Idées reçu en jùdô |
L'argument d'autorité c'est sous entendre la véracité d'un argument par la citation d'une personne connue et légitime dans un domaine (ipsedixitisme)
Cet argument est souvent utilisé en jùdô en faisant référence à un haut gradé et/ou plus rarement un champion réputé. En réalité, ce n'est pas parce qu'une personne réputée a dit quelque chose que c'est nécessairement vrai. Le mieux à faire, c'est de croiser ses sources et analyser les choses du point de vue de la logique.
Voici une liste d'idées reçues fausses que l'on
peut rencontrer dans le monde du jùdô
:
Certaines idées reçues ci-dessous vous paraitront évidentes
alors que certaines autres vous paraitront fausses, à vous de voir...
Les idées reçues en arbitrage
:
Le résultat "ex aequo" du Championnat
du monde de jùdô de 2023 de la catégorie des + 100 kg
n'est pas le premier mais le deuxième. Au
championnat de France de 1945, PAISANT-DU-CLOS et PIQUEMAL
Roger ont terminé premier ex aequo. Au
championnat de France de 1945, Bernard
Pariset et Henri
Courtine (ou Guy Cauquil)
Voici les cinq règles les plus fréquemment mal interprétées
:
- Les contres
(c'est l'attaque si suit une esquive, un blocage ou un retour d'attaque) sont
autorisés quelque soit la
catégorie d'âge. Seul les
sutémis et les makikomis sont interdits jusqu'à la
catégorie Benjamin
incluse. Le contre est l'accommodation à savoir l'ajustement (cession)
d’un individu grâce à sa capacité d’apprentissage
(de compréhension) (tora
no maki). Dans ce cas, Tori
est le défenseur. Il fait partie du jùdô
autant que l'assimilation à savoir l'ajustement de la situation grâce
à sa capacité d'application des connaissances
(ryu no
maki) de l'individu. Dans ce cas, Tori
est l'attaquant. Bien sûr, ces deux approches s’influencent l’une
l’autre dans le sens où tout apprentissage
(seicho) amène un accroissement des connaissances
et que toute application des connaissances
nécessite un apprentissage
(une compréhension) de la situation.
- À partir des catégories cadet(tte)
incluses, les clés
de bras au niveau des coudes et les étranglements
sont autorisés que si l'adversaire est au sol que depuis 2017. Avant
2017, ils étaient autorisés debout également.
- Les saisies
de départ sont obligatoires jusqu'à la catégorie Poussin
incluse.
- Placer une main dans le dos en passsant sous l'aisselle est autorisé
quelque soit la
catégorie d'âge.
- La saisie de
départ obligatoire doit être fondamentale (une main
à la manche et une main au revers au niveau de la clavicule), pieds non
avancés. Si les adversaires sont de garde opposées (un droitier
et un gaucher), la main tenant le revers doit être alternativement placée
au-dessus.
L'arbitre annonce Soremade directement après
:
- le signal
sonore de fin du temps du combat
(et pas Matte puis Soremade) : signal
sonore de fin du temps du combat
puis directement Soremade
- un Ippon (et pas Ippon puis Matte puis Soremade) : Ippon puis directement
Soremade
Cette confusion peut être dû aux combats à l'entraînement
où il n'y a pas de signal
sonore de fin du temps du combat.
Osaekomi :
Lorsque l'arbitre annonce "osaekomi" il tend
le bras paume tournée vers le bas, doigts serrés jusqu'à
qu'il s'assure que la table ait commencé le décompte du temps.
Une fois cette vérification faite, l'arbitre arrête son geste sans
maintenir sa position comme s'il avait un pouvoir télécinétique
tel que Maître
Yoda avec "la force" dans Star Wars.
Le vocabulaire en arbitrage :
Matte
veut dire "attendez" et non pas "arrêtez"
(yame)
Soremade veut dire "c'est jusque-là" et non
pas "fin de combat"
Toketa
veut dire "se dénouer, se délier, se défaire"
et non pas "fin d'immobilisation"
Sonomama
veut dire "c'est tel quel, sans modification"
et non pas "ne bougez plus"
Yoshi
veut dire "c'est bon, on y va, c'est partie" et non pas
"reprenez"
Waza-ari
veut dire "il y a technique" et non pas "demi-point"
Shido
veut dire "rectification" et pas "pénalité"
Mot |
Signification |
Signification en jùdô |
Matte | attendez | Arrêtez |
Soremade | c'est jusque-là ou jusqu'ici | Fin du combat |
Toketa | se dénouer, se délier, se défaire | Fin d'immobiliation |
Sonomama | c'est tel quel, sans modification | Ne bougez-plus |
Yoshi | c'est bon, on y va, c'est partie | Reprenez |
Waza-ari | il y a technique | Demi-point ou demi-Ippon |
Shido | rectification | Pénalité |
Hikiwake | partagé | égalité |
Hansoku Make | défaite pour faute, violation ou infraction | disqualification (shikkaku) |
Idée reçu sur le mot "randori"
:
Souvent traduit par "exercice libre" alors que "exercice"
se dit "geiko"
et "libre" se dit "jiyuu". Randori
signfie plutôt bagarre
(ran, désordre ici dans un combat) maîtrisée (dori).
Idée reçue sur la compétition :
Être vainqueur d'une compétition signifie gagner dans une
catégorie d'âge, une
catégorie de poids, une catégorie sexuelle. Le grade
n'est plus depuis longtemps un critère de catégorie (sauf en 1959,
1960, 1963 et 1964) sauf en passages de grade du 1er au 4e dan. Le
grade constitue néanmoins une exigence minimum en compétition
officielle selon la catégorie d'âge.
Idées reçue nombre de champions du monde et champions
Olympiques :
Il y a 15
titres Olympiques Français et pas 13
comme indiqué sur wikipédia (erreur de comptage)
Les idées reçues techniques :
Il existe deux formes de Kata
guruma :
- la forme en forces
antagonistes où la main saisissant la manche de Uke
peut être plus prêt du buste en créant 50% du déséquilibre
(forme Nage
no Kata)
- la forme en levier
interappui où la main saisissant la manche doit être
le plus loin possible du buste de Uke
en créant 90% du déséquilibre
Cette forme est techniquement plus facile à faire mais nécessite
de se placer directement au kake
c'est à dire au point de bascule. Lors de la présentation du Nage
no Kata, la forme en levier
interappui peut être utilisée pour pallier le manque
de capacité physique de Tori.
• levier interappui
le point d'appui A est situé entre la puissance P et la résistance
R. Les deux forces sont de même sens.
Exemple : la balançoire à bascule (Kata
Guruma)
C'est le principe de tous les mouvements avants.
La puissance P est d'autant plus efficace que :
- le point d'appui A est proche de la résistance R
- la puissance P est loin du point d'appui A
On utilise généralement ce type de levier pour multiplier une
force motrice. On peut aussi l'utiliser pour multiplier un déplacement
ou une vitesse.
Kesa
gatame
« L'action est toujours égale à la réaction ; c'est-à-dire
que les actions de deux corps l'un sur l'autre sont toujours égales et
de sens contraires. »
— Newton
De manière moderne, on exprime que :
Tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d'intensité
égale, de même direction mais de sens opposé, exercée
par le corps B.
Il faut transformer une poussée vers le haut en poussée vers le bas
- le pieds de la jambe arrière dans les Gesa Gatame permet un écrassement du buste de Uke par placage des côtes du buste de Uke.
Dire aux combattants, "baisse la tête" sur une mise en application d'un Gesa Gatame est une hérésie. Le contrôle s'effectue avec le côté du corps
Kesa est traduit par écharpe. C'est certes une écharpe mais pas dans le sens que l'on lui donne en français. Kesa est une robe de moine bouddhiste. Le "kesa écharpe" passe par-dessus votre épaule et sous votre bras. Uke porte donc Tori comme une "écharpe", d'où Gesa-gatame.
Idées reçues sur le Kansetsu
Waza :
Hishigi n'est pas le contraire de Garami. Il veut dire "incarcéré"
et pas "bras tendu".
Kannuki veut dire "verroullé"
Garami veut dire "entrelacé"
Par ailleurs, les Kansetsu
Waza était autorisées au sol mais aussi
debout jusqu'à 2017.
Idées reçues sur Ko
Uchi Gari :
Le pied d'appuie ne doit pas restrer orteils orientés vers Uke
mais tournés sur le côté afin de permettre l'efficacité
du balayage de Tori.
Idées reçues sur O
Uchi Gari :
Le pied d'appuie ne doit pas restrer orteils tournés sur
le côté orientés mais orteils orientés vers Uke
afin de permettre l'efficacité du balayage de Tori.
Idées reçue sur la valeur symbolique de pratiquer
le jùdô
:
Certaines personnes pensent que montrer que l'on pratique le jùdô
de manière ostensible (logotype
sur le pare brise de l'automobile par exemple) est ostentatoire et une forme
de vantardise de la pratique
d'un sport d'élite alors qu'il est un sport très populaire (3e
sport olympique le plus pratiqué en France et partagé par 204
états dans le monde). Pratiquer le jùdô
n'est ni une fierté
ni une honte mais un choix
d'activités ni plus ni moins respectable
que les autres activités.
Idées reçues sur l'efficacité du jùdô
:
Avez-vous déjà vu une vraie bagarre à un contre un ? Si
les combattants commencent par du pieds-poings (le plus souvent les poings)
ils en arrivent assez rapidement au corps à corps debout puis au sol.
Voici quelques exemples pris sur Youtube :
Combats |
Nombres de licenciés en
France |
Jùdô vs Karate | 225 000 pratiquants |
Jùdô vs Kick-Boxing | 100 000 pratiquants |
Jùdô vs Muay Thai | |
Jùdô vs Aikido | 60 000 pratiquants |
Jùdô vs Jujutsu Brésilien | 4 800 licenciés |
Les idées reçues sur l'efficacité
du jùdô
en cas d'agression :
Le jùdô
utilise l'ensemble du corps comme outils permettant la manipulation
(déséquilibrer et contrôler) : le but est de maîtriser
et les rares frappes
réalisées (en jùjitsu)
sont utilisées en amont pour mieux contrôler. Lors d'un combat
de jùdô,
les attaques sont réellement portées jusqu'au bout (à fond
et sans retenu), sans protection. On peut constater ainsi sa réelle efficacité
necessaire à sa mise en application en cas d'agression.
Idées reçues sur la différence entre le jùdô
et le karate :
On peut classer les arts de combat à mains nues en 2 catégories
:
- les combats à mains nues utilisant l'ensemble du corps comme armes
(karate,
boxe : percuter) : le but est de neutraliser et les rares contrôles
réalisés sont utilisés en amont pour mieux frapper. Lors
d'un combat de karate,
les attaques ne sont pas portés jusqu'au bout (à fond et sans
retenu) ou avec des protections.
- les combat à mains nues utilisant l'ensemble du corps comme outils
permettant la manipulation
(lutte moderne : jùdô-jùjutsu,
aïkidô
: déséquilibrer et contrôler) : le but est de
maîtriser et les rares frappes réalisées (en jùjutsu)
sont utilisées en amont pour mieux contrôler. Lors d'un combat
de jùdô,
les attaques sont réellement portées jusqu'au bout (à fond
et sans retenu), sans protection.
Idées reçues sur la place du jùdô
dans les arts martiaux :
Dire que le jùdô
est un "art martial de défense" est un expression incorrect.
En effet, pour que cette catégorie existe, il faudrait qu'il existe une
catégorie "art martial d'attaque". Comme aucun art martial
ne se revendique comme un "art martial d'attaque" mais toujours "de
défense". Il en résulte que l'expression "art martial
de défense" est un pléonasme. Il en va de même avec
l'expression "art martial sans violence inutile".
Idées reçues sur l'intencité physique du jùdô
:
Le jùdô
est classé parmis les sports à intensité statique forte
et à intensité dynamique dépendante du niveau du jùdôka.
Plus le niveau est élevé et plus le niveau dynamique est élevé.
Le jùdô
est une discipline qui se caractérise par la répétition
d'exercices courts de haute intensité et qui sollicite principalement
la filière anaérobie (résistance
c'est à dire anaérobie lactique et puissance
c'est à dire anaérobie alactique mais aussi endurance
c'est à dire aérobie pour poursuivre tout le long le
l'entraînement ou de la compétition.
Idées reçues sur les origines du jùdô
:
Le jù-jitsu
n'est pas à l'origine du jùdô,
du moins pas comme nous l'entendons. Le jùdô
est né de la synthèse d'une série d'école
d'arts martiaux génériquement appeler jùjutsu
qui n'est donc pas un art martial mais un principe martial. Ce que nous appelons
jù-jitsu,
en France est synthése de jùdô
d'aïkido et de karate créé par Bernard
Pariset en 1970 qui s'intègre à la FFJDA
et publiée par cette dernière en 1976. Le Tai Jutsu est né
au même moment dans la fédération Français de karaté.
En 1982, la commission nationale Jujitsu de la FFJDA
à laquelle Éric
Pariset (le fils de Bernard
Pariset) va participer activement est créée. Les USA;
l'Angleterre et l'Allemagne font la même chose dans le même temps.
La fédération européenne de Jujitsu fait son apparition
la même année.. Par abus de langage, les écoles
d'arts martiaux ayant des liens de parentés avec le jùdô
appelées, écoles de jùjutsu
sont confondues avec le jù-jitsu.
Les idées reçues sur le sens de l'existence du jùdô
:
Le jùdô
est habituellement pratiqué en tant qu'art martial ou sport de combat.
La pratique du randori et des katas
n'est qu'en fait qu'un moyen d'étude théorique et de mise en
pratique du principe
directeur jùdô.
Fondé par Jigorô
Kanô en 1882 à partir d'un principe martial appelé
jùjutsu,
le jùdô
est un principe
directeur logique et rationnel
(ni religion
ni magie) à but pragmatique, basé sur l'adaptabilité (jù)
du corps (tai)
et de l'esprit (ghi) et de l'entraide et la prospérité
mutuelle (jitai kyoei) afin d'obtenir le bon et habile usage de l'énergie (seiryoku zenyo) dans
toutes les situations dans le but de tendre vers le bien-être
et le développement humain (kojin no kansei). Parvenir à suivre
cette ligne de conduite dans la vie de tous les jours est un cheminement intérieur
(démarche personnelle) de toute une vie (do mu kyoku) nécessitant
un dévouement
(shin)
constant envers soi et les autres. Par extension, c'est également une
méthode
d'éducation
intellectuelle (ghi)
et morale (shin).
Actuellement souvent vulgarisé (proche du peuple) du en sport de combat
pour s'adapter
au plus grand nombre afin de toucher un maximum de personnes, c'est également
une méthode d'éducation
physique
permettant l'entretien harmonieux de tout le corps.
Être jùdôka signifie littéralement suivre le principe
directeur "jùdô"
et pas une pratique particulière sur un tatami.
La pratique sur le tatami
n'est que l'origine de la naissance de ce principe
directeur.
L'idée reçu sur seiryoku zenyo :
Seiryoku zenyo
se traduit par le "bon
et habile" usage de l'énergie et non pas le "meilleure"
ou "rationnelle" usage de l'énergie. Il y a donc une idée
éthique
et pas seulement pragmatique. C'est le comportements à adopter pour rendre
le monde humainement habitable. La recherche de l'idéal de société
et de conduite de l'existence.
Les idées reçues sur les buts du jùdô :
1- Jùdô ishinhô : la satisfaction personnelle : le plaisir (le ressenti) |
2- Jùdô shushin-ho (le développement personnel : moralité/empêcher d'avoir des émotions inefficaces/pleinne conscience) |
3- Judô shobu-ho (défense personnel/comba/techniquet) |
4- jùdô taiiku-ho (le développement physique : éducation physique : méthode scandinave) |
Jigorô Kanô envisagea d'abord le jùdô comme éducation physique puis comme combat/défense personnel, ensuite comme moralité/empêcher d'avoir des émotions inefficaces/pleinne conscience et enfin de vie, ce qui est rarement évoqué, comme une source de plaisir (le ressenti) à la fin des années 1920. Ce dernier but (numéro 1) est pourtant la raison principale des jùdôkas pratiquant depuis l'enfance. Le but numéro 2 est une des raisons principales des parents pour inscrire leurs enfants. Les raisons numéro 3 et 4 sont principalement celles qui attirent les jùdôkas ayant commencé à l'âge adulte la pratique.
Certains ajouteront le grade et la compétition. En réalité, ces pratiques ne font pas partie des idéaux de Jigorô Kanô.
Pour être exaustif on peut établir le tableau suivant :
Le grade |
La compétition |
La pratique |
|
la satisfaction personnelle | Je suis content d'avoir gagné |
Le suis content de pratiquer |
|
le développement personnel | Je dépasse les autres |
Je rencontre les autres |
|
la défense personnel | Je peux répondre en cas de conflit |
J'entretien mon niveau |
|
le développement physique | Je suis en forme physique |
Je suis plus fort |
J'entretien mon physique |
Les idées reçues sur la tenue :
Les pratiquants de jùdô
(les jùdôkas) portent une tenue en coton renforcée souvent
appelée à tort kimono de jùdô.
Kimono étant le nom générique de la tenue traditionnelle
japonaise. Le kimono du jùdô
s'appelle le jùdôgi aussi parfois appelé simplement gi ou
dogi. Il se compose de la veste
(uwagi), du pantalon (zubon) et de la ceinture (obi).
Les idées reçues sur les ceintures en jùdô :
Ceintures
qui n'existent pas ou n'existent plus en France |
|||||||
Ceinture
avec un liseré rouge |
Ceinture
rose |
Ceinture
violette |
Ceinture
verte et bleue |
||||
la ceinture blanche avec un liseré noire est une ceinture donnée en jùdô mais qu'aux femmes ceinture blanche et qu'au Japon jusqu'en 1999. | la ceinture noire avec un liseré blanc est une ceinture donnée en jùdô mais qu'aux femmes ceintures noires et qu'au Japon jusqu'en 1999. | la ceinture blanche et rouge avec un liseré blanc est une ceinture donnée en jùdô mais qu'aux femmes et qu'au Japon jusqu'en 1999. | la ceinture avec un liseré rouge est une ceinture donnée au karaté-dô | jusqu'à 2002, la ceinture était parfois donnée au baby-jùdô devenu depuis lors l'éveil-jùdô | la ceinture violette a été retirée depuis la mise en place des ceintures bicolores en 1989. Elle était portée par les jeunes du 3e ou 1er kuy au Japon. Elle n'a jamais été officialisée. | La ceinture blanche large ou épaisse ou ceinture maîtresse pour marquer le grade de 10e dan ou au-dessus en jùdô n'est avérée par acune source officielle. | la ceinture
verte et bleue a été introduite en 1989 et abandonnée
en 1995 lors du passage de l'âge requis de 16 ans à 15 ans
pour l'obtention du 1er dan. Elle a été réintroduite
en 2019. |
Il existe un flou sur l'existence de la ceinture verte et bleue et bleue-marron car il n'y a plus de grades affichés en dessous de la ceinture noire par France Judo mais elles sont attribuables sur le site de France Judo sur l'extranet.
Âges pour se présenter aux dan du 1er eu 4e dan :
Âges minimum :
ceinture marron à 13 ou 14 ans puis 15, 17, 20 et 24 ans pour les
dan du 1er au 4e dan soit 10 ans ou 10 ans et 4 mois entre l'obtention
de la ceinture marron et l'obtention du 4e dan |
Âges optimals : ceinture marron à 19 ans puis 20, 21, 22 et 24 ans pour les dan du 1er au 4e dan soit 5 ans entre l'obtention de la ceinture marron et l'obtention du 4e dan |
Pour se présenter :
- être né l'année de début de saison en cours - 14
(exemple pour 2024-2025 = 2024 - 14 = 2010
- être ceinture marron depuis 1 an minimum
Pour homologuer le grade :
- avoir 15 ans minimum
Deux cas de figure :
- soit on peut donner la ceinture marron avant 14 ans et alors comme quelqu'un
né en 2010 peut avoir 13 ans entre le 01/09/2024 et le 31/12/2024 on
a donc :
Âge à la ceinture marron | 13 ans |
14 ans |
16 ans |
17 ans |
18 ans |
19 ans |
20 ans |
21 ans |
Âge minimum au 1er dan | 15 ans |
15 ans |
17 ans |
18 ans |
19 ans |
20 ans |
21 ans |
22 ans |
Attention ! Il n'y a pas de ceinture particulière (hormis la ceinture marron) correspondant à un ceinture noire non-attribuée pour cause d'âge minimum non-atteint.
- soit on ne peut donner la ceinture marron qu'a 14 ans minimum et on a donc :
Âge à la ceinture marron | 14 ans |
15 ans |
16 ans |
17 ans |
18 ans |
19 ans |
20 ans |
21 ans |
Âge minimum au 1er dan | 15 ans |
16 ans |
17 ans |
18 ans |
19 ans |
20 ans |
21 ans |
22 ans |
2e dan :
Pour se présenter :
- avoir 15 ans minimum
- 1 an de 1er dan minimum
Pour homologuer le grade :
- avoir 17 ans minimum
Âge au 1er dan | 15 ans |
16 ans |
17 ans |
18 ans |
19 ans |
20 ans |
21 ans |
22 ans |
Âge minimum au 2e dan | 17 ans |
17 ans |
18 ans |
19 ans |
20 ans |
21 ans |
22 ans |
23 ans |
3e dan :
Pour se présenter :
- avoir 17 ans minimum
- 1 an de 2e dan minimum
Pour homologuer le grade :
- avoir 20 ans minimum
Âge au 2e dan | 17 ans |
18 ans |
19 ans |
20 ans |
21 ans |
22 ans |
23 ans |
24 ans |
Âge minimum au 3e dan | 20 ans |
20 ans |
20 ans |
21 ans |
22 ans |
23 ans |
24 ans |
25 ans |
4e dan :
Pour se présenter :
- avoir 20 ans minimum
- 2 ans de 3e dan minimum
Pour homologuer le grade :
- avoir 24 ans minimum
Âge au 2e dan | 20 ans |
21 ans |
22 ans |
23 ans |
24 ans |
25 ans |
26 ans |
27 ans |
Âge minimum au 3e dan | 24 ans |
24 ans |
24 ans |
25 ans |
26 ans |
27 ans |
28 ans |
29 ans |
Les idées reçues sur la ceinture noire :
La ceinture noire souvent perçue par les non-initiers comme le stade
ultime de la progression en jùdô
n'est en faite que la marque du passage, un rite initiatique, entre un simple
débutant et celle d'un initier ou de celui d'enfant à celui d'adulte.
En effet, elle est accessible dès l'âge de 15 ans, c'est à
dire à l'adolescence
! En fait, elle représente en théorie la connaissance approximative
par le pratiquant de l'ensemble des formes techniques les plus connues en jùdô
et en aucun cas la maîtrise technique qui est l'affaire de toute une vie
(do mu kyoku). Le premier dan correspond au moment où, dans les écoles
traditionnelles, le candidat à l’apprentissage (seicho) finissait
sa période de probation et était considéré comme
digne de recevoir le véritable enseignement.
Strictement parlant, le premier dan est le grade du débutant
(désigné en japonais par shodan, qui signifie, non "premier
dan", mais "dan débutant").
Idée reçu sur le 12e dan du Shihan
:
Le 12e
dan (Ceinture
blanche
large ou épaisse) aurait été décerné,
à titre postume et honorifique, à Jigorô Kanô,
fondateur du Jùdô
Kôdôkan par un collège d'administrateurs et hauts gradés
du Kodokan sur l'initiative de son neveu et directeur du Kodokan de l'époque
Nango Jiro entre avril 1939 et septembre 1941, pour bien montrer qu'il existererait
toujours un dan
d'écart entre le plus haut gradé 10e
dan et lui.
Selon Kozo Tsumura du Kôdôkan cela n'a jamais existé attendu
que Shihan
est celui qui donne les grades et non celui qui les reçoit. De plus,
il aurait été étiquement impensable que celui qui créât
les grades de jùdô
puisse en bénéficier.
Idées reçu sur les kyu
et les ceintures :
S'il existe bien 13 ceintures
de couleurs, il n'existe que 6e kyu
en jùdô.
Il existe 18 ceintures
de jùdô
:
13 ceintures
de couleur + 5 ceintures
liées aux dan (noire, les ceintures blanches et rouges avec des bandes
de 20 cm, 15 cm et 10 cm et la ceinture rouge)
Idée reçue sur la méthode et la méthodologie
:
La méthode est la manière d'enseigner alors que la méthodologie
c'est l'étude et la comparaison des méthodes entre elles.
Manquer de méthodologie c'est manquer de réflexions du pourquoi
de la méthode utilisée alors que manquer de méthode c'est
faire n'importe quoi.
Les idées reçues de dénominations
:
- De
Ashi Barai et Okuri
Ashi Barai ont des apellations variables. Ces techniques s'appellent
également respectivement De
Ashi Harai et Okuri
Ashi Harai. 68% des japonais prononcent
"barai" (surtout les jeunes). En France, on prononce
très
souvent "barai".
- Seoi
Nage n'est pas un mouvement d'épaule. Seoi veut dire "porter
sur le dos" et pas "épaule".
- Jutsu
désigne l'art et la technique (jùjutsu
et non jùjitsu. jutsu=
art, technique et jitsu= vérité, réalité) Le caractère
Jutsu
représente, l’ancien caractère chinois Shu (4458 du Ricci)
- (que l’on retrouve dans Wushu " Art Martial chinois ") - signifiant
habileté technique, art secret, procédé. Le caractère
Jutsu
se prononce
Djioutsou...
Il est normal que les premières traductions en langue occidentale, utilisant
une transcription littéralement phonétique, aient alors traité
du "Djiou-Djioutsou
"... ce qui a, par la suite donné " Djiù-Djitsu
" puis " Jiù-Jitsu
"... Mais, dans ce cas, on devrait alors écrire Djioudô,
ou Jiùdô...
Puisque le terme Jùdô
(... et non Jù
Dô)
est désormais universellement admis mieux vaut donc, logiquement, écrire
Jùjutsu
en un seul mot et non Jiù
Jitsu ! L'utilisation du terme "jitsu" est donc une erreur
historique. Le ju-jitsu est encore une orthographe courante en France, au Canada
et au Royaume-Uni tandis que le jiu-jitsu est le plus utilisé en Allemagne
et au Brésil.
Sabaki
n'exprime pas l'idées de rotation mais de travail,
et Tai Sabaki,
le travail
du corps et donc du mouvement
du corps. C'est mawari ou kaiten qui exprime l'idée de rotation
et undo l'idée de mouvement.
La lettre "m" remplace la lettre "n" devant un "b"
ou un "p"... en français mais pas en japonais !
Les idées reçues sur les traductions
:
Le premier dan est le grade du débutant désigné en japonais
par shodan, qui signifie, non "premier dan", mais "dan débutant"
De
Ashi Barai est parfois traduit à tort "Ballayage du pied
qui avance" alors qu'il se traduit pas "Ballayage du pied avancé"
Tomoe
Nage est souvent traduit à tort "Projection en cercle"
alors qu'il se traduit par "Projection en tourbillon"
Hane
Goshi est souvent traduit par "Hanche en coup d'aile"
ou "Ruade
du cheval".
Si cette traduction fait polémique, il y a de bonnes raisons. En effet,
"Hane" a de nombreux sens dont "plume, aile, volant". Ce
mot correspond au verbe "Haneru" qui peut se traduire par "sauter,
bondir, rentrer dedans" ou "s'ouvrir" comme dans un mécanisme,
où un ressort chargé s'ouvre soudainement comme une détente.
Détente
de hanche est la meilleure traduction.
Sutemi
veut dire "Jeté le corps" au sens de se jeter soi-même
en mouvement sacrifice et non directement "sacrifice".
Kansetsu-waza
est souvent mal traduit par clef
(ou clé)
articulaire en français. En anglais il se traduit par joint-locks qui
est composé des arm-locks (bras), leg-locks (jambes) et neck-locks (nuque)).
Le terme luxation
est aussi souvent utilisé tout aussi improprement puisqu'il désigne
la perte de contact des surfaces articulaires d'une articulation qui n'est absolument
pas le but recherché. Kansetsu
veut dire "articulaire", Kansetsu-waza
veutdonc dire "technique articulaire". Ces techniques sont souvent
arthralgie
(douleur articulaire) mais pas nécessairement.
Voici quelques termes souvent mal traduit :
Gatame (contrôler)
Kujiki : cassé (en croix, en triangle, avec le bras, avec le genou, avec
le corps et avec le ventre)
Hishigi : incarcéré
Kannuki : verroullé
Garami : entrelacé
Komi signifie "empreint
de", "marqué profondément par", "chargé
de", "imbibé de", "comprenant de", "pénétré
de", "en rapport avec", "investi de", et par extention
"série de" :
En français, il correspond à un suffixe dérivationnel (able,
ment, erie, isme, age).
Voici quelques termes jamais traduit littéralement :
Osaekomi = maintenance (pénétré de maintien)
Tsurikomi = pêchage (empreint de pêche)
Uchikomi = pénétration, martelement (marquer profondément
par des frappes)
Nagekomi = projetages (investi de projection)
Makikomi = enroulement (investi de rouleau)
... à ne pas confondre avec Guruma qui signifie la rotation
Les idées reçues sur la prononciation :
Uke se prononce ouké et non pas uké ; Uchi Mata se prononce outchi
mata et non pas uchi mata ; jùdôgi se prononce djoudogi
et à la rigueur jùdôgui et pas judoji.
Certains rétorqueront que "l'on dit comme on veut" mais alors
on peut dire aussi "naje" pour "nage" au lieu de "nagué"
ou "vekande" pour "week-end" au lieu de "wikinde"
ou même en français "secon" pour "second" au
lieu de dire "segon".
De même, Waza Ari Awasete Ippon se prononce "ouadza
ali aouassété ipponne" et à
la rigeur "ouaza ari
aouassété ippon".
Le "S" se prononce toujours "SS" donc "awasete"
se prononce "aouassété" et non pas "aouazété",
"gesa" se prononce "guéssa", et inversement "wakizashi"
qui se prononce "ouakizachi" ne peut pas s'écrire "wakisashi"
qui se prononcerait "ouakissachi" de même que pour "kinsa"
qui se prononce "kinessa" et pas "kinza".
Seoi Nage se prononce "séoille
nagué" et non pas "soé (plat d'accompagnement)
nagué". Hajime se prononce "adjimé" et non pas
"adjoumé" (qui ne veut rien dire en japonais).
- Tandoku de "Tandoku Renshu" et vient de "tandoku", seul
et "renshùru" pratique. Il ne s'écrit pas "Tendoku"
qui se traduit par "translecture" qui est un mécanisme naturel
conduisant à l'incorporation d'un acide aminé à la position
du codon stop prématuré au cours de la traduction.
Idée reçue sur les phases d'une technique de projection
:
Contrairement à ce qui est généralement énoncé,
il existe 7
phases de réalisation d'une technique de projection :
- shisei
- kumi kata
- kuzushi
- tsukuri
- kake
- nage
- ukemi
La phase du nage
(la projection), qui est rarement évoquée, souvent confondue
avec le kake
(l'accrochage). La phase de ukemi
jamais évoquée est pourtant une des deux seules compabilisées
avec le nage
lors d'un combat arbitré en compétition. C'est une phase essentielle
que ce soit pour Uke
ou pour Tori
dans le cas d'un déséquilibre involontaire ou volontaire (sutemi)
de ce dernier. Dans le cas des sutemis
(jeté de corps), le nage
(la projection) est à l'initiative du mouvement mais en même temps
simultanée à la projection voir même avec le kuzushi
(déséquilibre) et donc du tsukuri
(la préparation). Enfin, le shisei
et le kumi kata
sont les bases déterminentes sur lesquelles repose le reste de la technique
et sans lesquelles aucune efficacité n'est possible.
Idées reçu sur le kake :
Kake est
souvent à tort traduit par l'exécution ou la projection.
Outre le fait que la traduction littérale n'a rien à voir avec
ces deux termes :
- l'exécution est une mauvaise appellation car l'exécution se
situe dans l'ensemble de la réalisation de la technique et pas qu'à
la fin
- la projection est une mauvaise appellation car induirait le fait que le Jù
no Kata ne comporterait pas de kake
Kake est la mise au point de non-retour pour Uke à partir duquelle il est pris dans l'engrenage de la technique. C'est l'accrochage (gake) décisif, le moment où Uke est suspendu sans possibilité de se défendre. C'est l'instant qui précède le Nage (la projection d'Uke).
Le kuzure :
Le mot kuzure qui
est généralement traduit par "variante" signifie en
réalité s'effondrer, se désintégrer, dégradé
ou se désagréger. C'est le mot henka qui signifie changement,
variation, altération ou transformation.
Le Kuzushi-Tsukuri
:
Le kuzushi
précède le tsukuri
ou est-ce l'inverse ? Et bien tout dépend de ce que l'on entent par ces
mots. Kuzushi
peut désigner une vulnérabilité
provisoire, une déstabilisation passagère ou le déséquilibre
qui précède le Kake.
Tsukuri
peut désignier lui aussi soit la préparation de Uke
ou la préparation de Tori.
Voici un schéma retraçant le processus :
préparation de Uke |
déstabilisation |
préparation de Tori |
déséquilibre |
Idée reçue sur le sens de relevé dans les katas
:
Ne jamais tourner le dos à Joséki (l'examinateur) est une règle
d'or à ne jamais transgresser sauf pour le cas d'un relevé après
une chute
où Uke
doit toujours se relever dans le sens de la chute
c'est à dire à gauche pour les chutes
latérales à droite et à droite pour les
chutes avant à gauche et notamment dans le Nage
no kata.
Idée reçue sur les katas
:
Les katas
ne servent pas originellement à faire des démonstrations reproduisant
le plus possible à l'identique d'un modèle théorique précis
et notamment pour passer des grades mais une méthode de travail
technique au même titre que les combats (randoris).
Le Go
no sen n'est pas un kata
mais un exercice. La confusion est dû probablement au fait qu'il est exigé
pour le 4e dan.
Idée reçu sur le bâton du Goshin
Jutsu :
Le bâton (Jô)
utilisé au jùdô
ne mesure qu'environ 1 m voir page 6 sur Écrit
Kôdôkan (de 1 m à 1,03 ou 1,05 m pour être
plus précis).
Version anglaise :
Uke
keeps the pistol inside his jacket. He holds the staff
(about 1 m long and about 2,5 cm in diameter) in
his right hand, with the dagger (the blade edge up) on the inside and both of
them pointing down backward (Photo 1).
Traduction française :
Uke
garde le pistolet dans la veste. Il tient le bâton
(environ 1 m de long et 2,5 cm de diamètre)
dans sa main droite avec le poignard (le tranchant de la lame vers le haut)
à l'intérieur, et tous deux pointant vers le bas vers l'arrière
(Photo 1).
Le Jô est un bâton de 1 m de long. Il est significativement plus
court que le Jô
utilisé en Jôdô, Jôjutsu ou Aïkidô qui mesure
1,28 m de long (1,20 m pour la FFJDA) et est plus long que le Hanbo utilisé
dans certains arts Martiaux anciens (kobudô) qui ne mesurent que 0,90
m de long. La version jùdô
est spécifique au jùdô.
Le Jô
est utilisé dans les techniques du Goshin
Jutsu : Furiage, Furioroshi et Morote Tsuki.
https://www.kusakurashop.fr/pages/judo-kata-weapons-bokken-jo-tanto-pistol
Idées reçu sur les hauts gradés :
Les hauts gradés (6e dan et plus) sont les gardiens du savoir en jùdô
néanmoins si certains peuvent faire des erreurs en fonction du temps
de préparation des points techniques très précis rarement
usité et non préparés abordés. Les critiques peuvent
se faire sur leur méthode, choix de contenu et pédagogique.
Les erreurs de contenu préparé par un haut gradés sont
extrêment rares.
Idées reçues sur les techniques interdites
:
Elles sont interdites... en compétition. Il faut différencier
deux types de techniques
interdites :
- les kinshi-wazas
qui sont des techniques
qui ont été retirés principalement en raison de leur haut
risque de blessure.
- les techniques
effectuées sous la ceinture, interdites seulement en attaque directe
en compétition pour éviter l'utilisation abusive de la force.
Souvant spectaculaires, ces techniques
peuvent s'effectuer à l'entraînement et même recommandées
en démonstration.
Confondre le règlement en compétition et le règlement à
l'entraînement démontre une représentation fermée
du jùdô
: le kyogi-jùdô.
Idées reçue sur les noms des dans :
Le 4e dan ne se nomme pas shidan
(qu'on pourrait percevoir comme le
niveau (dan) de la mort (shi)) mais yondan (parfois yodan).
Le 7e dan ne se nomme pas shichidan ou sitshidan (qu'on pourrait percevoir comme
le niveau (dan) un (ichi)) mais nanadan.
Idées reçues sur les receptions de corps (les ukémis
: chutes)
:
L'apprentissage des ukemis
seul a d'abord été pensé pour les personnes qui tombent
seul suite à un déséquilibre.
Les chutes
seules servent donc à préparer le cortex moteur et le sensitif
à l'ukemis
avec partenaire (en Uke
comme en Tori
dans le cas des sutemis)
qui est le seul moyen d'apprendre in fine les ukemis.
Certains pensent qur les Mae
Ukemis n'ont rien à voir avec les roulades avant alors qu'en
réalité, Mae
Ukemi est bien une roulade avant mais
avec un pied avancé et donc l'épaule avancée du même
côté et donc avec une main posée au sol du même côté
et rentrée à l'intérieur pour éviter la blessure
au poignet. Le Mae
Ukémi se termine de
manière différente à savoir sur
le côté à cause du pied en avant de départ
et de la nouvelle orientation du corps.
Idée reçue sur la langouste
:
Homard : robusuta
Langoustine : rangusutinu
Crevette : ebi
Crabe : kani
Langouste : zarigani
Écrevisse : zarigani / amerikazarigani
Krill : okiami
Si ebi désigne la crevette, en France, en jùdô, certains appelle ebi à tort, la langouste.
Idées reçues sur la naissance de Jigorô
Kanô :
La Fédération internationale de jùdô
a, depuis 2011, fait du 28
octobre la journée mondiale du jùdô. Pourquoi
le 28 octobre ? Parce qu’il s’agirait du jour anniversaire de la
naissance du fondateur, Kano
Jigoro. Nous disposons d’un document attestant du jour de naissance
de Kano
Jigoro. Une lecture rapide donnerait effectivement le 28/10 de la
première année de l’ère Man. Cette année correspondant
globalement à l’année 1860 du calendrier grégorien,
on pourrait en conclure que Kano
est né le 28/10/1860. Or, jusqu’en l’an 6 de Meiji (1873),
les Japonais utilisent un calendrier luni-solaire hérité de la
Chine. Suite à la Restauration de Meiji, le calendrier grégorien
est adopté le 9e jour du onzième mois de l’an 5 de Meiji
(1872). Ainsi, le 1er janvier 1873, qui aurait dû être le 3e jour
du douzième mois de l’an 5 de Meiji devient-il le 1er janvier de
l’an 6 de Meiji. L’ère Man.en se situant en amont de cette
réforme, il ne faut pas lire le 28/10 comme le 28 octobre mais comme
le 28e jour du dixième mois. Et, pour obtenir la date en calendrier grégorien,
d’appliquer le décalage dû au changement de calendrier. Ainsi
le 28e jour du dixième mois de l’ère Man.en correspond au
10 décembre 1860. Aussi, s’il nous faut commémorer la date
anniversaire de Kano
Jigoro, devons-nous le faire le 10 décembre, et non le 28
octobre.
Idées reçues sur Jigoro
Kano expliqué aux enfants :
Jigoro
Kano était :
- Professeur en Sciences politiques
et Économiques
- Directeur et membre honoraire de l’École Normale Supérieure
et membre de la Chambre des Pairs
- Directeur du Bureau des Études Générales au Ministère
de l’Éducation
- Conseiller au Ministère de l’Éducation et membre de la
commission d’enquête sur l’Éducation
Dire que Jigoro
Kano était un directeur d'école est très réducteur.
En réalité, il est plus juste de dire que Jigoro
Kano était un chercheur, essayiste et homme politique spécialiste
des sciences de l'éducation et de la pédagogie.
Pour les enfants, on peut donc leur dire que Jigoro
Kano était un maître de maître d'école,
un directeur d'école n'ayant pas de lien de hiérarchie avec les
autres maîtres d'école.
Idées reçues sur l'âge de Jigorô
Kanô lors de la création du Kôdôkan
:
Bon nombre de document énoncent que l'âge de Jigorô
Kanô était de 22 ans lors de la création
du Kôdôkan.
1882 (année de création du jùdô)
– 1860 (année de naissance de Kano)
= 22 ans
Or, le Jùdô
Kôdôkan
a été créé en mai 1882, et Jigorô
Kanô est né en décembre 1860. Lors de la
création du jùdô,
nous dirions aujourd’hui qu’il vient donc de fêter ses 21
ans en décembre 1881, et qu’il n’aura ses 22 ans qu’en
décembre 1882, soit 7 mois après l’ouverture du Jùdô
Kôdôkan.
Aussi Jigoro
Kano avait-il bien 21 ans (selon notre système actuel d’anniversaires)
lorsqu’il a créé le Jùdô
Kôdôkan.
Idée reçue sur l'âge du jùdô :
Si l'ouverture du Jùdô
Kôdôkan.
est bien daté de mai 1882, et l'idées de jùdô de
janvier 1882, la création du jùdô
n'est pas un évènement fixé dans le temps mais un processus
qui s'étale dans le temps. Les premiers cours du Jùdô
Kôdôkan
était du Kito-ryu
et pas ce que l'on appelle aujoud'hui le jùdô.
Techniquement parlant, les premiers cours de jùdô
actuels (avec les techniques actuelles) date de la création du 1er
Gokyo et de la création du Nage
no kata actuel qui datent de 1895. Philosophiquement parlant, c'est
1920 qui marque la forme aboutie du jùdô
tel que nous le connaissons.
Idées reçues sur Jigorô
Kanô :
Jigorô
Kanô, le fondateur du jùdô
ne ressemblait pas du tout à Gichin
Funokoshi (fondateur du Karaté-dô) ou à Morihei
Ueshiba (fondateur du Aïkidô)
mais plutôt à Socrate,
Platon
ou Aristote.
Ce n'était pas un des meilleurs combattants même dans sa discipline
mais plutôt un maître à penser. Il n'a pas consacré
sa vie comme les autres grandes figures du bùdô aux arts martiaux.
Le jùdô
n'a représentait que 20%
de sa vie. Le jùdô
en tant qu'arts martial/sport de combat n'est qu'un des débouchés
de sa pensée. Il aurait très bien pu rester un simple philosophe
parmi d'autres s'il n'avait pas eu un esprit pragmatique. En effet, le fruit
de ses pensées devait selon lui l'aider à changer le monde, à
l'améliorer et pas simplement à établir une technique
de combat parmi d'autres. Être jùdôka signifie litérallement
suivre le principe
directeur "jùdô"
et pas une pratique particulière sur un tatami.
La pratique sur le tatami
n'est que l'origine de la naissance de ce principe
directeur.
Jigorô
Kanô n'a pas développé sa propre méthode
parce qu'il n'avait pas de Menkyo
(autorisation de délivrer son enseignement) mais au contraire car il
avait les 3 Menkyo de
3 denshos
délivrés par trois maître différents (condition sine
qua non pour être autorisé à ouvrir sa propre école)
:
- Hachinosuke Fukuda
- Masatamo (ou Masashi) Iso
- Iikubo Tsunetoshi
Les denshos sont des textes secrets de l'école réservé aux héritiers directe de l'école contenant notament le mokuroku c'est à dire le canevas technique de l'école parfois donné sous la forme de makimono à savoir de rouleau de parchemin attestestant du niveau de menkyo (autorisé de libérer de transmettre l'enseignement).
Idées reçues sur le mot jù :
Jù
(tendre, doux) :
Le mot "souplesse"
a plusieurs sens en français à savoir ductilité, élasticité,
flexibilité, malléabilité et extensibilité. Ces
mots désignent des aspects physiques alors que le kanjis "jù"
désigne un concept plus général à savoir "l'adaptation".
Le caractère Jù
issu du chinois classique se prononce
Djiou.
Les dictionnaires Couvreur, Ricci et Wieger désignent ce caractère
chinois comme provenant du radical 75 Mu : le bois. Cette racine est redoublée
et le caractère Jù
(Jou,
Jeou,
Rou)
(2451 du Ricci) signifiait donc, à l’origine, jeune plante, jeune
pousse... et, par extension flexible, élastique, tendre, souple, doux.
On retrouve ce caractère dans un texte classique, le LIJI (Li Ki), ou
Livre des Rites où il est affirmé, au chapitre 72 " Jou Neng
Ke Kang " : " Plus fait douceur que violence ". On retrouve également,
en Chine, une école philosophique de tendance néo-confucianiste,
se nommant Jù
Tao
(Rudao)
(Jùdô en japonais !), fondée en 1127 : " La Voie de la douceur ".
Ce caractère Jou
(flexible) illustre bien l’anecdote de la fondation du Yoshin-ryu
où le Maître Akiyama
Shirobei Yoshitoki eut l’illumination en voyant une branche
de saule
(Yo) ployer (Jù)
sous la neige et se redresser. Précisons, enfin, que le terme japonais
Jùdô (Voie de la douceur ou de la souplesse) fut utilisée près
d’un siècle avant le Maître Jigorô Kanô pour
qualifier l’école du Jikishin-ryu.
Yves Cadot
La notion d'adaptation
:
L’essence du jùdô
repose sur le principe de l'adaptation.
L'adaptation
est l'ensemble des ajustements de conduite réalisés par un individu
pour faire évoluer une situation dans son sens.
Elle s’effectue soit par :
- L'assimilation à savoir l'ajustement de la situation grâce à
sa capacité d'application des savoirs
(ryu no
maki) de l'individu. Tori
est l'attaquant dans le sens où il est à l'initiative de la situation.
- L'accommodation à savoir l'ajustement (cession) d’un individu
grâce à sa capacité d’apprentissage
(seicho) des connaissances (de compréhension) (tora
no maki). Tori
est le défenseur dans le sens où il n'est pas à l'initiative
de la ituation.
Bien sûr, ces deux approches s’influencent l’une l’autre
dans le sens où tout apprentissage
(seicho) des connaissances amène un accroissement du savoir
et que toute application du savoir
nécessite un apprentissage
(seicho) de connaissance (une compréhension) de la situation.
Les combats basés sur le jùdô peut donc être assimilé à
une activité de résolution
de problème. Pour battre son adversaire, le jùdôka a donc
deux possibilités :
- soit il doit faire appel à un savoir technico-tactique
(tora no
maki) qu’il adapte en fonction des caractéristiques
spécifiques de son adversaire (accomodation),
c'est l’intelligence discernante.
- soit il impose une stratégie
(ryu no
maki) à son adversaire (assimilation),
c'est l’intelligence
expérimentale.
Idée reçu sur la création jùdô
:
La légende dit que le principe jù
serait né non pas en 1882 mais en 1733 d'une réflexion
d'un homme appelé Akiyama
Shirobei Yoshitoki (fondateur de l'école Yoshin-ryu
: "école du cœur du saule")
et non pas de Kano
Jigoro, observant la neige tomber sur les branches d’un saule
et constata que les branches les plus raides cassaient sous le poids de celle-ci
alors que les branches les plus souples pliaient sous le poids de la neige et
se redressaient. Ainsi il eu la révélation du principe Jù
(souple). En effet, tout comme les branches souples (jù)
du saule
et contrairement aux branches rigides (go), le principe jù
prône l'adaptabilité plutôt que la résistance (go) pour obtenir l'efficacité maximale,
utiliser le moins d'effort possible tout en ayant le plus d'effet produit possible,
optimiser l'utilisation du potentiel
physique (Seiryoku
zenyo).
Concernant le grade de Jigorô Kanô, la plupart des écrits indiquent qu'il n'a jamais eu de grade de son vivant et qu'on lui a attribué le 12e dan à titre postume afin de supplenter de deux grades les plus haut gradés à savoir les 10e dan. Cependant, selon "L'annuaire Officiel du jùdô International", page 33, Jigorô Kanô aurait eu le 8e dan de son vivant et le 9e dan à titre posthume sachant que la plutart des bùdôs (mais pas le jùdô) place le 9e dan comme un niveau divin inatteignable.
Idées reçues sur le code moral du jùdô
:
Le code moral est un des éléments incontournables de nos dojos…
français ! Pour nombre de jùdôkas,
il apparaît comme ayant toujours fait partie de la pratique. Pourtant,
il n’a que 38 ans (1985). Alors, non, le Code
Moral ne doit rien (directement, du moins) à Kano
Jigoro : il convient de rendre à Paul
Parent et Bernard
Midan ce qui leur appartient.
Idées reçues sur l'invention des ceintures de couleur
:
Inventé en Angleterre par Gunji
Koizumi en 1926, introduit en France par Mikinosuke
Kawaïshi en 1935, les ceintures de couleur ne sont pas une invention
française mais anglaise.
Idée reçu sur l'utilisation du jùdô
en tant que technique de combat :
L'utilisation du jùdô
en tant que technique de combat est réservée à deux cas
:
- dans le cadre du jùdô
institutionnel c'est à dire d'un cours de jùdô,
d'une démonstration, d'une compétition ou d'un passage de grade
- dans le cadre d'une d'agression portant atteinte à l'intégrité
physique grave, immédiate et volontaire
Dire qu'il est interdit d'utiliser les techniques de combat du jùdô
signifie dire qu'il est interdit d'agresser une tierce personne en utilisant
les techniques de combat du jùdô.
Cette évidence est souvent évoqué alors qu'il est interdit
d'agresser une tierce personne tout court. Préciser "en utilisant
les techniques de combat du jùdô"
entraine paradoxalement trois conséquences opposées :
- le doute sur le fait que la pratique du jùdô
donnerait un droit particulier même en cas de non agression portant atteinte
à l'intégrité physique grave, immédiate et volontaire
de l'autre
- le doute sur le fait que la pratique du jùdô
empêcherait un droit de se défendre en cas d'agression portant
atteinte à l'intégrité physique grave, immédiate
et volontaire par l'autre
- le rappel à ceux qui seraint tentés de tester l'effectivité
de leurs apprentissages en dehors du cadre jùdô
institutionnel de ne pas le faire
Idées reçues sur l'utilisation du jùdô
en cas d'agression portant atteinte à l'intégrité physique
grave, immédiate et volontaire :
Beaucoup de gens, pratiquant le jùdô,
pensent que s’en servir dans une telle situation est risqué ou
même interdit car il n’y aurait pas légitime défense,
et de ce fait, l’agresser deviendrait à son tour agresseur, encourant
lui aussi des poursuites pénales.
- N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une
atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui,
accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la
nécessité de la légitime défense d’elle-même
ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens
de défense employés et la gravité de l’atteinte.
- N’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre
l’exécution d’un crime ou d’un délit contre
un bien, accomplit un acte de défense, autre qu’un homicide
volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au
but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés
à la gravité de l’infraction.
Nécessaire : La riposte doit être la seule issue. C’est le juge qui apprécie cette nécessité. Cependant on admet que si l’individu a préféré contre-attaquer, alors qu’il aurait pu fuir, il peut encore être justifié par la légitime défense. Cette dernière n’est autorisée que pour repousser un mal présent, car c’est alors seulement qu’elle devient nécessaire.
Proportionnée à l’attaque : C’est la condition la plus importante, bien qu’il y est tout de même une certaine souplesse des juges. Il ne doit pas y avoir une trop grande disproportion de la riposte par rapport à l’attaque. Un simple coup de poing (agression) ne justifiera pas un meurtre ou même des blessures très graves (riposte). Ce sont les juges qui apprécient si la défense est ou non en disproportion avec l’attaque.
Pour le titulaire d'une ceinture noire qui se fait agresser par un individu non armé, il s’agit donc d’être mesuré dans sa riposte, de se maîtriser afin de ne pas risquer de le blesser trop gravement. Il en va autrement lorsque l’agresseur est armé (arme blanche, pistolet, bâton …) ou s’il y en a plusieurs. Le danger étant plus important (risque quasi-certain d’être gravement blessé ou tué), la riposte peut être plus « musclée », comme par exemple des coups et blessures graves, elle sera justifiée par la légitime défense à condition de ne pas s’être acharné sur le ou les agresseurs après les avoir mis hors d’état de nuire. Attention cependant aux coups fatals portés volontairement sur un point vital. Ils ne seront pas justifiés par la légitime défense. Pour le pratiquant de jùdô, il s’agit de bien doser sa défense, en fonction de la gravité du danger, et surtout de ne pas attaquer le premier (après une agression verbale par exemple). En effet, pour lui, le juge sera encore plus strict, notamment sur le critère de la proportionnalité, puisqu’il sait mieux se défendre que quiconque. Un règlement verbal, grâce à une bonne maîtrise de soi, vaut donc mieux dans certains cas qu’un affrontement physique. Et puis, éviter le combat, n’est-ce pas là une victoire.
Penser qu'une personne formée au combat doit pouvoir s'en sortir face à un agresseur armé (arme blanche, pistolet, bâton …) et/ou des agresseurs multiples sans porter atteinte à l'intégrité physique à ces mêmes agresseurs est plus qu'une erreur mais une faute grave car elle culpabilise une victime d'agression en se basant sur des connaissances très pauvres sur le sujet (effet Dunning-Kruger) probablement des films de combat de Bruce Lee, Chuck Norris, Jean-Claude Van Damme, Steven Seagal, Jet Li, Jason Statham et autre Liam Neeson. Une agression armée et/ou multiple se termine quasiment toujours par le sort choisi par l'agresseur sur sa victime. Réussir à se sortir de ces types d'agression, même en portant atteinte à l'intégrité physique du ou des agresseurs relève plus de la chance que des compétences de la victime. En étant formé au combat vous ne faite qu'augmenter la probabilité de vous en sortir sachant que si cette probabilité devient raisonnable à un contre un, non armé, elle reste très faible face à une agression armée et/ou multiple.
Idées reçues sur la bonne santé
d'un club :
Pour la bonne santé d'un club
il faut :
- une ancienneté de présidence
de 4 à 8 ans maximum
- une ancienneté des enseignants
de 8 ans minimum
- une ancienneté de club d'au moins 8 ans minimum
Un club où le président
a beauccoup plus d'ancienneté (en tant que président)
que les enseignants
est un club qui souffre ou qui à souffert d'une mauvaise gestion des
enseignants
et des bénévoles.