le tirer à soi, ne pas avancer sur l’adversaire, esquiver rapidement les attaques adverses pour ne pas rester sans son dos, penser aux enchaînements avant / arrière et arrière / avant …)

Pendant les combats :
Pendant les interruptions de combat, regarde de temps en temps en direction de ton professeur.
Combats au maximum de tes possibilités.
Respecte l’arbitre et ton adversaire.

Après les combats :
Toujours garder le sourire, dans la victoire comme dans la défaite.
Se regrouper avec ses camarades.
Signaler ton départ avec ta famille au professeur.
Analyser tes erreurs pour progresser lors des futurs entraînements et compétitions.

Ne pas oublier que l’essentiel est de participer en ayant donné le maximum !!

Jean-Jacques Menuet Share
Médecine du sport le 18 avril 2014

Gérer le temps entre la fin de la pesée et le début des combats :
Une compétition officiel s'étale facilement sur une durée de cinq à six heures, parfois plus. En compétition officielle, il s'écoule souvent une heure entre la fin de la pesée et le début des combats. Un combat durant en théorie un maximum 4 mn (pour les séniors).
Base de réflexion :
- une durée moyenne de combat de 3 mn (temps d'arrêt inclus)
- un nombre de 48 combattants (32 (2 puissance 5) +16 à éliminer au 1er tour).

Cas 1er combat :
48
32
16
8
4
2
 
16e de final
8e de final
quart de final
demi- final
Final
1er tour
2e tour
3e tour
4e tour
5e tour
6e tour
8x3'
8x3'
4x3'
2x3'
1x3'
1x3'
Temps d'attente entre le 1er combat et mon 1er combat : 0 mn
Je suis en 16e de final
Temps d'attente entre mon 1er combat et mon 2e combat : (7+8 combats) x 3 = 45 mn
Je suis en 8e de final
Temps d'attente entre mon 2e combat et mon 3e combat : (7+8 combats) x 3 = 45 mn
Je suis en quart de final
Temps d'attente entre mon 3e combat et mon 4e combat : (3+4 combats) x 3 = 21 mn
Je suis en demi-final
Temps d'attente entre mon 4e combat et mon 5e combat : (1+2 combats) x 3 = 09 mn
Je suis en final
Temps d'attente entre mon 5e combat et mon 6e combat : 1 combat x 3 = 3 mn

Temps entre la fin de la pesée et le début du premier combat : 1h
Soit 45 + 45 + 21 +9 + 3 = 2h03 (hors repêchage et temps de combat effectif)
Temps de combat effectif : 6 combats x 3 mn = 18 mn
Repêchage : (6 + 6 combats) x 3 = 54 mn
Total : 1h + 2h03 + 18 mn + 54 mn = 4h15 (hors interruption)

Cas dernier combat :
48
32
16
8
4
2
 
16e de final
8e de final
quart de final
demi- final
Final
1er tour
2e tour
3e tour
4e tour
5e tour
6e tour
8x3'
8x3'
4x3'
2x3'
1x3'
1x3'
Temps d'attente entre le 1er combat et mon 1er combat : (8+7 combats) x 3 = 45 mn
Je suis en 16e de final
Temps d'attente entre mon 1er combat et mon 2e combat : (8+7 combats) x 3 = 45 mn
Je suis en 8e de final
Temps d'attente entre mon 2e combat et mon 3e combat : (4+3 combats) x 3 = 21 mn
Je suis en quart de final
Temps d'attente entre mon 3e combat et mon 4e combat : (1+2 combats) x 3 = 09 mn
Je suis en demi-final
Temps d'attente entre mon 4e combat et mon 5e combat : 1 combat x 3 = 3 mn
Je suis en final
Temps d'attente entre mon 5e combat et mon 6e combat : 0 mn

Temps entre la fin de la pesée et le début du premier combat : 1h
45 + 45 + 21 + 09 + 3 = 2h03 (hors repêchage et temps de combat effectif)
Temps de combat effectif : 6 combats x 3 mn = 18 mn
Repêchage : (6 + 6 combats) x 3 = 54 mn
Total : 1h + 2h03 + 18 mn + 54 mn = 4h15 (hors interruption)

Le port d'objets est interdit lors de votre monté sur la surface de compétition tel que :
- le portable, boucles d'oreilles, chouchou à élément métallique, le tee-shirt pour les masculins, les bagues et annéaux, les colliers, les chaussettes

L'observation de l'environnement :
- large externe : le shiaijo entier : le parking, l'entrée, les vestiaires (qui peu donné lieu à des phobies)

L'agoraphie : peur des lieux publics et de s'éloigner de son domicile.
L'ochlophobie : peur de la foule en tant que masse oppressive.
La phonophobie : Peur des bruits, des voix et d'être appelé.

- étroite externe : l'endroit où est posé le sac, la salle d'entraînement, la surface de compétition

- large interne : alimentation, échauffement, se couvrir, boire (qui peu donné lieu à des phobies)

Atychiphobie Peur de l'échec
Kakorrhaphiophobie

- étroite interne : se concentrer sur les combats (joriki), les techniques, tactiques et stratégies

L'obervation de l'environnement est lié à la concentration dont l'intensité évolue en fonction du temps.

Le temps qui passe :
Le temps ne semble pas assé à la même vitesse selon :
L'immobilisation :
- le temps de celui qui est pris en immobilisation passe très vite
- le temps de celui qui maintient l'immobilisation passe très lentement
La mène :
- le temps de celui qui mène passe très vite
- le temps de celui qui est mené passe très lentement

Réussir sa compétition :
Réussir sa compétition ne signifie pas montrer des signes de bonne volonté mais tout faire pour vaincre tous les obstacles, qu'ils soient justes ou injustes, diminuer le plus possible la possibilité de malchance en se préparant à toutes les éventualités et enfin de la sueur, du sang et des larmes.
Par exemple vous pouvez tomber sur arbitre inexpérimenté. Cela ne constituent qu'un des obstacles de plus à surmonter coût que coût et non pas une excuse.

"Ne changez pas d'objectif, changez juste de méthode"
- Inconnu.

Différencier l'autour du combat et le combat :
Il arrive parfois qu'on sympathise autour du tatami avant un combat mais n'oubliez jamais ce proverbe chinois :
"Autour de la table de jeu, il n'y a plus de père ni de fils"

La perception de l'adversaire :
- zanshin : esprit en éveil du monde environnant
- kufu : esprit en éveil de l'adversaire
- yomi : esprit à l'écoute du corps de l'adversaire
- genshin : esprit à l'écoute des intentions de l'adversaire
- sen no sakki : esprit à l'écoute de l'esprit de l'adversaire

Dangers et sources d'échecs qui guettent les combattants :
Gi : le doute (de ces capacités)
Kyo : la surprise
Waku : l'indécision
Ku : la peur

On peut rajouter la certitude de l'issu de combat. En effet si vous pensez connaître l'issu de vos combat alors :
- si vous pensez que vous allez perdre alors votre pensée sera autoréalisatrice et vous allez perdre
- si vous pensez que vous allez gagner alors vous n'allez pas être assez attentif, vous allez sous-estimer votre adversaire et vous allez perdre

"En matière de combat vous pouvez être sûr d'une chose, c'est que tout peut arriver."
Inconnu

Gérer le stress (la tension) :
Demander à quelqu'un pourquoi il stress (est mis sous tension) est inutile voir contre productif car cela accroît le stress (tension) de la personne.
Il s'agit de trouver un équilibre entre :
- relativiser : Ce n'est pas le jour le plus important de votre vie, il s'agit d'une participation à une compétition sportive que vous faites pour votre plaisir et non pas pour prouver quelque chose. Vous n'avez rien à perdre mais tout à gagner.
- trop relativiser : Chaque compétition, chaque combat est un défi à relever où vous éprouvez votre volonté (shin), votre technique (ghi) et votre physique (tai)

L'important n'est pas ce que l'entraineur pense de vous mais ce que vous pensez de vous même.

Au début des combats :
Avant le combat le maître dit à son élève Ganbatte ! (fait de ton mieux)
Avant le combat vous ne devez pas vous demander si vous allez gagner mais comment vous aller gagner. Ainsi observer ses adversaires avant est un élément essentiel de la mise en place des techniques, tactiques et stratégies adaptées à ses adversaires. La victoire ne doit pas faire de doute non pas parce que vous êtes meilleur mais parce que vouloir gagner à tout prix (en respectant l'adversaire et les règles établies) son adversaire fait partie du jeu.

L'instant T du combat :
Comme toutes les formes de compétition à savoir la guerre, le travail, le sport et le jeu l'essentiel est de participer à savoir prendre part à la compétition ou au combat, c'est dire se comporter en compétiteur ou combattant et donc faire de son mieux (ganbaru) pour gagner tout en respectant l'adversaire et les règles établies. Aucun combattant n'est intouchable. La moindre baisse d'attention, la moindre erreur, la moindre prise de risque peut faire basculer un combat et aucun combat n'est perdu ou gagné d'avance.

"Même le singe tombe de l'arbre"
Proverbe japonais

Un bon combattant est celui qui a pris conscience de ces faiblesses (Platon) et de ses points forts et qui se sert de cette connaissance sur lui-même pour ne pas être pris en défaut et pour progresser à l'entraînement. Un bon compétiteur est celui qui connait les faiblesses et les points forts de ces adversaires et qui se sert de cette connaissance pour ne pas être pris en défaut en compétition et pour orienter son entraînement. L'important c'est de se donner à fond jusqu'au bout c'est à dire essayer, de ne jamais perdre espoir et en toutes circonstances, de faire de son mieux (ganbaru) pour ne pas avoir de regret, avoir foi en ce que l'on fait et rechercher inlassablement à s'améliorer (kaizen).

Féliciter avec beaucoup d'enthousiasme le vainqueur d'un combat par le public n'est pas un manque de respect mais au contraire une marque de reconnaissance l'exploit d'avoir vaincu un adversaire de valeur.

Après le combat vous pouvez aller faire marquer vos résultats sur votre passeport sportif. Si vous êtes ceinture marron ou noire, vous pouvez également aller faire marquer les points que vous avez éventuellement obtenu en vue de l'accession au grade supérieur.
Après le combat l'élève dit à son maître Ganbatta ! (j'ai fait de mon mieux)

Source :"http://essm.kodokan.free.fr/NEWS/CONSEILS/conseils.php3"

La montée sur le podium :
L'annonce des résultats au microphone est toujours suivi d'une montée sur un podium. Le premier est au milieu (première montée), le deuxième à la droite du premier (deuxième montée) et les deux troisièmes (troisièmes montées) à la gauche du premier. Cette montée s'accompagne d'une remise de médaille en or pour le premier (remise en premier), une médaille d'argent pour le deuxième (remise en deuxième) et des médailles en bronze pour les troisièmes (remises en troisième). Cette remise se fait par une personne disposant d'un certains prestige (élus, champion, responsables, etc.). Il ou elle vous embrassera ou vous serrera la main après vous avoir mis le ruban autour du coup à la manière d'un collier. Cette personne peut également parfois vous offrir un cadeau (sac, judogi, filet garnis, Louis d'or, sabre japonnais, etc.) C'est le moment pour votre entourage de faire des photographies ou des vidéographies.